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Commentaire de Claudec

sur Pour amasser la fortune de Bernard Arnault, un smicard doit travailler… 2,6 millions d'années


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Claude Courty Claudec 14 février 2018 18:25

@malitourne

Chacun est voué, par les hasards de son hérédité tant sociale que génétique, d’une part à occuper une place déterminée dans la pyramide sociale, avec d’infimes chances d’y échapper (les exceptions confirmant la règle), et d’autre part à être le pauvre ou le riche de plus riche ou de plus pauvre que lui. - Le volume de la pyramide étant admis comme représentatif de l’importance de la population qui l’habite, plus cette population augmente, plus les dimensions de la pyramide croissent et notamment sa hauteur, laquelle exprime l’écart séparant les plus riches des plus pauvres. Rapportée à l’échelle d’une richesse de la société n’ayant cessée de croître depuis que l’homme existe, la pyramide sociale indique par ailleurs que si l’enrichissement n’a pas d’autres limites que celles des ressources de notre environnement et l’appétit de ceux qui les convoitent, la pauvreté en a une qui est le niveau zéro de la richesse, au-dessous duquel nul ne peut descendre. Or, selon un calcul à la portée de tous, dont les résultats sont d’ailleurs confirmés par la loi de Paretto appliquée à la pyramide sociale, dans toute la relativité des notions de richesse et de pauvreté, moyennement 14 % des êtres humains naissent et meurent riches et 86 % pauvres. Si la partition de la société est effectuée en 3 catégories sociales (riches, classes moyennes et pauvres) ces pourcentages deviennent, 3,7 % de pauvres, pour 26,3 % de classes moyennes et 70 % de pauvres. Ceci signifie – toujours dans la relativité de la richesse et de la pauvreté – que les pauvres se multipliant au moins 6 fois plus vite que les pauvres, compter sur un meilleur partage de la richesse pour réduire les inégalités sociales est parfaitement illusoire, les cause du déséquilibre – exprimé cette fois en nombre – étant, avant tout autre considération, d’ordre démographique. Bien entendu, les grands esprits ne manqueront pas d’objecter – sans autre argument que leur compassion – que richesse et pauvreté ne sont en aucun cas des aléas inévitables, et encore moins gênant la bonne marche de la société ; allant jusqu’à des accusations comme vouloir exterminer les pauvres ou pour le moins leur interdire de faire des enfants. Plus paisiblement et raisonnablement, il s’agirait tout simplement de les aider (notamment par l’éducation et la dénatalité) à devenir moins nombreux ; ce qui épargnerait d’autant à leur descendance d’avoir à subir le même sort qu’eux-mêmes, consistant à augmenter sans cesse le nombre de ceux qui naissent pour enrichir plus riches qu’eux. Ceci dit, les pauvres profonds, étant parmi les pauvres ceux qui se positionnent à l’extrême base de la pyramide sociale, au niveau zéro de la richesse, posent une question d’un autre ordre, relevant de la simple charité ou de son substitut laïc qu’est la solidarité. Mais il y a lieu de considérer que ces vertus ne peuvent être que découragées par l’augmentation incessante de ceux qu’elles ont pour objet de secourir, la réglementation la plus autoritaire n’y pouvant rien changer et ne faisant qu’augmenter la résistance de ceux qui y sont soumis par l’impôt, tout en exacerbant la frustration de ceux qui souffrent d’une pauvreté moindre.


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