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Commentaire de Jean Lafontaine

sur Les droits de la femme en Afghanistan : des raisons d'avoir peur ?


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Jean Lafontaine 20 août 2021 13:20

@Opposition contrôlée

Votre agressivité méprisante n’est pas surprenante. Ceux qui défendent l’islamisme n’aiment généralement pas trop la critique. L’esprit critique n’est pas une grande vertu dans la culture musulmane.


Coran, sourate 24, verset 51 : La seule parole des croyants, quand on les appelle vers Allah et Son messager, pour que celui-ci juge parmi eux, est : « Nous avons entendu et nous avons obéi ». Voilà les bienheureux.


Coran, sourate 33, verset 36 : Il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et son messager ont décidé d’une chose, d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Quiconque désobéit à Allah et à son messager est dans un égarement évident.


On peut se référer à plein de juristes musulmans pour en conclure à peu près ce qu’on veut (al-Kindî, al-Farâbî, Ibn Sîna, al-Ghazâlî, Ibn Rushd, Ash-Shâtibî, Ibn Khaldûn, etc.). Les positions des musulmans orthodoxes me paraissent être les plus claires et les plus cohérentes intellectuellement (ex. Ibn Taymiyya, textes de Daech, Yussuf Qaradawi).


Le musulman par la shahada est affirmatif : au sens strict, il ne croit pas, il « témoigne ». Il n’y a pas à croire que Mahomet est l’envoyé d’Allah puisque c’est pour le musulman une certitude qui n’a pas à être discutée : il a juste à en témoigner. Cette position induit implicitement un rejet de toute discussion pouvant remettre en cause le statut du Coran et de Mahomet. C’est certainement une raison fondamentale expliquant l’imperméabilité de l’islam à toute approche rationnelle critique depuis notamment la « fermeture des portes de l’ijtihad » au XIIème siècle.


Malek Chebel écrivait avec clarté : « Pour le croyant islamoïde, l’islam se situe au-dessus et en dehors de la critique humaine. Pour lui, la doxa ne peut être questionnée, ni dans sa généralité ni dans son détail, car cela mettrait en péril tout l’édifice de la croyance. Le comportement « islamoïde » consiste donc à rejeter en bloc toute innovation inconvenante, tout en donnant le change à quiconque s’avise de critiquer tel ou tel précepte islamique. À ce sujet borné, l’islam n’offre que des avantages : une religion divine, avec un prophète d’une sagesse à toute épreuve et une histoire arabo-islamique flamboyante. »


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