Ces jours meilleurs, vous n’êtes pas près d’en revivre si l’abstention que vous prônez continue d’autoriser la pire des politiques.

Ne pas voter, ou voter blanc ou nu, c’est consentir à la dictature d’une minorité organisée qui n’a de cesse de rendre votre vie plus difficile, de réduire vos droits et vos libertés durement acquis par vos aïeux, de sacrifier votre pays à des intérêts privés ou étrangers, et d’organiser la destruction de votre planète.

Ce que vous vous apprêtez à faire, c’est un peu comme mettre la tête dans le sable quand l’eau monte : il ne faudra pas vous étonner si, ensuite, l’atmosphère devient rapidement et définitivement irrespirable.

Vous avez certainement raison lorsque vous évoquez la fausse concurrence entre les candidats que nous vendent les médias officiels et officieux du pouvoir, au moins en ce qui concerne le fond de leur ligne politique.

Mais il existe d’autres candidats, dont ces médias s’obstinent à ne pas parler et auxquels ils refusent de donner la parole, et qui proposent justement d’en sortir. Bien évidemment, on peut toujours se demander si leurs promesses seront tenues. Mais les seules choses dont on ne peut douter, c’est d’une part qu’ils n’en auront pas l’occasion si les citoyens susceptibles de les élire (qui constituent aujourd’hui une grande part des abstentionnistes) ne votent pas pour eux, et d’autre part que si rien n’est tenté, alors la politique que nous avons connue continuera et fera de plus en plus de ravages.

En d’autres termes, s’abstenir c’est s’assurer que le pire triomphera, et voter c’est s’offrir une chance de l’éviter, voire d’améliorer la situation. Et comme votre article a fait la part belle à vos états d’âme, je rappelle que la politique n’est pas une affaire de sentiments mais de pragmatisme.