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Commentaire de Luniterre

sur Chine-USA, pour le contrôle du Bitcoin, c'est aussi la guerre économique !


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Luniterre Luniterre 7 avril 11:08

@Francis, agnotologue

En principe le Bitcoin n’est pas un « titre » mais une "monnaie numérique« , même si c’est en quelque sorte une »monnaie privée" d’un usage convenu entre les utilisateurs.

La capacité de survie de cette « monnaie » provient de la blockchain, qui la rend potentiellement insaisissable, ou presque. L’Etat chinois a réussi à saisir une partie des plateformes d’échanges jugées illégales et à s’emparer d’une quantité importante de Bitcoins, désormais officiellement comptabilisées comme sa propriété, ce qui a certainement aussi « influé » sur le législateur chinois !

 

Par contre les ETF, eux, sont par définition des « titres » financiers, dont le détenteur n’est donc pas propriétaire de l’« actif sous-jacent ». D’autres types d’ETF, plus courants jusqu’ici, sont en quelque sorte des « paniers d’actions » détenues et gérées par le créateur de l’ETF, qui ne vend donc pas ces actions aux détenteurs-acheteurs de l’ETF, mais simplement un droit à une part des bénéfices éventuels de sa gestion du panier.

 

Evidemment il prend une « commission » au passage, qui, elle, est fixée par contrat, quelle que soit « l’évolution » du panier. En principe il est donc le seul à être certain de ne pas perdre d’argent dans cette affaire, à condition, évidemment, de ne pas faire faillite lui-même, et donc d’être suffisamment « performant » comme trader institutionnel, pour attirer et élargir sa « clientèle ».

 

Dans le cas de l’ETF Bitcoin, le principe reste le même, le « panier d’actions » étant remplacé par un « panier de monnaies », qui, ici, se réduit donc à une seule !

 

Comme le nombre de Bitcoins total est en principe définitovement limité par son créateur, lorsque tous auront été « minés »-émis, il est donc désormais plus que probable que la majorité, ou au moins une « minorité » suffisamment importante pour contrôler les cours sera détenue par les investisseurs institutionnels.

 

Donc à moins qu’un nombre d’escrocs type « Sam Bankman-Fried » ne prenne le contrôle de tous ces « instituts », on ne peut pas dire que le Bitcoin est une « pyramide de Ponzi ».

 

Même s’il peut encore y avoir des « fluctuations » importantes du cours, l’ « institutionnalisation » de la gestion de cette « monnaie » devrait plutôt en stabiliser le cours, en l’intégrant, progressivement, parmi les autres « monnaies numériques » en cours de lancement, et banco-centralisées, elles, dès l’origine.

 

Exit, donc, les prétentions d’ « indépendance » du Bitcoin par rapport aux Banques Centrales.

 

A rappeler que la politique banco-centraliste vise évidemment à barrer la route à ce genre d’initiative, comme l’a montré l’échec de la « Libra » de Zuckerberg-« facebook ».

 

Dans le cas du Bitcoin, faute d’efficacité dans la répression, les Banques Centrales ont donc adopté une stratégie de « récupération », à peine plus longue, mais largement aussi efficace, sinon davantage : à terme elles prennent le « contrôle » de l’épargne populaire investies dans le Bitcoin.

 

Et bien évidemment, des « capitaux » qui s’y sont risqués !

 

Fin de l’histoire du Bitcoin, suite de l’histoire du banco-centralisme, en train de s’imposer sur le monde, depuis la crise de 2007-2008.

Luniterre


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