@Francis, agnotologue
En principe le Bitcoin n’est pas un « titre » mais une "monnaie
numérique« , même si c’est en quelque sorte une »monnaie privée"
d’un usage convenu entre les utilisateurs.
La capacité de survie de cette « monnaie » provient de la blockchain,
qui la rend potentiellement insaisissable, ou presque. L’Etat chinois a réussi
à saisir une partie des plateformes d’échanges jugées illégales et à s’emparer
d’une quantité importante de Bitcoins, désormais officiellement comptabilisées
comme sa propriété, ce qui a certainement aussi « influé » sur le législateur
chinois !
Par contre les ETF, eux, sont par définition des « titres »
financiers, dont le détenteur n’est donc pas propriétaire de l’« actif sous-jacent ».
D’autres types d’ETF, plus courants jusqu’ici, sont en quelque sorte des « paniers
d’actions » détenues et gérées par le créateur de l’ETF, qui ne vend donc
pas ces actions aux détenteurs-acheteurs de l’ETF, mais simplement un droit à
une part des bénéfices éventuels de sa gestion du panier.
Evidemment il prend une « commission » au passage,
qui, elle, est fixée par contrat, quelle que soit « l’évolution » du
panier. En principe il est donc le seul à être certain de ne pas perdre d’argent
dans cette affaire, à condition, évidemment, de ne pas faire faillite lui-même,
et donc d’être suffisamment « performant » comme trader
institutionnel, pour attirer et élargir sa « clientèle ».
Dans le cas de l’ETF Bitcoin, le principe reste le même, le « panier
d’actions » étant remplacé par un « panier de monnaies », qui,
ici, se réduit donc à une seule !
Comme le nombre de Bitcoins total est en principe définitovement
limité par son créateur, lorsque tous auront été « minés »-émis, il
est donc désormais plus que probable que la majorité, ou au moins une « minorité »
suffisamment importante pour contrôler les cours sera détenue par les
investisseurs institutionnels.
Donc à moins qu’un nombre d’escrocs type « Sam
Bankman-Fried » ne prenne le contrôle de tous ces « instituts »,
on ne peut pas dire que le Bitcoin est une « pyramide de Ponzi ».
Même s’il peut encore y avoir des « fluctuations »
importantes du cours, l’ « institutionnalisation » de la gestion
de cette « monnaie » devrait plutôt en stabiliser le cours, en l’intégrant,
progressivement, parmi les autres « monnaies numériques » en cours de
lancement, et banco-centralisées, elles, dès l’origine.
Exit, donc, les prétentions d’ « indépendance »
du Bitcoin par rapport aux Banques Centrales.
A rappeler que la politique banco-centraliste vise
évidemment à barrer la route à ce genre d’initiative, comme l’a montré l’échec
de la « Libra » de Zuckerberg-« facebook ».
Dans le cas du Bitcoin, faute d’efficacité dans la
répression, les Banques Centrales ont donc adopté une stratégie de « récupération »,
à peine plus longue, mais largement aussi efficace, sinon davantage : à
terme elles prennent le « contrôle » de l’épargne populaire investies
dans le Bitcoin.
Et bien évidemment, des « capitaux » qui s’y sont
risqués !
Fin de l’histoire du Bitcoin, suite de l’histoire du
banco-centralisme, en train de s’imposer sur le monde, depuis la crise de
2007-2008.
Luniterre