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Commentaire de Jérémy Cigognier

sur Espérance et fortune dans les communautés polythéistes et plus largement païennes, mais aussi dans le monde occidental


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Mervis Nocteau Jérémy Cigognier 27 avril 21:26

@Laconique. Plusieurs choses à dire. D’une part, ô chrétien, vous n’avez de cesse de démontrer votre fatuité, en vous empressant de « lutter contre [ce que vous appelez] démon », avec les outils ad hoc. Pour une fois que ce n’est pas une citation biblique assénée comme une arme, vous croyez pouvoir asséner comme une arme, une citation romaine pré-chrétienne... dont la réputation a précisément été faite (et c’est mon d’autre part) par des chrétiens, montée en épingle, encore rejouée par Georges Brassens récemment, en des tons qui néanmoins disent le contraire de ce que les chrétiens ont monté en épingle, et par quoi vous vous sentez légitimé ici... à cause de vos coreligionnaires passés, ayant détorqué ce texte comme tant d’autres choses. Si donc il arrive à Plutarque de dire que le grand Pan serait mort, cela dit déjà (troisième part) qu’il exista : drôle de manière de défendre votre religion, dont la tradition affirme qu’il n’y a qu’un seul et unique, vrai et absolu, Dieu, auquel il faut purement appliqué le qualificatif de « grand ». Disons, très cher, que vous n’avez pas peur  à la manière des folies soufies vite recadrées par le sunnisme dont le soufisme ressort  vous n’avez pas peur, disais-je, de blasphémer. Plutarque d’ailleurs, écrivant au plus tard, au milieu du Xème siècle de la Rome  début du IIème siècle de votre Crucifié  n’avait rien d’un empereur Théodose, à vouloir mettre un terme au polythéisme sous prétexte que le monothéisme frapperait atrocement aux portes de Rome : on n’en était pas encore là et, au contraire, l’époque était toujours à l’exécution plus ou moins ludique des fanatiques aux jeux du cirque, dont le fanatisme se servit pour inventer le martyre et ses saints. Reste à parler probement (quatrième part) du platonisme de Plutarque, platonisme dont le christianisme  notamment de la Renaissance  fit une philosophie chrétienne qui s’ignore. Disons que tout cela, entre les sciences occultes médiévales et leur ésotérisme, fait partie de la culture occidentale advenue depuis, mais que le daïmon socratique, pas plus que son Dieu propre, et sa vision des Dieux & Déesses comme nécessairement justes, n’étaient le christianisme. C’est le christianisme qui, rétrospectivement et selon une illusion téléologique que les juifs connaissent bien quant à l’interprétation chrétienne du Tanakh, a voulu que ça le contienne en germe. Autrement dit, et avec débonnaireté : chacun voit midi à sa porte, ce qui convient parfaitement à votre mésusage de Plutarque, par un cruel manque de philologie typique de toutes les interprétations monothéistes des textes, et en général de la Vie (au hasard, dans l’astromancie tropicale, celle utilisée couramment dans nos magazines, et qui fait la renommée de quelques uns : une astromancie qui s’est imposée à la même époque que le monothéisme, sous nos latitudes).


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