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Commentaire de

sur Cinquante ans d'Europe, et demain ?


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(---.---.140.77) 25 mars 2007 22:39

Les dirigeants européens ont adopté dimanche 25 mars, pour les 50 ans du traité de Rome, la déclaration de Berlin. Ce texte fixe juin 2009 comme objectif pour l’entrée en vigueur d’un nouveau traité. Celui-ci doit remplacer le traité constitutionnel rejeté en 2005 par référendum en France et aux Pays-Bas.

La chancelière allemande Angela Merkel, présidente en exercice de l’UE et les présidents de la Commission et du Parlement européens, José Manuel Barroso et Hans-Gert Pijttering, ont signé en grande pompe ce document au musée historique allemand, en présence des chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays de l’Union européenne. « Nous mettons en œuvre nos idéaux communs au sein de l’Union européenne », affirme la déclaration, adoptée à l’issue de difficiles tractations entre Berlin et les capitales de l’UE ces dernières semaines. Après une introduction historique, le texte évoque les valeurs communes de l’Europe, puis mentionne les défis d’avenir tels que le terrorisme ou la pauvreté avant de conclure sur la nécessité de rénover les fondements de l’Union européenne. LA QUESTION DES MODALITÉS Surtout, le texte fixe une date pour la ratification d’un nouveau traité de l’UE, qui ne porte désormais plus le nom de « constitution » : « Cinquante ans après la signature des traités de Rome, nous partageons l’objectif d’asseoir l’Union européenne sur des bases communes rénovées d’ici les élections au Parlement européen de 2009. » Un point sur lequel la chancelière Angela Merkel s’est employée à vaincre les réticences, notamment tchèques, jusqu’à la derniere minute. Mme Merkel a souligné que « les succès de l’intégration européenne nous ont permis de vivre dans un état de paix et de liberté », rappelant que le rideau de fer « avait divisé » sa propre famille.« Rien de tout cela ne va de soi. Tout doit être sans cesse consolidé et défendu. S’arrêter signifie reculer. Créer un climat de confiance nécessite des années. Une nuit suffit pour le perdre », a-t-elle souligné. Cette déclaration ouvre ainsi officiellement la renégociation du texte, dont la chancelière allemande a souligné qu’elle voulait préserver la substance, même si certains pays y rechignent, comme le Royaume-Uni, la Pologne ou la République tchèque. Le président polonais Lech Kaczynski a d’ailleurs immédiatement réagi, dimanche à Berlin, estimant que la mise en œuvre d’un nouveau traité européen avant 2009 était « irréaliste ». Les modalités d’adoption ne font pas non plus consensus. En France, Nicolas Sarkozy prône un « traité simplifié » adopté par la voie parlementaire pour éviter un référendum. L’UDF François Bayrou propose une solution identique, mais veut passer par un nouveau référendum. C’est aussi le choix de Ségolène Royal, qui mais la socialiste veut ajouter au texte un protocole social.


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