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Ingrid du Midi 15 octobre 2007 19:07

« Dans quel monde allons nous vivre si ces fanatiques de l’ultra-libéralisme arrivent à leur fin ? »

Non, ce n’est pas d’ultra-libéralisme qu’il s’agit, mais de la dictature planétaire des financiers et des multinationales. Rien de libéral dans cette opération, bien au contraire. Des organisations comme ATTAC emploient le mot « ultralibéralisme », parce qu’elles ne veulent pas dénoncer le CAPITALISME et l’IMPERIALISME.

Quant au principe de précaution, il est tout naturellement en cause dès lors qu’on accepte la PRIVATISATION DE LA RECHERCHE ET DES UNIVERSITES, ce que la loi Pécresse prépare encore plus ouvertement que les lois précédentes. Mais personne n’a bougé au moment de l’adoption de cette loi.

Dans la recherche privée, il n’y a pas de liberté de publication, à différence de la recherche publique. Dès lors, la notion même de « principe de précaution » au sens du droit public n’a plus aucun sens, dès lors que l’entreprise peut faire taire le chercheur et empêcher que les citoyens soient informés.

En juillet et août, il y a eu ces articles :

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=196

Valérie Pécresse devrait démissionner du Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche

Personnellement proche de hauts responsables des milieux industriel et académique, Valérie Pécresse n’offre pas, dans le domaine de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, les garanties d’impartialité que les citoyens sont en droit d’attendre de l’Etat.

Valérie Précresse a eu droit à ce commentaire de Nicolas Sarkozy : « On a rarement vu un ministre aussi heureux d’être nommé à l’Enseignement supérieur ». Mais c’est là, précisément, que réside le problème. Surtout, dans le contexte de la préparation d’une nouvelle loi d’autonomie des universités qui intéresse très directement le patronat. Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche couvre un domaine très proche des intérêts personnels et privés que peut incarner la nouvelle ministre. Mariée avec un directeur général adjoint du groupe industriel Imerys dont l’activité de recherche et développement est importante, Valérie Pécresse est également fille d’un professeur de l’université Paris Dauphine devenu en janvier 2007 président de Bolloré Télécom, un autre consommateur de haute technologie. La nouvelle ministre présente donc une proximité avec des intérêts privés et de groupe importants, qui paraît incompatible avec l’exercice au plus haut niveau de l’Etat de fonctions dans un domaine qui n’est pas étranger à ces intérêts. Demander pour cette raison la démission de Valérie Pécresse et la suspension des travaux sur son projet de loi d’autonomie des universités, dont la portée stratégique est reconnue, ne relève en rien de l’attaque personnelle. Même si, depuis un mois et demi, la « gauche » et les directions des principales centrales syndicales ont gardé le silence sur le contenu réel de la nomination de cette ministre.

(...)

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=202

Le Parti Communiste apporte un quasi-soutien à la loi Pécresse d’autonomie des universités

Nicolas Sarkozy recrute de plus en plus parmi les dirigeants de la « gauche », à qui il propose des expériences enrichissantes. Il a également doté l’opposition d’un « statut », avec l’accès de Didier Migaud à la présidence de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale. Au même moment, le Parti Communiste diffuse sur son site une déclaration mise en ligne le 4 juillet, qui constitue un quasi-soutien de fait au projet de loi « relatif aux libertés des universités » de Valérie Pécresse. Un texte déposé au Sénat le 4 juillet et déjà inscrit à l’ordre du jour du 11 juillet. La « politique du consensus » semble être devenue la règle générale, au détriment des intérêts de la grande majorité des citoyens.

(...)

Au même moment, sur le site de Confrontations Europe, son président Philippe Herzog se répand en éloges de la « politique européenne » de Nicolas Sarkozy. Une politique indissociable de l’alignement sur les « tendances européennes » que représentera la nouvelle loi sur les universités.

C’est le sarkonsensus de « notre classe politique »...

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=210

Sarkozy, la pseudo-opposition, les grandes centrales syndicales et les manifestations du 31 mai

(...)

En ce qui concerne la loi dite d’autonomie des universités, le SNESup-FSU explique que le Parti Socialiste avait initialement prévu une « abstention critique ». Voir la version du communiqué de ce syndicat actualisée au 16 juillet.

L’UNEF fait exactement comme la CGT. Elle se manifeste à la dernière minute, lorsque la machine à voter la loi sur les universités est déjà en marche. Au moment du début de l’examen du projet de loi (déjà adopté par le Sénat) par l’Assemblée Nationale, la direction du syndicat étudiant déclare dans un communiqué du 23 juillet :

« le projet de loi, en décalage total avec les aspirations de la communauté universitaire, a encore été aggravé par son passage au Sénat, notamment quant aux modalités d’élections du Président. L’UNEF met en garde les parlementaires sur les conséquences de l’adoption d’un texte en l’état inacceptable, et leur demande d’y apporter des modifications profondes notamment sur les statuts des personnels IATOSS et des enseignants chercheurs. Elle demande au gouvernement de s’engager dans le cadre de cette loi à mettre une loi de programmation budgétaire pluriannuelle et à financer des mesures pour les étudiants et les universités dès la rentrée. »

Il était parfaitement possible de riposter de manière conséquente à la stratégie de Sarkozy avant les départs en vacances, mais les blocages ont été bien réels. Ni la « gauche » ni les grandes centrales syndicales n’ont souhaité réagir en temps utile. Sous prétexte de « négociations » ? Une telle excuse serait très démagogique, surtout à un moment où Sarkozy offre nombre de bonnes places à des dirigeants de la « gauche ». Jamais l’existence de discussions n’a empêché une mobilisation préventive.

De même, silence radio toujours sur les circonstances de la nomination de Valérie Pécresse et les intérêts dont elle est proche. Voir mes articles du 2 juillet sur les liens entre la nouvelle ministre et des dirigeants des groupes Bolloré et Imerys, et celui du 8 juillet sur la discrétion du Parti Communiste à ce sujet.

Comme de plus en plus souvent, l’opacité politique et syndicale semble être de mise. Et à présent, on nous demande de défiler le 31 juillet derrière ces mêmes dirigeants politiques et syndicaux qui, pendant trois mois, auront dans la pratique aidé Sarkozy à faire passer sa machine législative.

http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=213

Les doutes sur l’indépendance des chercheurs et la nouvelle loi sur les universités

La parodie de débat parlementaire du mois de juillet, basée sur des « vérités maison » , a systématiquement escamoté toutes les questions susceptibles de « déranger » à propos des trente-cinq projets de loi « examinés » en l’espace d’un mois. Les universités et la recherche ne pouvaient pas être une exception.

(...)

Le rapporteur de la loi sur les universités, Benoist Apparu, déclarait dans Libération du 23 juillet : « Nous proposons de transférer aux présidents d’université un pouvoir aujourd’hui partagé entre le ministère d’une part et les facultés d’autre part. » C’est une manière de faire du président un patron et de faire fonctionner l’université « comme une entreprise ». Un langage que l’on entend de plus en plus, depuis deux décennies, de la part des responsables des organismes publics. D’après le même article, l’UNEF avait « choisi de ne pas s’associer aux syndicats qui réclament le retrait pur et simple du texte ». Ce qui ressort également de son absence des appels exprimant cette revendication, ainsi que de son appréciation, émise dès le 27 juin, estimant que la deuxième mouture de la loi Pécresse permettait de préserver les fondements du modèle universitaire français. Pourtant, cette « nouvelle université » n’est qu’un pas de plus vers un vieux « modèle » : celui des universités des Etats-Unis d’Amérique directement contrôlées par l’oligarchie financière. L’UNEF ne semble pas s’intéresser aux ressemblances entre les principales tendances de la loi Pécresse et un système comme celui depuis longtemps en place outre-Atlantique et qui a connu, entre autres, des affaires sordides de suicides d’étudiants de doctorat.

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http://blog.360.yahoo.com/quicalt?p=215

« Gauche » et directions syndicales ont aidé Nicolas Sarkozy à faire adopter ses « lois de juillet »

Nicolas Sarkozy a réussi à faire passer, en très peu de temps depuis son élection à la présidence de la République Française, une incroyable avalanche de textes législatifs et réglementaires sans rencontrer de réelle opposition. Ce n’est pas une surprise. Les conséquences destructrices de l’ensemble des lois votées et des décrets publiés n’ont guère fait l’objet d’analyses circonstanciées. Pourtant, le programme du nouveau président était connu et annoncé depuis le mois de mai. Mais au sein de la « gauche » les préoccupations étaient autres. Les « ouvertures » gouvernementales, le « statut de l’opposition », les nouveaux « débouchés » offerts à des « personnalités de gauche »... accaparaient bien davantage l’attention. Vraiment, rien de surprenant, après trois décennies de politique unique et de rencontres « transversales ». Quant aux grandes centrales syndicales, elles n’ont organisé aucune mobilisation pendant les deux mois qui se sont écoulés entre l’élection de Sarkozy et le début de la session extraordinaire du Parlement qui a duré tout le mois de juillet et à laquelle elles n’ont pas, non plus, réagi. Manque de moyens ? Certainement pas.

(...)

Un décret du 2 août vient de clôturer la session extraordinaire du Parlement français commencée le 3 juillet. Trente-cinq lois intéressant tous les domaines (travail, éducation, santé, prisons...) étaient inscrites au programme, plus d’autres points importants. Y compris, un « débat sur les résultats du Conseil européen des 21 et 22 juin 2007 concernant la réforme des traités ». Le tout était officiellement connu depuis le 27 juillet et, de façon informelle mais claire et publique, depuis bien avant. En mai et juin, Sarkozy, Fillon, et les membres du gouvernement, avaient reçu des dirigeants de la « gauche » et des centrales syndicales pour leur exposer leurs projets. Au même moment, les gouvernements « Fillon 1 » et « Fillon 2 » incorporaient un nombre croissant de « personnalités de gauche », pendant que d’autres se voyaient proposer des « missions » ou des postes importants. Le 27 juin, lorsque Sarkozy convoquait sans susciter aucune vague la session extraordinaire du Parlement et le « socialiste » Jack Lang n’hésitait pas à soutenir publiquement le projet de loi de Valérie Pécresse sur les universités, plusieurs tractations politiciennes étaient en cours. La semaine suivante, les médias diffusaient l’annonce du soutien de Nicolas Sarkozy à la candidature de Dominique Strauss-Kahn la présidence du Fonds monétaire international. Quant à Jack Lang, il est devenu vice-président d’un « comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions de la Ve République ». Et la liste pourrait être beaucoup plus longue : Jacques Attali a accepté de présider une « commission sur les freins à la croissance » ; Hubert Védrine a été chargé d’un rapport « sur la mondialisation », etc...

Précisons que la plupart de ces « personnalités de gauche » que Nicolas Sarkozy associé à ses activités sont des membres ou des invités habituels de l’association « Le Siècle », haut lieu de la « transversalité » que Sarkozy lui-même a fréquenté depuis le début des années 1990 et qui n’est pas le seul lieu de « rencontres transversales » qu’aient commun la politique et la « gestion des affaires » françaises au cours des décennies récentes...

(...)


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