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En réponse à :


velosolex velosolex 5 octobre 2011 16:34

Marc Gelone

Je viens de lire ce commentaire assez con, je dois dire, une sorte de plaidoyer de défense de cet instituteur qui me claquait en toute impunité.
Je vous cite :
" Mais pas terrorisé, tout de même, en ce qui vous concerne, au point de vous dissuader de faire ce qu’il fallait pour s’en prendre une, comme on peut voir les choses.

Je n’avais pas encore vu d’avocat défendant un client sans connaitre l’affaire. C’est fait. On en apprend tous les jours.

je vais donc raconter un peu cette violence ordinaire.
Cette instituteur, apprécié des parents et qu’il était impossible de critiquer, basait sa méthode pédagogique sur les coups.
Quotidienne.
Mon pire souvenir
Deux fois par semaine, nous avions orthographe. Le matin, c’était en CM2, dictée.
Le programme de l’après midi, c’était sa correction.....

Le midi, impossible de manger.

Car la correction, c’était dans les deux sens du mot.
L’instit, monsieur C... dont je n’oublierais cependant jamais le nom, épelait mot à mot la dictée. En ce temps là, c’était un exercice difficile, dont je crois bien qu’un candidat au bac actuel ne sortirait pas à moins de vingt fautes....Participes, pièges, futur antérieur.....

Il était hors de question pour nous d’avoir cinq fautes, ce qui voulait dire zéro, et une sanction exemplaire....
A chaque mot épelé, les enfants le nez sur leur dictée, visualisait leur texte et comparait à celui écrit maintenant au tableau. 
 Monsieur C...supervisant étroitement en passant dans les rangées, demandait aux élèves ayant fait une erreur de lever le doigt.
il y avait deux sortes de fautes : Celles qui étaient excusables ( règle non encore apprise, exception et curiosité orthographique)
Et puis les fautes inexcusables. là, c’était la baffe, et pas une petite, croyez moi. Mais une retentissante qui vous soulevait pratiquement de terre.
Je vous laisse imaginer la terreur de ces pauvres gamins, anticipant leur peine à venir, se tassant sur leur siège dans un silence de mort.

Je ne crois pas qu’il y ait un film d’horreur capable de rendre ça. ( vous comprendrez donc que vos mots un peu légers m’aient blessé, mais par chance sans doute avez vous échappé à un de ces bourreaux !)
Un enseignement : La violence n’est pas seulement dans le coup, mais aussi dans son attente. Ce qui, il est vrai mineure celle qui s’exécute spontanément. Mais que je me refuse cependant bien sûr à la légitimer.

Un mot de remerciement maintenant pour tous ces profs résilients, admirables, partisans d’autres méthodes, qui m’ont redonné gout à la lecture, à l’étude, et même à l’orthographe. ( bien que j’ai du faire encore bien des fautes)


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