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Onecinikiou 29 janvier 2012 18:01

Le phénomène de flux migratoire massif, notamment depuis la fin de la période de reconstruction et donc rationnellement injustifiable socio-économiquement, fait partie intégrante d’une stratégie d’ensemble de déconstruction des nations et des économies occidentales, cela au profit d’une oligarchie transnationale. 

Refuser de l’intégrer comme tel, c’est à dire comme un instrument de domination par la soumission des nations et leur décohérence interne que l’immigration massive suppose, c’est participer objectivement à cette entreprise mortifère instillée leurs ennemis. Or c’est bien cela que l’on peut reprocher à Mélenchon, dans la mesure que sur ce thème spécifiquement, il ne développe aucune contre-mesures efficace d’aucune sorte ou même de simple prise de conscience. 

Car dans la plus stricte réalité, non dans un monde idéal fantasmé, l’immigration de masse se révèle un vecteur majeur du libéralisme et du libre-échange tel que promu depuis le début des années 70. Idéologiquement et pratiquement, c’est un fait indiscutable. 

Dans ces conditions établies donner des gages et apporter une caution morale à cet état de fait qui a été imposé logiquement, dois-je le rappeler - comble de la contradiction pour le courant de pensée auquel Mélenchon et ses acolytes se réfèrent - par le grand patronat français (regroupement familial ordonné sous Giscard rappelons-le, déjà responsable soit dit en passant de la Loi scélérate de 1973), est la pire des choses car elle le réduit au rôle d’idiot utile de ceux qu’il prétend combattre, formellement. Il serait peut être temps de cesser de tomber dans les pièges tendus par ses adversaires, non ? 

C’est le premier point. L’immigration pèse également sur les salaires des travailleurs français et immigrés déjà installés. Outre d’ailleurs qu’elle participe, là encore de façon incontestable (résultat électoraux des trente dernières années faisant foi), à la dépolitisation massive de la classe ouvrière dans les anciennes fameuses banlieues rouges de la ceinture parisienne, consensus en capilotade et où les communistes ont déjà perdus (et sont en passe de perdre) l’ensemble de leur anciens fiefs éléctoraux. Il n’y a évidemment pas de hasard, tout cela est logique et cohérent, et est encore l’une des nombreuses contradictions qui émaillent le projet des amis du FdG : les français immigrés de fraiche date ne votent pas en majorité, du moins beaucoup moins en moyenne que des français de plus longue date et... enracinés. 

On voit mal dans ces conditions de déstructuration, de communautarisation de fait et qui n’a de cesse de s’accentuer de manière visible et étayée ; de désunion socio-culturelle progressive par l’apport ininterrompu de nouveaux éléments d’origine étrangère la plupart sans bagage intellectuel (correspondant selon les critères marxiste à un Lumpenproletariat) ; et en définitive à une perte progressive et non moins inéluctable d’une cohésion nationale minimale nécessaire ; comment en effet l’on peut croire à un sursaut des consciences qui est pourtant la condition sine qua non à la lutte que Mélenchon appelle pourtant de ses voeux et qui devrait mobiliser toutes les bonnes volontés. 

Mais tout cela est contradictoire dans les termes et sans vision politique réaliste puisque cela suppose déjà que que ces bonnes volontés soient préalablement éveillées. 

Et surtout : qu’elles aient parallèlement un sentiment d’appartenance et d’identification suffisamment prégnant afin de bâtir un projet politique cohérent et donner l’idée - éminente - qu’elles partagent entre-elles une « communauté nationale de destin ». Ce qui dans la situation actuelle, après plus de trente ans d’immigration volontairement incontrôlée venue du quart-monde, fait malheureusement rire tout le monde. Ou pleurer, au choix. 

Et il n’y a que les naïfs pour croire que cet aréopage, ce « melting pot » invraisemblable et sans cohérence culturelle interne ne puisse déboucher sur autre chose que sur un divisé pour mieux régner au profit de la caste au pouvoir et de la nouvelle aristocratie, par le risque croissant de tensions inter-ethniques et inter-confessionnelles qu’il suscite inlassablement, et servir le cas échéant de parfait bouc-emmissaires aux vues de détournement de l’opinion publique des véritables responsables de cette calamiteuse situation. 

Si l’on écoute bien ce que dit Le Pen depuis le début des années 80, sur ce point en particulier, il met en exergue la responsabilité de cet état de fait non pas sur le dos des immigrés en tant que tel, mais essentiellement sur celui des responsables politiques français qui ont été partie prenante à cette affaire et les alliés objectifs - pour ne pas dire les complices actifs - du grand Capital. il me sembler que c’est tout à son honneur. Comme il était tout à l’honneur de Marchais à demander que soit stoppé l’immigration illégale ET légale au tout début des années 80, avec exactement les mêmes arguments que j’ai dévellopé précédemment, à savoir que cette immigration participe à pérenniser les structures de dominations au sein du prolétariat. 

Sachons encore une chose : le marxisme bien compris est du côté de Marine Le Pen, non de celui des faux dévots du FdG. En aucun cas Melenchon ne défend la classe ouvrière française (c’est à dire celle dont il brigue le mandat, car rappellons qu’il ne brigue pas la présidence du Mali ou celle de l’Algérie...), prisonnier d’un internationalisme désuet et obsolète qui fait en réalité le lit de ses adversaires, car seul le cadre national - je dis bien le seul - est en pratique capable de barrer la route de manière efficiente à l’oligarchie mondiale et apatride (outre qu’il est aussi le seul à permettre que la démocratie s’épanouisse, car sans souveraineté point de démocratie). 

J’affirme donc ici qu’il est un imposteur et le démontre même, par ses prises de position successives et réitérées, et je dirais même par ses tromperies : de Maastricht à la monnaie unique ; de son soutien indéfectible à Mitterand et Jospin, fossoyeurs des idéaux tant républicains (les vrais) que démocratiques, par la caution apportée à la techno-structure eurolibérale et ses dérives qui apparaissaient en prémisse. 

Permetez-moi d’ailleurs de dire qu’il fallait être inconséquent intellectuellement, ou bien alors aveugle idéologiquement (l’un et l’autre ne s’excluant d’ailleurs pas mutuellement), pour succomber à l’époque au discours teinté de fatalité sur le processus politique d’intégration européen. 

http://www.youtube.com/watch?v=hpmcnWmd028&nbsp ;

Et c’est aujourd’hui le même, Melenchon, après s’être trompé sur tout et plus grave, avoir trompé surtout son monde, qui prétendrait délivrer des brevets d’honnêteté et de compétence politique et dont certains ici soutiendraient la démarche ? De qui se moques-t-on exactement ? Sans doute des crédules et autres puceaux en politique ? Très peu pour moi, vous m’en voyiez désolé.

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