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scripta manent scripta manent 4 mai 2012 18:04
Le XIXème siècle industriel a connu lui aussi un « brutal face-à-face » entre la grande richesse et la misère :
« Le capitalisme du XIXème siècle développe, en même temps que lui-même, un brutal face-à-face : entre la richesse et la misère ouvrière ; entre l’aisance cultivée et l’angoisse brute ; entre le pouvoir et l’absolue dépendance. » (Michel Beaud. Histoire du capitalisme (à lire !) Editions du Seuil, 1990, p. 149).
Et déjà, certains préfèrent la philanthropie à la réforme. Adolphe Thiers, précisément, que Clémenceau qualifiera comme suit « le type même du bourgeois cruel et borné qui s’enfonce sans broncher dans le sang » a exprimé cela sans détour :
« Le riche est bienfaisant quelquefois et il quitte ses palais pour visiter la chaumière du pauvre, bravant la saleté hideuse, la maladie contagieuse et, quand il a découvert cette jouissance nouvelle, il s’y passionne, il la savoure et ne peut s’en détacher ». Thiers en conclut qu’il y a là des raisons suffisantes pour ne point réformer : « Supposez toutes fortunes égales, supposez la suppression de toute richesse et de toute misère ; personne n’aurait le moyen de donner (...) vous auriez supprimé la plus douce, la plus charmante, la plus gracieuse action de l’humanité. Triste réformateur, vous auriez gâté l’oeuvre de Dieu en voulant la retoucher. »
Aujourd’hui, les gourous du bienfaisant ultralibéralisme ne font plus guère référence à Dieu mais, à part cela, ils sont les dignes héritiers du « bon monsieur Thiers ».
http://www.citoyensunisdeurope.eu/viewtopic.php?f=51&t=29&p=457#p457

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