Au deuxième rang on doit remarquer la psychologie spécifique aux russes,
qui ne peut être adaptable au système de pensée et à la mentalité
occidentale. C’est une psychologie affectivo-apocalyptique, centrée sur
le sentiment final du destin, sur la mission historique de la Russie, et
aussi sur la vocation du sacrifice pour ses semblables (les siens).
C’est la psychologie des steppes, de l’immensité qui pousse à la fois à
l’expansion et à la solidarité émotionnelle avec ses proches, et cela
contre l’inconnu qui est de l’autre côté de l’horizon. A partir de là
nous avons l’importance de la frontière dans l’histoire russe, doublée
par la peur de l’invasion par l’étranger, saisissables depuis l’époque
de la domination tatare jusqu’à ce qu’on peut appeler l’encerclement
capitaliste.
Cela est très bien vu. Avant d’engager un conflit avec la Russie mieux vaut savoir à qui on a affaire. C’est sans doute trop demander à Hollande et son acolyte Fabius d’étudier un peu l’histoire, je ne parle même pas de ce bouffon de BHL envoyé faire ses pitreries à Kiev.
J’ai écrit il y a quelques mois, avant les évènements d’Ukraine, en réaction à un autre excellent article de ’Pierre’ que les Russes étaient prêts à mourir pour Sébastopol et qu’aucun occidental ne l’était, de sorte qu’en cas de conflit l’issue finale ne fait aucun doute. Pour moi la réaction de Moscou n’a donc créé aucune surprise.
Les Russes ne font pas la guerre à moitié. Tout soldat russe n’a pas la droit d’être fait prisonnier et il le sait. Les prisonniers de guerre ne rentrent pas au pays car ils sont jugés comme traîtres et dans le meilleur cas déportés, alors que les Français de retour des camps sont considérés comme des héros. Il faut s’y faire il y a en Europe des peuples aux traditions guerrières, ce qui ne signifie nullement qu’ils sont agressifs. En l’occurrence, et comme souvent dans son histoire, la Russie est attaquée. ceux qui pensent qu’elle se laissera intimider vont en être pour leurs frais.