@antoine (Montpellier)
Je me suis mise dans le tableau parce que j’étais sous le coup de l’émotion, l’émotion de ce que dit ton article et qui corrobore ce que je pressens, ou ressens, à défaut de pouvoir dire « sais ».
C’est l’ère de l’abandon, de la dépolitisation ; la vérité de ce que disent les commentaires sous ce fil, n’est pas à mettre en doute ; c’est.
Mais cette réalité est le plus petit dénominateur commun de ce qu’ils vivent, imaginent ou supputent.
Le Pen fait semblant d’avoir une réponse à ça ; elle n’en a pas mais elle l’entend et rebondit dessus. Cela leur suffit.
Je ne savais pas que le PG s’alliait au PS, en tout cas, ce n’est pas les dires de Mélenchon - qui n’y est plus rien-, ni de mon ex-comité, ni d’autres.
J’ai un sac énorme à déverser, ce que je ne ferai pas, mais je pense que peut-être si ceux du NPA, LO ou d’autres purs et durs, s’étaient adjoints au FdeG, le rapport de force aurait pu être changé ; moucher Laurent, par exemple ; faire passer sa nostalgie et sa fidélité à Mélenchon ( lesquelles ont été mal comprises et mal interprétées, il faut le dire) et puis aussi cette focalisation contre le FN.
Tu as un aperçu, ici...
En tout cas j’ai la certitude que tout cela est maintenant hors de propos, sauf à communiquer et se joindre le moment venu, en cas d’évènement fatal.
En ramassant mon crottin, tout à l’heure, je me disais que les militants ( ceux du PG que je connais, en premier) vivent en vase assez clos pour se sentir forts de leurs directions.Aucun ne vit la précarité, pas seulement la précarité matérielle, mais la solitude dans un monde qui devient ennemi, à force de n’avoir plus rien à rêver ensemble. Cette force les soutient mais cette force les éloigne de la réalité. Si tu savais le mal que ça me fait d’entendre dire que les gens de gauche sont des salauds ! j’ai beau savoir que c’est un premier jus de rancoeur de n’avoir pas trouvé guide ou libérateur dans cette mouvance, je me dis que ceux qui s’en éloignent sont prêts à tout pour liquider les causes de leur mal-être !
Quant à toi, je t’ai assez lu pour connaître la finesse de tes analyses - que je n’ai jamais critiquées pour elles-mêmes, mais pour l’effet probable qu’elles pouvaient avoir !
Et je dois avouer que je suis très attachée à ta, à votre, intransigeance, mais, et là je me répète, je sais qu’elle est obsolète, qu’elle ne tient pas compte de l’urgence ; et cette non prise en compte de l’urgence, je l’attribue à la force du groupe, à sa solidité, hélas insuffisante.
Merci en tout cas pour ce que j’ai pu lire de toi, même en catimini dans les alcôves ! Et je ressens une affinité pour ta qualité de pensée...et ce n’est pas rien.