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Axel_Borg Axel_Borg 21 octobre 2018 08:31

@Nemo8

Il y a des solutions : salary cap pour les pilotes, budget cap pour les écuries. Le public veut voir des dépassements, pas des batailles d’ingénieurs et d’ordinateurs se réglant au stand.La Formule E coûte beaucoup moins cher, et quelle succès, quelle spontanéité avec ces circuits en ville, le vieux rêve de Bernie, notamment Paris aux Invalides. Claude Lelouch l’avait filmé (C’était un rendez-vous), Jean Graton l’avait dessiné (300 à l’heure dans Paris), Alejandro Agag l’a fait ...Je l’expliquai dans un papier refusé par le site, voici l’extrait de ce texte (Ces circuits jamais apparus au calendrier mondial de la F1) ...

Certains circuits n’ont jamais vu la Formule 1 planter son chapiteau d’asphalte pour y faire courir les gladiateurs de la vitesse et faire hurler les chevaux …

  • Paris (1985) : le Grand Prix de France 1985 aurait pu avoir lieu à Paris intra-muros sans l’intervention de François Mitterrand. Le vieux rêve de Bernie Ecclestone est de faire courir les F1 dans les grandes métropoles du monde, Paris, Londres, Rome, Madrid, Pékin, Moscou, Berlin, Rio de Janeiro, Tokyo ou encore New York City … Le projet d’un Grand Prix de Formule 1 dans Paris fut envisagé par Bernie Ecclestone en 1985, avec le support du journaliste de télévision Bernard Giroux (mort en 1987 au large de l’île de Wight sur le bateau offshore de Didier Pironi), la Ville Lumière offrant un magnifique décor pour une telle course. Si Jacques Chirac, le maire de Paris, était d’accord pour réaliser ce projet (avec l’aide de son conseiller municipal Jacques Toubon, élu en 1983 maire du XIIIe arrondissement, puis désigné secrétaire général du RPR en 1984), le Président de la République, François Mitterrand, s’y opposa, malgré l’insistance de son ami Guy Ligier, de peur que ce Grand Prix ne donne trop de gloire au rival politique qu’était Jacques Chirac, chef du puissant RPR (premier parti d’opposition en France au début des années 80) et futur adversaire du candidat socialiste en 1988 à l’issue du premier septennat de François Mitterrand. Même la première cohabitation et l’arrivée de Jacques Chirac au poste de Premier Ministre en 1986 ne changera pas la donne. Officiellement cependant, le veto fut donné par les Bâtiments de France. Le projet fut donc abandonné, quatre décennies après la Coupe de Paris organisée en 1945, 1946, 1947 et 1951 dans les allées du Bois de Boulogne. Lauréat trois années consécutives entre 1945 et 1947, l’as français Jean-Pierre Wimille remporta donc le 9 septembre 1945 une course symbolique, appelé Coupe des Prisonniers, première épreuve automobile européenne au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Mort en janvier 1949 en Argentine, Wimille est inhumé au cimetière de Passy et a laissé son nom à un stade situé avenue de l’amiral Bruix, près de la Porte Dauphine et du Bois de Boulogne. Auteur de Michel Vaillant, Jean Graton put consulter le tracé de la course envisagé, qui empruntait une partie de l’avenue Albert Ier de Monaco (située autour du bassin des jardins du Trocadéro), et tournait autour de la Place de la Concorde jusqu’au Grand Palais. Il s’en inspirera largement pour l’album 300 à l’heure dans Paris (tome 42 des aventures de Michel Vaillant, bande dessinée parue en 1983) même s’il prit la liberté de l’adapter afin de rendre la course dans l’album plus spectaculaire. Ainsi, le passage sur les Champs-Elysées, la place de l’Etoile ou les ponts de Paris n’étaient pas possibles pour les bolides de Formule 1 en raison du manque d’adhérence : Place de la Concorde, Champs-Elysées, via chicane Clémenceau et chicane du Fouquet’s, Arc de Triomphe, redescente d’une partie des Champs-Elysées, avenue George V, virage de l’Alma, cours Albert Ier, Pont Alexandre III, quai d’Orsay, Assemblée Nationale, Pont de la Concorde. Jean Graton demanda l’autorisation à Alain Prost de l’utiliser dans cet album et de s’y retrouver battu par Michel Vaillant au dernier tour. Toutefois, lorsque Jean Graton offrit l’album Alain Prost lors du Grand Prix des Pays-Bas 1983 à Zandvoort (de triste mémoire pour Prost, qui s’accrocha avec Nelson Piquet), ce dernier l’avait déjà lu et lui déclara : Tu sais, à la fin, le coup du rétroviseur, Michel ne m’aurait jamais eu avec cette ruse. Le Grand Prix de France 1982 avait été une défaite cuisante pour le Professeur, trahi par René Arnoux et surtout par l’écurie Renault (Gérard Larrousse en tête) au Castellet alors qu’il pouvait reprendre plus de points à Didier Pironi en profitant d’un doublé de l’écurie du Losange … Le dimanche soir, le retour d’Alain Prost vers son domicile de Saint-Chamond fut l’occasion du fameux épisode de l’insulte du pompiste, qui le confondit avec son coéquipier René Arnoux :Vous avez bien fait, M. Arnoux : Ce Prost, quel petit con ! [...]  Finalement, le seul qui a pu assouvir ses pulsions de vitesse dans Paris fut Claude Lelouch en août 1976 pour son court métrage C’était un rendez-vous, où une Mercedes 450 SEL 6.9 (au montage, le bruit du moteur fut couvert par celui d’une Ferrari 275 GTB) rejoint en 8 minutes 39, en partant du périphérique intérieur (sortie Porte Dauphine) la Basilique du Sacré Cœur au sommet de la Butte Montmartre, via la place du Maréchal de Lattre de Tassigny, l’avenue Foch, la place de l’Etoile, l’avenue des Champs-Elysées, la place de la Concorde, le quai des Tuileries, le Carrousel du Louvre, l’avenue de l’Opéra, la rue Halévy, la rue de la Chaussée d’Antin, Place d’Estienne-d’Orves, la rue Blanche, la rue Jean-Baptiste-Pigalle, la place Pigalle, le boulevard de Clichy (tournant abandonné rue Lepic), la rue Caulaincourt, l’avenue Junot, la place Marcel-Aymé, la rue Norvins, la place du Tertre et enfin l’esplanade du Sacré-Coeur. La vitesse moyenne est de 75 %, en partant de la Porte Dauphine, tout près du stade Jean-Pierre Wimille et du Bois de Boulogne où feu le pilote français remporta la Coupe de Paris après-guerre. Le court métrage aurait été tourné sur les restes de pellicule du tournage du film Si c’était à refaire. Le film a été réalisé en une seule prise, sur route ouverte (au milieu de la circulation automobile réelle), sans préparation, ni autorisation, ni garde fous, tôt le matin. L’itinéraire ne pouvait être garanti et la bobine disponible ne laissait que peu de marge pour terminer le parcours et encore moins pour refaire une prise en cas de problèmes. De fait, le parcours fut modifié en raison de la présence d’un camion de livraison bouchant la rue Lepic, rue en sens unique et très étroite. Le film indique que le pilote commence à s’engager rue Lepic avant de revenir sur le boulevard de Clichy et d’effectuer un détour, qui aurait pu compromettre le film par manque de pellicule. Le trajet contient une intersection aveugle : le passage aux guichets du Louvre ne permet aucune visibilité. Élie Chouraqui, alors premier assistant de Claude Lelouch, y avait été posté muni d’un talkie-walkie afin d’assister le pilote en cas d’impossibilité de passer. Ne recevant aucune indication, Lelouch sortit du passage à grande vitesse. Cependant, Lelouch a révélé par la suite qu’à son insu, l’appareil était tombé en panne et que Chouraqui aurait en réalité été incapable de le prévenir. Du fait du caractère illégal du film, Lelouch n’ayant pas les autorisations pour le tourner, une rumeur prétend qu’il aurait été arrêté lors de la première du court-métrage. On ne sait pas si cela est vrai. Des rumeurs ont prétendu qu’un pilote professionnel (Jacky Ickx, Jean-Pierre Beltoise, Jacques Laffite, Jean Ragnotti) était aux commandes de la voiture. Selon Claude Lelouch, c’est lui-même qui pilotait la Mercedes 450 SEL 6.9, bolide qui peut atteindre 235 km/h, n’est disponible qu’avec une boîte automatique à 3 vitesses ; la bande son laisse toutefois entendre que la 5e vitesse est atteinte. Claude Lelouch a lui-même déclaré que la vitesse maximale atteinte se situait entre 230 km/h et 240 km/h. Des calculs entrepris par plusieurs groupes indépendants montrent toutefois que la voiture n’aurait jamais dépassé jamais 140 km/h en vitesse de pointe. Il a été suggéré que la bande-son correspondrait en fait à la Ferrari 275GTB de Lelouch, qui possède le nombre de vitesses adéquat et dont le son du moteur V12 est nettement différent de celui d’un moteur V8, comme celui de la Mercedes 4505 SEL 6.9. Dans un documentaire sur la réalisation du film, Claude Lelouch indique qu’il pilotait lui-même la voiture, qu’il s’agissait d’une Mercedes et que la bande-son est celle d’une Ferrari.

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