@ Cécile de Brain
Avec de très bonnes intentions, vous restez à côté du plus important problème
concernant les religions.
Un problème que les philosophes très médiatisés
persistent à ne pas vouloir traiter.
Vous dites : La véritable laïcité... c’est le strict respect des
idées de chacun, et plus particulièrement les convictions religieuses.
Vous précisez : S’attaquer à un symbole ou à tout autre élément (c’est moi qui souligne) de la
croyance d’une quelconque religion, c’est s’attaquer à ce que l’homme peut
avoir de plus précieux, de plus sacré en lui ! Ce n’est pas une simple
idée, une simple conviction, que tout esprit vraiment laïque respectera, c’est
ce qui existe de plus grand, de plus profond, de plus intime dans le domaine de
la pensée et au fond de son cœur !
Vous dites aussi : Quant aux actes de terrorisme, comme tous les
crimes et délits c’est l’affaire de la police. Si un responsable religieux est
complice, qu’il y a participé et que c’est établi, qu’on l’arrête et qu’il paye
son crime.
Mais vous ne voulez pas savoir si des responsables religieux, sans avoir participé
eux-mêmes au crime, se font bien réellement, même si c’est indirectement, complices de ceux qui assassinent au
nom de Dieu.
Or je prétends que c’est très exactement le cas actuellement quand, comme il en fut ainsi depuis 3000 ans, les
promoteurs du monothéisme continuent
d’enseigner, non seulement qu’il faut croire en Dieu, ce qui est tout à
fait respectable et doit pouvoir être librement exprimé, mais aussi qu’il faut croire que les appels à massacrer
attribués à ce Dieu le sont avec raison.
Quand ce sont, comme maintenant, les prêtres et la hiérarchie catholique
qui, jusqu’au Vatican, réaniment et re-justifient cette croyance, on est face à
une folie théologique gravissime.
Vous devez, Cécile - et les
philosophes doivent - prendre
conscience de l’existence, dans les trois plus grands monothéismes, d’une partie de la théologie qui est
criminogène. Elle est la principale cause de la criminalité religieuse effective que nous subissons
aujourd’hui.
Cordialement.