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Fergus fergus 26 avril 2007 11:36

Comme vous l’avez souligné, à l’évidence M. Bayrou penche du côté de Mme Royal, ne serait-ce que par rejet du projet et de l’attitude de M. Sarkozy. Il a raison, et le rejet par Nicolas Sarkozy de la main tendue par François Bayrou pour un débat d’idées sur l’avenir de notre pays, prouve que le candidat de l’UMP veut en rester à des tractations de couloir avec les élus UDF en vue de les débaucher. C’est son droit, mais cela montre que, contrairement à Ségolène Royal qui accepte le débat en vue de refonder une politique de progrès soucieuse de tenir compte des aspirations des uns comme des autres, Nicolas Sarkozy n’a que du mépris pour tout ce qui sort d’un appareil politique qu’il entend verrouiller, autrement dit du mépris pour tous les électeurs centristes, sans exception, qui ont glissé un bulletin « Bayrou » dans l’urne le 22 avril. M. Sarkozy, pour une fois, nous montre son vrai visage, celui qu’il tente de masquer depuis des mois pour ne pas effaroucher l’électorat, celui d’un homme dur, intransigeant et fermé au dialogue. Le candidat de l’UMP n’est d’ailleurs peut-être pas au bout de ses difficultés. S’il est vrai qu’il a réussi un très bon score le 22 avril et a nettement devancé Ségolène Royal, il ne l’a fait qu’au prix d’un alignement sur de nombreuses idées frontistes, dont certains franchement nauséabondes. M. Sarkozy s’est du même coup enfermé dans une logique de droite sécuritaire et identitaire très dure dont il aura bien du mal à s’extirper pour partir à la conquête des électeurs du centre, horrifiés par ce positionnement contraire à leur éthique. Déjà, la plupart d’entre eux se refusent (à l’image de M. Bayrou) à un vote Sarkozy qui les enfermerait dans une société dont ils ne veulent pas. Beaucoup rallieront Ségolène Royal, infiniment plus compatible à leurs yeux, à moins que M. Sarkozy ne recentre fortement son discours de 2e tour en rupture avec celui du 1er. Il pourrait alors colmater l’hémorragie centriste, mais au prix d’une défection de son électorat frontiste. M. Sarkozy est désormais sur le fil du rasoir, et son mépris affiché hier envers les électeurs de M. Bayrou ne laisse rien augurer de bon pour lui.


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