Mise au point de l’auteur de l’article
Ayant écrit mon article au matin-même de
l’attaque, j’ai manqué de précisions sur mes propos, ce qui a provoqué des
réactions indues au regard de mes propres convictions ou orientations
analytiques.
Je voudrais ici faire une mise au point, complémentaire à mon article tel
qu’il a été publié.
- Je ne suis ni russophobe ni
hostile à l’Ukraine. Mon point de vue est celui de la France et de l’Europe
face à ce conflit et ne vise nullement à stigmatiser l’un ou l’autre de ces
deux pays.
- Je ne suis Poutinophobe ni
Poutinophile. J’évoque peut-être trop longuement le fait que Poutine se soit
enrichi, comme tous les ex-hiérarques de l’URSS, après que celle-ci, disparue,
les biens publics ont été racheté à très bas prix par d’habiles ex-hiérarques
et hommes d’affaires liés à eux. J’en parle pour que l’on tienne compte de ce
fait pour tenter de cerner sa stratégie.
- J’évoque les trois facettes de
l’utopie sous-jacente aux manœuvres opérées par un tout petit nombre de super
billionnaires, grâce à leur puissante capacité d’influencer : mondialisme,
malthusianisme, écologisme. Cependant, j’aurais dû préciser que Poutine,
manifestement, n’adhère pas à cette idéologie.
Pour le qualifier, je dirais que c’est un nationaliste très
russo-russien, libéral conservateur sur le plan économique, comme l’ont été
maints dictateurs de droite, je pense à Pinochet, Franco, les colonels Grecs
etc.
Poutine a en particulier montré qu’il n’était pas malthusien en mettant
en place une politique familiale destinée à rajeunir la population et à
empêcher son extinction à terme.
Il est fort possible, qu’en mouton noir de la caste mondiale des
hyper-nantis, il ait attisé un mouvement de rejet qui se traduit par ce battage
médiatique, cette focalisation hypertrophiée sur le conflit avec l’Ukraine.
- Il convient de noter que la lenteur de l’avancée russe ne saurait s’expliquer
par une défense sous-estimée de l’armée ukrainienne ou pis, par des forces
militaires russes mal préparées et manquant de moyens.
Poutine pouvait faire comme Hitler avec la Pologne : l’envahir totalement
en une semaine. Le rapport de forces joue en effet très en faveur de la Russie.
La seule explication mitige la violence qu’on attribue à Poutine : la
volonté de limiter au maximum les dégâts collatéraux, civils et bâtiments, afin
de ne pas choquer les Russes et ne pas avoir à traîner comme une casserole, un
bilan humain désastreux quand le conflit sera achevé.