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Bernard Grua Bernard Grua 19 mai 2022 19:17

2/2. suite

...L’auteur estime que « cette Russie-là ne voit peut-être pas la guerre en Ukraine comme une guerre d’invasion mais comme une guerre de sécession. Sécession du berceau du monde russe, de la terre où s’est joué tant de fois le sort de la Russie, où elle a repoussé les Polonais et les armées de Hitler. » C’est faire preuve d’un singulier manque de recul vis-à-vis du récit russe. Car ce territoire fut aussi le berceau du… monde ukrainien, issu lui aussi de la matrice commune de la Rus’ de Kyiv. Et ce qui s’y est joué d’abord et avant tout est le sort de ses habitants, martyrisés tout autant, et plus longuement, par Staline que par Hitler.
Certes, il faut connaître le complexe obsidional de la Russie et la paranoïa de ses dirigeants. Notre langage public doit être prudent, et le débat sur ce que les militaires appellent « l’état final recherché » est parfaitement légitime. Il ne va pas de soi, en particulier, que tous les pays occidentaux soutiendraient une reconquête de la Crimée.
Mais l’Europe n’est pas somnambule. Sortie de son long sommeil stratégique, elle a compris le tragique de l’histoire. Réveillée, elle voit la Russie de M. Poutine pour ce qu’elle est et pour ce qu’elle fait. Le temps n’est pas venu de trouver la « porte de sortie » que M. Guaino appelle de ses vœux : rien n’indique en effet que M. Poutine ait aujourd’hui un quelconque intérêt pour cette idée. Il est temps en revanche de se souvenir des enseignements du gaullisme : ne pas céder à l’agression ; refuser les politiques d’« apaisement » tout autant que les « sphères d’influence » ; soutenir la liberté des peuples et la souveraineté des nations."

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