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Eric F Eric F 24 décembre 2022 10:31

@Francis, agnotologue (message 8:00)
Je ne vois pas quelle turpitude comporte la question de savoir en quoi consistent les 48 000 décès annuels attribués à la pollution. J’ai regardé de nombreux articles sur le sujet, ils brassent de l’air sans donner la manière dont est élaboré le chiffre, ni le plus important c’est à dire la ventilation de ces décès selon leur nature (cardiaque, respiratoire, etc.), la part de décès ’’immédiats’’ lié aux pics et de décès lié à l’accumulation (cancers).

En recherchant, on trouve une étude de Santé Publique France de 2016 qui indique que son chiffre de 48000 rejoint celui d’une étude européenne.
Je relève dans leur article la phrase ’’Les pics de pollution pèsent beaucoup moins sur la santé que l’exposition chronique’’ ce qui confirme la remarque que j’avais formulée sur ce point. 

L’intéressant est leurs préconisations, après avoir étudié 17 villes : si la pollution des cités les plus polluées s’abaissait au niveau de celles le moins pollué, cela épargnerait 34 000 décès annuels soit 9 mois d’espérance de vie (*). A la réflexion, il est possible que ces cités les plus pollués aient aussi une composition sociale moins robuste, ce qui peut fausser les chiffres.
Mais j’ai beau gratter, pas de ventilation de ces 48000 décès (je crois qu’il y a 25 000 décès par cancers respiratoire par an tabac inclus, ce n’est donc pas ça qui est prédominant).

Une nouvelle étude de Santé Publique France en 2022 avec des méthodes similaires annonce le chiffre de 40 000 décès annuels, avec un peu plus de précisions sur les effets court terme sur les pathologies respiratoires préexistantes (avec la précision que c’est plus marqué en été(!)), et sur les effets cumulatifs, mais encore une fois pas de ventilation, il est juste fait mention de ’’décès non accidentels’’ (tout décès de maladie).

(*) quand on parle ici de décès, cela signifie plutôt décès anticipés, cela se mesure en espérance de vie, mais comme c’est un phénomène constant d’une année sur l’autre, il n’induit pas un chiffre de surmortalité. Par contre si on supprimait la pollution, il y aurait pendant quelques années une sous-mortalité pendant la transition, et un rattrapage ensuite.

Je n’ai pas pu trouver davantage. Ce ne sont pas les ’’pollueurs’’ qui font obstruction puisque l’information manquante n’est pas sur la nature de la pollution, mais sur la ventilation de ces effets pour chaque pathologie. Les services sanitaires font des stats quantitatives pour "alerter’’, comme le GIEC le fait pour le climat.


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