Pour votre information (et donc éviter de véhiculer des poncifs, style la dame pipi de TF1 ) :

=1/ Mortalité routière :
en 1971 : 16 700 morts/ an
 en 2007 : 4. 800 , alors méme que le parc roulant à été multiplié par 4 dans l’intervalle, et les millions de kilomètres annuels parcourus par 6 ( ce qui fait le taux d’occurrence, donc le risque statistique)
Alors, miracle chiraco-sarkozien de la répression du tout vitesse depuis 2002 ?
Eh bien non.
Dès 1990, on était "tombé" à 10 000 morts, dès 1995 à 8 000 , à l’époque où, comme vous le dites, tout le monde roulait à 170 sur autoroute, et environ 20% à 200 , notamment la nuit. Où il y avait un radar tous les 600 kms...

Donc, il faut trouver autre chose.
Cet autre chose , c’est évidement :
=la baisse de l’alcoolémie moyenne des conducteurs,
=l’augmentation spectaculaire de la sécurité passive des véhicules , c’est à dire la capacité à éviter l’accident ( freinage, tenue de route). Une voiture d’aujourd’hui, avec l’ABS et les pneus larges taille basse, freine 10 mètres plus court à 130 que sa soeur des années 80. 10 mètres, ca fait deux voitures épargnées...)
= l’amélioration spectaculaire de la sécurité passive des véhicules ( airg bags multiples, ceintures à pré-tensionneurs, zones à déformation programmées, renforts de portières), qui fait qu’à énergie cinéthique égale ( ou plutot Delta/ V énergie à dissper), un mort d’hier est un blessé grave aujourd’hui, un blessé grave un blessé léger, et un blessé léger, un indemne.


- l’amélioration relative du réseau routier.

2/ Il est admis depuis deux ans par la sécurité routière que la première cause d’accident corporel sur autoroute est .. l’endormissement. La vitesse excessive arrive en 4 eme position.
Voit-on moins de radars sur autoroute ? Que nenni.
Le role de la basse vitesse dans ces endormissements ou pertes de vigilance est évident : un trajet autoroutier qui prennait 5 heures en necessite aujourd’hui 7. La personne fatiguée et/ ou sous médicaments s’endormira d’autant plus facilement, combiné à une monotonie des trajets à 130 ( 110 sous la pluie !) alors qu’elle évolue sur une infrastructure routière et dans un véhicule silencieux tous deux conçus pour 200 et plus.

Il est également prouvé que le resserement des différentiels vitesse entre files de gauche et de droite ( les gens qui mettent 500 mètres à se doubler au régulateurs de vitesse) augmente la période dangereuse de "l’angle mort" où le doublé ne voit pas le doublant dans le rétro extérieur.

3/ Enfin, un peu de physique.
Voiture = moyen de transport=déplacement dans le temps et l’espace=vitesse, dirait La palisse.
La vitesse n’est pas dangereuse en soi, c’est le Delta/ V ( différentiel avant et après impact) qui génère l’energie à dissiper.Elle dépend certes de la vitesse initiale avant impact, mais aussi de l’obstacle rencontré (déformable ou non) et surtout des enrgies cinéthiques additionnelles (chocs frontaux).

Or, tant qu’on laissera cohabiter sur les routes des véhicules de taille, poids et hauteurs différentes, CIRCULANT EN SENS INVERSE, il y aura toujours des morts, méme AUX VITESSES LEGALES ( un choc frontal à 90 Km/h entre deux véhicules sur Nationale, c’est "légal", mais ça produit un Delta/ V de 180.Comme prendre un pilier de pont à 180. Aucun véhicle n’y résiste. Or c’est la situation rencontrée tous les jours.)
L’energie cinéthique d’un 38 tonne roulant à 90 (légal) est 5 fois supérieure à celle dégagée par une Porsche à 200), etc
50 km/heures en ville, c’est encore trop pour le pièton ou le cycliste renversé par un bus, etc....

La vitesse, c’est pas aussi simple que ce que dit la dame de TF1 avant les départs en week-end.
Mais c’est tellement commode. Ca évite par exemple de parler (si l’accident arrive, et il y en aura toujours) des arbres en bord de route, des routes départementales desservant un méme village, dont une pourrait étre mise dans chaque sens, pour éviter les chocs frontaux et les vitesses additionnelles....