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Naja Naja 30 mai 2009 00:26

@ L’homme pressé,

Merci.

« j’imagine que les précédents intervenants n’ont aucune idée de ce qu’est l’abus sexuel sur un mineur. »
Je me pose aussi la question.
A mon avis, le problème n’est pas tant l’ignorance que le refus de l’admettre. La propension à estimer que préjugés et projections constituent une bonne approche de la réalité.

@ Goldy,

" je considère que la société est responsable en tout premier lieu des problèmes qui surviennent chez un individu qui aurait eu des contactes sexuels dans son enfance.[...] je ne peux pas concevoir que la souffrance puisse être puisé dans un acte qui n’a généré chez nous aucune souffrance ni physique, ni morale. « 

Ce faisant, vous estimez qu’être abusé sexuellement dans son enfance n’est pas une atteinte en soi, pas une source de souffrance, de destruction et de déstructuration, pourvu que la société ne condamne pas les faits (et à lire la suite : pourvu qu’il n’y ait pas eu contrainte évidente ni brutalité). Il s’agit donc de la négation d’une bonne partie des crimes et délits pédosexuels.
A moins que vous ne pensiez qu’un enfant puisse consentir à des rapports sexuels qui dépassent son entendement et que l’ »expérience« puisse ainsi se dérouler dans le respect de sa personne, voire contribuer à son épanouissement. Si tel est le cas, j’ai le regret de vous annoncer que vous versez alors dans l’apologie de la pédocriminalité.

Avez-vous songer à demander la dépénalisation des atteintes faites aux personnes... pour le bien des victimes ?

Je regrette de ne pas être surprise par votre développement. J’aimerais l’être, cela signifierait qu’il est peu commun.
 Malheureusement, il s’inscrit parfaitement dans la continuité du propos sur la victimisation, ainsi que dans celle de la banalisation de ces crimes : il n’y a pas vraiment de préjudice, juste une complainte illégitime dans laquelle la société enfermeraient les victimes en exagérant la gravité de ce qu’elles ont vécu.
C’est ça la victimisation : une rhétorique qui permet d’escamoter les crimes. C’est pratique et rassurant, et qui plus est, en accord avec un système de »valeurs« qui accusent les personnes fragilisées de ne pas être rentables, tout en se donnant l’illusion de se soucier de leur bien être.

 » Je me suis permis de me poser la question de l’origine du mal dans l’acte sexuel, quand ce dernier est bien entendu réalisé sans violence ni contrainte.« 

 » Pour simplifier le raisonnement, est-il logique de souffrir d’un acte qui n’est pas été motivé par une volonté de nuire ? « 

Est-ce logique d’en souffrir ?
J’ai beau me poser des tonnes de questions rationnelles qui ne m’amènent nulle part car la raison seule ne peut donner un sens à ce genre d’actes, j’avoue que celle-ci m’avait échappé.
Voyons : est-il logique que de souffrir d’avoir été, enfant, le terrain d’expérimentations perverses d’un tiers dans le cas où ce dernier se serait persuadé qu’il ne nuisait pas à sa victime afin de s’arranger avec ce qui lui restait de conscience ? Hum... je dirais que oui.

Une dernière chose :
 » (j’imagine que vous deviez probablement penser certaines choses de moi, permetez moi de vous rassurer sur ce point)."
Je ne suis pas sûre de comprendre ce que vous entendez par là. Sachez que lorsque je parlais de peur, j’évoquais celle qu’il y a à aborder la pédocriminalité avec lucidité. La peur des côtés sombres de l’être humain qui empêche certaines prises de conscience. Rien de plus. Et c’est déjà beaucoup.


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