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Conservatisme, libéralisme et marxisme (2/3)

Jusqu'à l'aube de la première révolution industrielle, 85 à 90 % de la population européenne était constituée de paysans et de travailleurs liés au monde agricole.

L'évolution de l'économie conservatrice vers le libéralisme n'a que peu concerné ce monde paysan.

Les améliorations des méthodes de travail de la terre et le besoin de main d’œuvre dans l'industrie furent à l'origine de l'émigration de millions de paysans vers les villes où ils devinrent à partir du début du XIXe siècle une nouvelle classe sociale : les ouvriers.

  1. Du conservatisme au libéralisme. http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/conservatisme-liberalisme-et-185380

Cette première partie n'a pas évoqué la situation sociale des paysans et des ouvriers. La deuxième partie évoquera plus spécifiquement leurs conditions sociales et les mouvements ouvriers, anarchistes et communistes divers qui ont ébranlé le capitalisme libéral jusqu'en 1991.

 

2. Le marxisme et la voix des peuples.

Voici un extrait sorti d'un ouvrage célèbre. Nous pouvons légitimement nous demander qui est l'auteur de ce texte. Un auteur contemporain, à l'évidence !

« Poussée par le besoin de débouchés de plus en plus larges pour ses produit, le capitalisme moderne envahit le globe entier. Il lui faut s'implanter partout, mettre tout en exploitation, établir partout des relations.

Par l'exploitation du marché mondial, le capitalisme moderne donne un caractère cosmopolite à la production et à la consommation de tous les pays. Au grand regret des réactionnaires, il a enlevé, à l'industrie sa base nationale. Les vieilles industries nationales ont été détruites et le sont encore chaque jour. Elles sont évincées par de nouvelles industries, dont l'implantation devient une question de vie ou de mort pour toutes les nations civilisées, industries qui ne transforment plus des matières premières indigènes, mais des matières premières venues des régions du globe les plus éloignées, et dont les produits se consomment non seulement dans le pays même, mais dans toutes les parties du monde à la fois. À la place des anciens besoins que la production nationale satisfaisait, naissent des besoins nouveaux, réclamant pour leur satisfaction les produits des contrées et des climats les plus lointains. À la place de l'isolement d'autrefois des régions et des nations se suffisant à elles-mêmes, se développent des relations universelles, une interdépendance universelle des nations. Et il en va des productions de l'esprit comme de la production matérielle. Les œuvres intellectuelles d'une nation deviennent la propriété commune de toutes. L'étroitesse et l'exclusivisme nationaux deviennent de jour en jour plus impossibles ; et de la multiplicité des littératures nationales et locales naît une littérature universelle. »

C'est ici que beaucoup vont être surpris. Ce texte date de 1848 et c'est un extrait du « Manifeste du Parti communiste » cosigné par Karl Marx et Friedrich Engels.

Il faut préciser qu'ils utilisaient le terme « bourgeoisie » au lieu de « capitalisme moderne » mais leur définition de « bourgeoisie » est : « les capitalistes modernes qui possèdent les moyens sociaux, la production et utilisent du travail salarié. » 

On pourrait tout aussi légitimement se dire qu'ils étaient des visionnaires pour avoir prévu l'évolution du monde économique 150 ans à l'avance.

Ce n'est pas le cas. Marx et Engels étaient de brillants analystes de la société capitaliste du XIXe siècle, ils étaient des économistes révolutionnaires mais la plupart de leurs prévisions se sont révélées fausses.

Le capitalisme libéral s'est révélé être beaucoup plus résiliant qu'ils ne l'avaient prévu et il a su s'adapter à toute les nouvelles situations du XIXe et du XXe siècle.

L'évidence, c'est que débarrassé de la menace communiste et pensant en être aussi du conservatisme économique (capitalisme d’État, protectionnisme ou Keynésianisme), le libéralisme a repris au XXIe siècle son objectif d'origine qui se nomme maintenant « la mondialisation ».

Marx et Engels décrivaient bien le système capitaliste libéral de leur époque.

Mais il est intéressant de remonter beaucoup plus loin dans le passé pour bien comprendre la démarche intellectuelle des premiers penseurs socialistes et communistes qui ont remis le bien fondé de la société bourgeoise (capitaliste) en question.

Le travail dans une verrerie au XIXe siècle.

 

La propriété privée.

La base sociale des sociétés primitives n'étaient pas composée de classes et la propriété privée était très limitée. Les premières maisons gauloises (néolithique) étaient même communautaires.

La commune rurale avec possession collective de la terre a été la forme normale des sociétés depuis les Indes jusqu'en Irlande dans les temps anciens.

Les recherches de l'historien allemand Konrad von Maurer, un spécialiste des civilisations du nord de l'Europe, ont montré que les tribus allemandes avaient au départ une organisation originale de l'exploitation des terres communes. Les surface cultivables étaient redécoupées après les récoltes et partagées entre les familles du village de façon à ce que les familles cultivaient d'autres terres tous les ans en laissant toujours 1/3 en jachère.

Les tribus amérindiennes de l'Amérique du Nord n'avaient non plus pas la notion de propriété individuelle de la terre.

Cela pour en venir à la question que se sont posé les premiers communistes en ce début du XIXe siècle.

Comment en est-on arrivé à la privatisation des terres et pourquoi la société s'est divisée en classes sociales ?

Cette question ne se pose plus aujourd'hui parce que l'évolution sociale nous a permis d'acquérir des biens par notre travail dont nous sommes seuls propriétaires et que l'individualisme est la norme dans notre système social. La réponse serait à présent inopportune. Le sens du mot « propriété » nous concerne maintenant tous mais à l'époque de la première révolution industrielle, la classe prolétaire, l'écrasante majorité du peuple, ne possédait absolument rien.

De l'autre côté, la classe bourgeoise détenait les usines, les logements, le pouvoir politique et même presque toutes les terres. Elle était aussi la seule à détenir la connaissance et la seule, à quelques exceptions près, à fréquenter l'école.

Cette inégalité était d'autant plus insupportable que les chances pour un prolétaire de changer de classe sociale étaient quasiment nulles.

Voila pourquoi en cette première moitié du XIXe siècle, certains penseurs socialistes, communistes et anarchistes ont remis la propriété en question.

Quand Proudhon écrit : «  la propriété, c'est le vol ! », ce n'est pas un appel à confisquer les propriétés des bourgeois, c'est bien plus complexe que cela et nous y reviendrons plus loin.

 

Des révoltes paysannes et autres Jacqueries jusqu'aux migrations vers les villes.

Les premières commencèrent à l'époque médiévale et les dernières Jacqueries importantes en France eurent lieu à la fin du règne de Louis XIV.

Ces mouvements de révolte paysannes ont concerné toute l'Europe : la France, l'Angleterre, l'Allemagne, l'Irlande, la Russie etc... et aussi la Chine depuis le début de notre ère.

On peut aussi évoquer les bagaudes, ces révoltes des paysans gaulois contre les Romains.

Au Moyen Âge, les paysans pouvaient être propriétaires de leurs terres mais ils devaient s'acquitter d'un droit (le cens) au seigneur pour les exploiter.

En période de guerre, des impôts supplémentaires pouvaient être levés par le pouvoir royal. Avec les famines (climat) et les épidémies (peste), ce fut la cause de la plupart des révoltes paysannes.

La révolution agricole du XVIIIe siècle atténuera la gravité des famines mais sans les éradiquer tout-à-fait.

A partir de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, les campagnes se dépeuplèrent au bénéfice des villes dont les ateliers et les usines avaient besoin de main d’œuvre abondante (exode rural). Ce mouvement débuta en Angleterre, le cœur de la première révolution industrielle, qui vit des villes comme Liverpool, Birmingham ou Manchester accueillir des centaines de milliers de nouveaux habitants qui ne tarderont pas à former le prolétariat urbain.

 

Le socialisme utopique.

La question sociale se posa très vite aux politiques, aux philosophes, aux artistes, au clergé, aux intellectuels de tous bords et même aux industriels eux-même. La précarité du monde ouvrier, l'accroissement de la misère, le surtravail des femmes et des enfants et les autres excès du libéralisme faisaient craindre des désordres, voire des insurrections ouvrières.

C'est un industriel gallois, Robert Owen (1771 – 1858), qui avait réussi dans les affaires, dans le secteur textile plus précisément, et qui était philanthrope à ses heures qui sera la figure marquante du socialisme utopique au Royaume-Uni. Sa notoriété débordera sur le continent européen et en Amérique.

OWEN, le premier théoricien des coopératives et crédité d'être l'inspirateur des Pionniers de Rochdale qui en 1844 lancèrent le mouvement coopératif à Rochdale, Lancashire. 

De 1800 à 1828, il dirigeait comme associé gérant la grande filature de coton de New Lanark qui employait 2500 personnes en Écosse.

« A son arrivée, la situation sociale des ouvriers était déplorable. En quelques années, il transforma les habitations vétustes en une parfaite colonie où l'ivrognerie, la police, la justice pénale, les procès, l'assistance publique et le besoin de charité étaient devenus choses inutiles. Cela, en plaçant les gens dans des circonstances plus digne de l'homme et surtout en faisant donner une éducation soignée à la génération grandissante. Il fut l'inventeur des écoles maternelles et le premier à les introduire. Dès l'âge de deux ans, les enfants allaient à l'école.

Tandis que ses concurrents travaillaient de treize à quatorze heures par jour, on ne travaillait à New Lanark que dix heures et demie. Lorsqu'une crise du coton arrêta le travail pendant quatre mois, les ouvriers chômeurs continuèrent à toucher leur salaire entier. » (Edouard Dolleans) i

En 1817, il lança le slogan : «  8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de sommeil. » qui sera repris par la Première Internationale ainsi que par le mouvement ouvrier français.

Il préconisait l'installation de communautés d'environ 1200 personnes vivants dans un même immeuble et partageant les cuisines et les salles à manger. Chaque couple bénéficiant d'un emploi et disposant d'un appartement privé.

En 1824, Robert Owen racheta la petite colonie de peuplement d'Harmony dans l'Indiana (États-Unis) et il tenta de réaliser son utopie. ii New Harmony fut un échec, l'expérience prit fin en 1829 et Robert Owen rentra définitivement en Angleterre.

Robert Owen installa une communauté de travail à "New Harmony". Les ouvriers travaillaient moins, on prenait soin des enfants pendant que les parents travaillaient... la productivité et les profits augmentaient.

Ses disciples créèrent d'autres communautés en Amérique et en Angleterre. Les expériences communautaires se comptèrent par milliers dans le monde. Les kibboutz en Israël ou les communautés libertaires hippies des années 60 se revendiquèrent des idées de Robert Owen.

En 1829, à 58 ans, il abandonna ses participations dans les activités capitalistes et il consacra son temps au développement des mouvements socialistes et laïques.

On lui doit la création d'une bourse du travail équitable pour les travailleurs sans emploi et de « Association of all Classes of all Nations » pour promouvoir les idées socialistes.

Il pensait que la seule parade pour les ouvriers consistait à s'unir pour contrôler l'outil de travail et il fut à l'origine de la création de coopératives et des syndicats en Grande-Bretagne.

Lorsqu'il présenta ses théories communistes et qu'il attaqua la propriété privée, tout changea. Il fut mis au ban de la société bourgeoise et subit la conspiration du silence de la presse.

Il se tourna alors vers la classe ouvrière et continua à agir en son sein jusqu'à sa mort.

Robert Owen pensait et non sans raison que sans les richesses créées par les machines et par la classe ouvrière, l'Angleterre n'aurait pas pu vaincre Napoléon. Il lui sembla normal qu'elle en récoltât les fruits plutôt que de subir l'asservissement au bénéfice de quelques-uns.

En France, c'est le » philosophe Charles Fourier (1772 – 1837) qui sera la figure marquante du socialisme utopique.

                                Charles Fourier.

Ne possédant pas de fortune personnelle, il sera toute sa vie à la recherche de fonds pour réaliser ses rêves de société harmonieuse. A une époque où les saint-simoniens iii avaient une grande influence, Charles Fourier lança l'idée d'une société communautaire agricole regroupée dans d'énormes bâtiments pouvant accueillir 400 familles : les phalanstères.

Ces phalanstères pouvaient donner plus d'avantages à ses résidents que des maisons individuelles. En plus des logements, ils pouvaient comprendre des bains, des centres de loisir, des lieux de réunions, un théâtre (on n'avait pas encore inventé le cinéma), des jardins, des pelouses ombragées, une école, une garderie, des galeries couvertes et bien sûr des magasins coopératifs.

Il y eu de nombreuses expériences de ce type en France et en Europe menées par des mécènes privés entre 1830 et 1850 mais elles finirent presque toutes par perdre leur caractère communautaire.

La plus remarquable de ces expérience est le Familistère de Guise iv dans l'Aisne qui dura jusqu'en 1968.

                           Le familistère de Guise.

Il fut construit par l'industriel fouriériste Jean-Baptiste Godin (les poêleries) à proximité de son usine. Pour être cohérent avec ses convictions sociales, il transforma son entreprises en société coopérative et il distribua petit à petit les bénéfices à son personnel sous forme d'actions.

               La garde d'enfants au familistére de Guise en 1889.

Charles Fourier était un théoricien qui a inspiré de nombreux notables et industriels socialisants de son temps. Ses recherches pour atteindre l'harmonie universelle allèrent bien au-delà de l'expérience des phalanstères dont on retient surtout l'aspect matériel. Il avait une vraie pensée philosophique sur le sens de la vie et sur l'organisation de la société dans ce monde où le capitalisme libéral naissant considérait les prolétaires comme des masses à exploiter dans les pires conditions.

Parmi les socialistes utopiques intéressants, on peut aussi citer le Français Étienne Cabet (1778 – 1856) qui s'inspira très fort de l’œuvre de fiction de Thomas More, Utopia, datant du début du XVIe siècle pour écrire « Voyage en Icarie », une cité idéale parfaite. En 1848, il partit en Amérique et fonda sa communauté utopique sur les bords de la rivière rouge au Texas avec au départ 150 colons qui petit-à-petit augmentèrent jusqu'à plus de 500. Suite à des mésententes, la colonie se scinda plusieurs fois et finit par essaimer dans tous les États-Unis et finalement se dissoudre dans cet immense terrain expérimental économique et social que furent les États-Unis durant ce XIXe siècle.

A la même époque aux États-Unis, il faut aussi mentionner les innombrables communautés religieuses qui se ruèrent vers l'Ouest pour fonder des sociétés communautaires qui finiront aussi, pour la plupart, par se perdre dans le libéralisme dominant.

Le point commun des socialistes utopiques de la première moitié du XIXe siècle était qu'ils voulaient créer sans violence une contre-société socialiste au sein même du système capitaliste et en refusant de passer par la politique pour des réformes sociales parce qu'ils ne faisaient pas confiance à l’État. Par la multiplicité des expériences, ils espéraient atteindre une masse critique suffisante pour être pris en considération par le pouvoir politique.

Les résistances libérale et conservatrice augmentèrent avec le nombre de communautés créées et elles durent souvent faire face à de nombreux procès qui prononcèrent la dissolution de nombre d'entre elles avec parfois des peines de prison pour leurs dirigeants.

Le coup d'État bonapartiste de décembre 1851 viendra mettre fin à ce premier âge du socialisme en France et la répression forcera beaucoup ses membres à l'exil.

C'est Friedrich Engels qui appela ce socialisme naissant « socialisme utopique » pour le dévaloriser face au socialisme scientifique conçu par Marx. Il est aujourd'hui évident que toute les doctrines socialistes étaient utopiques à l'époque, même le socialisme scientifique qui n'était qu'une théorie parmi d'autres.

A partir de 1871 et l'écrasement (20.000 morts) de la commune de Paris par les Versaillais de Thiers, le socialisme scientifique évinça le socialisme utopique et l'anarchisme et il sera le principal modèle vde la classe ouvrière pour un siècle. Ce sera aussi le début de confrontations beaucoup plus dures entre la classe bourgeoise et la classe prolétarienne.

 

Pierre-Joseph Proudhon (1809 – 1865) et l'anarchisme.

Proudhon est une personnalité incontournable de la réflexion sociale et du bouillonnement d'idées qui caractérisa le bouleversement économique en France à partir de la monarchie de Juillet. Il a influencé le mouvement ouvrier français avant l'arrivée du marxisme. Auteur prolifique, journaliste, philosophe, penseur économique, il est surtout connu comme premier théoricien de l'anarchisme. vi Il est à noter que l'anarchisme se compose de plusieurs branches et que la pensée de Proudhon a évolué vers la fin de sa vie vers l'anarchisme libertaire qui le rapprochait du libéralisme libertaire.

L’État prédateur est l'ennemi des anarchistes de toutes tendances. Les anarchistes s'opposaient aussi au communisme parce qu'ils pressentaient qu'il entraverait la liberté individuelle pour servir l'intérêt commun. Les anarchistes défendent l'autogestion et la démocratie directe.

Originaire d'un milieu modeste, Proudhon dut interrompre ses études à 17 ans suite aux déboires financiers de son père. Il travailla ensuite dans une imprimerie ce qui lui permit de parfaire ses connaissances en autodidacte, de passer son baccalauréat à 29 ans et d'ensuite suivre les cours d'économie d'une faculté de droit.

Ses propos antisémites et misogynes ont surtout été mis en relief par ses détracteurs au XXe siècle mais ils ne reflétaient que les opinions courantes de l'époque.

Il adopta une dialectique hégélienne pour faire l'analyse de toutes les théories économiques et sociales de son temps avec beaucoup de perspicacité et il les publia ensuite.

Parmi les idées qu'il voulut mettre en pratique, il y eut la réorganisation du crédit avec la création de la Banque du Peuple qui devait permettre aux paysans et aux ouvriers d'obtenir des crédits sans intérêts sur le modèle des mutuelles. Malgré le succès populaire de cette idée (20.000 adhérents en six semaines), elle ne se réalisa pas parce qu'elle n'atteignit pas le capital de départ de 5 millions de francs pour répondre aux exigences légales. Il comptait sur l'apport en capital de ses journaux mais il furent à ce moment frappés de lourdes amendes.

Devenu député en 1848, il lança un projet de loi pour imposer les revenus des propriétés. Il reçut alors un blâme de l'Assemblée pour atteinte odieuse aux principes de la morale publique et au droit de propriété.

Il ne put faire avancer ses idées sur le fédéralisme socio-économique mais il fit avancer la réflexion sur la propriété dans un livre qui étudiait le problème de la propriété sous toutes les formes. (Théorie de la Propriété. 1862)

C'est dans son premier mémoire qu'il avança sa fameuse formule «  La propriété, c'est le vol ! » qui fit scandale en 1840 et qui serait encore aujourd'hui contraire au Code civil (Code Napoléon) qui traite justement de la propriété.

Par cette formule, il ne condamnait pas la propriété en tant que telle mais plutôt l'injuste distribution de la propriété.

Les idées de Proudhon eurent une influence sur cet autre grand théoricien de l'anarchie que fut le Russe Mikhaïl Bakounine. (1814 - 1876) Il découvrit la pensée socialiste française (Fourier, Cabet, Blanc, Proudhon) lors d'un séjour à Dresde en 1842 en lisant «  Le Socialisme et le Communisme de la France contemporaine. » de Lorentz von Stein. Devenu ami de Proudhon, Bakounine s'impliqua dans les révolutions en Europe et notamment lors du Printemps des Peuples vii de 1848.

Proudhon participa encore à la naissance de la Première Internationale en 1864 mais fatigué et usé par le travail, il se retira dans sa maison de Passy. Quand il s'éteignit le 19 janvier 1865, la France perdit un grand penseur du socialisme et un polémiste de talent. viii

Il faut aussi mentionner le fils d'aristocrate russe, Pierre Kropotkine (1842-1921), qui fut sans doute le principal théoricien de l'anarcho-communisme libertaire et celui qui élabora les théories les mieux construites.

Lénine n'est pas comparable à une quelconque autre figure révolutionnaire dans l'histoire. Les révolutionnaires ont eu des idéaux. Lénine n'en avait pas. Pierre Kropotkine.

C'était un scientifique de haut rang qui se convertit à l'anarchie en Europe de l'Ouest sous l'influence de James Guillaume. Il publia ses théories qui intellectuellement étaient très intéressantes mais il ne put jamais les mettre en pratique. Son idée de base était de former de petites communes autosuffisantes basées sur la libre adhésion de ses membres et de former des fédérations de producteurs qui approvisionneraient les coopératives. Il écarta le capitalisme libéral porteur d'inégalités et pensait que la nature humaine est plus prédisposée à vivre en harmonie grâce à la coopération et à l'entraide sans distinction de classe.

Comme tout anarchiste, il attachait une grande importance à la liberté individuelle et il refusait tout lien hiérarchique entre les hommes (et les femmes). Il disait que la justice doit veiller à faire respecter ces règles et à ne pas permettre l’émergence des instincts destructeurs qui font aussi partie de la nature humaine.

Kropotkine était géographe, zoologue, anthropologue et explorateur et cela a clairement influencé ses théories.

Critique de l'anarchie. Selon le philosophe et essayiste contemporain de tendance libérale Philippe Nemo, une société anarchiste est impossible à la fois sur le plan théorique et dans la pratique. Il constate que, tout au plus, on a pu observer de « brefs exemples historiques » mais aucune réalisation durable. Il estime que cette impossibilité est définitive en se basant sur les questions posées au XIXe siècle par Lord Acton concernant la politique : qui doit exercer le pouvoir et quelles doivent être ses limites ? Selon lui, la réponse anarchiste, en particulier des anarchistes socialistes, qui réunit un pouvoir sans limitation, exercé par le peuple dans son ensemble, sans que ce pouvoir soit confisqué par un individu ou un groupe d'individus, est fondamentalement instable. Cette solution ne peut pas durer car elle tend à devenir soit un système totalitaire (prise de contrôle par un individu ou un groupe) soit une démocratie libérale (limitation des pouvoir exercés par tous). A l'inverse de la réponse anarchiste, ces deux réponses sont stables puisque dans le premier cas, les pouvoir de l’État sur tous permettent facilement son maintien au pouvoir, tandis que dans le second, le « libéralisme rend possible l'existence d'opposants politiques faisant vivre la démocratie ». (Wikiberal / Anarchisme.)

PS. La devise anarchiste « Ni Dieu, ni maître. » vient du titre d'un journal socialiste révolutionnaire fondé en 1880 par Louis-Auguste Blanqui (l'Enfermé) et a ensuite été adoptée par le mouvement anarchiste.

 

Le socialisme scientifique. ix

C'est Proudhon qui inventa cette expression et elle fut reprise par Friedrich Engels en 1878 pour définir le marxisme quand il publia trois chapitres de « l'Anti-Dühring » x sous le titre de « Socialisme utopique et socialisme scientifique. »

Karl Marx (1818 – 1883) et Friedrich Engels (1820 – 1895) se rencontrèrent à Paris en 1844 et se lièrent d’amitié. Ils étaient tout les deux influencés par la philosophie de Hegel et il partageaient les mêmes vues sur la misère prolétarienne.

                             Marx et Engels.

Ils quittèrent Paris (expulsion) pour Bruxelles en 1845 parce qu'ils pouvaient y disposer de plus de liberté d'opinion.

La maison de Marx à Ixelles devint le lieu de rencontre de toutes les oppositions anticapitalistes d'Europe et c'est là qu'il rédigea avec Engels en 1847 le fameux « Manifeste du Parti communiste » à la demande de la Ligue des communistes (ex Ligue des justes) . Le but était de se réunir autour d'un texte fondateur et de former une union à l'échelle européenne.

Marx (29 ans) et Engels (27 ans) étaient encore jeunes quand ils écrivirent le Manifeste. On peut logiquement penser que les nombreuse discussions xi qu'ils eurent avec les divers dirigeants communistes plus expérimentés et au quotidien plus proches des ouvriers inspirèrent les deux jeunes économistes qui écrivirent là une œuvre d'une maturité étonnante et qui comme chacun le sait, se termine par le célèbre appel : «  Prolétaires de tout pays, unissez-vous ! »

Des années plus tard et à plusieurs reprises, Marx et Engels dirent qu'ils auraient proposé des mesures xii moins radicales s'ils les avaient écrites plus tard dans leur vie mais ils refusèrent toujours de modifier le Manifeste lors des parutions suivantes.

Il faut noter qu'à cette époque de plus en plus de bourgeois libéraux ainsi que certains de leurs enfants prenaient conscience que les conditions de vie du prolétariat étaient indignes de pays civilisés et qu'il était de leur devoir de tout faire pour changer cette situation.

Ils se heurtaient aux journaux libéraux qui élevaient la doctrine libérale au-dessus de toute considération morale.

Ces derniers utilisèrent alors le mot « socialistes » dans un sens dérisoire pour qualifier tout ceux qui s'intéressaient au sort des prolétaires alors que politiquement le libéralisme ne s'était pas encore pleinement imposé contre le conservatisme mais qu'économiquement, il triomphait sur toute la ligne.

Il y avait deux tendances parmi les mouvements qui cherchaient des changements en faveur des prolétaires.

  • Ceux qui voulaient les réaliser en passant par une voie légale. Leur objectif était d'obtenir le suffrage universel xiii pour conquérir ensuite le pouvoir politique et faire voter des lois qui amélioreraient les conditions sociales des prolétaires. Ils étaient surtout représentés dans les mouvements ouvriers européens qui naquirent d'abord au niveau d'une usine et ensuite d'un même secteur d'activité dans une même ville. En se regroupant, ils deviendront les partis ouvriers, ancêtres des partis socialistes.

  • Ceux qui pensaient que le système libéral n'était pas réformable et que le changement devait passer par une révolution (pas nécessairement violente) et par l'instauration d'un système communiste qui mettrait fin aux classes sociales. Ce seront eux qui formeront les premiers partis communistes. Ils eurent conscience que la réussite de leur objectif devait passer par une unification des divers mouvements sociaux au niveau international.

Marx et Engels faisaient partie de cette deuxième tendance et ils consacrèrent toute leur vie à analyser le capitalisme et à essayer de percevoir son évolution et ses faiblesses. Ils contribuèrent grandement à la prise de conscience par le pouvoir politique que le sort des classes populaires ne pouvait être laissé à la seule discrétion du pouvoir économique.

Après de brefs séjours à Paris et à Cologne où il soutiendra les révolutions de 1848, Marx rejoindra son ami Engels à Londres où il résidera jusqu'à la fin de sa vie.

Leurs analyses sont d'une lucidité extraordinaire et même troublante quand on les place à l'époque contemporaine comme par exemple cet autre extrait du Manifeste du Parti communiste (1847).

« La bourgeoisie (le capitalisme moderne) ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. Le maintien sans changement de l’ancien mode de production était, au contraire, pour toutes les classes industrielles antérieures, la condition première de leur existence. Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de toutes les conditions sociales, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes. Tous les rapports sociaux stables et figés, avec leur cortège de conceptions et d'idées traditionnelles et vénérables, se dissolvent ; les rapports nouvellement établis vieillissent avant d'avoir pu s'ossifier. Tout élément de hiérarchie sociale et de stabilité d'une caste s'en va en fumée, tout ce qui était sacré est profané, et les hommes sont enfin forcés d'envisager leur situation sociale, leurs relations mutuelles d'un regard lucide. »

Où cet autre extrait :

« Comment la bourgeoisie (les capitalistes modernes) surmonte-t-elle ces crises ? D'un côté, en imposant la destruction massive de forces productives ; de l'autre, en conquérant de nouveaux marchés et en exploitant plus à fond des anciens marchés. Comment, par conséquent ? En préparant des crises plus générales et plus puissantes et en réduisant les moyens de les prévenir. »

Les sanglantes défaites des révolutions de 1848 en Europe furent suivies par une période réactionnaire. Le mode de production capitaliste s'étendait implacablement et la classe ouvrière devenait de plus en plus nombreuse dans les années 1850.

Ces nouveaux ouvriers furent très vite encadrés par les anciens qui avaient connu les mouvements insurrectionnels de 1848. Petit à petit, la classe prolétarienne s'unissait et parvenait à faire entendre sa voix.

Dans les années 1850, Marx se trouvait à Londres avec sa femme et ses enfants, au cœur même du pays où était né l'économie libérale classique (Smith, Ricardo) et il était bien placé pour l'étudier sous tous les angles. Il profita de la riche documentation du British Museum pour pousser ses recherches plus en profondeur. Cela lui prit des années, des années difficiles parce qu'il était pratiquement sans ressources si ce n'était la rémunération pour la rédaction d'articles et l'aide généreuse que lui apportait son ami Engels.

En 1859, il publia « Contribution à la Critique de l’Économie politique », son dernier ouvrage important (et l'ébauche) avant « Le Capital » (1867), son œuvre majeure.

Les mouvements ouvriers des pays européens comprirent leur intérêt à s'unir contre le capitalisme et ils fondèrent à Londres l'Association internationale des Travailleurs (AIT) mieux connue sous le nom de « Première Internationale » (1864). Marx en fut un des principaux animateurs avec les puissants syndicats britanniques (mutuelles et coopératives) et avec les anarchistes de Proudhon et ensuite de Bakounine.

Leurs premières revendications n'avaient rien de révolutionnaires : la limitation de la journée de travail à 10 heures maximum (et ensuite à 8 heures), le suffrage universel (masculin), le refus du travail des femmes et des enfants xiv, l'émancipation économique des travailleurs grâce à l'augmentation des salaires ou encore le développement des coopératives.

Les dissensions entre les diverses tendances ne permirent jamais d'arriver à une cohésion et de présenter un front uni face à la machine capitaliste.

L'AIT ne put empêcher la guerre franco prussienne de 1870.

La répression qui suivit la commune de Paris en 1871 coûta la vie à de nombreux communards membres de l'AIT dont beaucoup de blanquistes. xv

« Le Temps des Cerises » est une chanson souvent associée à la Commune de Paris et elle fut une des chansons chantées par les communards. Son auteur, Jean Baptiste Clément, lui-même communard, l'avait écrite en 1866. Il a dédié sa chanson 11 ans après la Commune à une héroïque ouvrière prénommée Louise (ce n'était pas Louise Michel) qui soignait les blessés.

Marx parvint à écarter Bakounine de l'AIT en 1872 ce qui provoqua une scission de l'organisation. A partir de ce moment, les marxistes domineront l'AIT mais pour peu de temps, l'AIT disparaîtra lentement dans l'indifférence générale.

Marx meurt en 1883 en laissant son œuvre principale inachevée. Ce sera Engels qui publiera les tomes II et III du « Capital » sur base des notes de Marx.

Ce livre est très peu lu de nos jours et n'est pratiquement plus étudié dans les facultés d'économie.

Pourtant, l'analyse scientifique du capitalisme libéral de Marx permet de mieux comprendre le système économique contemporain et ses conclusions sont encore toujours pertinentes notamment quand il écrit que le capitalisme est un système instable et qu'il est indifférent au sort des êtres humains.

La vision marxiste se base sur une conception matérialiste de l'Histoire humaine : le matérialisme historique, grille d'analyse de Marx et Engels, donne à l'économie un rôle primordial dans l'évolution historique.

Quelques citations célèbres de Marx.

  • Celui qui ne connaît pas l'histoire est condamné à la revivre.

  • Les philosophes n'ont fait qu'interpréter diversement le monde, il s'agit maintenant de le transformer.

  • La religion est le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans cœur, comme elle est l'esprit des conditions sociales d'où l'esprit est exclu. Elle est l'opium des peuples.

 

Critique du marxisme.

  • Le communisme de Marx a été pensé au XIXe siècle en pleine deuxième révolution industrielle et il était une réponse au capitalisme de l'époque mais cette réponse est devenue obsolète en ce XXIe siècle où le capitalisme est devenu planétaire et où le monde de la finance contrôle le pouvoir économique et est quasiment intouchable.

  • Le Marxisme révolutionnaire avait un sens à une époque où les pays occidentaux n'avaient pas encore inscrit le suffrage universel dans leurs constitutions. Il a depuis totalement perdu de sa pertinence et les résultats des élections montrent le peu d'intérêt des électeurs pour un système communiste.

  • Le système soviétique (qui n'était pas du marxisme) a démontré qu'on ne peut pas priver un peuple de liberté. Si on peut dire que le peuple ne s'est pas massivement révolté contre le pouvoir soviétique, il ne s'est pas non plus levé pour le défendre. Cela a été décisif et a permis à un petit groupe d'oligarques soutenus par des éléments extérieurs de prendre le pouvoir en Russie dans les années 90 dans une certaine indifférence générale.

  • L'effondrement de la classe moyenne que Marx avait prédit n'eut jamais lieu. Au contraire, elle se développa durant tout le XXe siècle en Occident et la classe prolétaire devint une classe de consommateurs satisfaite de son sort.

  • Depuis 150 ans, on prédit l'effondrement du capitalisme à chaque crise mais le système capitaliste est d'une résilience que Marx n'avait pas prévue et il a toujours trouvé un moyen pour surmonter les crises.

  • La crise systémique qui touche l'économie libérale depuis 2008 est une crise majeure et mènera sans doute le monde à la multi-polarité mais aucun des nouveaux pôles ne retournera vers le marxisme.

  • Il n'est pas imaginable que la classe moyenne tombe dans un état prolétarien et il n'est donc pas imaginable non plus qu'une révolution prolétarienne se produise comme l'avait prédit Marx.

Le marxisme a été craint par le capitalisme pendant plus d'un siècle. Toutes les avancées politiques et sociales dans les démocraties occidentales ont été concédés dans ce contexte et sont à mettre à l'actif du marxisme.

 

De la création de l'Internationale ouvrière à la Première Guerre mondiale.

L'Internationale ouvrière, aussi connue sous le nom de « Deuxième Internationale » fut fondée à l'initiative de Engels en 1889. Les délégations de 23 pays participèrent à sa création.

Comme la Première Internationale, la lutte des classes (exploitants / exploités) fut la base fondatrice de l'association. Le marxisme (révolutionnaire) fut la doctrine de départ mais un courant parlementariste devint majoritaire sous l'influence d'Eduard Bernstein et de Jean Jaurès au début du XXe siècle.

Cette même Internationale ouvrière décida d'organiser le 1er mai 1890 une manifestation internationale pour obtenir la journée de huit heures et de la reprendre tous les ans. Cette date fut choisie parce que l'année comptable de beaucoup d'entreprises américaines commençait ce jour-là (moving day pour les ouvriers).

La première conférence des femmes socialistes et une fédération de la jeunesse socialiste virent le jour quelques années plus tard.

Diverses tendances du mouvement ouvrier international firent partie de cette Internationale et les grands leaders des mouvements ouvriers participèrent aux congrès. On peut citer : Wilhelm Liebknecht (le père de Karl) et Eduard Bernstein pour l'Allemagne. Jules Guesde, Paul Lafargue (le gendre de Marx) et Jean Jaurès pour la France. Martov (menchevik) et Lénine (bolchevik) pour la Russie. Victor Adler et Karl Kautsky pour l'Autriche. Emile Vandevelde et Edouard Anseele pour la Belgique. Tous les chefs de file des mouvement socialistes du reste de l'Europe, des États-Unis et même du Japon vinrent à ces congrès. Les anarchistes furent cependant exclus après quelques années.

« L'Internationale » a été écrit par le chansonnier français Eugène Pottier en 1871. Il est adopté en 1904 comme hymne par la Deuxième Internationale et il sera l'hymne des mouvements socialistes, communistes et anarchistes jusqu'à ce jour. Il sera aussi l'hymne national de l'Union soviétique jusqu'en 1944.

Le suffrage universel masculin était appliqué partout en Europe occidentale et aux États-Unis en ce début du XXe siècle, en pleine seconde révolution industrielle. Les partis ouvriers (socialistes) firent leurs entrées dans les parlements et leurs députés purent proposer des réformes sociales qui améliorèrent grandement le sort des ouvriers.

La classe moyenne ne disparaissait pas et les prévisions de Marx sur l'effondrement du capitalisme ne se réalisèrent pas.

Sous l'impulsion d'Eduard Bernstein, le marxisme fut doucement écarté et remplacé par une doctrine réformiste et de prise du pouvoir politique par les urnes pour imposer des réformes des conditions sociales pour les travailleurs plutôt que par des soulèvements populaires.

A l'extrême gauche de la social-démocratie allemande, Rosa Luxemburg combattait les thèses de Bernstein.

A l'heure présente, le socialisme est le seul salut de l'humanité. Socialisme ou barbarisme. Rosa Luxemburg.

Deux grands défis se posèrent alors à l'Internationale : la position des délégations face au colonialisme et face à la guerre.

Si une condamnation de la politique coloniale capitaliste put être obtenue sans problème, il n'en fut pas de même en ce qui concerne la guerre. De nombreux partis socialistes avaient voté pour les crédits de guerre et le clivage entre les membres sonna la fin de la deuxième Internationale.

Les pacifistes comme Jaurès et les révolutionnaires comme Lénine, pourtant majoritaires, furent impuissants à arrêter la machine de guerre qui s'était mise en route.

https://www.youtube.com/watch?v=oOaV69tVaTY

Jacques Brel – Jaurès (1977)

En Allemagne, Karl Liebknecht et Rosa Luxembourg créèrent la Ligue spartakiste en 1915 et elle aura une influence sur le cours de la Première Guerre mondiale grâce aux idées pacifistes qui minèrent de l'intérieur le moral de le société civile et de l'armée allemande.

La Ligue spartakiste s'unit à d'autres partis et forma le parti communiste allemand en 1918. Karl Liebknecht et Rosa Luxemburg furent assassinés avec une cinquantaine d'autres dirigeants communistes en 1919. L'absence d'un parti communiste pacifiste fort eut certainement une influence sur la facile arrivée au pouvoir du national-socialisme en 1933 (arrestation et déportation des communistes qui avaient fait 12 % des voix aux élections de 1933).

 

La Révolution d'octobre.

La Russie, en cette fin de XIXe siècle, avait un régime autoritaire dominé par le tsar et l'aristocratie impériale. C'était un pays peuplé de 128 millions d'habitants mais économiquement peu développé et essentiellement agricole. Les forces productrices capitalistes se développèrent d'abord très lentement mais, financée par les emprunts russes, l'industrialisation s'accéléra au début du XXe siècle.

La bourgeoisie libérale était peu présente et peu influente et les libertés publiques inexistantes.

L'abolition du servage en 1861 ne permit pas aux paysans libérés d'acquérir des terres vu qu'aucune aide financière n'existait pour les en aider. Comme dans l'ouest de l'Europe, les paysans vinrent grossir les populations des grandes villes et ils seront les acteurs principaux des révolutions russes.

Les koulaks, des fermiers possédant la terre et faisant travailler des ouvriers salariés dans leurs entreprises agricoles, étaient propriétaire d'immenses domaines, surtout dans la partie ouest de l'Empire (Ukraine).

Les principales activités industrielles russes étaient celles de l'armement et des chantiers navals.

Le mécontentement populaire qui suivit la défaite contre le Japon de 1904 (Port-Arthur) provoqua une agitation sociale suivie par des grèves qui débouchèrent sur la révolution de 1905.

Désunie et mal dirigée, cette révolution sera écrasée (Dimanche rouge xvi) par l'armée du tsar. Les révolutionnaires de 1917 en tirèrent les leçons et ne commirent plus les mêmes erreurs.

                          Le dimanche rouge.

Le Parti ouvrier social-démocrate de Russie (POSDR) de tendance marxiste était à l'époque divisé en deux groupes : les mencheviks (minoritaires) qui voulaient s'allier aux libéraux et qui pensaient comme Marx que le capitalisme était un passage obligé avant de passer au communisme et les bolcheviks (majoritaires) qui pensaient unir les ouvriers et les paysans et passer directement au communisme. xvii Ces deux tendances étaient menées respectivement par Julius Martov et par Vladimir Ilitch Lénine.

La révolution de 1917 se déroula en deux temps. En février, lassés par les conséquences de la guerre et par la disette alimentaire, les grévistes, rejoints par la troupe, obtinrent l'abdication du tsar Nicolas II.

Le gouvernement provisoire socialo-libéral de Kerenski installé en mai 1917 fut très vite contesté parce qu'il ne mettait pas fin à la guerre alors que les pertes étaient de plus en plus nombreuses.

Les soviets (conseils) et les coopératives dominés par les communistes avaient depuis longtemps remplacé les services déficients de l’État et les communistes avaient de plus en plus d'influence sur le peuple.

Voila le contexte de la prise du pouvoir par les bolcheviks en octobre 1917 (calendrier julien).

Lénine, rejoint par Léon Trotski, lança un soulèvement armé contre le gouvernement provisoire dans la capitale (Saint-Pétersbourg). Le putsch plaça les bolcheviks au pouvoir avec l'appui des masses populaires et de l'armée.

La révolution s'étendit dans tout le pays et les paysans (85 % de la population) s'emparèrent des terres des seigneurs. Ce fut la plus grande jacquerie de tous les temps.

A Petrograd, le nouveau nom de Saint-Pétersbourg, cette révolution ne rencontra que peu de résistance et il n'y eut que peu de morts.

Le nouveau gouvernement entérina la prise des terres sans compensation par les paysans.

Lénine se comporta alors en potentat et écarta toutes autres tendances que les bolcheviks du pouvoir.

Avant de signer le traité de paix de Brest-Litovsk avec l'Allemagne, la nouvelle Armée rouge dut faire face à l'Armée blanche formée de contre-révolutionnaires et plus tard aux tentatives d'invasion des puissances occidentales. Trotski mena l'Armée rouge à la victoire au prix de nombreux massacres et d'exécutions sommaires. La répression des marins et des anarchistes révoltés de Kronstadt xviii en mars 1921 fut parmi les dernières actions militaires avant qu'une paix relative ne s'installe dans le pays.

Pendant ces années difficiles, Lénine avait instauré une économie de guerre (communisme de guerre) : nationalisation des usines et du commerce, travail obligatoire pour les ouvriers et les paysans, interdiction des grèves, rationnement, centralisation de la nourriture etc.

Sur le plan politique, Lénine voulut instaurer la dictature du prolétariat (préalable à l'installation du communisme suivant Marx) mais ce furent surtout des mesures liberticides qui furent prises : le Parti bolchevik devint parti unique, on censura la presse et la radio, on créa la Tchéka (police politique), la conscription devint obligatoire etc.

Les masses laborieuses avec nous. Ceci est notre force, la source de l'invincibilité du communisme mondial. Lénine.

L'échec économique fut patent et provoqua la terrible famine de 1921 qui fit 5 millions de morts. Lénine dut accepter l'aide alimentaire des États-Unis. Cela força Lénine à revoir sa politique économique et à lancer la Nouvelle Politique économique (NEP) qui fit une large ouverture au libéralisme, surtout en ce qui concernait l'agriculture. Cela rétablit un équilibre économique jusqu'en 1928.

Joseph Staline avait pris la tête de l'Union soviétique en 1924, à la mort de Lénine. Il relança le vaste programme d'industrialisation du pays initié par Lénine.

Il mit fin à la NEP suite à des problèmes de spéculation sur le cours des céréales. Une planification quinquennale assez complexe dans sa réalisation fut mise en place.

La collectivisation des terres agricoles amena les paysans à choisir entre le travail dans les sovkhozes, des fermes d’État où ils étaient salariés et des kolkhozes qui étaient des fermes coopératives où les paysans étaient payés suivant le rendement.

L'industrie fut nationalisée et l'économie du pays devint un capitalisme d’État bien éloigné de la dictature du prolétariat, du communisme et des idées anarcho-libertaires des révolutionnaires de 1917.

L'Union soviétique n'était pas prête pour le communisme, Lénine l'avait déjà dit en 1921 et il faut rappeler ici ces paroles de Marx : « Le socialisme vient après le capitalisme qui est un passage obligé et non pas à la place de celui-ci. »

Après la famine de 1932-1933 et les déportations et exécutions des opposants, la situation se stabilisa et le pays connut une forte croissance jusqu'en 1941 (la plus élevée d'Europe). L'Union soviétique devint autosuffisante et n'acheta plus que des machines-outils (à l'Allemagne et à la Grande Bretagne) contre des matières premières.

Le système économique de l'Union soviétique n'évolua pas ou très peu jusqu'à sa dissolution en 1991.

 

Le socialisme en Europe occidentale.

A la grande contrariété de Lénine, il n'y eut pas d'autre révolutions socialiste en Europe si on excepte l'Espagne (1936 – 1939) où le socialisme était arrivé au pouvoir par la voie législative. Dans la précipitation et dans la crainte de voir la révolution communiste russe faire tache d'huile, les démocraties occidentales votèrent des lois concédant d'importantes avancées sociales et firent entrer de nombreux partis socialistes dans les gouvernements. La scission du mouvement ouvrier entre socialistes acceptant le défit démocratique et communistes révolutionnaires soutenus par Moscou fut alors scellée.

Parallèlement, des dictatures nationalistes ou fascistes fondamentalement anticommunistes virent le jour dans de nombreux pays : Allemagne, Italie, Espagne, Portugal, Croatie...

Les concessions du capitalisme libéral furent importantes et les conditions sociales de la classe ouvrière s'améliorèrent grandement, surtout après 1945 et la fin des régimes nazis et fascistes, quand la société de consommation s'imposa en Europe occidentale.

On pouvait penser qu'un équilibre entre le libéralisme et le socialisme était trouvé durant les trente glorieuses. Les pays industrialisés occidentaux connurent une croissance exceptionnelle et la classe ouvrière bénéficia de nombreuses avancées sociales.

  • Le plein emploi et le travail des femmes qui augmenta les revenus des ménages.

  • L'augmentation des salaires et de la durée des congés payés.

  • L'instauration d'un salaire minimum.

  • La sécurisation des revenus, les allocations familiales et le régime des retraites.

  • Le développement de l'industrie des loisirs.

  • L'augmentation de l'espérance de vie.

 

Conclusion.

Il s'est écoulé plus de deux siècles entre la prise de conscience de la situation sociale du prolétariat ouvrier du début du XIXe siècle et la situation contemporaine. Beaucoup d'idées originales ont fleuri durant cette période, des expérience intéressantes ont vu le jour mais la plupart d'entre elles sont tombées dans l'oubli.

Que reste-t-il des idées romantiques pour transformer la société capitaliste en un monde meilleur et plus juste ? Rien, si ce ne sont les acquis que les générations antérieures nous ont légués au prix de luttes sociales rendue possible grâce à la solidarité des travailleurs.

Ces acquis sont actuellement remis en cause au nom de la concurrence économique et de la doxa libérale.

Nous voyons maintenant partout en Europe les partis socialistes renoncer à leur rôle de régulateur économique et de moteur de la transition du capitalisme vers un système plus équilibré.

Les États ont même renoncé à ce rôle en signant les traités européens et ils laissent l'Union européenne surveiller les règles de concurrence. C'est bien cela le libéralisme tel qu'il existe en Europe : la loi du marché et de la libre concurrence fixent les règles de la vie économique.

Je n'ai pas d'avis définitif à ce sujet. Ce système économique permet à une majorité de citoyens de vivre confortablement mais je ne peux que constater qu'une partie de la société est exclue du système et ne perçoit que le minimum lui permettant de survivre.

Notre perception du problème est faussée parce que il existe encore une certaine prospérité économique dans le nord de l'Europe mais un regard vers le Sud et l'Est nous permet de nous rendre compte que le nombre d'exclus est là-bas incommensurablement plus grand et que les États sont impuissants à leur venir en aide.

Les partis socialistes et leurs satellites ont renoncé à leur rôle de défenseurs du monde ouvrier. Celui-ci n'a d'ailleurs plus le même poids électoral qu'au XXe siècle, les usines ne sont plus si nombreuses en Europe et elles occupent de moins en moins de main-d’œuvre.

Les partis de gauche ont choisi la défense des droits de l'homme comme idéologie directrice et ils pensent pouvoir en faire le moteur de la transformation du monde vers plus de justice et vers l'élimination des dictatures.

Malheureusement, les opérations R2P xixde ces dernières années ne furent guère concluantes. Le réalisme économique oblige beaucoup de pays européens à traiter commercialement avec les pires régimes du monde, enrichis grâce à la vente de leur pétrole et en plus, exportateurs d'une idéologie religieuse tout-à-fait contraire aux valeurs que la gauche entend défendre.

Cette contradiction saute aux yeux de tout observateur un tant soit peu attentif et discrédite totalement tous les discours moralisateurs.

Une autre voie suivie par les partis de gauche est la transition de la société vers plus de libertarianisme xx au détriment des valeurs traditionnelles héritées de deux millénaires de morale dictée par l’Église. Ce libertarianisme occidental est rejeté par presque tous les autres pays de la planète (Chine, Inde, Russie, Afrique, monde musulman, monde chrétien etc.) et il sera un élément qui favorisera l'avènement d'un monde multipolaire.

Ici aussi, je n'ai pas d'avis tranché sur le sujet mais une impression de précipitation qui risque de provoquer une perte de repères pour les générations futures ainsi qu'une rupture morale avec énormément de pays dans le monde.

Nous pouvons faire la constatation que l'écart idéologique entre les partis politiques historiques de gauche et de droite devient de plus en plus réduit (c'est ce que Emmanuel Todd appelle l'alternance unique ou qu'on peut aussi appeler le libéralisme de droite et le libéralisme de gauche) et il en est de même des médias dominants qui ne représentent plus ce quatrième pouvoir tellement craint par les élites politiques il y a encore quelques dizaines d'années.

Ces médias en principe pluralistes, qui reçoivent d'ailleurs de substantielles aides dans beaucoup de pays européens xxi, ne produisent plus qu'une information lisse et univoque. Est-il utile de leur venir en aide au motif de sauvegarder une presse pluraliste alors qu'elle n'est plus qu'un support idéologique aux partis politiques traditionnels qui ne s'opposent d'ailleurs plus que symboliquement entre eux.

La vraie écoute des aspirations des peuples et la redécouverte de la démocratie est devenue une priorité pour les années à venir mais cela fera partie de la troisième partie de cette série d'articles.

 

i - Robert Owen : 1771 -1858. (Classic Reprint) par Edouard Dolleans. Ed. Forgotten Books.

ii - http://expositions.bnf.fr/utopie/grand/3_60.htm

iii - Le saint-simonisme était une doctrine économique et sociale qui préconisait l'amélioration du sort des masses prolétariennes et qui fut à l'origine du socialisme (le mot n'avait pas encore été inventé). La référence religieuse est un fil conducteur important dans l’œuvre du comte de Saint-Simon (1760 -1825). Ce courant de pensée aura de nombreux adeptes durant tout le XIXe siècle. http://www.wikiberal.org/wiki/Saint-Simonisme

iv - https://fr.wikipedia.org/wiki/Familistère_de_Guise J. B. Godin avait aussi construit un familistère à Bruxelles à côté de son usine. Ce bâtiment a été reconverti en logements pour revenus moyens après 1968. Les bâtiments de l'ancienne usine de production viennent d'être convertis en centre commercial (DOCKS) et il a été inauguré ce jeudi 20 octobre 2016. http://www.ieb.be/IMG/pdf/notedinteret_poeleriesgodin-2.pdf

v - Les partis socialistes européens contemporains ne peuvent plus être considérés comme socialiste depuis qu'ils reconnu qu'il n'y a pas d'alternative au libéralisme et qu'ils sont entrés dans la logique de la dérégulation et de la libre concurrence.

vi - Anarchie. Étymologie : du grec «  an  », préfixe privatif et de «  arkhé  », pouvoir, autorité. L'anarchisme est une philosophie politique sans dirigeants et sans dirigés. C'est l'ordre sans le pouvoir, c'est la paix sans la violence. C'est le contraire de ce qu'on lui reproche parfois, soit par ignorance, soit par mauvaise foi.

vii - https://www.herodote.net/1848_1849-synthese-169.php

viii - L'échange épistolaire avec cet autre polémiste de talent que fut le très libéral Frédéric Bastiat au sujet de la gratuité du crédit est resté célèbre. http://bastiat.org/fr/gratuite_du_credit.html

ix - On peut critiquer cette expression parce que le socialisme n'est pas une science mais plutôt un engagement politique. En revanche, Marx et Engels firent des analyses du capitalisme en utilisant des méthodes scientifiques dont la dialectique (thèse, antithèse, synthèse).

x - http://wikirouge.net/Anti-Dühring

xi - Une auberge située à la Maison du cygne à la Grand-Place de Bruxelles servait aussi de lieu de réunion et là aussi, de nombreuses pages du Manifeste furent écrites. C'est là que Marx passa le Nouvel An 1847-1948.

xii - 1. Expropriation de la propriété foncière et affectation de la rente foncière aux dépenses de L’État.

2. Impôt fortement progressif.

3. Abolition du droit d'héritage.

4. Confiscation des biens de tous les émigrés et rebelles.

5. Centralisation du crédit entre les mains de l’État, par une banque nationale, dont le capital appartiendra à l’État et qui jouira d'un monopole exclusif.

6. Centralisation entre les mains de l’État de tous les moyens de transport.

7. Multiplication des usines nationales et des instruments de production ; défrichement et amélioration des terres selon un plan collectif.

8. Travail obligatoire pour tous ; organisation d'armées industrielles, particulièrement pour l'agriculture.

9. Coordination de l'activité agricole et industrielle. Mesures tendant à supprimer progressivement l'opposition ville-campagne.

10. Éducation publique et gratuite de tous les enfants et abolition du travail des enfants dans les fabriques tel qu'il est pratiqué aujourd'hui. Coordination de l'éducation avec la production matérielle, etc.

xiii - Il s'agissait à l'époque du suffrage universel masculin.

xiv - Le travail des femmes au XIXe siècle n'avait rien à voir avec l'émancipation des femmes qui sera une lutte du XXe siècle (travail égal / salaire égal). Il s'agissait à l'époque de réduire la quantité de main d’œuvre sur le marché en éliminant les catégories qui étaient les plus exploitées et les plus sous-payées par le patronat et en l'obligeant à remplacer les femmes et les enfants par des hommes mieux payés.

xv - Louis-Auguste Blanqui (1805 - 1881) était un socialiste révolutionnaire français majeur. Il participa activement à de nombreuses révolutions du XIXe siècle en France et lutta contre la monarchie et le Second Empire. Cela lui valu de passer 35 ans de sa vie en prison d'où son surnom « l'Enfermé ». Quoique emprisonné en 1871, Blanqui fut considéré par la plupart des communards comme leur chef de file. 100.000 personnes assistèrent à ses obsèques en 1881. Deux citations célèbres : « Ni Dieu, ni maître.  » (Le titre d'un de ses journaux.) « Le capital est du travail volé.  » https://fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Blanqui

xvi - L'armée tira sur 100.000 manifestants pacifiques et fit suivant les sources entre 500 et 5.000 morts à Saint-Pétersbourg. https://www.herodote.net/22_janvier_1905-evenement-19050122.php

xvii - La faucille et le marteau qui se trouvait sur le drapeau soviétique symbolisait l'union des paysans et des ouvriers. Ce drapeau fut adopté en 1923.

xviii - Kronstadt est une ville sur l'île de Kotline à 20 km de Saint-Petersbourg. C'était et c'est encore toujours la base navale de la flotte de la Baltique. https://www.herodote.net/28_fevrier_1921-evenement-19210228.php

xix - R2P (Responsability to protect.) Cette doctrine a été invoquée à mauvais escient à de nombreuse reprises ces dernières années. http://www.mondialisation.ca/devoir-dingerence-humanitaire-vs-droit-international/5365385

xx - http://www.wikiberal.org/wiki/Libertarianisme

xxi - https://www.senat.fr/rap/r03-406/r03-4064.html


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46 réactions à cet article    


  • Bobo le shiteux gôôôcho purineur du petit colon du shauff (---.---.232.78) 25 octobre 2016 12:19

    Le conservatisme est antinomique du libéralisme
     
    « Multiethniquer pour régner » Soros
     
    Le gôôôchisme est libéral libertaire, le positivisme (pragmatisme social), l’idéologie anglaise (séparation du spirituel et du matériel), la séparation de l’ontologie et du social, le gode bébé gpa acheté dans des usines d’utérus du 1/3 monde, un anti-conservatisme absolu
     
     
    « Un abîme nous sépare de ceux qui se battent pour un bien être matériel » Ernst Jünger


    • Bobo le shiteux gôôôcho purineur du petit colon du shauff (---.---.232.78) 25 octobre 2016 12:24

      Le gôôôcho finance le petit capitaliste dealer ...pour sa branlette perso,
       
      devant son porto, il pontifie son anti-racisme mondain pendant que petit colon, au lieu d’étudier, fait le shauff. Le gôôôcho shiteux sans-frontièriste est le purineur capitaliste.
       
      « Le cosmopolite représente le dernier degré de l’inhumanité capitaliste  […] Pour le cosmopolite, l’homme est un personnage schématique, “citoyen du monde” sans famille et sans peuple, sans traditions ni particularités nationales. Pour le marxiste, au contraire, l’homme est le produit d’un développement social déterminé, d’un certain nombre de conditions précises qui lui confèrent une formation psychique définie, un caractère national. » 
       
      Georges Cogniot (PCF avant les p... collabos de la ploutocratie sexialiste)
      Réalité de la nation, l’attrape-nigaud du cosmopolitisme
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Cogniot


      • CN46400 CN46400 25 octobre 2016 14:01

        "Marx et Engels étaient de brillants analystes de la société capitaliste du XIXe siècle, ils étaient des économistes révolutionnaires mais la plupart de leurs prévisions se sont révélées fausses."

        Un exemple de ces prévisions seraient bienvenue


        • Pierre Pierre 25 octobre 2016 14:54

          @CN46400
          J’ai commencé par préciser que le capitalisme n’avait pas changé en 150 ans. Les analyses scientifiques du capitalisme de Marx et d’Engels sont encore toujours valables. 

          Si nous constatons que le capitalisme d’aujourd’hui correspond à celui que Marx et Engels décrivaient dans leurs ouvrages, ce n’est pas parce qu’ils l’avaient l’avait prédit. Ils décrivaient simplement le capitalisme de leur temps. C’est le capitalisme qui est resté constant depuis le XIXe siècle. D’ailleurs les théories libérales actuellement appliquées en Europe ont été conçues il y a plus il y a plus de 100 ans. Il y a eu une période plus souple pendant la période soviétique où le capitalisme libéral était en concurrence avec le communisme soviétique mais une fois celui-ci disparu, il est redevenu planétaire (mondialisation libérale).
          Je donne des exemples de prévisions fausses de Marx et Engels dans « Critique du Marxisme ».
          - Le capitalisme n’a pas détruit la classe moyenne. Pour le moment, elle s’appauvrit mais l’histoire n’est pas fine.
          - Le capitalisme ne s’est pas effondré comme prévu et aucun pays industriel et n’a converti son économie libérale-capitaliste en économie communiste.
          - Le prolétariat ne s’est pas révolté. Il est devenu une classe de consommateurs qui consomment les produits qu’il fabrique. 
           

        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 25 octobre 2016 21:53

          @Pierre
          Bonjour,
          Ils n’avaient pas prévu que les luttes sociales permettraient de redistribuer plus de 50% de la richesse produite ....


          Ce qui plombe la Gauche occidentale, c’est qu’elle est devenue massivement pro Impérialisme américain, pro européenne et mondialiste, qu’elle confond avec de l’ Internationalisme. 
          « Les échecs de la Gauche occidentale »

          Contrairement à la Gauche d’Amérique latine.
          Hugo Chavez : Allez au diable, yankees de mierda ! "

        • Pierre Pierre 26 octobre 2016 04:33

          @Fifi Brind_acier
          Bonjour,

          « 50 % de la richesse produite ». Si on pouvait maintenir ce taux et judicieusement l’utiliser ou si le gâteau continuait à grandir (croissance économique) , je ne serais pas inquiet. Ce qui me semble se profiler maintenant, c’est que le gâteau a atteint sa taille limite et que le capitalisme en veut une plus grande part.
          « Les échecs de la gauche occidentale ». Ce ne sont pas des échecs, c’est une réorientation idéologique qui veut conquérir les classes moyennes. Pour la Chine, je ne suis pas compétent, je n’ai qu’une connaissance superficielle de son système économique actuel. Je sais simplement qu’il est en évolution et qu’il a encore une grande possibilité de croissance. 
          L’Amérique du Sud subit actuellement une contre-révolution réactionnaire et je crains que la gauche, très fragilisée, ne résiste plus très longtemps à la pression impérialiste. L’article est très bon, même très bon..

        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 06:36

          @Pierre
          Les 50% de la richesse produite redistribuée sont le résultat des luttes sociales du 20e siècle, et en France, de l’alliance des Gaullistes & des Communistes dans le Conseil National de la Résistance, bête noire du MEDEF.... 


          Le but réel de la zone euro, n’est pas économique mais politique.
          L’euro enlève aux Gouvernements le droit régalien de dévaluer la monnaie pour ajuster sa valeur à celle de l’économie. Quand on ne peut plus dévaluer la monnaie, on est obligé de faire « une dévaluation interne », c’est à dire faire baisser le prix du travail : c’est la Loi El Khomri, et d’envoyer « les Etats providence aux égouts ».
          Tout ceci a été fait de manière délibérée, mais jamais expliquée aux citoyens.

          « c’est que le gâteau a atteint sa taille limite et que le capitalisme en veut une plus grande part. »
          Il a toujours voulu une part plus grande, « la taille limite » tient au fait que l’ UE n’est pas un projet économique, mais politique, et même, géopolitique ! On l’a vu avec les sanctions contre la Russie, les plus pénalisées sont les entreprises et l’agriculture européenne, pas l’économie russe, qui a trouvé d’autres fournisseurs et développé son agriculture...

          La plus grande peur des USA, c’est que se constitue un vaste ensemble « eurasien » qui irait de l’Espagne à la Chine, et qui deviendrait la zone économique la plus puissante du monde, mettant en péril la domination mondiale des USA. Il fallait absolument empêcher Poutine de signer des accords économiques avec l’ UE. L’Ukraine a été le verrou pour empêcher cela.

          L’espoir ne vient plus de la Gauche occidentale empêtrée dans ses divisions et ses illusions, mais de la Russie. Si les « révolutions colorées » menacent l’Amérique latine, comme vous le faites remarquer, le rôle de la Russie, en Crimée, vis à vis de l’ Ukraine, et en Syrie, marque pourtant un tournant décisif.

          Même Brzesinski est obligé de reconnaître que pour les USA, c’est foutu, et qu’ils ne domineront plus jamais le monde ... Les dirigeants occidentaux en font des cacas nerveux et déchaînent les médias contre la Russie.


        • Pierre Pierre 26 octobre 2016 07:06

          @Fifi Brind_acier
          Sur ce commentaire-ci, je suis d’accord avec vous. J’ajoute même que contrairement à ce je lis dans les médias traditionnels sous la plume d’experts douteux, je suis persuadé qu’il y aura un partenariat durable entre la Chine et la Russie parce que les économies de ces deux pays sont complémentaires et qu’ils sont conscients du danger que leur fait courir l’hégémonisme américain.

          Je pense que l’UE devra d’une façon ou d’une autre un jour s’associer à ce bloc eurasiatique pour de pragmatiques raisons économiques.

        • epicure 26 octobre 2016 17:44

          @Fifi Brind_acier

          "
          Ce qui plombe la Gauche occidentale, c’est qu’elle est devenue massivement pro Impérialisme américain, pro européenne et mondialiste, qu’elle confond avec de l’ Internationalisme. 
          « Les échecs de la Gauche occidentale »

          « 

          texte gauchiste, avec le classique »les ennemis de mes ennemis sont mes amis", des descriptions vagues.

          I suffit de voir les conditions de travail dans les usines apple en chine, pour voir que le commentaire sur la chine c’est du pipeau. Ce n’est ni du socialisme et encore moins du comunisme, c’est du capitalisme pur et dur.

          http://www.linformaticien.com/actualites/direct-afp/id/24270/apple-des-heures-de-travail-excessives-chez-les-sous-traitants-en-chine.aspx

          http://www.leparisien.fr/high-tech/apple-docu-choc-sur-les-usines-chinoises-qui-fabriquent-l-iphone-5-13-12-2012-2404623.php

          http://www.courrierinternational.com/article/2014/09/16/des-cas-de-leucemie-dans-les-usines-d-apple

          Quand à la Russie c’est un gouvernement de droite, autoritaire, conservateur, qui n’est pas anticapitaliste, mais plus antilibéral.

          IL n’y a que ’extrême droite pour soutenir une régime autoritaire, héréditaire, où les individus n’ont pas de liberté, et où les besoins transcendants de al société priment sur les besoins des personnes, comme en Corée du nord.

          Quand on est de gauche , on n’a aucune raison de soutenir les régimes chinois, russes ou nord coréen, pas plus que l’arabie saoudite, le qatar ou l’afghanistan, tout comme la politique impérialiste américaine.

          Par contre les gauchistes oui, parce qu’ils ont une vision simpliste des choses, ils se préoccupent plus des conflits que des buts idéologiques, qui se traduisent par des conditions concrètes pour les citoyens des pays.


        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 18:20

          @epicure
          Quand on est de Gauche, on a au contraire intérêt à soutenir tous les Etats agressés par l’ Impérialisme américain. Car il n’existe aucun droit d’ingérence dans le droit international, seulement une obligation de non - ingérence.


          Les pays détruits ou menacés par les USA sont toujours des Etats qui refusent de se soumettre à la mondialisation et au pillage de leurs ressources.

          Quant à leurs dirigeants, ce n’est pas nos oignons, mais ceux de leur population. Quand on voit ceux que nous nous trimballons depuis 40 ans, commençons par balayer devant notre porte...

        • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 18:23

          @Pierre
          L’UE fait ce qui convient à la géopolitique US...
          Si alliance il y a un jour, ce sera au cas pas cas, quand l’ UE aura éclaté et que chaque pays aura repris ses billes .... Je ne crois pas du tout à une Europe libre de ses mouvements.


        • CN46400 CN46400 25 octobre 2016 16:50

          Votre réponse correspond presque à ce que j’attendais, sauf que la principale des « prévisions » marxiste, à savoir la substitution au capitalisme d’un système dont la caractéristique principale serait d’être plus social, me parait négligée. Cette prévision découle des études que Marx a conduit sur toutes les société humaines connues. Chaque fois, la société nouvelle, pour s’imposer, a dû être plus sociale que celle qui l’a précédé, le capitalisme, même sauvage, était plus social que le féodalisme et Marx suggère que le communisme ne s’imposera que s’il est plus social que le capitalisme.
           Mais, sous le fouet de la lutte des classes, que Marx a mis en évidense, le capitalisme, tout en conservant sa nature inégalitaire et militariste, s’est grandement « sociabilisé ». Comme s’il avait voulu, sous la menace, prendre son successeur éventuel de vitesse.
           Pourtant, le capitalisme vit de plus en plus dangereusement, surtout parce qu’il ne se rend pas compte que la société qui va advenir n’aura que peu à voir avec le « communisme soviétique » sur lequel il braque constamment son regard. Les sociétés échouées ne sont que des leçons à tirer pas des expériences à reproduire. Les besoins raisonnables vont progressivement s’imposer aux profits et gaspillages aberrants, le neo-communisme qui en découlera sera plus démocratique que n’importe quel capitalisme, sa visée sera mondiale donc démilitarisé et désétatisé.


          • Pierre Pierre 25 octobre 2016 18:16

            @CN46400
            Votre commentaire anticipe un peu la troisième partie de ce sujet. Ce n’est pas grave.

            Le capitalisme peut aussi finir par mondialement s’imposer. Il contrôle actuellement les médias, les outils de propagande, les politiciens des 3/4 des pays de la planète, les réseaux de communication, la finance, l’éducation, les instances internationales politiques et juridiques etc. et cerise sur le gâteau, il a la plus grande puissance militaire de tous les temps à sa disposition. Il a les moyens de contraindre tout le monde de lui obéir. Poutine n’est pas éternel et on doit voir cela à longue échéance.
            Si la Russie ou la Chine venait à s’effondrer, le pays restant n’aurait pas d’autre choix que de rentrer dans le rang. Je ne prétends pas que cela va se passer, je ne le souhaite pas non plus ; je dis seulement que c’est possible.
            Si la Russie et la Chine résistaient, il faudrait s’attendre à voir naître un monde multipolaire avec une Russie libérale mais conservant des monopoles d’Etat qui permettraient de redistribuer les richesse et pratiquant un certain protectionnisme. 
            Je ne sais pas comment cohabiterait ce monde multipolaire mais à mon avis, il trouverait un modus vivendi.
            Je suis d’accord avec vous pour qu’on trouve un modèle plus social et plus démocratique. Cela faisait justement partie de la troisième partie. Malgré toute l’empathie que j’ai pour un communisme plus respectueux des libertés (ce que je trouve d’ailleurs incompatible) je ne vois pas comment une majorité de citoyens pourrait opter pour un néo-communisme. 
            Qui va expliquer cela et avec quels moyens ? 
            Mais comme disait Victor Hugo : « Quand le peuple sera intelligent, alors seulement il sera souverain ».
             



          • CN46400 CN46400 25 octobre 2016 19:57

            @Pierre
             Le capitalisme est d’ore et déjà totalement mondialisé. Les seules nuances qui sont observables tiennent à l’état d’avancement dans lequel se trouve l’accumulation primitive du capital, achevée en Occident, en voie d’achèvement en Chine, en cours dans les ex pays socialistes et sud américains, entravée par l’abscence d’états efficaces en Afrique.

             La Chine va, d’ici une génération, être le premier pays, au Monde, dirigé par un parti communiste tout en disposant d’un capital conséquent (1 bon milliard de prolos, et un appareil productif au top). L’inconnue c’est comment cette situation sera gérée par les dirigeants chinois, mais aussi par les têtes pensentes du gotha capitaliste....


          • Pierre Pierre 25 octobre 2016 21:37

            @CN46400
            « Chaque fois, la société nouvelle, pour s’imposer, a dû être plus sociale que celle qui l’a précédé, le capitalisme, même sauvage, était plus social que le féodalisme et Marx suggère que le communisme ne s’imposera que s’il est plus social que le capitalisme. »

            Je voudrais réagir ici. Le capitalisme libéral qui a succédé à l’Union soviétique et aux démocraties populaires de l’est de l’Europe a été marqué par une régression du social. La destruction de pays comme l’Irak, la Libye et la Syrie a aussi été la destruction de leurs acquis sociaux. Il en fut de même en Amérique du Sud quand les dictatures ont supprimé les acquit sociaux. La machine capitaliste détruit tout ce qui est social dans le monde et le remplace par la liberté individuelle. 
            La Chine est une grande inconnue et bien malin celui qui saura dire ce qu’elle sera devenue dans 20 ans.
            Ce qui est sûr, c’est qu’elle a encore un énorme potentiel de croissance.

          • Pierre Pierre 26 octobre 2016 01:54

            @Pierre
            « et le remplace par la liberté individuelle. »  Pas dans les pays arabes où le capitalisme a voulu remplacer des systèmes politiques laïques et sociaux par des régimes islamiques où le social est pris en charge par le clergé musulman (Frères musulmans) et pas dans les dictatures militaires d’Amérique du Sud évidement.


          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 06:46

            @CN46400
            Commencez donc par protéger les acquis sociaux et le modèle social français, en aidant les Français à sortir de l’ UE, de l’euro & de l’ OTAN... !!
            Ce que ne fait pas le PCF, devenu avec Mitterrand, pro européen. 
            Ce que disait la CGT du Marché Commun dans les années 50".


            Quant aux luttes sociales, elles nécessitent des syndicats indépendants, ce qu’ils ne sont plus.
            Sauf S.U.D, tous les syndicats français sont financés par la CES et Bruxelles, on ne crache pas sur la main qui vous nourrit... De plus, en France, ils se partagent avec le patronat des sources de financements qui en font des syndicats jaunes.

          • Captain Marlo Fifi Brind_acier 26 octobre 2016 07:21

            @CN46400
            Vous devriez sortir un peu de vos grimoires du 19e siècle pour comprendre le monde réel ...
            Vos discours n’intéressent plus personne, tant ils sont déconnectés de la réalité. La réalité, c’est que l’ Europe est une colonie de l’ Empire américain, soumise aux volontés économiques et géopolitiques américaines.


            Et que raconte Pierre Laurent ? Des idioties.
            « L’Europe est un atout pour Syriza, pas un obstacle ». Rêve !

            Il suffit de lire la liste des réformes imposées aux Grecs, par la Troïka, pour comprendre que « la Gauche européenne », soit disant « radicale » de Pierre Laurent, est inféodée aux intérêts du capitalisme mondialisé.

            Pour ceux qui l’ignorent, la Gauche européenne réformiste fait partie « du Mouvement européen », financé par la CIA après la guerre pour propulser l’ idée européenne.

          • andromerde95 26 octobre 2016 19:34

            @epicure
            staline était plus communiste que le social-démocrate Gorbatchev et que lénine qui avec la nep a collaboré avec le capitalisme... staline a mis tous les moyens en oeuvre (bien que violents, autocratiques, coercitifs et tyranniques) pour supprimer toute propriété bourgeoise et privée, déchristianiser la russie, répandre le communisme partout dans le monde, ne plus commercer avec les pays capitalistes, moderniser et industrialiser la russie, etc... c’était bien un coco.


          • andromerde95 26 octobre 2016 19:38

            @epicure
            « L’article en lui même n’est pas vraiment tout à fait honnête dans ses commentaires, continuant la propagande anti communiste primaire que socialisme = forcément stalinisme.

            Mais vu que le stalinisme ne fait pas parti de la même logique des idées que les idées de Marx et autres grands penseurs socialistes/communistes, que ce soit en terme de buts, de moyens, de principes, de vision du monde, etc.... , ce paradigme est totalement faux.

             »"
            staline a mis tous les moyens en oeuvre (bien que violents, autocratiques, coercitifs et tyranniques) pour supprimer toute propriété bourgeoise et privée, déchristianiser la russie, répandre le communisme partout dans le monde, écraser la réaction, ne plus commercer avec les pays capitalistes, moderniser et industrialiser la russie, etc... c’était bien un coco.

            enfin trump a joué surtout sur les zones ouvrières qui subissent la désindustrialisation et l’immigration... trump a un discours anti-mondialisation protectionniste et anti-immigration. 



          • Abou Antoun Abou Antoun 25 octobre 2016 23:37

            Il y eu de nombreuses expériences de ce type en France et en Europe menées par des mécènes privés entre 1830 et 1850 mais elles finirent presque toutes par perdre leur caractère communautaire.
            Avant cela même, nous avons eu la Saline Royale d’Arc et Senans


            • Pierre Pierre 26 octobre 2016 07:59

              @Abou Antoun
              Merci pour ce lien très intéressant. J’ai fait une recherche un peu plus fouillée sur ce sujet et je ne crois pas qu’il s’agissait d’une expérience communautaire comme dans un phalanstère ou un familistère. Avec un oculus pour surveiller, c’est une approche complètement différente d’un familistère où les logements sont disposés pour que les occupants puissent librement communiquer entre eux. (lien)

              Sinon, c’est vrai que c’est rationnel et que cela produisait certainement des gains de productivité.



            • Abou Antoun Abou Antoun 26 octobre 2016 08:52

              @Pierre
              Sinon, c’est vrai que c’est rationnel et que cela produisait certainement des gains de productivité.
              En fait c’était bien ça le but ultime. Les horaires étaient dingues. Le logement sur place des ouvriers avait pour but d’accroître leur disponibilité (pas de trajet). On développait en outre le travail ’en famille’, les enfants travaillaient dès le plus jeune âge et se formaient sur le tas imitant les gestes des parents.
              La vie communautaire était un sous-produit de cette organisation, mais de fait un microcosme était créé.
              Ces idées ont été reprises par les grandes familles bourgeoises de l’Est (Japy-Peugeot) initiateurs de logements sociaux ressemblant un peu aux corons ; c’était à l’époque révolue du ’paternalisme’ où avant la Sécurité Sociale, le patron gérait ses ’œuvres’. Enfin tout cela était mieux que rien mais effectivement infantilisant pour les ouvriers.
               


            • andromerde95 26 octobre 2016 19:40

              @epicure
              « Il suffit de lire des textes de Marx et autres penseurs socialistes pour voir que ce dont ils parlent n’a rien à voir avec le stalinisme. »


              y en a ils disent « lisez le coran pour voir que ça n’a rien à voir avec daesh » mais quand je lis le coran, je m’aperçois que si et il y en a qui disent « l’’islam n’a rien à voir avec daesh. ».

              et il y a toujours des différences entre la théorie et la pratique.

            • epicure 26 octobre 2016 22:21

              @andromerde95

              Tiens comme par hasard le petit caniche me suis encore pour étaler son ignorance et sa mauvaise propagande.

              Tu n’y comprends rien en idéologies.

              Mais le coran est un texte porteur de principes autoritaires et particularistes, il y est enseigné le mépris des non soumis, il y a des appels à la guerre, etc.... Donc on peut trouver dnas le coran exactemtn ce qu’il faut pour supporter l’idéologie de daesh.

              Mais là où l’ignare menteur rate le coche, c’est que les textes des penseurs socialistes et communistes historiques décrivent le socialisme et le communisme selon certains buts et principes, qui sont totalement absents dans les régimes qui sont dits communistes hors d’Europe occidentale

              D’un point de vu rationnel et basé sur la connaissance, tes propos ne tiennent pas la route.


            • andromerde95 26 octobre 2016 22:45

              @epicure
              « Tiens comme par hasard le petit caniche me suis encore pour étaler son ignorance et sa mauvaise propagande.

              Tu n’y comprends rien en idéologies.

              Mais le coran est un texte porteur de principes autoritaires et particularistes, il y est enseigné le mépris des non soumis, il y a des appels à la guerre, etc.... Donc on peut trouver dnas le coran exactemtn ce qu’il faut pour supporter l’idéologie de daesh. »

              des gauchistes et musulmans te diront que ce n’est pas vrai et que c’est uniquement le fruit de ton interprétation. 



              « Mais là où l’ignare menteur rate le coche, c’est que les textes des penseurs socialistes et communistes historiques décrivent le socialisme et le communisme selon certains buts et principes, qui sont totalement absents dans les régimes qui sont dits communistes hors d’Europe occidentale »

              si ces principes étaient dans le communisme : collectivisation forcée et violente de la propriété et des moyens de production contre l’opinion majoritaire, dictature révolutionnaire, révolution violente opposé au réformisme bourgeois, athéisme, remplacement de la Russie par une union internationale socialiste (urss), athéisme, industrialisation forcée, arrête du commerce capitaliste avec les autres pays, déchristianisation, destruction des religions, etc...

              bref c’est toi l’ignare.


            • andromerde95 26 octobre 2016 22:49

              @epicure


              le vrai socialisme n’a jamais été démocratique et émancipateur.,le communisme selon sa vrai déf. ne correspond à ce que disent les propagandistes d’extrême-gauche comme toi qui emballent leur idéologie pourrit dans un beau papier alu pour convaincre les pigeons. 

              et staline a mis tous les moyens en oeuvre (bien que violents, autocratiques, coercitifs et tyranniques) pour supprimer toute propriété bourgeoise et privée, déchristianiser la russie, répandre le communisme partout dans le monde, écraser la réaction, ne plus commercer avec les pays capitalistes, moderniser et industrialiser la russie, etc... c’était bien un coco.


            • Abou Antoun Abou Antoun 26 octobre 2016 10:50

              @rocla+
              On voit un montage , un faux .
              C’est ce que je pense. Cela dit N.S.K. l’a peut-être fait dans la mesure où il ne dénie pas dans ses mémoires, mais ce moment, à supposer qu’il ait existé n’a pas été immortalisé, mais vraisemblablement reconstitué. Cependant l’homme était d’un naturel fantasque et il semble que ce rapport n’avait pour lui aucune importance ou bien était même positif pour son image de colérique. De sorte que la possibilité existe que tout soit faux mais que Nikita préfère que l’on croie que c’est vrai.
              Bref rien n’est simple en matière de vérité historique même quand il s’agit d’un simple fait divers.
              En tout cas en 1960 les moyens étaient très limités pour faire des faux. Aujourd’hui avec le numérique et l’informatique le champ des manipulations est infini.


            • Pierre Pierre 26 octobre 2016 10:58

              @rocla+
              En tout cas, j’étais encore petit mais je me souviens du retentissement que cela a eu. 

              J’avais lu les dénégations de Khrouchtchev mais comme en plus vous reconnaissez tous les deux que c’est effectivement un « fake » ; j’en prends donc acte.
              Mais quel intérêt y avait-il à faire ce montage ? Le discréditer aux yeux du monde ? Cela me fait penser aux « false flag » qui se sont multipliés depuis ! 

            • Pierre Pierre 26 octobre 2016 14:16

              @Michel Maugis
              Pas mal !


            • tf1Groupie 26 octobre 2016 22:34

              Parait même que Marx avait inventé Internet et le four à micro-ondes (tant qu’à dire des conneries visionnaires allons-y gaiement !).

              Un peu comme Nostradamus avait prévu la deuxième guerre mondiale ou les Mayas la fin du Monde.


              • tf1Groupie 26 octobre 2016 22:42

                C’est bizarre : l’auteur ne dit pas un seul mot sur Mao alors que c’est celui qui est allé le plus loin dans la mise en œuvre des préceptes de Marx et Engels, avec notamment la mise en oeuvre des communes populaires.

                Une expérience concrète de l’inefficacité du socialisme.


                • Pierre Pierre 27 octobre 2016 05:00

                  @tf1Groupie
                  - J’ai bien précisé dans la première partie que je présenterai le sujet à partir de l’histoire de l’Europe de l’Ouest. 

                  - Je ne suis pas un spécialiste de la Chine et écrire sur le communisme chinois sans maîtriser la connaissance de l’histoire du pays est un défi qui risquait de me faire écrire des inexactitudes. De plus, comme je ne lis pas le chinois, j’aurai dû me baser que sur des textes en anglais ou en français qui donnent souvent une vue tronquée de la Chine. 
                  - J’ai également fait l’impasse sur Cuba, la Corée du Nord, le Vietnam et d’autres pays communistes parce que ces pays n’ont pas eu d’influence sur l’évolution du socialisme en Europe.
                  - Vous ne trouvez pas que l’article est assez long. J’avais envie d’écrire un article général sur le sujet, pas un livre.
                  - Pour la même raison, j’ai du synthétiser les sujets. 
                  - Si vous vous sentez de taille à écrire un article sur le communisme chinois, n’hésitez pas. J’approuve d’avance.

                • CN46400 CN46400 27 octobre 2016 09:12

                  @tf1Groupie

                   Il n’est pas nécessaire de maitriser le chinois pour comprendre que les « communes populaire » n’ont que peu à voir avec Marx. Si la spécificité de la propriété bourgeoise est une des caractéristique du capitalisme elle n’est pas la seule, l’organisation rationnelle du travail en est une autre que manifestement Mao ne maîtrisait pas. Il croyait, par exemple, qu’il suffisait de multiplier les postes de travail et les hauts fournaux pour multiplier la production d’acier. Ce faisant il négligeait la formation des travailleurs, les capacités des installations, pensant que le nombre compenserait le défaut de compétences. Comme si la production industrielle n’était qu’un pb de quantité, plus que de qualité.
                   En fait, comme Staline en 27, il tablait sur le volontarisme, tout en écartant Deng Xiao Ping qui, lui, déjà, avait fait le tour du problème (les cent fleurs)..En fait, comme Staline, il pensait que les capitalistes allaient s’unir contre son régime et tenter de l’écraser par la force, et qu’il fallait donc, impérativement se préparer au choc. Par contre Deng, comme Lénine, savait que l’addiction des capitalistes au profit immédiat (« ils nous vendront la corde pour les pendre... »), constituait un levier qui pourrait permettre la survie du nouveau pouvoir. A condition de contenir politiquement l’impatience des peuples (un demi-siècle aussi bien pour Lénine que pour Deng)


                • Pierre Pierre 27 octobre 2016 10:38

                  @CN46400


                  Comme je l’ai dit précédemment, je n’ai qu’une connaissance superficielle de la Chine. Je n’avais même jamais entendu parler de la Campagne des cent Fleurs et j’ai dû faire une recherche sur Google pour savoir de quoi il s’agissait. J’ai vu qu’un spécialiste français de la Chine, Jean-Luc Domenach, a écrit un livre sur le sujet. Ce serait une bonne base pour aider tf1Groupie à se lancer dans la rédaction d’un article sur le sujet. Ce livre doit se trouver dans les bibliothèques, il ne doit même pas l’acheter.
                  Je ne crois pas que le communisme chinois a eu une influence sur l’évolution politique, économique et sociale de l’Europe et je pouvais écrire un article sans en parler. Il n’en était pas de même du communisme soviétique qui lui a eu une grande influence sur le monde ouvrier en Europe de l’Ouest et je me devais donc d’en parler.
                  Je ne crois pas que tf1Groupie se rend compte du travail de recherche qu’a pris les deux articles que je viens d’écrire. Je l’ai référencé avec des liens Internet pour que tout le monde y ait directement accès mais presque tous ce qui se trouve dans l’article provient de livres ou de documentations spécialisées écrites que je possédais déjà ou que j’ai trouvé dans des bibliothèques et dans des magasins de seconde main. Je précise que j’ai fait cela pour mon plaisir et que j’ai trouvé que faire ces recherches a été très enrichissant vu que cela m’a permis de découvrir des livres sur des sujets annexes qui n’avaient qu’un rapport lointain avec le sujet de l’article et que je vais maintenant mettre des mois à lire.
                  Se lancer en plus dans une recherche sur la Chine qui n’aurait sans doute pas intéressé grand-monde m’a semblé être un travail superflu.

                • tf1Groupie 27 octobre 2016 10:40

                  @CN46400

                  Les communes populaires n’ont rien à voir avec Marx !?

                  Partager la même cantine et la même maison, rien à voir avec le Communisme ?

                   smiley

                  Ecoute, tu as le droit de t’informer sur le sujet, toi si motivé par le communisme...


                • tf1Groupie 27 octobre 2016 10:46

                  @Pierre

                  Pour m’informer sur la Chine j’ai préféré lire le livre d’un Chinois de l’époque maoïste pendant que toi tu as comme référence le livre d’un journaliste français qui n’est pas spécialiste du sujet.

                  Tu vois c’est toute la différence entre nous deux : toi tu fais long discours sur un sujet que tu ne maîtrise pas .

                  En fait j’ai l’impression que beaucoup d’adorateurs du Communisme ici présents n’en connaissent pas grand chose : c’est pratique ça permet de se faire des films.

                  Ainsi Mitterrand était revenu enthousiaste de sa rencontre avec Mao car il n’a rien vu des atrocités dont ce dernier était responsable.


                • CN46400 CN46400 27 octobre 2016 10:57

                  @Pierre

                  Dans l’armée Française on partage la cantine, les WC, les chambrées, les corvées etc...etc. et ça n’a rien à voir avec le communisme !


                • tf1Groupie 27 octobre 2016 11:04

                  @CN46400

                  Ridicule !
                  Est-ce que l’ensemble de la société française vit comme dans l’armée ? Non !

                  Est-ce qu’un militaire français n’a plus de vie privée en dehors de l’armée ? Non !

                  Tu ne connais pas les Communes Populaires, tu ne connais pas grand chose sur le Maoisme, alors cultive-toi avant de nous asséner tes convictions qui reposent sur du vent.

                  On va finir par croire qu’un Communiste français c’est juste quelqu’un qui parle sans savoir.


                • CN46400 CN46400 27 octobre 2016 11:49

                  @tf1Groupie
                   Ce qui distingue, en France comme en Chine, le communisme du capitalisme c’est le caractère privé de la propriété des moyens de production et des profits réalisés par ces moyens ; ce n’est pas le caractère collectif, ou non, de la vie, ou du travail, de telle ou telle catégorie de citoyens.

                   Quand Raoul Castro, 30 ans après Deng, promeut l’usufruit gratuit de tranches de 75ha de terre par famille de paysan, il ne fait pas du capitalisme puisque la propriété reste publique mais il vise une organisation du travail qu’il espère plus productive.

                   Pour Marx le communisme c’est le dépassement permanent de l’existant....


                • Pierre Pierre 27 octobre 2016 12:01

                  @Robert Lavigue
                  Je n’ai pas dit que le Petit Livre rouge n’est pas arrivé chez nous. Je n’ai pas dit non plus que les pensées de Mao n’ont pas intéressé les étudiants anticapitalistes. J’ai connu cette période et ces étudiants qui sont passés du trotskisme au maosisme me faisait bien rire à l’époque. 10 ans plus tard, le Petit Livre rouge était dans les oubliettes.

                  Concrètement, quelle influence a eu le communisme chinois sur les mouvements ouvriers européens ?

                • Pierre Pierre 27 octobre 2016 12:27

                  @tf1Groupie
                  - On a déjà eu une polémique sur le livre de Yang Jisheng et je ne compte pas la recommencer. 

                  - Ma recommandation de lire le livre de Jean-Luc Domenach était de l’ironie, j’espère que vous l’avez compris. 
                  - Jean-Luc Domenach est un sinologue et je suppose que vu son âge, il doit connaître son sujet.
                  - L’influence du maoïsme sur l’évolution sociale en Europe a été insignifiante. Le maoïsme arrivait en plein boom économique, pendant les trente glorieuses et les préoccupations des ouvriers européens étaient à l’époque de gagner plus pour consommer plus. Personnellement, je ne connais personne qui voulait instaurer le maoïsme chez nous. C’était plus une façon pour des étudiants de se démarquer du marxisme et du trotskisme en choisissant une troisième voie anticapitaliste et anti-impérialiste. C’était une mode et cela faisait très intellectuel de se déclarer maoïste.

                • JMBerniolles 27 octobre 2016 10:07
                  @Pierre

                  Bravo et félicitations pour ce beau travail....

                  Qui montre au passage combien l’histoire est importante pour comprendre notre situation d’aujourd’hui. Supprimer l’Histoire de l’enseignement est significatif à beaucoup de points de vue.
                  De la même manière faire disparaître Marx dans l’enseignement de l’économie (et de la Philosophie, parce qu’à mon humble avis il faut chercher les racines du matérialisme dialectique dans la philosophie grecque) a une double signification. 1) on veut le tuer, comme on cherche à le faire avec Freud notamment en évitant de faire connaître la richesse et la profondeur de sa vision (la sienne et celle de ses amis, de ses références historiques..) 2) bien faire assimiler qu’il n’y a pas de solution marxiste à la crise globale actuelle....

                  C’est aussi la responsabilité des écoles de pensée marxiste et des partis politiques qui s’en réclamaient de ne pas avoir fait vivre et actualiser sa vision qui est effectivement parfois prophétique.

                  Dans l’école marxiste léniniste, il y a la conception du stade ultime du capitalisme l’impérialisme
                  Nous y sommes et cela prend la forme d’un monde orwellien.
                   
                  L’évolution du capitalisme est poussée par deux lois mises en évidence par Marx :
                  * la baisse tendancielle du taux de profit qui le pousse à se transformer (aujourd’hui ce sont les traités transocéaniques). Hier le passage du capitalisme industriel d’état au néo libéralisme
                  * l’accumulation du capital. On connaît ce sont les riches plus riches et les pauvres plus pauvres. Mais c’est aussi aujourd’hui l’économie virtuelle.

                  Enfin, il faut dire que les solutions pour se défaire de la chute que provoque le néo libéralisme il y a des tentatives pour revenir au capitalisme industriel d’état (La Russie le fait contrainte par les sanctions et la guerre économique) C’est un retour contre l’évolution naturelle du capitalisme. Est-ce possible ? Oui en Russie mais il y avait l’héritage encore récent de l’URSS.

                  Juste une dernière remarque : je pense que le pouvoir de la monnaie à travers le temps (que vous décrivez bien pour certaines époques) mérite une étude propre.




                  • Pierre Pierre 27 octobre 2016 11:43

                    @JMBerniolles
                    Bonjour, Merci pour votre long et intéressant commentaire. 

                    Attention quand-même sur un point. La Russie actuelle n’a pas instauré un capitalisme d’Etat et je ne sais pas si elle cherchera à le faire. Elle garde majoritairement le contrôle de ses richesses pétrolières et gazières et elle va peut-être instaurer un protectionnisme (éducateur ?) (lien en français) mais elle gardera une économie très libérale, du moins avec Poutine. Il est possible qu’elle nationalise un jour des industries stratégiques mais ce n’est pas encore le cas.
                    Un exemple. Le chantier naval de Saint-Saint-Pétersbourg qui devait fabriquer les centrale nucléaires flottantes a fait faillite il y a quelque temps. La Russie aurait pu nationaliser l’entreprise pour continuer la construction des centrales en question. Elle ne l’a pas fait et le projet prendra 2 ou 3 ans de retard.
                    J’ai l’ébauche d’un article sur l’histoire la monnaie mais j’ai encore beaucoup de choses à approfondir. C’est en attente pour le moment. 

                  • CN46400 CN46400 27 octobre 2016 11:56

                    @JMBerniolles

                     La grève est apparemment encore interdite en Russie....


                  • Hervé Hum Hervé Hum 9 février 2018 11:09

                    J’ai lu au hasard vos derniers commentaires qui m’ont incité à lire ces deux articles. Ils ont plus d’un an, mais peu importe vu le sujet traité.

                    Je remarque que vous reprenez les mêmes mensonges de la doxa officielle Par exemple le mot « libéral », à moins de penser qu’il n’y a de libre en société que les propriétaires économiques et tous les autres pour leur obéir afin de garantir cette liberté au prix de la leur, on ne peut pas parler de libéralisme en système capitaliste. C’est de la manipulation des cogito.

                    J’espérais une autre grille de lecture !

                    Je ne vais pas reprendre tous les mensonges que vous répétez, ce serais trop long . Juste deux qui sont pour moi les plus pervers.

                    Lorsqu’on se propose d’analyser un système physique quelconque, la première des choses est d’identifier son ordre premier, directeur qui définit la condition d’existence du système.

                    Comme le capitalisme est un système physique, il n’échappe pas à cette règle. Il n’y a de réalité, que physique, c’est à dire, mû par des lois découlant de la seule logique ou raison pure.

                    Or, quel est le principe ou ordre directeur du système capitaliste ?

                    Tant que vous n’avez pas répondu à cette simple question, vous ne pouvez pas avoir une vision holistique de ce système à travers son histoire. Vous aurez toujours un regard incomplet et surtout, biaisé.

                    Un autre mensonge insupportable que vous reprenez, est celui de faire croire que le capitalisme ou pseudo libéralisme, est moteur de progrès technique. Rien de plus faux.

                    En effet, le moteur de toute avancé scientifique ou innovation technique est le défi que l’on se propose de relever ou objectif que l’on se propose d’atteindre (vous pouvez vérifier !). La concurrence n’a absolument rien à voir en première instance, mais uniquement en seconde instance, celle consistant à mettre les différents projets s’il y a lieu en balance, mais le plus souvent pour, à partir de ces différents projet, en extraire le plus efficace. Que les maîtres de la monnaie sachent récupérer à leur compte l’esprit créatif et pervertir leur esprit par la cupidité ne change rien au fait que le moteur de tout créateur est le défi à relever.

                    Le frein à la science est le conservatisme, mais il est totalement faux de dire que le pseudo libéralisme capitaliste soit progressiste. Il l’est pour tout ce qui permet d’accroître sa richesse matérielle, mais contre tout ce qui voudrait la lui prendre pour une question d’éthique sociale ou progrès social. Dans ce dernier cas, comme vous le soulignez à juste titre, il faut le lui arracher par une lutte quasi continuelle.

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