• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Culture & Loisirs > Voyages > Pièges à cons touristiques : deux exemples en Amérique latine

Pièges à cons touristiques : deux exemples en Amérique latine

Voyageurs aux confins du monde ou près de chez soi : partout, à des degrés divers, abondent les arnaques et les pièges à con. Qu'est-ce qu'un piège à con touristique ? Un de ces lieux surfaits ou dont la magie est vérolée par la présence envahissante de boutiquiers, rabatteurs et types malhonnêtes de tout acabit. La liste pourrait être interminablement longue, mais en voici deux que nous avons retenus.

 

Les canaux de Xochimilco (Mexique)

Situé au sud du district fédéral de Mexico, Xochimilco est une localité parcourue de nombreux canaux et jardins flottants (ou chinampas) remontant à l’époque aztèque. En 1987, les canaux de Xochimilco sont officiellement inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’Humanité de l’Unesco. Il s’agit d’un des lieux les plus visités du Mexique et de sa capitale, aussi bien par les touristes locaux qu’internationaux.

En janvier 2013, nous nous y rendons avec une copine, rencontrée quelques semaines plus tôt à Mazunte (plage de l’Etat d’Oaxaca). Nous n’avons sur nous que 200 Pesos (12€) et supposons que cela sera bien assez pour un tour en barque, afin d’atteindre la troublante île aux poupées (Isla de las Muñecas, lieu que nous avions repéré et dont nous avions parlé dans un article sur le Mexique insolite et ses lieux mystérieux). Or, une fois sur place, nous apprenons que celle-ci est située sur une île retirée, loin de la berge, à laquelle il faut 2 bonnes heures pour accéder. On nous propose un autre tour, plus court, moins cher, pour aller voir des axolotl, une étrange espèce endémique en voie de disparition, ainsi qu’une réplique de l’île…

On nous propose, comme toujours, un tarif exorbitant (peut-être 1500 Pesos, soient 90€) ; nous refusons. Notre amie mexicaine négocie un peu, et nous réglons, pour finir, 500 Pesos à nous trois pour 2 heures de promenade en barque. Quoique le lieu ait incontestablement du charme, celui-ci est gâché par les incessantes propositions de marchands de nous vendre ces cochonneries sucrées ou grasses qui font du Mexique le pays où l’obésité (1/3 de la population) et le surpoids (70% de la population) sont les plus élevés au monde.

La visite de l’aquarium et du vivarium – dont l’entrée occasionne une autre dépense – est décevante : deux axolotl, inertes et morts d’ennui, se devinent dans l’eau trouble d’un aquarium, la présentation des divers serpents fait de ces pauvres bêtes des prétextes à photos entre copains bonnes à balancer sur Facebook… Au retour, nous passons par la « réplique » de l’île aux poupées : en fait, un simulacre, quelques vagues poupées démembrées étant posées çà et là sur les arbres riverains de l’îlot.

Par chance et par refus à nous laisser escroquer, nous n’avons pas payé si cher cette arnaque. Quelques jours plus tard, notre copine Berenice nous informe, après avoir vérifié sur Internet, que le tarif officiel et légal est de 350 Pesos (une vingtaine d’Euros) par heure… mais non pas par personne, comme nous le disaient ceux qui de l’arnaque des touristes et de la malhonnêteté ont fait profession… mais par BARQUE.

Si les lieux insolites au Mexique ne manquent pas, celui-ci requiert de bien connaître la réalité de la loi pour ne pas se laisser prendre à l'arnaque ordinaire et fréquente dont les locaux ont fait leur beurre.


Le Machu Picchu (Pérou)

Comme bien d'autres pays où déferle le tourisme de masse, le Pérou a bien compris que de son passé et de sa mémoire, il peut tirer une colossale mâne financière. De là découle que, comme partout où se pressent les portefeuilles sur pattes que sont les touristes, se groupent aussi les commerçants, les arnaqueurs, les agences et toutes sortes de boutiquiers et vendeurs à la sauvette désireux de presser le citron touristique et lui faire cracher son jus de portefeuille.

Le Pérou ne manque pas de lieux étonnants, méconnus, mais – ô surprise ! – ce sont toujours les mêmes que visitent les touristes, seuls ou en groupes et, qu’ils aient (rarement) ou pas (presque toujours) d’intérêt pour l’archéologie et l’histoire incas, un pourcentage astronomique d’entre eux passeront au Machu Picchu. Si bien que « tourisme », ici aussi, n’est que le vernis que l’on applique à « industrie de l’arnaque collective », consistant à faire cracher, par exemple, rien moins que 37€ pour l’accès au site ou 80€ pour un trajet Cusco-Aguas Calientes, 14€ l’aller-retour en bus pour accéder en haut…

Si bien que, au bout du compte, chacun gagnerait à se demander, ici comme ailleurs : ai-je vraiment envie d’y aller ? Suis-je à ce point attiré par ce lieux qu’il me faille absolument y aller, ou bien ne fais-je que répondre à une sorte d’impératif publicitaire, en me disait que je dois « faire » le Machu Picchu quand je « fais » le Pérou ?

 

[Les curieux pourront lire plus en détail la critique de Haydée sur le désastre touristique au Pérou.]

En dernier ressort, signalons l’excellent eBook consacré par Fabrice aux diverses arnaques en voyage. Car, sans en faire non plus une obsession, tout voyageur gagne à bien avoir à l’esprit qu’avant de représenter un humain, il représente pour beaucoup un capital, et que beaucoup ont, de l’objectif d’en sous-tirer le maximum, fait profession. En France, comme partout ailleurs ou presque, les taxis représentent volontiers une Internationale de l’arnaque, mais cette profession n’a pas le monopole en l’espèce. Gare ! donc aux pièges à con que représentent souvent les lieux considérés comme « immanquables »… et dont chacun ferait bien de se demander si c’est cela qu’il désire et si se sentir comme un steak dans une cage à lions est ce qu’il attend d’un voyage.


Moyenne des avis sur cet article :  4/5   (12 votes)




Réagissez à l'article

64 réactions à cet article    


  • truman3012 4 juin 2014 02:04

    Voir le Machu Pichu, le visiter de long en large, à ma guise était fantastique et oui je pense que, même pour un peu plus de 100 € ça vaut largement le coup. Malgré le monde aussi, mais quel bonheur d’admirer la citadelle depuis le Huayna Picchu et ensuite depuis la porte du soleil au bout du chemin des incas.


    • Diogène diogène 4 juin 2014 10:33

      Vous confondez voyage et tourisme.


      Le voyage est une pratique culturelle,
      le tourisme est une industrie rentable et créatrice d’emplois,
      une activité économique comme une autre dans une économie néo-libérale,
      ni plus ni moins piège à cons que n’importe quel autre produit de consommation.

      Si vous êtes attiré par les pièges, vous tomberez dedans, comme vous êtes victime du marketing quand vous achetez un produit tangible ou un service illusoire.

      Sinon, voyagez, découvrez des peuples et non pas des sites, rencontrez des gens et arrêtez de lire le guide du routard qui n’est pas mieux que michelin, juste un peu plus bo-bo et snob.



      • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 16:52

        « Pourquoi voyageons-nous », un sujet très vaste avec des ressources illimitées


      • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:12

        Bonjour,


        Le voyage est simplement une activité de déplacement. « J’ai fait le voyage pour aller visiter mémé », « Le long voyage qu’entreprennent les migrants dans l’espérance d’un travail en Europe », etc. C’est un mot « neutre ».

        Le tourisme est en effet une activité commerciale, qui a du reste son organisation (Organisation mondiale du Tourisme). 

        « Sinon, voyagez, découvrez des peuples et non pas des sites, rencontrez des gens et arrêtez de lire le guide du routard qui n’est pas mieux que michelin, juste un peu plus bo-bo et snob »,
        dites-vous. Je vous réponds ceci : celui qui, se croyant plus malin que les « sales touristes », prétend réaliser un « voyage authentique », n’est souvent que le dindon de la farce et ne vaut pas mieux (voire pire) que le touriste de masse. D’abord parce que, croyant aller vers l’Autre, il se trouve très vite à ne rencontrer que le Même, càd des personnes généralement urbaines, éduquées, libérales (càd au total occidentalisées) avec lesquelles l’échange est possible parce qu’une langue véhiculaire facilite la communication. On s’aperçoit vite que les aspirations sont communes, que les petits-bourgeois et bourgeois du monde partagent le délire de « citoyen du monde », d’« ouverture universelle » qui, chez eux comme chez nous, va de pair avec un mépris de sa culture locale, des minorités indigènes, des personnes « non-éduquées », « arriérées », « beaufs », « ploucs » et j’en passe. Ensuite, parce que, quand bien même le voyageur — càd l’individu de passage — parvient à rencontrer « l’authentique », càd les Indigènes, les paysans, les petites gens (que souvent il méprise chez nous car, c’est tristement devenu un élément caractéristique du mépris de classe de bcp de gens de « gauche », et c’est à coup sûr une des clés de compréhension de la montée de l’abstention et de l’extrême droite, ainsi que de l’insuccès des gauches radicales, les petites gens sont des « beaufs », « Dupont-Lajoie », « Bidochon »,« ploucs », « racistes-homophobes-machistes », etc. ; Rousseau n’écrivait-il pas : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux »), sa pénétration dans un territoire, sa curiosité portée sur des moeurs et des pratiques religieuses suppose la libre circulation, donc l’extension par le tourisme en tant qu’il est une activités-clés du libéralisme, de la mort des terroirs, des enracinements locaux, de la tradition, de la transmission, des « gisements culturels » dont parlait Castoriadis et qui font bien la diversité de l’humanité... autant de choses qui se trouvent prostituées par les communautés dont les particularités et traditions cessent d’avoir une motivation interne et anthropologique pour soudain pénétrer dans le registre de la transaction libérale et du Marché... 

        Pour le reste, je vous invite à lire quelques articles critiques sur le voyage, que nous avons publiés sur VDN : vous y verrez plus clair. 

      • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 22:24

        Bonsoir Mike,

         Je ’apprêtais à vous demander quand vous alliez réagir.
         Je vois que c’est fait, bravo.
         Encore un autre article « Tout touristiquement vôtre » qui ajoute une touche de plus à vos propos.

      • Jeff Parrot Jeff Parrot 4 juin 2014 10:46

        On peut bien claquer 50€ au Machu-pichu quand on a dépensé 800€ pour aller au Peru en avion, qu’on paye 20€ le bus de jonction entre l’aeroport de Lima et le centre ville , 20€ la nuit d’hotel à gringos. C’est très con de passer à côté du Machu-Pichu par snobisme.

        Et heureusement que les tourist trap existent, c’est plus calme ailleurs.

        Similairement heureusement que les parkings de supermarché sont plein des WE ensoleillés, comme ça il y a moins de monde en ballade en pleine nature....


        • foufouille foufouille 4 juin 2014 10:53

          c’est que tu es un bourgeois
          si tu lit les liens, ce sont des trucs pour les pas très riche


        • Jeff Parrot Jeff Parrot 4 juin 2014 11:05

          on est tous bourgeois à côté du peruano de base

          L’auteur supporte pas d’avoir à faire à des bourgeois peruviens qui lui font cracher son oseille et réduisent du coup son champs d’action par la réduction de son pouvoir d’achat.


          • foufouille foufouille 4 juin 2014 11:37

            il a pas les moyens. c’est dur à comprendre pour un fils de bourgeois qui voudrait que l’eau chaude lui soit réservé.
             smiley


          • Jeff Parrot Jeff Parrot 4 juin 2014 11:52

            il n’a pas les moyens en France et n’a PLUS les moyens au Peru de jouer les bourgeois grace à la différence énorme de pouvoir d’achat entre un SMIC Francais et un salaire péruvien car les péruviens se sont organisés pour capter le pognon des touristes, même les gentils backpackers qui voyagent un an avec 10/15€ par jour de budget smiley


          • foufouille foufouille 4 juin 2014 12:27

            je vois pas le rapport entre voyager et bourgeois. sinon voyager en europe c’est être bourgeois aussi


          • lsga lsga 4 juin 2014 12:34

            être bourgeois, cela veut dire vivre sur la base du profit, être propriétaire de moyens de production.

             
            cela n’a en effet rien à voir avec le voyage.

          • foufouille foufouille 4 juin 2014 12:41

            bourgeois c’est plutôt riche et rentier, au moins en partie


          • lsga lsga 4 juin 2014 12:46

            non du tout : le petit patron qui ne gagne même pas 1500€ net par mois a tout intérêt à ce que les salaires baissent (pour pouvoir embaucher), que le temps de travail augmente (pour rentabiliser ses embauches) et surtout à rester seul maître dans son entreprise (bref : code du travail faible). 

             
            à l’inverse, un salarié à 5000€ net par mois a tout intérêt à ce que les salaires augmentent, que le temps de travail baisse, et surtout à ce que le pouvoir dans l’entreprise soit mieux partager (au lieu d’être soumis à un tyran )
             
            Bref : l’argent n’est pas matériel. Il n’est pas un critère de classe. Seul la position dans l’appareil de production compte. 

          • Diogène diogène 4 juin 2014 13:32

            - la « bourgeoisie » est une classe sociale qui, en France, a renversé l’aristocratie en 1789 pour pouvoir développer son business, et s’approprie partout dans le monde le fruit du travail des autres


            - la « petite bourgeoisie » est un groupe informel qui se caractérise par une mentalité qui consiste à péter plus haut que son cul ; ils envient le mode de vie qu’ils croient être celui de la bourgeoisie, mais ne font que se conformer au mode de consommation que celle-ci lui assigne par le biais de la publicité.

            - la bourgeoisie bohème, « Bo-Bo », est un ramassis de snobs prétentieux et superficiellement cultivés qui mettent un point d’honneur à montrer qu’ils n’ont pas la mentalité petite-bourgeoise, prétendent ne pas regarder la télévision (sauf canal+) et, par provocation, ne mettent pas de cravate pour aller au mariage de leur cousin. Ils affichent souvent une défiance vis-à-vis des centrales nucléaires et leur amour des éoliennes tout en dénonçant le prix de l’électricité.

            Le mot « bourgeoisie » n’a pas le même sens selon le contenu de cerveau de celui qui l’emploie, ça s’appelle l’ambiguïté du langage.

          • foufouille foufouille 4 juin 2014 14:27

            " le petit patron qui ne gagne même pas 1500€ net par mois a tout intérêt à ce que les salaires baissent « 

            non, (à part un rocla) il préfère des gens qui peuvent lui acheter ce qu’il vend

             »à l’inverse, un salarié à 5000€ net par mois a tout intérêt à ce que les salaires augmentent"

            encore non, c’est un cadre sup qui hait les ratés qui sont pas winner comme lui
            il rêve de voir un smic à 600€ et embauche au black

            faut prendre tes médocs


          • alinea alinea 4 juin 2014 15:31

            Là diogène, j’applaudis !!


          • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:15

            Bonjour Jeff.

            « L’auteur », càd moi, n’a pas à « supporter d’avoir affaire à des bourgeois péruviens » pour une raison simple : je ne suis jamais allé au Pérou. Du reste, ce n’est pas dans mes plans. Je me suis contenté de résumer un article publié sur mon site par une collaboratrice qui s’était rendue sur place. 
            D’autres remarques ?

          • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:27
            « bourgeois c’est plutôt riche et rentier, au moins en partie »

            Vu du Guatémala, l’Europe ou les USA sont des pays bourgeois — c’est du reste à la fois ce qui motive les migrations de la misère vers ces pays et à la fois ce qui motive les touristes (backpackers compris) à fuir l’ennui bourgeois, cadré, sans surprise ni frisson ni risque pour aller vers « l’authentique »

            Des ouvriers européens avec une maison, une ou deux voitures, un peu de « pouvoir d’achat » (mais à peu près aucun pouvoir politique réel) et quelques semaines de congés payés, ont objectivement le niveau de vie de bourgeois de pays comme celui où je vis et où s’attache mon existence (le Guatémala) et bien d’autres qui n’ont jamais connu les « bienfaits » de la croissance et du consumérisme, cela en bonne patie parce que la prospérité des pays « bourgeois » et l’Etat-providence et l’amélioration généralisée des conditions de la classe ouvrière (cela sous l’effet à la fois des mobilisations ouvrières et de la pétoche de l’URSS dans le patronat) est conditionné à la misère, l’exploitation, l’absence de démocratie réelle et la corruption dans ces pays merveilleusement « authentiques » que vont visiter les touristes.

            Bien sûr, l’attaque de la finance depuis quelques années contre les nations et contre le principe démocratique de souveraineté populaire, en Europe, semble indiquer que c’en est fini de cette parenthèse « bourgeoise »... 

            Mais, pour conclure, oui, si on rapporte le mot « bourgeois » au sens fort qu’il a eu au XIXe siècle et même dans l’imaginaire des gauches au XXe, ce mot a un sens et renvoie à un imaginaire, à des pratiques, peut-être bien plus encore qu’à un critère socio-économique.


          • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 22:30

            Mike,

             « les USA sont des pays bourgeois  »
            Ce dont vous ne parlez pas c’est la différence du nombres de jours de congé entre les Etats-Unis et la France
            Aux Etats-Unis le nombre de jours de congés légaux : 0.
            Nombre de jours fériés : 10.
            La loi fédérale n’impose rien. Dans la pratique, les entreprises accordent en général 15 jours de congés après 5 à 10 années de service. Les employés syndiqués ont souvent du temps de vacances prévu dans des accords collectifs.

            Cela veut dire quoi, d’après vous ? 
             

          • bakerstreet bakerstreet 4 juin 2014 12:06

            Vous êtes mûr pour renoncer au tourisme de masse:Celui qui vous oblige à posséder passeport, lunettes de soleil, et manuel préventif aux infections diverses. Quoique on n’échappe à l’entourloupe, c’est le prix à payer pour emmener sa bobine de l’autre coté du monde, qui n’en est plus un, à l’heure de la mondialisation.


            Bien sûr, on peut épater son voisin cinq minutes, en lui racontant qu’on a été au Macha Pichu, quoique de moins en moins, cet imbécile y aura été sans doute été avant vous, et s’est fait avoir en payant pour participer à la fête du soleil, qui est juste une arnaque à touristes.

            Finalement, le festival inter-celtique de Lorient, ou celui du jazz sous les pommiers, à Coutances sont peut être bien plus authentiques, et surement plus exotiques. Je ne vous parle pas de ces petits paradis, en bordure de rivières, qui sont l’évidence de la France entière, bucolique, et qu’il faut être Hollandais, ou britannique, pour apprécier à leur juste valeur. 

            Les pièges à cons, sont comme les tapettes à souris. Ils ne fonctionnent plus quand ils n’ont plus personnes à attraper !

            • alinea alinea 4 juin 2014 13:41

              Absolument d’accord bakerstreet ; j’ajouterais que si c’est vrai que le tourisme est une manne pour les pays visités, c’est une manne délétère, létale pour la culture et qui rend un peuple veule d’arnaques ou de servilité !! Du reste, le voyage n’existe plus, n’est guère possible, la cahute à péage est toujours quelque part ! Quelles rencontres en ce cas ? Quels échanges !
              C’est dommage mais dans ce monde infect, je n’ai plus envie de bouger !


            • Diogène diogène 4 juin 2014 13:58

              Bien sût que le voyage existe toujours !

              Surtout quand on voyage seul !
              Etre deux gène déjà la découverte.
              Mais il faut savoir lire une carte, ne pas être exigeant sur la nourriture, oublier les préjugés et accepter l’inconfort, la crasse et les risques sanitaires.
              Sinon, le voyage n’est pas fait pour vous.
              Alors, vous avez raison, restez chez vous, et fermez bien la porte à clé.


            • alinea alinea 4 juin 2014 14:43

              Ma porte n’est jamais fermée diogène de mes deux ! entre vous et moi, c’est moi qui vit dans un tonneau !


            • lsga lsga 4 juin 2014 14:44

              oui dans un tonneau protégé par un autocrate russe ! Vive l’anarchie !


            • alinea alinea 4 juin 2014 14:46

              Exactement Isga !! et quel protecteur, à cheval sur son beau destrier noir, viril, comme je les aime ! smiley   smiley   smiley


            • lsga lsga 4 juin 2014 14:48

              oui précisément, quand tu parles de Poutine, on dirait une pucelle apeurée et rassurée de voir un chevalier venir la défendre... vive l’anarchie !


            • alinea alinea 4 juin 2014 15:01

              Vive l’anarchisme !!


            • bakerstreet bakerstreet 4 juin 2014 15:02

              Bonjour Alinea


              Ravi de vous rejoindre dans cet espace intersidéral, où l’on peut voyager en esprit, comme dans l’excellent livre de Xavier de Mestre : « Voyage autour de ma chambre » ; depuis deux siècles que le livre a été écrit, le papier peint de la chambre en question n’a même pas jauni...

              Bon, c’est vrai qu’on peut tout de même aller faire un tour dehors ; mais en n’ayant bien en tête maintenant que les kilomètres ne signifient plus rien, et que la qualité du regard, à l’heure où tout se banalise, n’a jamais été si importante à dégager, et à entretenir. 

              Le tourisme est devenu la grande affaire d’au moins la moitié du globe, celle qui a du bradé ses entreprises, ou n’a jamais pu les installer, et se voit sommer de s’adapter à la modernité : Séduire les chinois comme hier il fallait le faire avec les anglais, faire la danse du ventre et même pire....

              Sans doute n’a t’il jamais été urgent de rétablir certaines pudeurs, et de se cacher du monde, pour survivre, et continuer d’être un homme.

            • alinea alinea 4 juin 2014 15:37

              « n’a-t-il été » ou n’a-t-il jamais été" ?
              J’ai peu voyagé puisque je suis éleveuse depuis un bon moment ; mais les voyages que j’ai préférés sont ceux où j’étais fixe en un lieu et que j’y passais un bon moment ; la route, le regard superficiel, les échanges d’une soirée, ne sont pas de mon tempérament ! Ceci dit, j’adore lire Bouvier, David-Neel, enfin des voyageurs qui en ont à raconter !!
              Mais c’est vrai qu’à force l’envie de bouger m’a passé ; à force de voir tous ces bobos se faire croire à des voyages parce qu’ils ne payent pas cash Nouvelle Frontières ! bon, chacun son truc !


            • alinea alinea 4 juin 2014 15:42

              « n’a-t-il jamais été urgent » ou « n’a-t-il jamais été aussi urgent ? »
              Pardon, je m’emmêle les pinceaux de n’avoir pas le texte sous les yeux !
              Parce que je pense qu’il est bon aujourd’hui de ne pas trop bouger ; le voyage est au coin de la rue ; en tout cas je n’y vois plus de rêve ni d’ouverture puisque la consommation a atteint tous les peuples !! en revanche, j’émigrerais bien quelques temps !!


            • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 16:59

              Bonjour alinea,

               « Parce que je pense qu’il est bon aujourd’hui de ne pas trop bouger ; le voyage est au coin de la rue ; en tout cas je n’y vois plus de rêve ni d’ouverture puisque la consommation a atteint tous les peuples !! en revanche, j’émigrerais bien quelques temps !! »

               Je vois que vous n’avez pas voyagé beaucoup. Cela viendra peut-être un jour quand vous en aurez marre de la France, de ces bévues politiques, que quand vous vous définissez comme le pays des Droits de l’Homme qui ne sont que des Droits de l’Ohm, d’une unité de résistance tout à fait obsolète.
              Consommer vous le faites tous les jours. 
              Le prix des choses, vous le verrez évoluer sans penser qu’il puisse être complètement différent d’un pays à l’autre. Même en Europe, et cela me fâche, ils sont différents pour un même bien.

            • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 17:05

              Mais c’est vrai, je l’ai encore écrit ailleurs, il n’y a pas plus voyageur que les Belges (surtout en provenance de la région flamande).

              Ceux-ci vous les trouvez partout. 
              Parfois, ils émigrent aussi.
              « On n’est jamais prophète dans on pays » disait quelqu’un.
              Apporter sa culture, ses habitude de sa propre production, c’est ça qu’il faut faire.
              Je connais des vendeurs de « gauf’ de Liège » qui ont fait une petite fortune à New-York.


            • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:44

              Bonjour,

              Je vis au Guatémala, où je me marie en août ; je suis plutôt sédentaire que nomade ou enclin à louer les vertus du bougisme ; je crois à l’enracinement, comme Simone Weil, comme les Indigènes en lutte du Chiapas, de Totonicapan, les habitants de la Puya, les paysans ukrainiens autour de Makhno — et j’en passe. Du reste, en lisant les liens que j’ai posés dans l’article et en parcourant un peu le site Voyageurs du Net vous devriez y voir plus clair. On a questionné Paul Ariès ; idem bientôt avec Serge Latouche
              Concernant le Machu Picchu, je n’y suis pas allé : la partie qui traite de ce haut-lieu du Pérou est un résumé d’un article d’une collaboratrice du site qui y était allé.
              Donc plutôt d’accord avec vous.

            • jymb 4 juin 2014 13:05

              Les pièges à C.. existent aussi en France 

              Sans parler des monuments, autrefois libres, et actuellement confisqués pour faire du fric au prétexte de « valoriser le site » ( ex. le Pont du Gard) , il y aussi des vrais trompe-couillons
              Ainsi, j’ai le souvenir d’une visite aux « bisons de la Margeride » 
              Des clôtures façon Jurassic parc, des conseils de sécurité, une ambiance Indiana Jones...et pas le moindre bison ( sauf dans le champ, juste avant la boutique à souvenirs, une bestiole aussi immobile que celle empaillée dans le magasin )
              En farfouillant j’ai fini par découvrir un panneau avertisseur : voir des bisons n’est pas certain car ils se cachent !! (comme le monstre du Loch Ness ou le Dahu) . Magnifique entourloupe qui autorise toutes les promesses. 
              A tout prendre, j’ai préféré la visite à Edimbourg de la « cave la plus hantée de la ville » : au moins on savait à quoi s’attendre !

              • alinea alinea 4 juin 2014 13:41

                je connais, j’ai lu, j’approuve !!!!


              • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:46

                Je pensais mentionner Montmartre, Saint-Malo ou le Mont-Saint-Michel. La France ne manque pas de pièges à cons.


              • HELIOS HELIOS 4 juin 2014 13:23

                ... tant que vous ne serez pas capable de prendre votre propre billet d’avion, louer votre propre bagnole, choisir et payer votre « residential » (hotel pas cher, mais qui dans 98% des cas possedent le wifi gratuit partout en Amerique latine... alors que cela se paye en France)... et tant que vous préférerez allez voir ce que tout le monde a déjà vu le dimanche ou en periode de haute saison, alors, il faut accepter de payer le prix du service. Les Peruviens bouffent comme vous et lorsqu’il faut payer le KW/h pour s’eclairer, ils le payent le même prix que vous.


                En Aout (hiver austral) l’entrée de Machu Pichu coute 9 euros.

                • bakerstreet bakerstreet 4 juin 2014 15:10

                  Le tourisme s’adapte maintenant aux nouveaux bobos, et leur propose le prix de l’aventure, « comme si vous y étiez », leur faisant goûter la cabane dans les arbres, les ampoules aux pieds. 

                  Ce capitalisme, on le sait à plus d’un tour dans son sac à dos...

                  .Vous vous prendrez pour un aventurier, en remontant le fleuve Zambèze, jouant au balèze, faisant des efforts pour cadrer sur les photos les détails qui dérangent : Tout ce bric à brac des grandes cités qui se ressemblent toutes, de Beyrouth à Nairobi. 

                  On peut parler un bidgi anglais ou ne pas le parler. L’essentiel est ailleurs, comme disait Arthur. 
                  Dans les dollars bien sûr. 

                  Le pauvre ne pensait plus qu’à rentrer à Charleville, avec sa jambe en moins. 

                  • Diogène diogène 4 juin 2014 15:17

                    Tout se passe comme si c’était Agoravox qui fonctionne comme un piège à cons !


                    • Ruut Ruut 4 juin 2014 15:33

                      C’est comme les fleurs, les sacs a mains, les chaussures, c’est surtout les femmes qui en ont besoins.


                      • Croa Croa 4 juin 2014 15:37

                        Le piège à cons se révèle à l’arrivée, pas à la connexion sur liligo point cons !

                        Ce serait rigolo smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley smiley
                         si ça ne détruisait pas la planète !


                        • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:52

                          Le piège à con se révèle, dirais-je plutôt, dès la publicité : découvrez le visage « authentique » des « cultures ancestrales », etc. Dès qu’une communauté entreprend de s’ouvrir au tourisme, sa raison d’être cesse d’être interne et anthropologique ; elle entre alors dans le grand mirage de la paix par le Saint Marché et la Main invisible, où tout devient commerce, objet de transaction, où ce qui avait une raison d’être pratique ou bien sacrée, se fait utilitaire : le tourisme participe du colonialisme des esprits par les valeurs libérales : économiques par la mise en transaction d’un patrimoine et d’une culture, mais aussi social-culturel par la circulation d’individus venant renforcer celle des images et représentations, avec leurs attitudes individualistes, « émancipées », etc. 

                          L’aspect écologique, collatéral n’est qu’un des aspects de ce désastre aux allures de plaie d’Egypte.


                        • mortelune mortelune 4 juin 2014 15:53

                          Bon article mais il faut convenir que TOUS les hauts lieux sont touristiques. N’oublions pas que la France est premier ou second pays touristique du monde et que tous les spots sont devenus des trapes à touristes.

                          La tour Eiffel : de 9 euros à 15 euros
                          Le pont du Gard : de 10 à 18 euros
                          etc...
                          Je ne compte pas l’hôtellerie ou la restauration qui est nettement plus couteuse qu’au Pérou ou ailleurs.
                          Bref ! L’argent est fait pour être dépensé. Je préfère me passer de iphone ou de ipad pour me rendre au Machu Pichu, entre autres... Evidemment tout le monde peut trouver des arguments à ses envies.

                          • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 18:42

                            Bonjour Mortelune,

                             Voilà de belles paroles.
                             C’est exactement cela que j’exprimais dans le billet dont je donnais le lien plus haut du « pourquoi voyager ».
                             Chacun est différent sur ce sujet précis.
                             Je n’ai jamais essayé de forcer quelqu’un à aimer quelque chose.
                             La France, j’y ai été peut-être le plus souvent de tous mes voyages.
                             On commence parfois par aller loin, comme je l’ai entendu, pendant qu’on peut le faire et puis avec l’âge, on réduit les distances.
                             On ne supporte plus les grandes chaleurs. 
                             D’autres, au contraire comme Alinéa, qui avait la ferme dans ses attributions, pense à changer ce rythme.
                             L’homme et la femme finissent par ne pas aimer pas la monotonie.
                             Passer et repasser au même endroit, à la longue, cela commence à bien faire.
                             J’ai eu ma part de voyages. Je connais toutes les idioties que l’on peut trouver sur sa route ou dans les airs. Écrites comme il se doit avec l’humour de service.  

                          • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 18:59

                            Oui et non. Je ne parierais pas que les Champs catalauniques, que Wounded Knee, que les lieux historiques de l’exploitation ouvrière, de l’esclavage des Noirs, du génocide des Indigènes d’Amérique soient tous des lieux de tourisme. 1. Parce qu’ils n’ont pas nécessairement un aspect visuel ou spectaculaire, donc commercialisable, 2. parce que certaines mémoires dérangent, restent inassumées.


                            Et puis je dirais volontiers que, au-delà (ou en-deçà) des « hauts lieux », on peut imaginer des « bas lieux » de l’histoire et de la mémoire. La mémoire paysanne des terroirs ravagés par la conscription de la 14-18, la mémoire rurale des villages désertés par les migrations vers la ville causées par le Progrès et la Croissance des bourgeois libéraux, les villes fantômes racontant les délires et les avidités du passé, disent aussi une mémoire, et bien plus intéressante sur le plan de l’histoire populaire que les grands machins et amas de pierres qu’il faut avoir « fait », liste de courses que coche le touriste idiot en ne se rendant pas compte qu’il ne désire pas, mais qu’il suit moutonnièrement les injonctions, amputé d’imagination et de capacité désirante vraiment individuelle, vraiment à lui. 

                          • mortelune mortelune 5 juin 2014 02:34

                            @Mike

                            Tout le monde n’a pas les mêmes rêves. S’il est vrai que beaucoup visitent un lieu pour se remplir d’égo à raconter au retour, d’autres le font pour d’autres raisons qu’il serait imprudent de vouloir juger. 
                            Le Machu Picchu (à voir) est un lieu magique qu’une de mes amies à en tête depuis que son père y est allé sac au dos lorsqu’il avait 18 ans. Le chemin qu’il a emprunté l’a toujours fait rêver tout comme l’ont fait rêvé les îles aux plages de sable blanc bordées de cocotiers. J’aime ses rêves...
                            Certains rêvent de gagner au loto, d’autres d’avoir les enfants les plus intelligents du monde, d’autres d’avoir des députés qui font leurs jobs, d’autres d’être chef de service, d’autres, d’autres, d’autres...

                          • cedricx cedricx 4 juin 2014 16:20

                            Quand je pense que je viens de visiter le magnifique et unique site de la ville romaine de Timgad, en Algérie, pour la malheureuse somme de 20 centimes d’euro, mis à part quelques visiteurs locaux, pas un seul visiteur étranger ! et pourtant l’endroit est une merveille et l’accueil y est plus que chaleureux ! Vive la bêtise des touristes de nos pays qui ne se dirigent que là où on leur dit d’aller, pourvu que ça dure !


                            • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 16:48

                              Bonjour Mike,

                               Je ne connais pas les endroits dont vous parlez.
                               Le Mexique, j’y ai été dans une toute petite partie du pays, le Yucatan.
                               Une région où les Mayas ont régné en maître pendant des années et ont disparu pour des raisons qui restent encore mystérieuses.
                               Oui, j’ai eu « Mailles à partir avec les Mayas ».
                               Pour n’avoir pas été plus clair dans leurs écritures, pour avoir divisé le temps, en sortant le grand jeu de la fin du monde du 21 décembre 2012, alors que c’était du vent, de la poudre aux yeux qui a fait des déplacements dans le monde.
                               Une région, qui n’a pas de montagnes comme le reste du Mexique, tout caché dans les forets. mais qui a des cénotes dans son sol. Faut le faire, non ? smiley


                              • Mike@VDN Mike@VDN 4 juin 2014 19:40

                                Bonjour, l’Enfoiré.


                                Je ne connais pas non plus le Machu Picchu, dont je me contrefous, du reste ; si je vais au Pérou, un jour (ce qui n’est pas dans mes plans), je n’irai vraisemblablement pas. Je n’ai que peu d’intérêt pour les vieilles pierres et l’archéologie ; ce qui m’intéresse c’est la narration. Je vis au Guatémala, j’ai eu l’occasion de visiter Tikal (et un site précolombien au Mexique) ou bien encore l’Acropole lors que j’étais à Athènes. Constat pour les sites préhispaniques : aucun intérêt d’aller voir des vieilles pierres quand on ne connaît pas l’histoire. Les guides sont approximatifs et incapables de parler de la seule chose qui m’intéresse : l’histoire populaire. Je me rendrai peut-être sur des sites mayas avec des copains archéologues ; eux au moins ont des choses à raconter, sans approximation. Et puis je préfère l’école française d’archéologie maya, pour ce que j’ai eu l’occasion et le bonheur d’en écouter, plutôt que l’école US qui semble ici plus influente.
                                J’avais raconté un séjour athénien sur le blog d’un ami. Même topo avec les vieilles pierres effondrées de l’Acropole. Moi qui ai lu pas mal sur l’Athènes antique, je ne pouvais pas m’émerveiller : c’est tout comme se voir exposer 50 ans après le squelette de la première femme que l’on a aimée. Je préfère les récits écrits — qui font imaginer, voyager à l’intérieur de soi — ou bien les fantaisistes recompositions peintes ou dessinées de l’antique (dont Alma-Tadema, qui avait imaginé Phidias présenté la fresque du Parthénon)... 

                                Quant aux cenotes, j’ai consacré un très long article sur le sujet. L’avantage est leur nombre et leur dispersion, certains parfois loin de lieux de tourisme de masse ; le désavantage : leur intérêt même, leur caractère spectaculaire qui, dans un monde qui n’en finit plus de démultiplier les touristes (260M en 2000 si mes souvenirs sont bons, 1 miliard en 2012, 1,8 milliard prévu pour 2030 par l’OMT), l’éparpillement non plus ne sera plus nécessairement ce qui sauvera les sites, d’autant que les pays qui ont une longue expérience du tourisme semblent se réorienter vers un tourisme de masse individuel (Club Merde et Marmara, à mon avis, ne sont pas les modèles du tourisme de demain), alors que les pays émergents fournissent peut-être les nouveaux contingents du tourisme de masse... Je m’en tiens là à des suppositions ou intuitions non étayées... 

                              • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 22:50
                                « aucun intérêt d’aller voir des vieilles pierres quand on ne connaît pas l’histoire. »

                                Tout à fait. Bien d’accord. C’est pour cela que j’ai toujours étudié l’histoire et l’économie des pays que je visite.
                                Je vais vous dire ce que j’ai préféré de tous les voyages : 
                                l’Egypte et son histoire, l’égyptologie est devenue une de mes passions.
                                - A une certaine époque, je pouvais vous citer la liste dans l’ordre des Pharaons. Aujourd’hui, le pays est foutu. Plus de touristes. Le PIB y trouve une place importante. 
                                - Les grands espace de l’Ouest américain. Les Américains n’ont presque pas d’histoire, alors tout ce qui peut en donner l’impression est place avec emphase comme à Saint Augustine en Floride. 

                                « Les guides sont approximatifs et incapables de parler de la seule chose qui m’intéresse : l’histoire populaire. »
                                C’est pourtant ce dont il faut leur parler même au forcing.
                                Parler de cela à Cuba est vraiment difficile. Les murs peuvent avoir des oreilles. 
                                Je me souviens de la visite « touristique » de la Havane qui était au programme : le cimetière avec les tombes gigantesques de la période pré-castriste. Amusant, non ? 

                                « Je préfère les récits écrits — qui font imaginer, voyager à l’intérieur de soi — ou bien les fantaisistes recompositions peintes ou dessinées de l’antique (dont Alma-Tadema, qui avait imaginé Phidias présenté la fresque du Parthénon)... »

                                En fait, j’ai remonté l’histoire, un peu dans le désordre. l’Egypte, la Grèce, l’Italie et Rome.
                                et les autres pays qui ont fait partie de leurs sorties dans les autres territoires de l’Europe, comme la Tunisie, la Turquie....

                                Moi aussi. Lire les auteurs locaux est bien plus vrai, moins touristique.
                                Un voyage, cela se prépare, presque avant la décision de partir.
                                Le virus du voyage, cela passe dans les gènes.
                                 


                              • Montdragon Montdragon 4 juin 2014 17:13

                                Grâce à Canalsat, je fais moins chier les peuplades authentiques, j’enfile mon short et mes sandales et me pose devant la téloche.
                                Merci Canalsat.


                                • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 17:33

                                  Il existe aussi les CD des voyages et puis, les voyages du rayon « tout fait » d’Antoine. Le rêve à bon marché quoi.

                                  C’est ce que je fais aussi dans certaines rues de Bruxelles.
                                  Mais, c’est pour cela qu’on lit énormément d’articles de rédacteurs d’Avox qui parlent en spécialistes de pays dans lesquels ils n’ont jamais mis les pieds. 


                                • foufouille foufouille 4 juin 2014 20:14

                                  les blogs sur internet c’est un peu mieux, y a pas de voix doublé par le journaliste. sur arte, quelques documentaires en VO

                                  c’est bien quand on pourra jamais y allé


                                • L'enfoiré L’enfoiré 4 juin 2014 22:54

                                  Foufouille,

                                   « c’est bien quand on pourra jamais y allé »
                                  Je connais quelqu’un qui n’est pas riche du tout, mais qui suis son idole, Johnny Halliday dans tous ses concerts.
                                  Alors, la richesse c’est quoi ?
                                  Un pis aller, ou une décision de faire ou non les choses.
                                  Je ne sais si vous fumer.
                                  Si c’est le cas, savez-vous ce que cela coûte en fin d’année ?


                                • foufouille foufouille 5 juin 2014 10:56

                                  @l’enfoiré
                                  c’est pas une question d’argent mais de santé. mon cadavre est pas assez résistant pour vivre à la dur et ne supporte pas les crobes normaux, alors étrangers c’est 100% de chance de paludisme ou autre infections
                                  en plus, il me faut un chiotte tout prêt


                                • mortelune mortelune 5 juin 2014 02:38

                                  @Mike

                                  Tout le monde n’a pas les mêmes rêves. S’il est vrai que beaucoup visitent un lieu pour se remplir d’égo à raconter au retour, d’autres le font pour d’autres raisons qu’il serait imprudent de vouloir juger. 
                                  Le Machu Picchu (à voir) est un lieu magique qu’une de mes amies à en tête depuis que son père y est allé sac au dos lorsqu’il avait 18 ans. Le chemin qu’il a emprunté l’a toujours fait rêver tout comme l’ont fait rêvé les îles aux plages de sable blanc bordées de cocotiers. J’aime ses rêves...
                                  Certains rêvent de gagner au loto, d’autres d’avoir les enfants les plus intelligents du monde, d’autres d’avoir des députés qui font leurs jobs, d’autres d’être chef de service, d’autres, d’autres, d’autres...

                                  • Mike@VDN Mike@VDN 5 juin 2014 06:21

                                    Bonjour, 

                                    Je répète toujours que les exceptions ne font pas une règle. Vous pouvez me citer des personnes qui ont un imaginaire, des rêves, des désirs bien personnels. Je vous parle des centaines de milliers, des millions d’individus qui déferlent sur des lieux qu’il faut avoir « fait », non parce que ça les passionne et qu’ils en rêvent depuis longtemps, mais parce que c’est ce qu’il « faut » avoir vu. L’imaginaire est préfabriqué et/ou amplifié par l’industrie publicitaire.

                                  • mortelune mortelune 6 juin 2014 18:11

                                    j’avoue.... ;o)


                                  • mortelune mortelune 5 juin 2014 02:55

                                    Le voyage nous apporte le bonheur, pas la destination...


                                    • Ruut Ruut 5 juin 2014 06:17

                                      Traverser Paris, surtout en voiture, n’apporte aucun bonheur. (c’est dune douloureuse obligation autoroutière).


                                    • mortelune mortelune 6 juin 2014 17:24

                                      Pour un voyageur, la traversée de Paris n’est pas forcément une douleur, cela peut être une découverte. Lorsque j’ai traversé New York, Tokyo et Pékin je me suis régalée. Ce n’est pas un exploit, il faut juste changer d’état d’esprit en prenant le temps d’apprécier le voyage. Pour beaucoup, prendre l’avion n’est pas une partie de plaisir alors que pour d’autres c’est un tour de manège inégalable. 

                                      Dans un sens plus large, nous connaissons tous notre destination : la mort... C’est donc la vie qui apporte le bonheur à tous les instants, même aux plus difficiles. 

                                    • Un_lecteur 6 juin 2014 03:43

                                      « Ô Mort, vieux capitaine, il est temps ! levons l’ancre !

                                      Ce pays nous ennuie, ô Mort ! Appareillons !
                                      Si le ciel et la mer sont noirs comme de l’encre,
                                      Nos coeurs que tu connais sont remplis de rayons !

                                      Verse-nous ton poison pour qu’il nous réconforte !
                                      Nous voulons, tant ce feu nous brûle le cerveau,
                                      Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu’importe ?
                                      Au fond de l’Inconnu pour trouver du nouveau ! »

                                      Le voyage, par Baudelaire. 

                                      Comme une auberge espagnole, on y trouve ce qu’on y apporte, et ce qu’on est.



                                      • citizenzen 2 juillet 2014 09:45

                                        Vcet article est une vision réduite du voyage. Voir des sites exceptionnels de notre planète donne du plaisir. Le prix ? le prix local n’est rien à côté du prix du trajet France-Pays du site à visiter. Petra, Machu Pichu, Taj Mahal, Grande Muraille, etc.. n’est-ce pas magique que de s’y rendre ? De préférence hors saison d’affluence, cela vaut aussi pour les visites des sites extraordinaires et des beaux musées chez nous.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès