Un Front National utile à la société, c’est possible ?
En France tout va mal, cela va de soi. Chômage, délinquance, logements coûteux... les problèmes ne manquent pas, et personne n'est à court d'idées pour proposer des réponses. Le FN est au premier rang, et ses militants savent dégainer de verbales diatribes au comptoir du bistrot du coin, galvanisés non par de mûres réflexions sur la cité idéale platonicienne, mais par les délices de maître Kanterbrau...
Car en France on parle beaucoup à défaut d'agir. Que font pour les autres tous ces donneurs de leçons entretenus par les subventions publiques, le FN notamment ? A priori pas grand-chose. Aux dernières nouvelles les actions philanthropiques ne sont pas à l'ordre du jour dans les municipalités gérées par les gens de Madame Le Pen. A part supprimer la gratuité des repas de cantine pour les gosses de pauvres ou rappeler aux employés municipaux qu'ils doivent parler français aux usagers (?), pas grand-chose à signaler, à priori. Car le FN, comme les autres partis, n'est qu'une entreprise qui vend un discours pour faire élire ses employés, pardon, ses militants. Or il reste peu de "militants" en France, toutes idéologies confondues. Dans ces conditions pourquoi verser de l'argent public à des gens que ne servent, concrètement, à rien ? Puisqu'ils ne font que gérer des administrations, de simples fonctionnaires nommés, comme sous l'empire romain, feraient l'affaire...
Je voulais donc vous donner un cas d'école qui vous permettra de comparer deux conceptions du militantisme et de l'action politique. Cela se passe en Italie. Bon, je vous rassure tout de suite, je n'ai pas de sympathie pour Mussolini, ni pour les totalitarismes en général. Je vais juste vous citer un exemple de mouvement, trouver sur le net, qui agit et bouge au lieu de jacasser.
Il s'agit d'une organisation "d'extrême-droite" dénommée la "casa Pound", du nom d'un poète américain engagé auprès des fascistes dans les années 30. Il est intéressant de comparer les actions de ces gens avec celles des frontistes français... car cela vaut le détour ! On apprend par le site de l'asso pré-nommée, photos et rapports à l'appui, les actions concrètes menées à destination des plus humbles :
- Soutien scolaire en petits groupes pour des gamins des quartiers défavorisés, gratuit et encadré.
- Réquisition d'immeubles vides pour loger des familles pauvres, après réhabilitation bénévole des appartements.
- Aide au développement de villages africains (voir la photo trouvée en illustration) pour freiner l'immigration en Europe, contruction de puits d'eau potable, alphabétisation...
- Soutien aux militants de la cause Karen, sur le terrain...
Bref des situations impensables en France où la basse politique prime sur le militantisme. Dans le cas italiens les "fafs" ne font que concurrencer leurs homologues de "gauche" qui agissent de même de leur côté... et c'est le petit peuple qui y gagne par des aides concrètes. Quand Coluche distribuait de la bouffe aux pauvres on ne lui demandait pas s'il était de gauche ou de droite, réflexe stupidement français.
Encore une chose concernant les italiens. Lors du tremblement de terre en Emilie-Romagne les "fachos" ont monté des groupes d'aide aux sinistrés et ont participé au déblayage des dégats... avez-vous déjà aperçu des militants FN participer à l'extinction des incendies de forêts l'été dans le Gard ? Vu la chaleur ils étaient plus à l'aise pour dénoncer les pyromanes en sirotant une 1664... merci de me citer des exemples concrets où ces gens ont pu se rendre utile en France, et je promets que je ferai mea culpa à leur sujet...
J'entends ricaner beaucoup d'entre vous... tout cela est intéressé, les "fafs" italiens seraient juste plus subtils que les français etc. Cependant amis internautes, dans l'hypothèse où vous seriez restés coincés sous les décombres du seisme italien, vous auriez remercié le "malabar extrémiste" qui vous aurait tiré d'affaire. Des gens qui, eux, savent se rendre utile. Qui non seulement ne touchent pas de subventions publiques, mais agissent pour les autres...
Il y a donc bien des différences entre la conception de la politique, tous clivages confondus, entre la France et ses voisins. Donneurs de leçons et grandes gueules d'un côté, acteurs et militants de l'autre. Pour ma part je me moque de la couleur politique de mes voisins, de mes amis et de mes collègues, seul compte leur volontarisme. Il y a quelques temps j'ai aidé une association de soutien scolaire des Yvelines qui manquait de bénévoles. J'avais comme partenaires une islamiste voilée et un grand black rencontré dans l'entourage de Dieudonné. Je leur ai fourni des bouquins et du matériel, ainsi qu'une aide pédagogique et des conseils de l'ex-instit que je suis. Les opinions personnelles de ces personnes ne m'intéressaient pas, nous étions là pour les enfants ; point barre. Les italiens qui ont secouru les victimes d'Emilie-Romagne étaient aussi bien "fafs" que "communistes" ou autres... ils ont agi, en mettant de côté leurs antagonismes, en adultes responsables.
Oui, il y a ceux qui parlent et vivent sur le dos des autres. Et ceux qui agissent. Le FN est dans la première catégorie. Nous n'avons aucune sympathie pour le fascisme mais concédons qu'au moins les jeunes italiens qui s'y reconnaissent savent se rendre utile. Encore une fois, si vous pensez que je suis injuste, démontrez le contraire ! Et donner les adresses des associations philanthropiques humanitaires proche du FN... mais ces mots signifient-ils quelque chose pour eux ?
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