L’immobilier et le patrimoine de la France : la vérité cachée… ou quel rapport il y aurait entre la spéculation immobilière et la raréfaction des énergies fossiles ?
Le ratio maudit : +133 %
C'est la hausse, enregistrée depuis 2000, du prix d'un logement à Paris. Pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté, selon Ian BROSSAT, Adjoint au Maire de Paris et chargé du logement, « une feuille A4 rapportée au prix au mètre carré valait 218 € il y a 10 ans. Elle en vaut aujourd’hui 522 ! » Or depuis 2007, le prix au m2 a reculé partout, sauf en France ! Il a reculé de 27 % aux Etats-Unis, de 13 % au Royaume-Uni, de 11 % aux Pays-Bas et en Italie et de 41 % en Espagne...
Les français sont à la rue, démonstration : + 133 % d’augmentation du prix d’un logement d’un côté et un smic à 1220 € de l’autre, un 80 m2 à Paris, c’est plus de 45 ans du salaire d’un smicard, sans les intérêts !
Evidemment, les spécialistes suggèreront l’absurdité caricaturale de ce raisonnement par leurs habituelles circonvolutions méprisantes !
Je m’y attends et je m’en fiche. Pourquoi ?
Nul besoin d’être major ou dernier d’une promo de l’ENA ou SC.PO pour comprendre qu’entre une sortie de scolarité vers 23 ans, si tu peux poursuivre tes études et 2 à 3 années de petits boulots avant de se stabiliser , 5 a 10 ans d’épargne…( si tout va bien) Avec des mois qui finissent le 1er, la nouvelle génération ne pourrait accéder à la propriété ( fin de financement) qu’ entre 65 et 85 ans selon les projections. Voilà une perspective qui dissuade l’accès à la propriété pour nombre de jeunes, voire même de fonder une famille…
Entre les irrémédiablement mal logés d’aujourd’hui et ceux de demain, la certitude est que les enfants de riches d’aujourd’hui seront les riches de demain et les mieux logés. Dans la logique d’une économie de rentiers ou le salariat comme la création d’entreprise ne constitue plus vraiment le marche-pied salvateur de l’ascension sociale, il faut s’attendre à une grave rupture marquée par une condition sociale insupportable pour un nombre grandissant de nos compatriotes.
C’est simple : selon l’INSEE, Les salaires des Français n'ont quasiment pas augmenté entre 1995 et 2011 Pendant cette période, le revenu salarial moyen a augmenté en moyenne de 0,7% chaque année en euros constants, explique l'Insee dans l'édition 2013 de son étude "France, portrait social". Quel est l’impact sur le logement ?
Le toit, c’est une valeur universelle qui touche à toutes les catégories sociales, tous les modes de vie et toutes les cultures. Au-delà de tous les concepts économiques dont les partisans respectifs, assez souvent élitistes et « endogames », redoublent d’arguments pour leur trouver des vertus, il y a désormais quelque chose de dérangeant, voire d’injustifiable dans la situation présente et à venir des français. Tout du moins dans ce qui touche à la fois à la question du logement et au patrimoine. Mais du toit refuge depuis les contrées les plus hostiles à la civilisation à la dérive somptuaire des beaux quartiers de Paris, il y a que la France est peut-être le plus beau site habitable de la planète et donc l’objet de convoitises assassines. Elle fait, surtout à Paris, Côte d’Azur et Corse, l’objet d’une spéculation foncière violente et rapide. Venue de l’étranger très souvent, elle ressemble à une OPA sur le patrimoine des français !
Voilà un nouveau record à l’actif du renoncement de nos gouvernants, actuels et plus encore les précédents qui vient s’ajouter à la dette de 30000 € par français. Endetté et proche de vendre les bijoux de famille après avoir été dépossédé de son patrimoine et de son travail, le français est souvent à l’agonie, à la rue et démuni ! Tandis que la lutte des castes fait rage pour que quelques privilégiés bénéficiaires de cette politique corrompue conservent leurs avantages, les prédateurs s’excitent sur notre pays avec la bénédiction de nos lois républicaines.
Qui sont les prédateurs ?
1. Les riches et leur comportement sociaux ;
Oui, et il ne s’agit pas d’ostracisme en direction des classes fortunées, il s’agit d’examiner avec réalisme les conséquences de leur comportement lié à l’argent comme facteur discriminant au logement.
Quelques chiffres pour rentrer dans le sujet : À Paris, 50% des acheteurs de biens de plus de 4 millions d'euros sont de riches étrangers. Et selon leur nationalité, ils ont des quartiers de prédilection.
Décryptage : Paris fait l’objet de convoitises. La preuve ? Une famille princière du Golfe a égratigné ses liquidités de 68 millions d'euros pour un hôtel particulier de 1250 m², travaux de non compris dans le VIIe. Un milliardaire Chinois a dépensé plus de 10 millions pour 600 m² en plein cœur du Triangle d'Or. Un millionnaire russe a signé plus simplement un chèque de 6,3 millions d'euros afin d'acquérir un pied-à-terre de 250 m² avec vue sur la tour Eiffel… Malgré la crise, l'immobilier de luxe est plus que florissant à Paris. La raison, c’est que notre capitale, enfin la leur aussi désormais, inspire les riches acheteurs étrangers. « Nos 50 dernières transactions ont été réalisées avec des étrangers confirme le président de l'une des agences leaders sur ce marché du luxe parisien. Concernant les biens entre 4 et 10 millions d'euros, 50 % de nos acquéreurs sont des non-résidents et au-delà de 10 millions, ils représentent 85 % de nos ventes », détaille-t-il. On voit d'ailleurs émerger de nouveaux acheteurs, des Australiens, des Roumains, des Chiliens. Le monde entier veut habiter en France et particulièrement à Paris. Dans la Ville Lumière. » Cent millions pour l'avenue Foch et les acheteurs des pays arabes. Les Russes et les Asiatiques préfèrent le Triangle d'Or, les alentours du Trocadéro et la place des États-Unis dans le XVIe. « La seule différence, c'est que les acquéreurs du Moyen-Orient achètent à partir de 7 millions et jusqu'à 70 millions d'euros. Parfois, ils acquièrent, appartement après appartement, 1000 ou 1500 m² dans un même immeuble en faisant des propositions qui ne se refusent pas », témoigne ce professionnel. Qui d'autres pour dépenser de telles sommes ? La progression des millionnaires étrangers touche déjà une moitié de la capitale.
Oui, vous avez bien lu, la moitié de la capitale de notre pays fait l’objet d’une conquête immobilière !
Les Chiffres publiés par le JDN en 2013 confirment : « La plupart des acquéreurs haut de gamme ne vivent pas dans les contrées les plus reculées du pays mais en région parisienne ou à l'étranger. Pour les seules transactions de plus d'un million d'euros réalisées en province – 62% d'entre elles sont localisées en Paca – 21% des acheteurs sont des Britanniques, 18% des Monégasques et 13% des Suisses, selon une étude Perval-2012. » Au-dessus les fortunes des Emirats, d’Asie et de Russie finissent le travail ! L’explication tient principalement à notre affaiblissement économique et à la fuite coupable mais explicable des fortunes françaises vers la Belgique et autrefois la Suisse. Cette situation a constitué la porte d’entrée à la spéculation immobilière.
2. La France affaiblie par la crise et l’endettement est une cible facile pour l’Etranger. L’exemple du Qatar :
La surabondance de cash comparée à l’endettement de la France lui autorise toutes les arrogances avec la bénédiction institutionnelle de la Vème République.
Le Qatar, pays de 11 437km² peuplé d’1.8 millions d’habitants, produit de très importantes rentes de ses exportations de pétrole et de gaz liquide dont il est le premier producteur. Il a une surcapacité prodigieuse de financement et après avoir investi massivement dans de somptueuses infrastructures sur place, il est en train de se diversifier pour parer la fin de l’ère pétrolière. C’est ça la vérité !
Quelle est la stratégie d’investissement du Qatar ?
S’approprier du patrimoine immobilier au travers de holdings créées pour ça ! Des moyens pour une stratégie de conquête !
Comparons les moyens : En 2014, le Qatar est au deuxième rang des nations avec un PIB de105637 $ par habitant et la France au 19 eme avec 44730 $ ! Les petro dollars sont une arme redoutable pour conquérir la France, bien plus efficace que le rafale pour la protéger. Le Qatar rafale tout ! Mais la spirale infernale de la spéculation immobilière tend vers ses limites en principe. Et ce n’est pas dans la perspective d’une rémission salvatrice pour loger les français.
En matière immobilière il est bien connu que pour faire un gros bonus, un bâtiment sans locataire, c'est mieux. Ce locataire peut aussi bien être une entreprise qu'un particulier. S'il n'y a pas de locataire, l’acheteur pourra utiliser immédiatement ce bien. Ce qui lui confère une plus grande valeur. En fait s’il est vrai que cette spéculation était liée jusqu’à présent à l’idée d’acheter cher pour revendre ou louer sur un marché en constante progression, l’émergence d’un nouveau comportement inquiète. De quoi s’agit-il ? Pourquoi l’immobilier de luxe et même l’immobilier en général ne décroche pas à Paris, Côte d’Azur et Corse du littoral ? Parce que la tendance qui émerge est celle de l’installation résidentielle de riches familles étrangères. Cette démarche est accompagnée de l’importation de leur mode de vie et de leur culture. Leur position dominante dans la société française et les affaires est renforcée par leur nombre et leur confère une vraie considération des autorités françaises qui leur concèdent de nombreux privilèges ( financés par nos impots) En effet, en période de spéculation ce ne sont pas toujours ceux qui ont besoin d'un bien immobilier qui achètent mais des spéculateurs qui espèrent revendre plus cher. Le nombre de surfaces disponibles diminue , ce qui a tendance à faire augmenter les prix des transactions. Mais cela ne peut durer indéfiniment, les acheteurs et les locataires potentiels finissent par ne plus pouvoir entrer sur le marché. Les revenus investis dans les loyers ou dans les achats immobiliers ne sont plus disponibles pour d'autres achats.
Cela entraîne une baisse des emplois disponibles et diminue encore le nombre d'acheteurs potentiel
En fait, à cet instant, au riche spéculateur, se substitue un plus riche occupant…
Ce processus contribue à la récession du pays et bien sûr à une contraction identitaire de mauvais augure pour la démocratie. Plus prosaïquement, c’est du « pain béni » pour l’extrême droite dont l’appétence pour les arguments faciles est bien connue. Mais le résultat de cette spéculation immobilière, c’est bien l’augmentation du chômage et la perte du patrimoine. Accessoirement il ne faut pas dissocier cette transmission du patrimoine à l’Etranger, des investissements étrangers dans notre économie et cette situation s’ajoute à la partie de la dette dont est propriétaire l’Etranger. Aucune batterie anti missiles ni quelque patrouille de rafales ne pourra nous rétablir dans une souveraineté économique et patrimoniale perdue.
Mais une mutation se prépare…
En effet, Cette phase bien identifiée par les spécialistes semble devoir trouver son terme… Il s’agit désormais d’autre chose, d’une sorte d’occupation résidentielle avec une démarche identitaire, affairiste et… endogame. Une sorte de comportement qui induit une installation durable sur une terre qui, parce que conquise n’est plus à vivre ni à vendre. C’est vendu ! Paris devait dans la profession de foi la gauche être une ville à vivre pour les parisiens, En fait, par le Qatar comme par l’ensemble du moyen orient et de l’Asie, la conquête de l’Europe immobilière affaiblie par l’Europe politique et économique est consommée. Pourquoi ? Pour comprendre, prenons l’exemple du Qatar et de sa stratégie de conquête de l’Europe, mais c’est simplement pour anticiper sur le tarissement des puits de pétrole qu’il s’installe et investit en France ! Il est notoire que le Qatar au travers de ses nombreuses holdings, investit dans des entreprises et industries mais aussi dans le sport et… dans l’immobilier ! Enfin, après les frappes chirurgicales dans notre économie, c’est donc de l’entrée des troupes et non de touristes dont il s’agit. les investissements du Qatar se font désormais massivement en Europe et ce sont majoritairement de grands complexes hôteliers de luxe qu’ils rachètent. Cela va permettre aux qataris d’avoir un « pied à terre », de créer une diaspora business. De plus ces investissements sont appréciés par les marchés financiers, envoyant ainsi un signe de confiance par l’entrée au capital d’un investisseur à long terme en France.
C’est le probable argument à venir du gouvernement Valls sur cette question.
Conclusion :
Si Le Qatar et d’autres pays, notamment du BRICS, mènent une stratégie de diversification de leurs investissements dans des pays occidentaux fragilisés par la crise économique, ils accélèrent leurs investissements immobiliers dans la perspective aussi d’un positionnement définitif en France.
Deux conséquences appauvrissantes pour la France et les français :
d’abord le coût du foncier pèse sur la compétitivité
En effet, la bulle immobilière serait aussi néfaste aux entreprises "Quand on compare la compétitivité des entreprises françaises à celle de leurs concurrentes allemandes, on oublie trop souvent l'effet du coût du foncier", explique Louis GALLOIS. Le prix du mètre carré de bureau à Paris est presque le double de celui de Francfort. A cela s'ajoute un autre effet indirect : la difficulté de faire accepter la modération salariale aux employés français puisque les charges liées au logement explosent. Le poste immobilier absorbe désormais 28 % du budget des ménages en France en moyenne, contre seulement 15 % en Allemagne. Il est alors nettement plus facile outre-Rhin qu’en France de geler les salaires. Les allemands devraient s’imposer la libération des salaires et non l’austérité à leurs partenaires ! Plus prosaïquement, l’ouverture du marché privé à la spéculation n’a au final produit ni prospérité pour les français ni croissance durable. Ce n’est pas un échec économique, c’est pire ! Pas sûr que les mesures d'encadrement des loyers proposées par l’ex ministre du Logement, Cécile Duflot, aillent dans le bon sens. Il faut concurrencer le marché privé ou à défaut l’encadrer rigoureusement. Peut-être même serait-il opportun de casser la logique de rente de certains propriétaires à l’image de certaines professions mises en cause par Arnaud MONTEBOURG.
Deuxième conséquence, l’émigration des classes défavorisées et des classes moyennes françaises ?
Chassées des centres de décision, elles sont confrontées à une quadruple peine : L’appauvrissement par la fiscalité qui lui est imposée. En effet la réforme fiscale de la gauche qui n’a pas eu lieu a consisté à dépouiller la classe moyenne ! Des pans entiers de notre économie disparaissent. En effet les restructurations salvatrices, vertueusement promues par l’intelligentsia libérale se sont conclues par la désertification industrielle. La classe moyenne découvre le chômage de masse. Elle est confrontée à l’exclusion des centres de vie à cause des loyers onéreux… Cette expatriation double le budget des transports. Rarement éligibles à la charité républicaine dont ont bénéficié les plus défavorisés, cette classe est exclue des territoires qui lui étaient promis, elle est condamnée à l’accélération de son déclassement et son délogement.
La suite ? La cession de la Tour Effel et de l’Elysée avec en contrepartie un séjour à vie dans une chambre climatisée du Qatar lors de chaque tirage de la Française des jeux ?
C’est donc bien au niveau du parc privé qu’il faut agir. Attention, il n’est nullement question de remettre en cause le droit de propriété mais de s’interroger sur l’utilisation qu’en font certains propriétaires. Sans doute faudrait-il taxer sérieusement les revenus de la rente dont ceux de la spéculation immobilière et rétablir une fiscalité décente sur les revenus du travail et de la production et par la même occasion restaurer la classe moyenne dans son statut social et promouvoir la création d’entreprise. L'avenir des français passe par le courage politique des dirigeants et un très probable sursaut national dont le prérequis sera un changement constitutionnel. En effet à quoi bon prendre des mesures vouées à l’échec par la sanction du Conseil constitutionnel quand ce n’est pas par Bruxelles. C’est ce point essentiel qui est attendu dans la profession de foi des candidats de 2017 : LE CHANGEMENT DE CONSTITUTION, LA TAXATION DES RENTES PROFESSIONNELLES ET DE LA SPECULATION. Nous étions sans travail et nos enfants seront bientôt sans logement !
Bon sang mais que fait la gauche ?
Sans une action forte pour réduire cette honteuse appropriation des richesses par une minorité, les privilèges et les désavantages se transmettront de génération en génération, comme sous l'ancien régime. Nous vivrons alors dans un monde de violence et de chaos probable dont nos Dirigeants porteront la responsabilité devant l’Histoire.
Parions que cette question de la dégradation patrimoniale de la France ne sera pas abordée au prochain Congrès du P.S. On ne s’attaque pas à son banquier, même à gauche !
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