Bourguignons, Éduens par le corps ou l’esprit ! Honneur et gloire à nos combattants d’Alésia !
Madame le Maire de Saint-Rémy-Taisey, Monsieur le Maire de Chalon-sur-Saône, Monsieur le Président du Grand Chalon,
Il y a 2070 ans environ, en 52 avant JC, Jules César rendait à notre cité éduenne nos compatriotes prisonniers qui avaient survécu à la bataille d'Alésia (1). Un mois plus tôt, pleins d'enthousiasme et d'ardeur patriotique, il s'étaient rassemblés sur le plateau des Alouettes de Saint-Rémy pour se faire inscrire sur la liste des volontaires combattants (2). En ce temps-là, notre tour de Taisey ne portait pas un toit pointu comme aujoud'hui, mais des créneaux comme le montre encore, à l'époque féodale, le sceau de notre comte de Chalon (3). Merci de reconnaître enfin que le castrum et l'oppidum des chartres ne se sont jamais trouvés sur les rives de la Saône mais sur la colline de Taisey qui domine la ville actuelle. (4)
En ce temps-là, l'urbanisme sauvage et disparate n'avait pas envahi les pentes verdoyantes de la colline (5). Tout Chalon voyait la tour et la tour voyait tout Chalon. Le conseil de la ville - publicum consilium - y siégeait dans la chambre haute (6) ; une chambre haute dont les migrants juifs firent un Saint des Saints. Le trésor y était gardé avant qu'il soit volé par Attila... Tasiacum, de Thesaurus, le trésor (7). Le castrum était protégé, les portes bardées de fer, et les voleurs étaient exposés au public sur la place du carcan, ou pendus. En arrière du castrum, l'évêque de Lyon convoqua nos notables dans l'enceinte oppidumique pour débattre de l'avenir de notre cité (8). Le principal monument de notre ville, aujourd'hui vide de touristes, était connu du monde entier comme le plus beau temple de l'univers (9), et le célèbre monastère de saint Marcel rayonnait à Sevrey sur la Bourgogne à côté de l'église du roi franco-burgonde Gontran. (10)
Retour à César, rappelez-vous ! Nous avions destitué Liscus qui était favorable aux Romains ; Convictolitavis était alors notre vergobret. Un vent révolutionnaire soufflait sur la ville. À Gergovie, les Arvernes s'étaient soulevés. Le tribun romain Aristius qui faisait route pour rejoindre César avait fait étape dans notre cité. Pris à partie par nos concitoyens, il n'avait eu la vie sauve que grâce à l'intervention de votre consilium publicum qui l'avait fait sortir d'urgence de l'oppidum. (11)
Rappelez-vous notre seigneur Litavic qui conduisit à Vercingétorix dix mille de nos concitoyens combattants (12). Honorons leur mémoire ! Ils ont vaincu César à Gergovie ! Ne croyez pas ceux qui s'inventent une capitale éduenne au plus profond des forêts de hêtres (13). Ils s'égarent et vous égarent. L'historien grec Strabon l'a écrit noir sur blanc. Μεταξὺ μὲν οὖν τοῦ Δούβιος καὶ τοῦ Ἄραρος οἰκεῖ τὸ τῶν Αἰδούων ἔθνος, πόλιν ἔχον Καβυλλῖνον ἐπὶ τῷ Ἄραρι καὶ φρούριον Βίβρακτα. Entre le "Doubios" (la Dheune) et l'Arar (la Saône) habite le peuple des Éduens. Leur appartiennent la citadelle/place forte de Bibracte (φρούριον) et la ville/cité (πόλιν ἔχον) de Cabyllynum/Taisey, sur la Saône. (14)
Ce Cabyllynum, alias Cabillodunum, cette ville/cité, c'est le village de Taisey, sur la colline qui domine la Saône. Les murs d'enceinte de l'actuelle ville de Chalon ne datent, en effet, que du IIIème siècle. Cette ville/cité, ce πόλιν ἔχον que l'on traduit aussi, tout simplement, par cité des Éduens, c'est la cité, en latin "civitas" où s'est rendu César après sa victoire d'Alésia, à Taisey (15). C'est dans la chambre haute de la tour que notre cité a fait sa soumission ; c'est sur le plateau des Alouettes, au pied de la forteresse, que nos prisonniers éduens ont été libérés... 20 000 prisonniers dixit César.
C'était sur ce même plateau qu'ils s'étaient mobilisés avant d'aller combattre sur le champ de bataille d'Alésia. César écrit qu'ils partirent pour Alésia pleins d'enthousiasme et de confiance. Il ajoute que telle fut l'unanimité de la Gaule entière à vouloir reconquérir son indépendance et recouvrer son antique gloire militaire, que la reconnaissance et les souvenirs de l'amitié restèrent sans force, et qu'ils furent unanimes à se jeter dans la guerre de tout leur coeur et avec toutes leurs ressources (16).
Ce plateau des Alouettes a conservé le nom de la célèbre légion gauloise des Alouettes qui s'illustra sur les champs de bataille du monde antique. Les fossés de l'antique oppidum recèleraient-ils quelques secrets cachés ? Le gros problème de l'archéologie française, c'est qu'elle fouille bien souvent à des endroits où il n'y a rien à trouver mais qu'elle ne fouille pas aux endroits où l'on a des chances de trouver quelque chose. (17)
Emergeant des nuages, la tête de l'ange exterminateur, non visible, souffle la tempête sur les trois tours de Cabillodunum. L'ange de gauche brandit une lance ; celui de droite, non visible, manie une sorte de trombone qui crache le feu. La petite tour de droite - pour celui qui occupe les lieux - est intacte. Mieux, elle s'est avancée. En revanche, la petite tour de gauche est assaillie par les flammes et s'effondre. De l'entrée de la haute tour s'écoule un flot bouillonnant de lave en fusion qui va se mêler aux flots de la Thalie, de l'Orbize et de la Saône lesquels s'enflamment de feux follets. Languissante dans le courant, la déesse de la rivière laisse s'écouler de sa cruche renversée, non visible, son flot impétueux. La muraille crénelée de l'oppidum est visible. Magnifiée, embellie et grandie, la tour de Taisey resplendit de toute sa splendeur (époque de l'empereur Postumus, III ème siècle après J.C).(18)
Mais revenons au texte de César et à la bataille d'Alésia.
Le cerveau de César ne fonctionne pas comme le nôtre. Il faut comprendre que, dans sa logique chronologique, il nous explique le dispositif d'encerclement qu'il a conçu lors de sa reconnaissance sur le terrain "avant que son armée arrive". Il faut traduire le verbe "instituit" dans son sens étymologique : il institua. Dès lors, on comprend que le récit qui suit concerne le combat normal entre une cavalerie romaine qui précède l'arrivée de la troupe à pieds, tout en éclairant sa marche, et la cavalerie gauloise que Vercingétorix a déployée en avant de sa position pour se mettre à l'abri de toute surprise.
Les archéologues historiens nous disent que la majorité des combattants venus combattre à Alésia étaient séquanes car ce sont leurs monnaies retrouvées sur le site des affrontements qui dominent. Grave erreur ! Ce sont les monnaies de Divitiac et Divitiac était éduen. Aucune monnaie séquane n'a été retrouvée. Dans le plan éduen (DBG VII, 76), les Séquanes devaient mobiliser 12 000 hommes. Il n'en est venu aucun, et c'est normal. Quand César écrit qu'il faisait route "in Sequanos" à l'accusatif (mouvement), c'est pour aller "chez les Séquanes" (DBG VII, 66). Il est clair qu'il avait passé un accord d'hospitalité avec eux. Et ce pagus séquane, dans le prolongement de sa marche, ce ne pouvait être que celui de Dijon, sur la route d'Alésia, ce qui explique par ailleurs les conflits qui les opposaient aux Éduens au sujet des péages de la voie Sequanas et non de la Saône, ce qui serait absurde (DBG I, 18).
C'est sur le territoire des Éduens que cette armée de secours fut recensée et mise sur pied (DBG VII, 76). En ne donnant que le chiffre des effectifs prévus, César laisse entendre que "tous (tous ces effectifs) partirent pour Alésia, pleins d'enthousiasme et de confiance" (DBG VII,76)... mon oeil ! César ne ment pas, mais il fait croire. Dans le dernier livre des Commentaires, Hirtius Pansa est plus honnête, et c'est une pique contre César ; il dit que l'arrivée de César à Uxelllodunum surprit tout le monde (DBG VIII, 40) vu le petit nombre des adversaires (DBG VIII, 39). Dommage ! Si César avait relaté l'affaire, on aurait eu droit à une autre épopée toute à sa gloire. Désolé pour les historiens/archéologues qui situent l'affrontement au Puy d'issolud et pour le ministère de la Culture qui l'officialise, car une bonne traduction ne permet de situer Uxellodunum qu'à Luzech.
La bataille d'Alésia du point de vue de notre armée de secours (cf mon Histoire de Bibracte, le bouclier éduen, publié en 1992)
Nous arrivons en vue d'Alésia. Nous nous installons en camps sommaires, pour passer la nuit, sur la colline de Mussy (1). Le lendemain, nous faisons sortir nos cavaliers. Toute la plaine en est couverte <2>. Nous disposons notre infanterie légèrement en retrait sur des positions plus élevées <3>.
De l'oppidum ovale (en noir), Vercingétorix voit tout le champ de bataille. Dès que nos amis assiégés nous voient, ils se rassemblent, ils s'embrassent et la joie éclate dans leurs cœurs.
Ils viennent prendre position en avant de l'oppidum <4>. Ils lancent des claies dans le fossé le plus proche et le comble avec tout ce qui leur tombe sous la main. Ils se préparent à tenter une sortie générale.
Nos adversaires, quant à eux, se portent aux emplacements de combat qui leur ont été fixés par César les jours précédents, sur ses deux lignes de défense <5>.
Leur cavalerie sort des camps <6> et nous attaque. Leurs fantassins qui s'étaient retirés <7> sur les hauteurs, suivent les péripéties du combat et en attendent patiemment l'issue.
Nous avions disséminé au milieu de nos cavaliers des archers armés à la légère. Nos cavaliers reculent-ils, nos archers arrivent aussitôt par derrière pour les aider. Quand les cavaliers romains chargent, nous tirons sur eux et brisons leur élan. Nous en mettons un certain nombre hors de combat.
Voyant que les nôtres prennent l'avantage, nous les encourageons par nos clameurs et nos hurlements. Aucun exploit, aucune lâcheté ne peuvent passer inaperçus. L'amour de la gloire et la crainte du déshonneur forcent les courages.
Le soleil se rapproche de l'horizon et le combat qui dure depuis midi est toujours indécis. Nos adversaires germains se forment en escadrons serrés ; ils nous chargent sur un seul point. Ils repoussent nos cavaliers. Ils entourent nos archers et les massacrent. De toutes parts, les Romains se précipitent sur nous...
Terrible et meurtrière attaque de nuit.
... Nous ne laissons passer qu'un jour durant lequel nous fabriquons une grande quantité de claies, d'échelles et de harpons. Puis, au milieu de la nuit, nous sortons de nos camps de Mussy en silence. Nous avançons vers les fortifications romaines de la plaine. Soudain, nous poussons un cri terrible pour que les assiégés nous entendent. (Je résume et condense 7, 81 et 7, 82).
Nous progressons sous la protection d'une multitude de traits qui perturbent les Romains qui sont au rempart. Mais, en nous rapprochant, nous nous empalons en tombant dans les trous de loup et en marchant sur les aiguillons. En arrivant aux fossés, ceux de nous qui y arrivent attaquent le retranchement. Nous jetons sur les buissons d'épines nos panneaux de branches tressées ; nous dressons nos échelles ; nous harponnons le parapet ; nous attaquons à coup de frondes, de flèches et de pierres. En même temps, Vercingétorix, qui a entendu la rumeur, fait sonner de la trompette et fait sortir les siens de l'oppidum pour participer au combat, de l'autre côté.
Les Romains avaient entassé sur le retranchement, en prévision, une grande quantité de balles de fronde, de pierres plus grosses pour les casse-têtes et d'épieux .... Ils se portent aussitôt aux postes qui leur ont été assignés. Ils nous accablent. Dans l'obscurité, nous ne voyons pas venir leurs coups. Des deux côtés, les blessés sont nombreux. Leurs machines tirent des salves de traits.
La mise en place de ses ouvrages de franchissement lui ayant demandé trop de temps, Vercingétorix arrive trop tard au contact, alors que, de notre côté, notre assaut a été brisé.
Après avoir perdu beaucoup de monde sans être parvenus à entamer les retranchements, voyant le jour approcher, et craignant, à juste titre, d'être pris de flanc (par les Romains depuis le camp K) et enveloppés, nous nous replions sur nos camps de Mussy.
Attaque ultime de jour sur deux fronts.
J'ai déjà expliqué cette bataille d'Alésia dans mes ouvrages et dans plusieurs articles d'Agoravox, notamment dans celui du 2 juillet 2009, https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/explication-de-la-bataille-d-58046. J'ai surtout mis en exergue le terrible affrontement final sur la montagne de Bussy. On se rappelle que c'est l'arrivée de la cavalerie germaine dans le dos des troupes de Vercassivellaunos qui décida de la victoire romaine alors que les Romains se trouvaient à la dernière extrémité. Et les autres ? Ceux qui n'avaient pas été choisis, ceux dont il est dit dans les traductions courantes qu'ils se contentèrent de se déployer devant leurs camps de Mussy pour finalement s'enfuir en apprenant la défaite des autres.
Il y a là une très grave erreur de traduction et une grave injustice commise à l'égard de ceux qui nous ont précédés sur le sol de la patrie.
La manoeuvre gauloise est pourtant d'une logique aveuglante. Il s'agissait d'attaquer les Romains sur deux fronts en même temps, et même trois, celui des assiégés, de façon à submerger l'adversaire sous le nombre et sans qu'il ait le temps de jouer avec ses réserves en les faisant intervenir d'un endroit à un autre. Dans cette logique, l'attaque sur les deux fronts extérieurs devaient se déclencher en même temps à midi. Les troupes de Vercassivellaunos attaquant, au nord, les deux camps romains de la montagne de Bussy, le reste de l'armée de secours attaquant les fortifications romaines de la plaine avec la mission particulière suivante : empêcher la cavalerie germaine de sortir du camp H pour qu'elle ne puisse pas intervenir dans le dos des troupes de Vercassivellaunos.
Il faut donc comprendre, dans le paragraphe 7, 83, qu'après avoir expliqué la manoeuvre gauloise de Vercassivellaunos, César décrit celle des autres Gaulois restés dans la plaine des Laumes. Eodem tempore equitatus ad campestres munitiones accedere et reliquae copiae pro castris sese ostendere coeperunt doit se traduire ainsi : en même temps, la cavalerie (gauloise de Mussy) accède aux retranchements (romains) de la plaine (6). Le reste des troupes gauloises (de Mussy) se dirigent et se déploient devant les camps romains H et K (7). Il ne s'agit pas des camps gaulois comme les traductions courantes le disent mais des camps romains de la plaine.
Dans le latin de César, le mot "obstendere" a un sens précis : celui de se diriger vers (tendere) en se montrant (obs). Lorsque dans la suite de son récit, César écrit que les Romains au rempart étaient terrorisés par la clameur qu'ils entendaient dans leur dos car ils se rendaient compte que leur sécurité dépendait des autres, cela signifie que le retranchement de la plaine était attaqué, d'un côté par les assiégés (8), de l'autre côté par le reste de notre armée de secours. Les Romains (9) se trouvaient pris entre deux feux. Le passage : De part et d'autre on sent que ce jour est celui où il faut faire les derniers efforts. Les Gaulois désespèrent entièrement de leur salut, s'ils ne forcent nos retranchements ; les Romains ne voient la fin de leurs fatigues que dans la victoire"... concerne cet affrontement qui s'est passé dans la plaine et non sur la montagne de Bussy. C'est sur ce front que César a envoyé en renfort le jeune Brutus avec six cohortes (11), puis Fabius avec sept autres, puis lui-même (11). À ce moment précis où le retranchement romain menaçait de céder, Vercingétorix a-t-il eu tort de se tourner vers les pentes escarpées du mont Rhéa pour essayer de percer ? Les traces archéologiques témoignent de la violence des combats qui se déroulèrent à cet endroit.
Dans ce moment ultime où tout pouvait basculer en notre faveur, ce sont, une fois de plus, les Germains qui ont créé la décision. Echappant à l'encerclement de leur camp H, la décision de génie de César a éte de ne pas les faire intervenir contre nous qui combattions dans la plaine mais dans le dos des troupes de Vercassivellaunos sur la montagne de Bussy.
Voyant du haut de la citadelle (8) le désastre subi par Vercassivellaunos, Vercingétorix rappella ses troupes. Entendant la trompette qui donnait le signal de la retraite, nous évacuons les camps romains H et K que nous avions investis. Nous partons avant que les cavaliers germains ne reviennent et nous massacrent. Il s'agit là d'un repli tactique tout ce qu'il y a de plus logique. Une partie de notre mission était de détruire les camps. Cette partie de la mission a été remplie. César n'insiste pas. Il conclut en disant que si les soldats fatigués avaient pu nous poursuivre, d'une armée si nombreuse, il n'en serait rien resté.
Les camps d'où César dit que nous nous sommes enfuis ne sont pas nos camps mais les camps romains de la plaine, ce qui signifie que nous les avons investis et que tout ce qui s'y trouvait a été tué ou détruit (chariots, butin, blessés, stocks de vivres, d'armement etc). Quand on sait que la pire humiliation pour un général romain en campagne était de perdre ses bagages, on comprend la relative discrétion de César. La sécurité du camp K était, en effet, assurée par le camp A où César se trouvait avec ses réserves d’intervention (10). Après le départ de ces réserves pour soutenir le front de Bussy (Labienus) et le front de la plaine des Laumes (Brutus, Fabius et César lui-même), il n’existait plus de réserves pour intervenir au profit du camp K, ce qui fait que nous avons pu l'investir et le détruire.
Nous sommes en 52 avant JC. Même pas un siècle se passe. Nous combattons pour Rome. Nous sommes présents en Judée. Nous nous y faisons enterrés sous le nom de Cléopas, circoncis et sauveurs, mais c'est une autre histoire.
Emile Mourey, château de Taisey, 7 février 2020.
Renvois
- DBG VII, 90, César part chez les Héduens ; la cité - civitas- fait sa soumission... Il rend aux Héduens et aux Arvernes environ 20 000 prisonniers.
- DBG VII, 76, on procéda sur le territoire des Héduens au recensement et au dénombrement de ces forces.
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/foyer-et-metropole-de-la-celtique-160110
- Les anciens historiens de Chalon identifiaient le castrum à la ville de Chalon et voyaient dans le mot oppidum un synonyme de castrum. Le vieux cadastre prouve d'une façon indéniable que les deux termes désignent, un, castrum, la tour de Taisey, deux, oppidum, l'enceinte, haute cour, qui se trouve en arrière sous sa protection. La propriété, avec la totalité de son parc, a été proposé à la ville de Chalon qui n'en a pas voulu préférant un château à Rully pour y installer la maison des syndicats. Quant à la Mairie de Saint-Rémy, il semble qu'elle ait voulu y modifier entièrement les bâtiments pour en faire une maison de retraite et une bibliothèque pour enfants, mais les crédits ne sont pas venus de Paris. J'ai acheté ce qui restait du domaine en trois fois, tour et château versaillais, alors que tout tombait en ruines et qu'il pleuvait dans les intérieurs.
- Malgré une réponse favorable du Ministre, je n'ai pu empêcher la construction d'une maison au pied et devant la tour antique, histoire de fous, élus, architectes, drac, préfet en pleine contradiction.
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/un-jugement-de-salomon-au-temps-89757
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/a-mmme-les-elus-de-chalon-sur-219129
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/veme-siecle-siecle-des-grandes-201652
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/au-iiieme-siecle-le-plus-beau-86738
- https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/chalon-sur-saone-antique-cabillo-172188
- DBG VII, 42
- DBG VII, 37-38
- Il s'agit là d'un scandale d'État. https://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/bibracte-au-mont-beuvray-les-219318
- Strabon, géographie, II, IV , 3, 2
- DBG VII, 90
- DBG VII, 76, traduction Constans
- Il s'agit des fossés de l'oppidum de Taisey que j'ai mis au jour, que j'ai signalés, mais au sujet desquels on ne m'a jamais répondu.
- il s'agit de deux merveilleux et rares tableaux ovales sculptés.
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