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Accueil du site > Actualités > Politique > Macron en guerre : « Il ne manque pas un bouton de guêtres »

Macron en guerre : « Il ne manque pas un bouton de guêtres »

Le président Macron, en un discours solennel, a tenu à présenter la lutte contre l’épidémie de Covid-19 comme une « guerre » dont il serait le généralissime.
Cette image est à nombre de points de vue totalement contestable.
Mais s
i toutefois on lui trouvait un semblant de pertinence, pourrait-on croire que l’équipe gouvernementale est capable de la mener, et de la mener dans l’intérêt de tous ?

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Le 17 mars 2020, Libération titre : « Macron a mis un « Tigre » dans son discours ». Cette accroche est illustrée d’une photo de Georges Clemenceau. Mais est-ce vraiment à Clemenceau que nous avons à faire, et est-ce bien souhaitable ?

Décidé probablement à tétaniser une opinion qu’il juge par trop inconsciente, ainsi qu'à démontrer sa stature face à l'adversité et accessoirement à appeler à l'union sacrée sous sa bannière, le président a lâché dans son discours solennel le mot « guerre ». Non, il ne l’a pas lâché : il l’a pompeusement asséné cinq ou six fois de suite.

Bien sûr M. Macron n'est pas l'inventeur de cette « stratégie du choc », puisqu'avant lui Manuel Valls, l'homme qui voulait sauver la gauche avant d’achever sa caricature – le PS – , avait déjà trouvé cet accent guerrier de manière fort discutable aussi.

Mais au fait, cet ordre de mobilisation générale est-il de nature à nous rassurer ? Cet homme, ses conseillers, ses ministres, sauront-ils mener ce qu’ils nomment une guerre ? Ce n’est en effet pas faire injure à la nation que de constater que les guerres menées depuis un siècle n’ont guère été couronnées de succès, et ont plus d’une fois mené le pays au bord de la catastrophe. Le savoir faire en la matière laisse à désirer, et les mêmes erreurs semblent se répéter sans fin. Nos « Élites » sont-elles bien inspirées de se vouloir chefs de guerres ?

On peut certes faire crédit à M. Macron d'une situation exceptionnelle exigeant une réponse exceptionnelle et une mobilisation forte.
Cependant, cette posture se heurte d'emblée à un gros écueil : Pourquoi si tard ? Comment Jupiter lui même, ses ministres, ses élites intellectuelles et ses conseillers ont-ils pu mettre autant de temps à voir venir cette soi-disant guerre, à en saisir l'ampleur et le risque ? S’y sont-ils préparés mieux que M. Le Bœuf et ses boutons de guêtresi ? Car si le discours scénarisé du président advient à la mi mars, les premiers indices de la pandémie émergente remontent tout de même à 2019, comme l’indique le nom du virus incriminéii. Or un bon chef de guerre sait l’importance cruciale de l’anticipation et de la rapidité d’action.

Et par conséquent, on peut très légitimement, et sans crainte d'être victimes d’un comploto-virus, se demander quel parti nos gouvernants pensent pouvoir tirer de cette évocation, comment ils vont tenter de minimiser leurs responsabilités, de marginaliser leurs oppositions. Comment ils vont s’efforcer de mener tout de même à bien leurs projets de « réforme », comme le suggère Naomi Kleiniii.

Mais à supposer que la dite image suggère tout de même quelque chose, ne conduit-elle pas à s’interroger sur la capacité de M. Macron et du gouvernement à mener cette guerre ? N’y aurait-il pas une maladie récurrente, voire génétique, de nos élites, de nos dirigeants, et éventuellement de leurs chefs militaires qui les rendent inaptes à analyser puis à combattreiv ?

En effet si l'on joue le jeu, si l’on file cette métaphore guerrière et si l'on regarde en face la catastrophe qui pourrait éventuellement se produire, on doit se demander quelles sont nos chances de victoire. On ne peut donc éviter de se poser comme à chaque fois les questions de la stratégie choisie, des doctrines, des moyens mobilisés, de l'anticipation, de la juste appréciation des « forces en présence », des mensonges auto destructeurs. On ne peut éviter de se poser la question du sacrifice des combattants sur l'autel de la collectivité, et de ce qui a été fait pour les épargner. On est en droit de redouter que les dirigeants n’essayent de capter le prestige, la gloire, le profit politique et le profit de classe qui caractérise chaque guerre. On peut aussi craindre d’éventuelles trahisons, les objectifs de classe restant soigneusement dissimulées derrière d'honorables raisonsv.

Et l’on se souvient que la capitulation des armées en 1870 conduisit à l’arrivée au pouvoir d’ A. Thiers, et celle suggérée par le général Weygand en 1940 à l’arrivée de Ph. Pétainvi.

Pour mieux décrypter ces divers aspects, on pourrait alors faire une œuvre d'historien, passer en revue les grands penseurs politiques et militaires, lire Talleyrand, le prince de Ligne, Machiavel, Clausewitz et Xenophon, Charles De Gaulle, voire Henri Guillemin.
Mais avant de se lancer dans cette compilation, on peut beaucoup plus simplement se remémorer les « guerres » les plus récentes, leur déroulement, les choix qui furent faits, et le comportement des élites. En 1870, on s'en souvient, il ne manquait « pas un bouton de guêtre » pour remporter les batailles. Hélas, cette finesse tactique ne permit pas d’arrêter les prussiens, lesquels ne prirent pas le temps de recompter les boutons, trop occupés à découvrir Paris.

On pourrait aussi évoquer la Grande Guerre. Les pantalons garance, les têtes protégées par des bérets de laine, et les mitrailleuses allemandes qui tiraient trop haut pour inquiéter nos soldatsvii.

Mais en la circonstance, le spectacle que donnent en ce mois de mars les ministres, les hauts responsables administratifs et politiques, tous ceux qui ont fait leurs les doctrines néolibérales du pouvoir En Marche, est pathétique d’improvisation, d’erreurs de jugement, d’atermoiements et de contradictionsviii. Et cela nous évoque quelque chose.

Regardons alors plus près de nous : si l’on s’obstine dans la métaphore guerrière, le spectacle de la crise sanitaire de mars 2020 rappelle à s'y méprendre celui de la bataille de France de juin 1940ix.

Des prémisses à l’évidence de la puissance du péril et aux premières défaites, on retrouve en effet dans les deux cas la même impéritie. La seule différence étant que l’armée, cette fois-ci, ne porte pas de responsabilité directe dans l’affaire. Encore que, le président ayant pris la peine de revendiquer haut et fort son habit de chef des armées, elles se trouvent par le fait impliquées au plus haut niveau symbolique dans l’organisation de cette « guerre ».

Regardons ce parallèle assez édifiant

Fin des années 30, donc, tout commence avec l’incapacité de M. Daladier à mesurer l’ampleur du risque nazi, et à celle des chefs militaires à comprendre sa nature.
Fin 2019, tout commence avec l’incapacité de l’exécutif, du président, du premier ministre, de la ministre de la santé et de leurs experts à comprendre la nature de ce qui se trame à Wuhan.
Il est vrai que l’aveuglement de 38 à 40 fut plus long que celui que nous venons de vivre. Mais ne sommes-nous pas à l’ère de la vitesse ? Nos dirigeants ne sont-ils pas de jeunes diplômés rodés aux flux tendus, aux réseaux sociaux et à la finance haute-fréquence ? Et pourtant quelle lenteur désastreuse dans les réactions de cet exécutif !

Puis le mécanisme d’apathie mental se poursuit : de 1938 à 1940, politiques comme militaires rassuraient le peuple, et se rassuraient aussi : nous avions la Ligne Maginot et le Canal Albert, les panzers ne pourraient pas passer. La forêt des Ardennes, entre les deux, nous faisait un rempart infranchissablex.

Au XXI° siècle, l’ère du virtuel se rit des protections de béton armé : il suffit désormais d’être La France pour être à l’abri des nuages radioactifs et des crises financièresxi. Et donc du Covid-19. Et c’est ainsi que Mme Buzyn nous assura les yeux dans les yeux que ce virus menaçait principalement la Chine et les chinois : en France, tout était prêt pour l’amener à la raison. « Notre système de santé est bien préparé, les établissements de santé ont été informés et des recommandations de prise en charge ont été délivrées ». (point presse, 21 janvier 2020, RTL)

Puis sur France Inter, le 14 février, dans le Grand Entretien : « Nous savons ce qui fonctionne ../.. avec clairement en France, nous le voyons, une capacité à bloquer la propagation du virus »xii.

 

1938. La montée du danger, dont M. Daladier devint conscient dès l’entrevue de Munich, suggérait une préparation accélérée, vu l’échec de la voie diplomatique. Cela concernait évidemment l’armée, mais aussi pour une grande part la sphère politique, en charge en particulier des productions industrielles, de la mise en route immédiate des usines d’armement, de l’attribution de crédits. Or rien de tout cela ne fut fait à la vitesse nécessaire, et l’approvisionnement prit un retard considérable. Retard quantitatif, mais aussi retard qualitatifxiii.

Sur le versant politique : le 22 mars 1938, à la chambre, le rapporteur de l’assemblée demande qu’un ministre de l’armement soit enfin désigné. « A la mobilisation d’accord, mais pas avant ! » répond Daladier.

Réalisant progressivement que nous ne possédions rien d’efficace pour arrêter les divisions blindées ennemies, et qu’il n’était plus temps d’y réfléchir, on se tourna alors vers les solutions empiriques. Les élèves officiers apprirent ainsi que l’on pouvait espérer détruire un char en allant déposer délicatement un cocktail Molotov dans la tourelle pendant que le tireur prenait le frais. Mais comme de cocktails Molotov on ne disposait pas non plus, on enseigna alors aux élèves officiers comment en improviser avec une bouteille de Perrier. En France, on n’avait pas de canons anti-char, mais on avait déjà des idéesxiv.

2020. Toute ressemblance du cauchemar de 1939 avec la situation actuelle ne pourrait être que fortuite. Et pourtant, il apparaît que tout ce qui aurait pu aider à comprendre, à prédire, à piloter, à combattre l’épidémie était absent. Déstocké, détruit, expédié ailleurs, liquidé, pas prévu… absent. Pas assez de masques de protection, de « solution hydroalcoolique ». Pas non plus de tests de contamination en quantité qui auraient permis de connaître avec précision l’évolution de l’épidémie, ni de dispositifs respiratoires en nombre suffisant. Il apparaît qu’on ne sut pas prendre la mesure de l’erreur, et immédiatement lancer des commandes, trouver un mode d’approvisionnement. A cet égard, la situation est aujourd’hui pire qu’en 1939, car au motif de « l’avantage compétitif » cher à Adam Smith, on s’est même départis des structures industrielles susceptibles d’être mobilisées, on a dilapidé les savoir-faire… on ne sait plus rien fabriquer nous mêmes. Le pouvoir politique, en contradiction flagrante avec ses déclarations faussement contrites et en pleine crise sanitaire, s’est révélé incapable de soutenir les industries cruciales pour faire face aux dangers prévisibles. Le cas de la production de bouteilles d’oxygène est emblématiquexv, mais celui de la fermeture par Honeywell de l’usine de masques chirurgicaux de Plaintel n’est pas moindrexvi.

En 1939, les dirigeants tardent à admettre que seule une production industrielle administrée et commandée par l’État permettrait de faire face à l’urgence et à l’échelle du problème. Pertinax écrit : « Aujourd’hui, regardant le passé avec la terrible leçon qui nous a été infligée, avec l’expérience acquise par nos amis d’Angleterre et des États Unis, nous comprenons que pour soutenir une guerre « totale » ../.. il n’y avait pas à compter sur l’aiguillon du profit individuel, que le plus grand volume de production ne pouvait être obtenu, dans le temps le plus bref, que par l’intervention de l’état. ».

En 2020, il a fallu attendre le discours du 12 mars pour que M. Macron nous fasse part de sa soudaine révélation : il existe des biens qui doivent rester non marchands ; il en est de stratégiques dont on ne peut se départir sans risque grave ! Mais il ne semble pas capable pour autant de passer aux actes (cf. notes 15 et 16).

En 1939 on apprit donc aux soldats à bricoler en urgence des cocktails Molotov. En 2020 on suggéra bientôt aux français de se fabriquer des masques en tissu à la maison.

En 1938-1939, on se répétait dans les hautes sphères que la doctrine militaire ennemie était aberrante avec ses chars regroupés en meutes alors qu’ils auraient dû accompagner les troupiers ; on affirmait que les avions ne serviraient à rien, gadgets inutiles.

Fin février 2020, s’inspirant des méthodes éprouvées lors de la « drôle de guerre », on s’employa à rassurer les populations et les personnels médicaux, on s’escrima pathétiquement à expliquer que nous français, nous n’avions aucun besoin de tests à grande échelle. Nous étions assez rusés pour nous contenter de tester les seuls malades. On répéta à l’envi que les masques non plus ne servaient à rien ; ils n’étaient utiles que pour les soignants. Avant de réaliser que les soignants eux-mêmes devraient très vite songer à les économiser, à les réutiliser pendant un temps déraisonnablexvii.

Septembre 1939. Après les coups de semonce de l’Anschluss et de la Tchécoslovaquie, l’armée allemande attaqua la Pologne. La France faisait le gros dos, à l’abri derrière ses certitudes. On sait que la courageuse et trop faible armée polonaise fut très rapidement balayée, en une répétition générale des nouvelles doctrines offensives. On vit à l’œuvre les panzers, les Stukas, les tactiques de pénétration, le chaos semé dans le pays par les bombardements. Ce qui arriva à cette armée alliée fut un révélation des méthodes de guerre, une démonstration de ce qui allait probablement se produire sur d’autres fronts si la guerre devait s’étendre.

Mais personne ne voulut s’instruire de cette leçon grandeur nature. Ce qui arrivait à la Pologne ne pouvait en aucun cas arriver à la France, à « la plus forte armée du monde » abritée derrière le plus puissant mur de protection et commandée par les généraux les plus brillantsxviii. Forts des enseignements de la Grande Guerre, les dirigeants savaient que l’offensive n’avait pas les moyens de réduire une défense bien penséexix.

Janvier-Février 2020. La Chine se bat déjà depuis plusieurs semaines contre l’épidémiexx. Puis celle-ci s’amorce en Italie, où des dispositions radicale sont finalement prises. Puis où la mesure est prise du défi sanitaire et des réactions nécessaires.
Qu’entend-on alors en France ? Que se passe-t-il dans les sphères de décision ? La tonalité générale suggère à la population que l’épidémie est lointaine. On comprend à demi-mot qu’il n’est pas étonnant qu’un tel phénomène se déclenche dans un pays où le pangolin est roi. Dans un pays dirigé par une dictature. Dans un pays qui, tout de même, n’est pas au niveau sanitaire de la Francexxi. On se paye même le ridicule de proposer une aide à la Chine. Quant à l’Italie, tout laissa entendre que son organisation était insuffisante, ses réflexes et sa discipline aussi. Et personne ne sembla voir que c’était la Lombardie, l’Italie « exemplaire », qui était touchée.

Pas de ça chez nous.

Dans les ministères, dans les administrations, que sait-on exactement ? Comment anticipe-t-on ? Les interventions commencent par être lénifiantes, à l’exemple de la déclaration de Mme Buzyn déjà mentionnée. Les hauts responsables ne disent rien. Qui parmi eux, s’est donné la peine de regarder en face les solutions adoptées en Chine, A Taïwan, en Coréexxii, en Italie même, où l’on comprit la nécessité du confinement début mars. Qui s’est donné la peine de tenter de s’en inspirer ? La suite montrera, si l’on en croit Mme Buzyn, que ses propres avertissements n’ont pas été pris en compte par l’exécutif. Mais ses déclarations ne révèlent pas non plus une vraie responsabilité, non plus que son départ du ministère de la santé pour d’autres horizons alors que la crise se nouait.

Puis la panique s’empara du gouvernement, on se résolut enfin au confinement, et très vite on le renforça par des mesures coercitivesxxiii. On entrait là dans le cœur de métier de la macroniexxiv.

Mais comme le déclarait Mac Arthur, Grand maître en matière de guerre : « Les batailles perdues se résument en deux mots : trop tard »xxv.

Jeudi 12 mars 2020, Emmanuel Macron s’installait en père de la Nation, tout occupé dans un discours égotiste envahi par les « je » et les « moi » à sculpter sa statue de chef de guerre, comme cela a été écrit par un éditorialiste.

La macronie, certes, n’est pas seule à être paralysée : l’absence de réaction concertée et synchronisée des gouvernements européens est frappante sinon étonnante ; l’Italie et l’Espagne perdent aussi les premières batailles. Mais là encore on est dans une répétition : en 1943, Pertinax écrit : « De mois en mois, il (M. Daladier) ne fut jamais à court d’une bonne raison pour se soustraire au projet de traitéxxvi », envisagé pour une défense commune France-Angleterre-URSS.

En juin 1940, l’invasion progresse de jour en jour, les marges de manœuvre se réduisent, et la défaite se profile.
Fin mars 2020, on attend avec inquiétude le « pic » de l’épidémie.

Malédiction ou inaptitude des dirigeants ?

Quoi qu’il en soit, en 1940 ou en 2020, avant d’être une malédiction frappant aveuglément le pays, ces suite d’incohérences, de retards, de dénégations et de palinodies semblent bien être une caractéristique forte des élites à la française. De l’École de guerre à l’ENA en passant par l’école Polytechnique, cette conception de la conduite des affaires produit des dirigeants réputés pour leur « intelligence », sûrs d’eux et de leurs capacités à penser l’avenir. Si sûrs d’eux qu’ils paraissent fréquemment et de manière récurrente incapables d’analyser les faits, inaptes à remettre en question leurs doctrines, si imbus de leur supériorité qu’ils sont imperméables au doute et sourds aux avertissementsxxvii.

Le généralissime Gamelin était unanimement célébré pour son intelligence, sa culture et sa finesse. Ni dans les rangs de l’armée ni dans la classe politique cette suprématie n’était mise en doute. Il était paré des plus beaux diplômes de la république : Major de la promotion 1893 de Saint Cyr, Vice major de l’École supérieure de guerre. Comment aurait-on pu, comment aurait-il pu douter de cette intelligence en son for intérieur ? C’est cependant sous sa responsabilité militaire que la France rencontra la plus lamentable catastrophe de son histoire.

M. Macron nous fut lui aussi présenté, dès son apparition dans les rangs du pouvoir, comme une « intelligence » supérieure. La presse ne manqua pas de souligner le nombre de cordes qui sous-tendaient son arc, et l’Élite politique impressionnée par l’homme se hâta de dérouler sous ses pieds tous les tapis de la République. Quitte à laisser écraser ses propres pieds par l’ambitieux pressé.

Pourtant, de destruction des conquêtes sociales en mépris des risques climatiques, puis de grèves en mouvements des Gilets Jaunes, il ne semble pas acquis que cette insondable aptitude conduise notre pays vers un futur désirable et apaisé. Et l’action de son gouvernement et de sa majorité dans la crise sanitaire qui nous frappe n’est jusqu’à ce jour guère convaincante non plus.

Souhaitons donc qu’en 2020 le parallèle esquissé ici s’arrête enfin. La pandémie à laquelle nous sommes confrontés exige des mesures plutôt opposées à un temps de guerre, comme l’explique Maxime Combes, et c’est ainsi qu’elle doit être arrêtée. La grandiloquente métaphore belliqueuse du président ne résout aucun problème ni n’efface aucune erreur, elle ne sert que l’image du président et la soumission à ses choix.
Souhaitons que nos prétendues élites sachent un jour tirer le bilan de leur prétention. Souhaitons surtout que nous cessions de leur laisser la bride sur le cou, en feignant de les croire omnipotentes et clairvoyantes. Elles ne le sont pas.

 

 

Gérard Collet

iEn 1870, Maréchal de France et ministre de la guerre, Edmond Le Bœuf déclare, 6 semaines avant la capitulation : « Nous sommes prêts et archiprêts. La guerre dût-elle durer deux ans, il ne manquerait pas un bouton de guêtre à nos soldats ». Toute ressemblance...

iiPar ailleurs, nul responsable politique de classe macronique n’est sensé ignorer que ce scénario est largement analysé et débattu depuis de nombreuses années. Voir, hors de tout complotisme, l’ouvrage d’Alexandre Adler : Le rapport de la CIA, 2005, p 250 : Le déclenchement possible d’une pandémie mondiale.

ivCe qui pose également la question de la raison pour laquelle « nous » les avons placés là, ou celle bien aussi grave de la forme de nos institutions démocratiques, qui ne nous ont guère laissé le choix.

vLa « crise sanitaire » de 2020 souligne dramatiquement les inégalités sociales face aux risques de l’épidémie ; elle fait déjà craindre une trahison des classes défavorisées, un abandon de certains quartiers, voire de certains départements, ceux d’outre-mer en particulier.
Voir : https://www.huffingtonpost.fr/entry/avec-le-coronavirus-et-le-confinement-le-scandale-des-inegalites-sociales-eclate_fr_5e735534c5b63c3b648b2938
Voir : https://www.inegalites.fr/Ce-que-fait-le-coronavirus-aux-inegalites?id_theme=15
Voir : https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/03/25/coronavirus-les-territoires-ultramarins-alertent-sur-une-possible-catastrophe-sanitaire_6034405_3244.html

viEt l’on n’oublie pas qu’ A. Thiers, royaliste contrarié, n’œuvra pas vraiment en faveur des classes laborieuses ; quant à Ph ; Pétain…
Si l’on en croît la thèse de H. Guillemin, la capitulation de 1870 doit beaucoup au peu d’empressement des généraux à défendre la république naissante. Voir : http://www.henriguillemin.org/livres/extraits-choisis-la-capitulation/

viiMon grand-oncle, trop grand sans doute, fut néanmoins tué par l’une d’elles en août 1914.

viiiDéclarer comme le font déjà certains : « Les autres n’auraient pas fait mieux », ou encore : « Il est facile de critiquer après coup », n’est pas une attitude très digne de la part de gens qui ont brigué, ambitionné, conquis les plus hautes responsabilités au motif qu’à l’égal du dieu de l’Olympe ils maîtrisaient toutes affaires humaines. C’est une pitoyable manière de se défausser des responsabilités dès qu’elles s’alourdissent, cela ressemble à des arguments de cour de récréation.

ixAfin de ne pas trop prêter le flanc à des accusations de défaitisme et d’antipatriotisme, je précise que les éléments portant sur la débâcle de mai-juin 40 sont tous empruntés à l’analyse menée de 1940 à 1943 par André Géraud dit Pertinax dans son ouvrage « Les Fossoyeurs » (Sagittaire, 1943). Or André Géraud, spécialiste des affaires étrangères à L’Écho de Paris puis à l’Europe Nouvelle dans l’avant guerre, est considéré comme patriote, nationaliste, et communément classé « à droite ». Son ouvrage est une référence mondiale pour les faits mentionnés.

xVoir Les Fossoyeurs, p25.

xiEn 2007, Ch. Lagarde nous assurait déjà que la « crise des subprimes » nous contournerait...

xii Voir : (https://youtu.be/mpx-0z6sc6k?t=205). Mais également Yazdan Yazdanpanah, membre du Comité analyse recherche et expertise mis en place par Emmanuel Macron, qui déclarait de son côté fin janvier  : « Il ne va pas y avoir une épidémie en France parce qu’on est justement préparés. Il y aura des cas isolés, peut-être, mais il n’y aura pas d’épidémie parce qu’on sait faire, on sait contenir, on sait isoler ces patients »

xiii« En septembre 1939 ../.. les stocks de matériel et de munitions étaient si faibles ../.. que (ce) devait être pour lui (Daladier) le plus angoissant des problèmes. »

xivDrôle de guerre. « Quelle fortune ! Il (Daladier, mais aussi Gamelin) aura le loisir d’étendre ses stocks. « La drôle de guerre », armistice de fait octroyé par les allemands sur le front occidental offre un répit de huit mois ../.. mais le généralissime ne comprend pas la portée décisive de l’heure, la valeur du cadeau qui lui est donné ». ibid, p 36-37

xvLa société Luxfer en Auvergne produit ces bouteilles depuis plusieurs décennies, avec un savoir-faire unique en Europe. En février dernier cette entreprise était encore en vie, et ses employés demandaient qu’on prenne en considération la nature particulière de leur production alors que se déclenchait l’épidémie. Le gouvernement ne s’y est pas intéressé. Et pourtant le risque de pénurie de ces bouteilles vitales est évident compte tenu de l’augmentation de la demande. Voir : https://www.legrandsoir.info/nationalisation-de-luxfer-ou-la-prison.html

xviiOn peut certes comprendre la volonté de ne pas dramatiser, d’éviter les mouvements de panique. Mais en aucun cas cela ne peut tenir lieu de ligne d’action : il faut bien qu’en arrière plan la réaction soit organisée, ce qui ne fut pas d’emblée le cas.

xviii« Le général Gamelin qui règne à la tête de la pyramide militaire est un homme de grande intelligence, de plus grande intelligence peut-être que les autres chefs militaires../.. » Les Fossoyeurs, p 49.

xix« En dix-huit jours, la Pologne succombe sous les avions et les chars.
Ici s’amorcent les grandes fautes du général Gamelin. Il refuse délibérément de prêter attention à l’expérience polonaise comme auparavant à l’expérience espagnole. » (Ibid).

../.. On m’a raconté que ni lui ni le chef du bureau des opérations ne voulurent gaspiller leur temps sur le dossier polonais constitué au grand quartier général. De cette façon fut perdue la dernière chance qui s’offrait de réviser la tactique../.. Les Fossoyeurs, p 35, Ch III.

xxToujours selon le bulletin publié par l'OMS, l'apparition des premiers symptômes ../.. a débuté le 8 décembre 2019. (Le Parisien)

xxiOn lit dans Le Monde : « Le déroulé des trois premières semaines, cruciales, de janvier a aussi vu ressurgir nombre des défaillances prévalant à l’époque du SRAS : lenteur des autorités subalternes à prendre la mesure du problème, manque de transparence, impossibilité pour les hôpitaux débordés d’obtenir l’aide de leur hiérarchie. Toute une machinerie bureaucratique s’est d’abord employée à censurer l’information et à maintenir la sacro-sainte stabilité au lieu d’agir ». (Le Monde, 27 janvier 2020 : https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/01/27/coronavirus-en-chine-les-lecons-a-demi-apprises-du-sras_6027365_3232.html)

xxiiCorée du Sud, Hongkong, Singapour et Taïwan…, ils ont évité le pire, sans sacrifier l'économie ni les droits de l'homme. Une leçon pour l'Europe. Le point, https://www.lepoint.fr/monde/comment-les-tigres-asiatiques-ont-dompte-l-epidemie-17-03-2020-2367521_24.php
Voir aussi : L'Obs : https://www.nouvelobs.com/coronavirus-de-wuhan/20200317.OBS26191/coree-du-sud-taiwan-hongkong-les-lecons-des-pays-qui-ont-contenu-l-epidemie-de-coronavirus.html

xxiiiEn France, les premières mesures visant à interdire les rassemblements de plus de 5 000 personnes sont appliquées dès le 5 mars, alors que le pays compte environ 380 cas confirmés. Mais ce n’est que le 12 mars que la réponse des autorités se durcit avec la première allocution télévisée du chef de l’État, alors que l’épidémie a déjà touché toutes les régions de France et infecté près de 3 000 personnes, et il faudra attendre le 16 pour que des mesures de confinement strictes soient imposées.

xxv« Les Européens ont réagi avec des semaines de retard et de manière beaucoup plus molle que les pays asiatiques. L’Italie a déjà plus de morts que la Chine pour une population vingt fois moindre. » Diplo : https://blog.mondediplo.net/le-covid-19-la-chine-et-les-autres) « Les gouvernements européens sont frappés d’inertie devant la rapidité de propagation de la maladie. » (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/03/18/en-graphiques-comment-l-europe-est-devenue-l-epicentre-de-la-pandemie-de-covid-19_6033558_4355770.html-

xxviIl s’agit du projet de traité avec l’Angleterre et l’URSS. Les Fossoyeurs P 125.

xxviiHélas, ce syndrome apparaît souvent aux heures graves, comme ce fut le cas en mai-juin 40, mais aussi dans le cas de la guerre d’Indochine, puis de celle d’Algérie… et qui sait, début 2020.


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17 réactions à cet article    


  • Clark Kent Séraphin Lampion 4 avril 2020 09:18

    « M. Macron nous fut lui aussi présenté, dès son apparition dans les rangs du pouvoir, comme une « intelligence » supérieure. La presse ne manqua pas de souligner le nombre de cordes qui sous-tendaient son arc, et l’Élite politique impressionnée par l’homme se hâta de dérouler sous ses pieds tous les tapis de la République.   »

    Bonne observation, et on pourrait bien se demander pourquoi.

    La réponse est simple : les pervers narcissiques ont un grand talent pour laisser croire à leur interlocuteur qu’ils sont eux-mêmes en admiration devant lui et approuvent ses thèses, croyances et pratiques. Quand l’interlocuteur est lui-même narcissique (ce que sont tous les hommes et femmes politiques, sans être pour autant tous aussi pervers que le Rastignac qui nous intéresse), il est émerveillé de renconter une personne dont le discernement exceptionnel lui a enfin permis de déceler sa propre valeur que les autres voient d’autant moins qu’elle est la plupart du temps le fruit de leur propre imagination, un fruit que le flatteur sait cuillir et valoriser.

    Voltaire aussi était très doué pour ce petit jeu et avait réussi à investir la cour de Prusse pour y briller en flattant Frédéric II qui avait pourtant fini par le chsser quand il s’est fatigué du jeu en disant : « on presse l’orange et on jette l’écorce » .

    Le jus de l’orange n’est pas intarissable.


    • Aimable 4 avril 2020 09:31

      Pour comprendre ce qui nous arrive , rien de tel qu’un bon retour sur l’histoire de notre pays et de ses dirigeants visionnaires , ce qui nous permet de constater qu’ils sont constants dans imprévision et qu’ils ont peu évolué malgré le grandes écoles , franchement , on se demande bien a quoi elles servent celles là .


      • devphil30 devphil30 4 avril 2020 09:50

        C’est un guignol qui pense jouer comme au théâtre une partition qu’il ne maitrise pas.

        Il a fallu qu’il contacte Hollande et Sarkozy avant de décréter le confinement , grand signe de maturité .....

         


        • caillou14 rita 4 avril 2020 09:51

          La République en marche n’est pas un parti, mais une vassalité fondée uniquement sur la fidélité à Emmanuel Macron, et ce dans des proportions inégalées sous la Ve République.

          Covid-19. Macron et Philippe : incohérents en apparence, mais cohérents comme fondés de pouvoir de l’oligarchie Covid-19. Macron et Philippe : incohérents en apparence, mais cohérents comme fondés de pouvoir de l’oligarchie ?

          La priorité constante et première depuis l’élection de Macron est l’économie libéralisée et sa croissance, les marchés et les cadeaux aux riches, qui priment sur la santé, la protection sociale, le bien vivre à la retraite, l’égalité et la fraternité, les droits des chômeurs et la démocratie, sans parler de l’environnement oublié.

          Le Président des riches, du MEDEF et des banques le reste et le restera !


          • rogal 4 avril 2020 09:54

            Alors que faire ? Partir pour Bordeaux et y rejoindre Dugué ?


            • zygzornifle zygzornifle 4 avril 2020 17:41

              @rogal

              Il y a duguéclin et son armure resplendissante et son mur tapissé des pseudos de tous ceux qu’il a radiés de ses articles ....


            • amiaplacidus amiaplacidus 4 avril 2020 12:03

              Macron-Gamelin, a fait une succession de conneries.

              Un exemple entre autres ;

              Le 26 février 2020, en pleine expansion du covid-19, alors que l’Italie était déjà dans une phase critique, le gouvernement de Macron a autorisé la venue de plus de 3000 « tifosi » italiens à Lyon pour un match de foot.

              Macron et ses sbires sont directement responsables de la mort de centaines, de milliers de morts.

              Centaines, voire milliers, d’homicides par négligence, cela va chercher dans les combien ?


              • Croa Croa 4 avril 2020 23:34

                À amiaplacidus,
                Il s’en fout des morts. Ce n’est pas au corona-virus que Macron fait sa guerre mais au peuple français.


              • caillou14 rita 4 avril 2020 15:36

                160.000 forces de l’ordre pour verbaliser sur les routes, mais aucun contrôle pour détecter des malades ?

                De plus en plus indigent ce gouvernement ?


                • zygzornifle zygzornifle 4 avril 2020 17:42

                  @rita
                   
                  Les amendes ça rapporte alors que les dépistages ça coûte , raisonnement de petit banquier ....


                • Abou Antoun Abou Antoun 4 avril 2020 18:48

                  @rita
                  160.000 forces de l’ordre pour verbaliser sur les routes, mais aucun contrôle pour détecter des malades ?
                  Cela indique clairement la nature du régime. Une seule urgence : contrôler la population pas la protéger.
                  Mais enfin les Français n’ont que ce qu’ils méritent, cela fait plus de 20 ans qu’ils choisissent les plus tocards.
                  Bambi est plus présentable que Flanbi, mais au moment du bilan, quand il s’agira de compter les dégâts on verra qu’avec Hollande on n’avait pas encore touché le fond.


                • Croa Croa 4 avril 2020 23:38

                  À rita,
                  Non, c’est très cohérent au contraire. Il faut bien sûr avoir comprit que c’est aux français que Macron fait la guerre et non pas au corona-virus. Sinon on n’y comprend rien !
                  Les forces de l’ordre sur les routes c’est pour contrôler les français.


                • Parrhesia Parrhesia 4 avril 2020 16:43

                  Mais personne ne dit que nous manquons de boutons de guêtres !

                  Tout le monde dit juste que nous manquons de tout le reste !!!

                  Et pourquoi manquons nous de tout le reste ?

                  Mais parce que le pays ne cesse d’être littéralement pillé jour après jour depuis 1970, année de la mis en place du taux zéro des droits de douanes intra-communautaires de la contre-europe mondialisée !!!

                  Le hasard faisant bien les choses, 1970 se trouve être seulement un an après 1969, (éviction de de Gaulle) et deux ans après 1968, (victoire de Cohn-Bendit et des siens sur le Boul’mich !!!)

                  Mais ce n’est pas tout :

                  En prime, , comme pour justifier la situation dans laquelle ils nous ont mis, certains « progressistes » nous font désormais l’article pour une version actualisée de l’eugénisme !

                  On remarquera simplement dans cette version, deux différences notables :

                  1. les sacrifiés ne sont plus les handicapés physiques ou mentaux, mais tout simplement les vieux ! Il faut dire qu’ils coûtent décidément trop chers !!!
                  2. Cela ne se passe plus en Germanie, comme il y a quatre-vingt ans. Cela se passe en Douce France civilisée !

                  Allez enfants de la Patrie…

                  Vous entrerez dans la carrière quand vos aînés n’y seront plus  !!!


                  • zygzornifle zygzornifle 4 avril 2020 17:39

                    Ses armes sont entreposées dans le coffre fort de Benalla ....


                    • Croa Croa 4 avril 2020 23:49

                      À zygzornifle,
                      Tu déparles là smiley
                      Ferais-tu parti de ceux qui voudraient aller chercher Macron ?
                      Tu n’y arrivera pas et comme on ne sait jamais Macron renforce son immunité car peu importe ce que vivent les français en ce moment, pour lui c’est ça l’urgence.


                    • exocet exocet 4 avril 2020 20:24

                      Pendant la guerre, la vraie, il y avait la guerre d’abord, puis ensuite venaient les pénuries.

                      .

                      Avec notre Président si près de nos sous, nous avons eu les pénuries et la guerre sans moyens : pas de contrôles de température aux aéroports et frontières, très peu de tests, de gants, de masques, de combinaisons, de surbottes...et maintenant une pénurie de médicaments qui se profile.

                      Il croit parer à tous ces manques par le mensonge et la communication biaisée : tout dans les apparences.

                      .

                      Pour la suite c’est quoi qui nous attend ?

                      Après plus d’un mois et demie ou le professeur Raoult a mis en avant la chloroquine ou l’hydroxychloroquine plus azythromycine, on attend que les autres Pays aient raflé tous les stocks avant de les autoriser en médecine de ville ?

                      A ce moment-là on n’en trouvera plus nulle part...encore une fois, nous autres Français, serons les derniers servis....


                      • exocet exocet 4 avril 2020 20:52

                        Et pour le « il ne manque pas un bouton de guètres » effectivement ça fait penser aux désastreux qui dirigeaient l’Armée Française pendant les deux grandes guerres : les Nivelle ; Gamelin...la seule chose qu’ils dépensaient à profusion c’est la vie des soldats Français, pour eux elle valait bien peu de choses.

                        .

                        Qui pour écouter le colonel De Gaulle entre ces deux guerres, qui pour lire son ouvrage visionnaire sur la guerre mécanisée et les blindés ?

                        .

                        Qui, entre ces deux guerres pour tenir des stocks viables d’armes et de munitions ?

                        .

                        Personne de haut placé, hélas, comme aujourd’hui préoccupés par toutes autres choses que l’intérêt de la Nation.

                        .

                        Aujourd’hui c’est pareil, rien n’a changé : culbutée dès le début par le virus, la ligne maginot des affichettes à Buzyn dans les aéroports...et pour le reste nos dirigeants en sont à autoriser le Ritrovil pour achever nos vieux sans douleur dans les ehpads et hôpitaux, faute de pouvoir les prendre en charge....

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Gustave


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