@surnblue Ce que vous imaginez n’aurait conduit ni plus ni moins qu’a la création d’une banque nationale pour le crédit aux entreprises. En ce cas, le taux ne pourrait être plus « réduit » que celui auquel l’état lui même emprunte.... sur les marches financiers... Dans ce cas les entreprises ont tout intérêt a se financer directement sur ces marches financiers... pourquoi rajouter un intermédiaire tel que l’état ?
Le problème n’a pas l’air si simple que ça a résoudre, a moins de rendre leur capacité de création monétaire aux gouvernements nationaux, avec tous les problèmes inhérents a ce genre de chose (inflation, politique économique démagogique et a court terme).
Mais que ce serait-il passé, réellement, objectivement et en dehors toute idéologie ou pensée partisane, si l’on avait pas procédé a ce sauvetage ?
Quel aurait été l’impact sur la société et sur l’économie réelle, sans cette relance gouvernementale (au prix que l’on sait ou du moins, que l’on imagine) ?
J’aimerais bien comprendre ce que l’on appelle un cout lorsque l’on parle ici de ce qu’a couté le sauvetage des banques. J’ai cru comprendre qu’il y avait eu 3 types d’intervention :
1. Une partie a été un simple prêt des états aux banques, prêt qui sera donc (normalement) remboursé et avec des intérêts.
2. Il y a également les garanties d’états - ont-elles été utilisées ? Si oui, dans quelle mesure et a quel cout final pour la collectivité ? Si la garantie n’est pas exercée, elle ne coute rien, si elle est utilisée, elle doit quand même avoir un cout pour la banque qui la met en oeuvre (je ne connais pas d’assurance gratuite).
3. Pour finir, les réelles prises de participation dans des banques (par achat de part) avec ou non, selon les gouvernements, prises sièges au conseil d’administration. Mais même dans un tel cas l’état actionnaire pourra également toucher des dividendes ou même revendre ses parts avec une possible plus-value, plus tard, quand les choses retourneront a la normale (si ça arrive un jour)
Manque-t-il quelque chose au tableau ? Comment peut-on déjà savoir combien tout cela a réellement couté aux contribuables, combien cela a rapporté etc... ?
Je sais bien que je ne convaincrai personne ici, ça n’est pas, je
suppose, le but des commentaires d’AgoraVox. Cela étant je vais quand
même essayer de faire comprendre ma position.
@Georges Hussein : vous avez raison à propos des prescriptions de
l’Islam quant au voile et à fortiori sur la burka. Même les
représentants des musulmans de France ont clairement exprimé le fait
que le port du voile en France n’était pas une obligation pour être une
bonne musulmane. La lecture même du Coran (ou plutôt les hadiths)
laisse voir une certaine dose d’interpretation quand au port du voile.
Mais, comme je l’ai déjà, dit, il ne s’agit pas ici d’un problème de
religion mais de liberté individuelle (sur un cas pratique appliqué à
la religion). Ainsi, si un musulman pense mieux vivre sa foi ou honorer
son dieu en portant le voile ou la burqa, nos lois, l’esprit même de la
laicité le permet, dans une certaine limite, on est bien d’accord là dessus.
Je sais bien, évidemment, que ces pratiques relèvent d’une pratique
extrêmiste de l’Islam et je comprends egalement que cela puise choquer
certaines personnes parmis mes concitoyens. Ces extremistes usent,
comme tout un chacun des libertés qui sont garanties à tous dans notre
république.
Je veux juste mettre en garde contre les amalgames (on a parlé ici
d’instauration de la charria en France, c’est largement abusé) et
également contre la tentation d’un retour à un ordre moral informel qui
déciderait d’un coup que ces libertés héritées de la révolution ne sont
finalement pas applicables à tous.
Car même si je ne soutiens pas les extremistes religieux comme vous le
pensez (loin de là !) je préfère ne pas voir se mettre en place
insidieusement une censure dont on ne controlerait rien.
Le contrôle passe en effet par la rédaction de valeurs fondamentales et
de lois en découlant, en dehors de cela, c’est au mieux une censure
morale, au pire du racisme. Or jusqu’ici, personne n’a pu prouver qu’il
serait illégal de porter un voile dans le rue ou une burkini à la plage.
Dés lors, à quoi a-t-on à faire ? A une hierarchisation des libertés en fonction d’une religion ou de coutumes religieuses.
@fergus : vous n’êtes pas sans ignorer que ce qui choque est hautement
subjectif. Par ailleurs, il est interdit de se ballader poitrine à
l’air dans la rue, alors qu’avec un voile oui. Je ne dis pas que c’est
bien ou mal, je vous rappelle simplement que ce sur quoi vous vous
basez est hautement subjectif.
Merci pour votre réponse. Au moins prenez-vous le temps de développer vos arguments, ça n’est pas le cas de tout le monde.
1. « la liberté de notre système a ses limites » : oui, toutes les libertés ont des limites et elles sont inscrites dans la loi. Les lois évoluent (normalement) de façon démocratique. Démontrez-moi que le port du voile dans la rue ou de ce stupide burkini sur une plage viole la loi.
2. « une personne s’impose d’aller à la piscine toute habillée » : on progresse, déjà acceptez-vous le fait qu’elle n’impose rien a quiconque autre qu’elle même
3. « Pour votre info, strings et décolletés plongeant n’ont aucun sens religieux. Mais c’est vrai que j’ai beaucoup séché le catéchisme » : je crois que je le savais, mais alors vous vous contredisez en disant « que ce soit au nom de la religion ou pas n’y change rien d’ailleurs. » Il n’est effectivement pas question ici de religion au sens strict mais plutôt de libertés individuelles au sens large, ce qui me permettait de faire le rapprochement entre les deux situations. Mais apparemment on est d’accord la dessus. Le string et les comportements associés me choquent effectivement, mais je suis forcé a les accepter au nom de cette même liberté individuelle qui autorise une femme musulmane a porter un voile si elle le souhaite.
4. « Toutefois, en appeler à la sacro sainte liberté angélique » : je crois avoir montré que je ne faisais aucun angélisme, ni aucun appel a une sacro-sainte liberté, mais bien un appel a la distinction et a éviter l’amalgame, tout en rappelant les limites que je voyais a cette liberté.