C’est 21.5 millions de 15 ans et plus, c’est à dire retraités inclus.
Comme il y a plus de chômage et que la retraite arrive plus tôt qu’ailleurs, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il y ait plus d’inactifs en France qu’ailleurs.
Ce qui caractérise le marché du travail en France, c’est qu’il existe effectivement un fossé important entre ceux qui ont un emploi permanent (CDI, fonctionnaires) et les autres (CDD, précaires, chomeurs).
Les 35h n’ont pas aidé à "partager" le travail, par contre, elles ont je pense augmenté le stress parmi certaines catégories de salariés (PME) souvent confrontés à la même charge de travail mais avec un temps plus court pour le réaliser. Au passage, nous sommes également les plus gros consommateurs d’antidépresseurs.
Il ne peut y avoir à mon sens partage du travail sans partage du risque lié au chômage, sinon la sécurité des uns (non sans stress), fait l’insécurité des autres (avec stress). D’ou la nécessité d’unifier le code du travail avec par exemple un contrat de travail unique qui fixe les mêmes seuils pour tous les salariés en terme de temps de travail hebdomadaire, durée de préavis, période d’essai, etc.
Malheureusement dans la réalisation de cette idée lumineuse, ce qui à la base se voulait être un droit plus homogène, donc plus simple et plus juste, semble tendre vers une nouvelle usine à gaz fatalement inefficace et injuste.
Faut arretez avec les gentils et les méchants, laissons ces conceptions foireuses aux bisounours qui sont incapables de voir la politique autrement qu’avec les oeillères droite et gauche.
La question politique n’est pas quoi faire, mais comment faire.
Comment aider les gens dans la merde, comment comment rendre l’Etat performant, comment trouver le juste équilibre entre sécurité et liberté.
Quand on pose la question de cette facon, on obtient tout de suite beaucoup moins de réponses, les bisounours ferment spontanément leur gueule d’habitude si grande ouverte pour désigner des coupables (les riches, les fonctionnaires, les actionnaires, les chomeurs, etc..).
Comme dirait Domenech, heureusement que la guillotine n’existe plus.
Un autre point commun assez frappant, l’éternelle sermon sur l’argent c’est mal, et les riches ne sont riches que parce qu’ils ont fauté. Heureux les simples d’esprit qui font voeux de pauvreté, amen.
Ce pourrait être une critique de la consanguinité qui existe en France entre l’église, l’Etat et les grands patrons, mais je ne veux pas exclure le paradigme communiste de la lutte des classes qui la perpétue.
Je comprends votre allergie à la taxe comme garante de la bonne vertu, mais au déla du packaging moraliste et simpliste qui vise je pense à faire accepter une nouvelle taxe en jouant sur la vague écolo, il s’agit de faire appliquer le principe beaucoup moins sexy du pollueur-payeur.
C’est juste de la comm, comme de parler de caisses vides au lieu de rigueur budgétaire, la finalité est la même, elle est même légitime dans les deux cas, mais le gouvernement s’épargne ainsi une baisse dans les sondages dont l’opposition pourrait tirer profit.