Avec la mondialisation, il faut être conscient que les
avantages sur les prix des produits fabriqués en Europe de l’est ou en Chine ne
sont pas si intéressants qu’ils le paraissent.
Les économies d’un côté sur les produits nous coûtent cher d’un autre côté
sur le social : perte d’emplois industriels impliquant des augmentations des
charges sociales pour le chômage et stagnation des salaires et pensions de
retraite, donc une perte du pouvoir d’achat.
Auparavant, l’équilibre n’était pas sur les contribuables
comme maintenant mais sur les consommateurs par les frais de douane.
Ce que l’on ne paie pas d’un côté, on le paie d’un autre.
La seule différence est qui paie et qui s’enrichit.
Ceux qui s’enrichissent sont les multinationales
qui fabriquent à moindres coûts de salaires et de charges sociales dans des
pays lointains et qui placent leurs sièges sociaux dans des paradis fiscaux par
optimisation fiscale.
On nous parle de « compteur communicant » mais quelle
est sa différence avec un objet connecté ?
La différence est légale. Un objet connecté nécessite
l’autorisation du client. Y a-t-il une différence technique ? On peut en
douter.
L’opérateur peut donc récupérer des données personnelles au-delà
du compteur en interrogeant les objets connectés du logement : ordinateurs,
assistants (... home), volets roulants, chargeur de la voiture électrique,
chaudière, smart TV...
et on peut supposer que dans un avenir proche, tous les
appareils électriques comporteront une puce permettant de les identifier
(machine à laver, réfrigérateur, lave-vaisselle, four...).
Les articles que nous achetons sont déjà dotés de puces
RFID. Ainsi, les articles dans le réfrigérateur pourront être comptabilisés par
le réfrigérateur, les vêtements lavés seront comptabilisés ainsi que leur
fréquence de lavage... Il y a déjà l’exemple d’une chaîne de magasins d’articles de sport avec des bacs au niveau des caisses dans lesquels il suffit de déposer en vrac les articles achetés. Le même principe avec les supermarchés sans caissières qui « scannent » automatiquement les articles du caddy.
Les données récupérées par le compteur peuvent paraître insignifiantes pour le
particulier. Leur revente par l’opérateur est évaluée à 600 € par compteur.
Notre vie privée est déjà un commerce juteux et loin d’être
privée : cartes bancaires, cartes de fidélité, position géographique du mobile,
contenu des conversations, mails, navigation internet, possibilité de prise en
main à distance des micros et webcams...
La position de la CNIL est symbolique et elle est très loin
de protéger réellement les particuliers. Elle n’interdit pas, elle préconise...
Un des prétextes de la réforme des retraites est l’équilibre
budgétaire entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités.
Le ratio était de 4,29 actifs en 1960 pour 1 retraité. Au 2
juillet 2018, il est de 1,7 actif pour 1 retraité et on le prévoit de 1,5 actif
en 2040.
Régulièrement on considère qu’il n’y a que trois paramètres
pour trouver un équilibre budgétaire :
- La durée de cotisation,
- Le montant des cotisations,
- Le montant des pensions.
Or on occulte régulièrement de toucher aux causes de la
diminution de ce ratio.
Les retraites sont financées par les charges sociales payées
par les entreprises en fonction de leurs employés et par les employés eux-mêmes
de notre pays.
Or, alors que notre pays est la 6ème puissance économique
mondiale, tout est fait pour augmenter la productivité par :
- la délocalisation de la production de nos entreprises dans
des pays à moindre coût de salaire et de charges,
- l’emploi chez nous de travailleurs détachés au tarif des
charges sociales du pays d’origine,
- le remplacement de travailleurs par des robots qui allège
les charges pour les entreprises et augmente le nombre de chômeurs,
- l’optimisation fiscale qui autorise bon nombre de nos
entreprises à domicilier leur siège social dans des paradis fiscaux au sein
même de l’UE (voir les entreprises françaises situées aux Pays-Bas).
De ce fait, il y a moins de cotisants par rapport au nombre
de pensionnés et on envisage de repousser l’âge de départ en retraite,
d’augmenter les cotisations et de diminuer les pensions. De plus, il est
question d’accroître les charges pour financer la dépendance.
Pourtant, les richesses produites sont considérables mais
elles ne profitent pas à ceux qui la produisent.
Il faut également considérer le montant des dépenses
publiques et surtout les priorités qui sont données en faveur d’installations
de loisirs.
Alors, on favorise des lobbies mais on oublie l’humain.
Peut-être faudrait-il ne pas voir que l’équilibre des
charges sociales mais bien l’économie dans son ensemble et surtout la
répartition des richesses.
Les entreprises devraient donc payer des charges en fonction
de l’équivalent temps plein effectué par les robots.
"Pourquoi se réjouir de cette annonce pour le monde paysan, alors que la
majeure partie de nos Agriculteurs ne touche pas le SMIC et en sont même
loin ?"
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Actuellement les agriculteurs sont manipulés par la
Politique Agricole Commune (PAC) qui les incite à s’endetter sous prétexte de
rentabilité pour mieux faire vivre les industriels de la fabrication d’engins
mécaniques, les banques, les industrie de la chimie (pesticides) avec un
monopole pour les plantes hybrides F1 obligeant à racheter tous les ans des
semences…
Les revenus ne sont pas générés par le résultat du travail
mais par des subventions européennes en fonction du patrimoine (terres et
bétail) détenu.
Ces subventions sont un leurre.
En 2018 la France a payé à l’Europe : 19,5 milliards d’euros
Elle a reçu de l’Europe : 11,3 milliards d’euros
Différence : moins 42%
Les règles de fonctionnement des aides de la PAC sont une
ineptie de plus.
Elles sont liées, entre autres, à la détention de DPB
(droits au paiement de base) qui sont décorrélés de la détention de terres. Un
agriculteur acheteur ou locataire des terres n’obtient pas systématiquement les
DPB s’y rapportant. Le cédant peut les négocier séparément ou les vendre sur
des sites internet. Un cédant n’ayant plus de terres peut encore se retrouver
avec des DPB et ainsi bloquer des revenus.
Quelle est la logique des technocrates de Bruxelles ?
Pour qui travaillent-ils ?
Dans la logique de la PAC, l’agriculteur brasse des sommes
importantes. Il faut de plus en plus de matériel, de plus en plus
d’installations automatiques, de plus en plus de bétail, de plus en plus de
produits chimiques pour faire vivre de plus en plus de secteurs autres que
l’agriculture. C’est certainement grisant, mais à part faire vivre des lobbies,
le ratio entre dépenses et rentrées est-il plus intéressant que dans le cas
d’une agriculture plus traditionnelle, plus raisonnable, plus respectueuse de
la planète ?
L’avenir de l’agriculture doit-il être défini par des
technocrates ?
Avec la PAC, les revenus actuels des agriculteurs ne
découlent pas de leur travail mais de subventions liées à la détention de
superficies (DPB) et de bétail (vaches allaitantes, veau sous la mère…). Il n’y
a pas lieu de travailler mais de posséder pour obtenir une rente.
Par ailleurs, il faut un peu regarder le Code rural pour ce
qui concerne la relation entre des propriétaires de terres et les loueurs. Il y
a un profond déséquilibre en faveur des exploitants avec des loyers dérisoires
et pratiquement une impossibilité pour les propriétaires de récupérer leurs
biens.
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Lorsqu’un agriculteur dit qu’il se verse 800 € par mois,
quelle est la signification ?
Il faut comparer avec un employé.
Si cet employé perçoit un salaire de 2000 € mais qu’il
rembourse 600 € d’emprunt sur sa maison et qu’il place 600 € en épargne, il
peut donc dire qu’il ne se verse un salaire que de 800 €. En fait, il augmente
son capital de 1200 € et ne réserve que 800 € pour ses dépenses courantes
mensuelles. En revanche, il dira qu’il touche un salaire de 2000 €.
De même, si un agriculteur perçoit une somme annuelle
ramenée à un montant mensuel de 5000 € mais qu’il rembourse 1500 € d’achat de
terres, 1000 € d’achat de matériel de culture, 500 € de matériel de traite et
qu’il achète pour 1200 € de bétail, il peut dire qu’il ne se verse que 800 €.
Cependant il a augmenté son patrimoine de 4200 €.
En revanche, combien touche-t-il de la PAC ? Réponse
sur TELEPAC.