• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Sylvain Rakotoarison

sur À Douai, le droit a été remis à l'endroit !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Sylvain Rakotoarison Sylvain Rakotoarison 19 novembre 2008 14:15

Castor,

De quel "postulat" parlez-vous ? Précisez, car je n’en sais rien.

"Il a été demandé", qui "il" ? Il faut là aussi préciser clairement : La Ministre de la Justice a demandé au parquet de faire appel, point.

C’est son droit comme celui des parties. Ensuite, les juges de Douai ont fait du mieux possible le travail comme ceux de Lille.

En quoi y a-t-il violation ? Remettez-vous en cause le principe des juridictions d’appel ?

Ce n’est quand même pas la première fois qu’une cour d’appel contredit un jugement en première instance. C’est d’ailleurs sain, cela veut dire que les juges sont utiles et qu’il y a débat (sinon, autant embaucher des robots pour rendre la justice).

Où est la politisation dans tout ça ? Où est la décision politique ? En quoi la décision de Lille est-elle plus souveraine que celle de Douai, le jugement de Lille plus de fond que celui de Douai ?

Les juges ont toujours été soumis, lors d’une affaire médiatisée, au risque de démagogie et de populisme, ce n’est pas nouveau non plus : à chaque conscience professionnelle de s’exprimer.

Dans cette affaire, aucun argument sur la religion, la politique, la société n’est recevable, il n’y a qu’une argumentation juridique sur l’interprétation d’une "qualité essentielle au mariage" et la cour d’appel de Douai nous explique que son absence doit avoir une incidence sur la vie matrimoniale. Ce qui n’est pas le cas de la virginité, c’est clair et logique, rien à voir avec une quelconque démagogie.

Et je reviens à ma question : qu’est-ce qui empêchaient les époux de divorcer par consentement mutuel ? Cela aurait été plus rapide, moins coûteux et surtout moins éprouvant (pour l’épouse du moins) que cette histoire judiciaire.

Par ailleurs, ce n’est pas le rôle des juges de répondre à votre question sur la place de l’islam en France, c’est aux parlementaires, et au travers des élections, à tous les citoyens.

La réforme institutionnelle (que j’ai eu l’occasion de longuement critiquée) propose un minuscule référendum d’initiative populaire, utilisez-le si vous considérez cette question cruciale (même si ses conditions me paraissent très irréalistes, c’est toujours un début).

Cordialement.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès