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Commentaire de BA

sur Un long hiver Européen


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BA 20 février 2010 20:04

L’Angleterre, l’autre pays du quantitative easing !

Les dirigeants anglais sont bien contents de ne pas faire partie de la zone euro. En effet, leur indépendance leur permet, via la Banque d’Angleterre, de recourir aux méthodes dites non conventionnelles pour sortir de l’impasse de la crise.

Ainsi, ils peuvent imprimer autant de monnaie qu’ils souhaitent pour abreuver les marchés de liquidités et relancer la machine économique.

Mais hier, la réalité a rattrapé le Royaume qui a vu ses finances publiques se creuser de 4,3 milliards le mois dernier. La dette anglaise, qui va sans doute atteindre son pic historique à 180 milliards de dollars et près de 13 % du PIB, devient très inquiétante dans une conjoncture qui ne semble pas s’améliorer outre-Manche. 13 % du PIB, c’est plus qu’en Grèce !

Une situation inquiétante.Les seuls chiffres de cette semaine suffisent à comprendre la situation périlleuse du Royaume-Uni, qui entre dans une période électorale qui s’annonce d’ores et déjà mouvementée.

Ce lundi, l’indice des prix est ressorti à 3,5 % — au-dessus de la barrière des 3 % qui reste la limite fixée par le gouvernement.

Cependant, le gouverneur de la Banque d’Angleterre a précisé dans la lettre publique au ministre des finances qui suit chaque dépassement de cette limite, que la Banque d’Angleterre ferait tout son possible pour amener la croissance des prix dans la fourchette d’objectif.

Il a également ajouté qu’un resserrement monétaire n’était pas à l’ordre du jour puisque ce pic d’inflation ne devrait être que provisoire.

Une marge de manoeuvre étroite.La marge de manoeuvre est faible car le pays reste englué dans une situation morose qui voit le chômage croître de nouveau le mois dernier avec 23 500 demandes d’allocations en plus.

Les prêts aux entreprises illustrent aussi la mauvaise santé du système bancaire et la crise de confiance qui persiste.

Et à l’heure où j’écris ces lignes, les ventes de détail viennent confirmer cet état des lieux avec une baisse de - 1,2 % en janvier.

Il est de plus en plus probable de voir le PIB du Royaume-Uni retourner en terrain négatif en 2010, rendant la conduite d’une politique monétaire très compliquée.

http://www.edito-matieres-premieres.fr/1153/devises/gbp-dollar-fed.html


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