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Commentaire de Philou017

sur Iran : appel de deux enfants pour sauver leur mère de la lapidation


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Philou017 Philou017 21 juillet 2010 13:10

Miss Segurane se livre à ses exercices de désinformation habituels, suivant stupidement la propagande complaisamment propagée par la presse occidentale.

La réalité de la situation en Iran est bien plus compliquée que celle décrite.
D’abord, Sakineh Ashtiani n’est plus comdamnée à la lapidation. Sa peine est en délibéré au ministère de la justice. Reprendre aujourd’hui ce thème est donc mensonger.
http://www.guardian.co.uk/world/2010/jul/12

Ensuite, il faut comprendre que ces pratiques lamentables sont le fait de traditions Iraniennes et non du gouvernenent qui a établi un moratoire en 2002 afin d’empêcher les executions barbares, notamment par lapidation. Ces peines sont décidées par des tribunaux locaux dans certaines provinces et exécutées par des exécutants locaux.

Depuis 2002, le pouvoir central a annulé la plupart des comdanations barbares (lapidations, exécution de mineurs,...). Mais il ne le fait pas toujours, c’est vrai. Dans un pays dominé en partie par le pouvoir religieux, on peut comprendre qu’il peut être difficile parfois d’intervenir dans certains bastions religieux du pays.

La vérité est que ces pratiques sont encore en cours du fait d’une notion d’honneur tout à fait rétrograde dans certaines familles Iraniennes. Dans cet article du Guardian :

Des activistes iraniens révèlent que la tragédie est que les familles des personnes condamnées à mort souvent les ignorent. "Cela n’a pas d’importance pour eux, que l’accusation d’adultère soit vraie ou pas parce que l’honneur de la famille est entaché de sorte qu’ils en oublient la pauvre créature attendant la mort", a déclaré Soheila Vahdati, qui est maintenant basé en Californie.

"Il n’est pas possible de parler de ces prisonniers en public parce que leurs familles ne veulent pas que leurs noms soient mentionnés ou leurs photos publiées. Leurs familles ne veulent pas les défendre non plus. Le cas de Mohammadi Ashtiani est étonnant parce que ses enfants sont en campagne courageusement et clament que leur mère est innocente. "

Shammameh Ghorbani, qui est en attente de la lapidation, supplie de ne pas être libéré de prison parce qu’elle craignait d’être tuée par sa famille.

http://www.guardian.co.uk/world/2010/jul/08/iran-death-stoning-adultery

Ces mœurs rétrogrades existent dans plusieurs pays de la région, et ne sont guère imputables au gouvernement Iranien, qui a tendance à s’y opposer, suivant un moratoire signé en 2002.

http://www.ambafrance-ir.org/article.php3?id_article=461 

Jeter ces faits en pâture au public, sans préciser la réalité des choses, relève du fanatisme anti-Islam dont l’auteur est coutumière, et plus loin entretenir une propagande anti-Iran, quand on oublie nombre d’exactions semblables dans d’autres pays.

On attend de l’auteur une condamnation des attentats en Iran, notamment ceux du mouvement Jundolla, dont il est patent qu’il est soutenu par des puissances occidentales. Par exemple :

"Selon le quotidien britannique Daily Telegraph, Jundollah n’est qu’un élément d’un plan dénommé “Black Operation” faisant appel à des “opérations psychologiques et d’autres couvertes afin de soutenir la dissidence parmi les minorités baloutches(sud-est), mais aussi arabes (sud), Azeri (turcophone, nord-ouest) en Iran, mélangées à d’autres tactiques de maneuvres militaires et de gestes conciliatoires afin d’améliorer la position américaine dans toute prochaine négociation avec la République islamique”. D’autre part, toujours selon le quotidien, cette “Black Operation” est “coordonnée avec une campagne consistant à pratiquer la désinformation, la propagande satellite, ainsi que la manipulation du cours de la monnaie iranien ainsi que des transaction bancaires internationales”.

http://iran.blog.lemonde.fr/

 Il y a quelques jours, un attentat de Jundolla a causé 27 morts et plus de 250 blessés. Mais on sait qu’en matière d’équité, les fanatiques comme Ségurane ont une vision et des indignations à géométrie très variable.

Il est évident que la guerre visible et secrète menée par des puissances occidentales contre l’Iran ne fait que ralentir un processus de libéralisation qui doit avoir lieu en Iran. Une certaine radicalisation du pouvoir Iranien est la conséquence directe de ces ingérences et ne peut rendre que plus difficile la résolution de problèmes comme la lapidation.
C’est pour cela qu’on peut traiter d’imbéciles tous ceux qui gobent la propagande occidentale, dont l’effet réel est l’inverse de celui prétendu : la démocratisation et la libéralisation de ce pays.


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