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Commentaire de maamar farah

sur L'Iran et la Syrie : nouvelles cibles de Bush ?


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maamar farah maamar farah 28 janvier 2007 20:33

+REPONSE A CEUX QUI SE POSENT LA QUESTION DE SAVOIR SI LE MINDE MUSULMAN EST APTE A LA « DEMOCRATIE » :

Cette Amérique qui se découvre une âme généreuse pour nous protéger du terrorisme et nous aider à bâtir des démocraties, ne répondait-elle pas curieusement « absente » au moment où nous menions seuls la guerre contre ce fléau dévastateur. C’était l’époque où Washington était copain-copine avec les islamistes !

Lorsque les démocrates algériens se faisaient étriller par les islamistes armés, les Etats-Unis d’Amérique avaient clairement signifié par la voix de Mme Albright que les « résistants armés avaient été privés d’une victoire électorale. » L’un des islamistes recherchés pour complicité dans l’explosion de l’aéroport d’Alger trouvait refuge à Washington ! Les Américains étaient plutôt en bonne relation avec l’Arabie saoudite, foyer et pourvoyeur de l’islamisme politique. Plus même ! Le royaume wahhabite finançait les mouvements radicaux.

Les Américains pensaient que nos sociétés devaient se « saoudiser » : le système en place dans ce royaume moderne, mais moyenâgeux par son système politique, était, semble-t-il, approprié à nos sociétés. N’entendant que leur courage et leur ardente volonté de bâtir une démocratie moderne, les républicains algériens faisaient face à un plan de liquidation digne de méthodes nazies. L’occident et l’Amérique n’en avaient rien à f...

A l’époque - décennie 90-, lorsque nous parlions de terrorisme islamiste, ce n’étaient que haussements d’épaule : non, ça n’existe pas. Ce sont des histoires internes, des coups des forces armées et je ne sais quoi encore : scenarii alimentés par une pléiade d’écrivains qui avaient tous, comme par hasard, travaillé dans les services secrets !

Dans le silence complice de la planète, les Algériens ont lutté courageusement et payé le prix fort pour vaincre le terrorisme islamiste, empêcher son extension au Maghreb et éviter qu’il menace l’Europe (Barcelone ou Marseille sont à un vol de missile des côtes algériennes). Touchée par ce terrorisme, la France avait été l’un des premiers pays à comprendre l’ampleur du drame et certaines élites se sont rangées du côté du peuple algérien dans sa lutte contre la barbarie islamiste. Mais, les Etats-Unis s’en f... toujours.

Le 11 septembre. Le monde se réveille sur le fracas des avions contre les tours jumelles de New York. La planète découvre le terrorisme. Le monde pleure les 3.000 américains victimes de cet acte barbare et crie vengeance. Nous avions beau chercher quelques larmes pour les 200.000 Algériens, victimes de la même terreur : rien, nada, niet...

Aujourd’hui que l’on nous dit que les Américains sont pour la démocratie dans le monde musulman, ça nous fait rire... Même pleurer ! Les Etats-Unis sont avec les dictateurs, les corrompus et les pilleurs qui sont à la tête des pays musulmans. Ils sont avec les régimes les plus rétrogrades et d’ailleurs, comme l’a écrit l’un des participants à ce forum, la démocratie dans le monde arabe ne sert pas leurs intérêts !

Pour être leurs amis et un bon exemple de « démocratie spécifique », il faut leur prêter allégeance. Un point, c’est tout. Si l’on fait valoir des idées saugrenues comme la souveraineté nationale, la récupération des richesses nationales et des plans de développement qui cassent le monopole des multinationales et installent la justice sociale, on est automatiquement leurs ennemis.

>>>>>Au Liban, les Etats-Unis et d’autres puissances démocratiques sont contre un gouvernement d’unité nationale. Motif : le gouvernement actuel a été élu démocratiquement.

>>>>>En Palestine, les Etats-Unis et d’autres puissances démocratiques sont pour un gouvernement d’unité nationale. Pourtant, le gouvernement Hamas a été élu démocratiquement.

C’est clair, non ?

La démocratie ne peut naître que du combat des démocrates locaux, de leur mobilisation, de leurs sacrifices. Les intérêts géostratégiques, les petits calculs mercantiles empêcheront toujours les gouvernements occidentaux d’abandonner les oligarchies locales, qu’elles encouragent et soutiennent. Lorsque Bokassa a décidé de se faire empereur, la France de M. Giscard d’Estain avait applaudi des deux mains !

Il a suffi que le colonel Khadafi abandonne son programme d’équipement en armes de destruction massive et qu’il prête allégeance aux Etats-Unis, pour que l’on n’en parle plus. Vous savez, ce gars est toujours à la tête de la Libye et il n’y a ni partis d’opposition, ni presse libre, ni libertés démocratiques là-bas : qui s’en préoccupe ? Qui parle de démocratie en Libye ? Non, la manipulation nous oriente vers l’Iran et la Syrie. Pas la Libye, ni les autres d’ailleurs.

Alors, l’Amérique encourageant la démocratie dans nos pays ? Laissez-moi rigoler...


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