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Commentaire de jack mandon

sur Simone Weil, un ange passa, s'humanisa et disparut


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jack mandon jack mandon 5 mai 2013 06:55

djana,

Sa fonction sensation disais-je, qui lui sera fatale physiquement.
L’addiction au tabac depuis son adolescence, sa forte oralité,
l’anorexie, un problème avec la mère et le féminin.
Une grande déficience de tendresse humaine, d’où son Eros céleste,
son amour collectif, universel, cette propension à l’empathie.
Son hermaphrodisme ajoutait à la complexité de l’amour,
le refus de tendresse par réaction de défense.
Voici comment on est appelé à sublimer :

« À quatorze ans je suis tombée dans un de ces désespoirs sans fond
de l’adolescence, et j’ai sérieusement songé à mourir, à cause de la médiocrité
de mes facultés naturelles. (...) Je ne regrettais pas les succès extérieurs,
mais de ne pouvoir espérer aucun accès à ce royaume transcendant
où les hommes authentiquement grands sont seuls à entrer et où habite
la vérité. J’aimais mieux mourir que de vivre sans elle.
Après des mois de ténèbres intérieures, j’ai eu soudain et pour toujours
la certitude que n’importe quel être humain, même si ses facultés naturelles
sont presque nulles, pénètre dans ce royaume de la vérité réservé au génie,
si seulement il désire la vérité et fait perpétuellement un effort d’attention
pour l’atteindre.

Enfin, Simone Weil est un puits d’inspiration.


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