• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Thierry SALADIN

sur Non à la charte européenne des langues régionales


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Thierry SALADIN Thierry SALADIN 29 décembre 2013 18:30

Bonjour Fergus,

Peut-être bien que, comme vous dites :  »on joue à se faire peur dans ce dossier « .

Je vous l’accorde, mais il me semble que lorsqu’un plan de l’adversaire semble découvert ou en passe de l’être, toute action allant dans le sens de ce qu’il souhaite, le renforce.

En d’autres termes, si l’Union Européenne cherche — comme vous l’aviez décrit et compris bien avant moi — « à développer les euro-régions pour affaiblir les états-nations » pourquoi signer cette charte qu’elle soutient ?

N’est-ce pas la nourrir ?

Je vous donne aussi raison lorsque vous écrivez : 

« Mais la charte des langues régionales ne devrait pas se traduire, en France, par un pas de plus dans le sens de cette désintégration territoriales, les langues régionales n’étant plus les vecteurs de l’autonomisme, ou alors de manière très marginale et sans adhésion des populations. » 

Mais précisément la tactique de l’adversaire, c’est-à-dire les États-Unis, c’est de savoir attendre. Bien sûr que rien ne se passera, en gros à l’échelle de nos propres vies, mais qu’en sera-t-il des suivantes ? Pour les E.U.A., l’objectif est fixé ; peu importe de l’atteindre dans cent ou deux cents ans…

Nous-mêmes voyons déjà les conséquences des signatures que la France a apposées dans les années quatre-vingts et quatre-vingt dix sur des traités. Chacun sait que le référendum de Maastricht se prendrait une volée de bois vert s’il était de nouveau proposé au peuple. Depuis, on ne tient plus compte de son avis (allusion à ce qui s’est passé en 2005, et qui n’a toujours pas été soldé). Et je crois qu’on n’a encore rien vu… Puisque précisément tout se fait dans l’ombre.

Et qu’on ne me réponde pas que je suis un pessimiste, ou que je fais preuve d’anti-américanisme, ou que je parle de la théorie du complot ! Restons sérieux. Sérieux, lucides, et inscrivons notre réflexion dans l’Histoire. Car tout se tient.

Il y a évidemment complot. L’Histoire et les archives déclassifiées commencent à l’évoquer.

Sinon comment décrypter cette phrase de Mitterrand :

« La France ne le sait pas, mais nous sommes en guerre avec l’Amérique. Oui, une guerre permanente, une guerre vitale, une guerre économique, une guerre sans mort. Apparemment. »*, et surtout le silence médiatique et politique autour de cette phrase ?

 

*. Georges-Marc Benamou, Le Dernier Mitterrand, éd. Plon, 1997, p. 51-54.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès