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Commentaire de Hervé Hum

sur Création, croissance et responsabilité


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Hervé Hum Hervé Hum 28 août 2014 22:30

Bonjour Alain Souloumiac,

l’idée est juste, donc le fond visant à donner le mérite intrinsèque au créateur n’est que justice, mais en rester en l’état est certainement insuffisant.

Comme le dit diogène, le monde est dominé par des prédateurs qui ont la haute main sur la finance et donc sur les financement d’une part et de l’autre, sont aussi les actionnaires majoritaires des grandes entreprises contrôlant les moyens de productions économiques.

Bref, le droit du créateur s’oppose directement au droit du propriétaire non pas dans le fait qu’ils ne puissent pas partager les profits, mais qu’ils découlent bien de deux philosophies différentes comme vous le dites si maladroitement.

Votre maladresse vient du fait que vous avez du mal à harmoniser droit du créateur et droit du citoyen, alors que l’évidence du droit du créateur face au propriétaire des moyens de productions et financiers sont, eux, limpide.

car enfin, si vous dénoncez le principe du brevet comme étant une survivance vénale du système monarchique, il n’en demeure pas moins que toute création s’appuie sur celles qui les ont précédés et sur la société qui encourage son propre apport. De ce fait, le principe même d’exclusivité est anti démocratique, anti social, anti droits de l’homme en tant que corpus social.

La reconnaissance du droit d’auteur et sa récompense en fonction de sa réception par le corpus social, n’est donc pas lié à l’exclusivité du droit en question qui reste toujours une survivance du principe de souveraineté, donc un principe monarchique, mais est lié au profit procuré à la société. C’est ce profit qui fait droit au corpus social et entraine son devoir de reconnaissance et la récompense.

Ceci ne contredit donc pas le fond de votre article soutenant le droit du créateur, bien au contraire, mais souligne qu’il n’est cohérent avec lui même que s’il abandonne toute idée de souveraineté sur la création, dès lors où celle ci est à destination du corpus social.

Vous ne pourrez lever les contradictions qui pointent dans votre articles tant que vous voudrez à toute force conserver le principe de souveraineté de la création par son créateur, toujours dès lors que cette création est destiné au corpus social, car c’est vouloir toujours être roi en ses terres. Voir, être dieu en ses créations. Sauf que comme vous le dites ici, toutes ces créations sont la conséquence d’autres créations... Anonymes et ne sont possible que par l’association de tous les citoyens anonymes !

En d’autres termes, si ceux qui dirigent l’économie de la Terre sont réticents, c’est que le principe du droit du créateur n’a de sens que si elle se fonde sur une économie basé sur l’association des créateurs et des exécuteurs qui sont de manière interdépendante tous les consommateurs et non plus sur l’exploitation des réalisateurs et des créateurs par une minorité propriétaire du capital.

CQFD !


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