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Commentaire de César Castique

sur Le député et fils de Bourvil, Dominique Raimbourg, fait entrer les lobbies libertariens à la Commission des Lois


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César Castique César Castique 5 février 2016 16:11

@orianeborja



"
D’une part la Suisse ne fonctionne qu’avec une bonne partie d’étrangers."

S’il y a un pays où prévaut le principe d’« immigration choisie », c’est bien celui-là. Il applique, avec une certaine rigueur, la politique que le général De Gaulle préconisait en 1945 : 

«  Sur le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens et des Orientaux (...) il est souhaitable que la priorité soit accordée aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais, Danois, Anglais, Allemands, etc.) » directive au Garde des Sceaux, 12 juin 1945 (Cité par Plein Droit, n°29-30 Novembre 1995).

"D’autre part, les naissances sont-elles des invasions ? Il suffit de faire de ceux qui viennent des citoyens de ce pays, comme le fait la France, et le tour est joué."

Problème : le peuple - encore lui, cette sale bête ! - a, le 26.09.2004, refusé la naturalisation facilitée des immigrés de deuxième génération, par 56.8 % des voix, et celle des immigrés de... troisième génération par 51.6 %. Ça rigole vraiment pas avec le droit du sang, là-bas.

Et ça me remet subitement en mémoire la fin du Camp des Saints, de Jean Raspail (page 408 de la première édition) :

La Suisse « …mobilisa. Comme chaque fois qu’une guerre mondiale la cernait. Elle se donna un général. Elle ferma ses frontières. Et pis encore ! Elle expulsa le bistre de son territoire, ou tout au moins se mit-elle à le surveiller de si près qu’on cria à la reconstitution de ghettos et de camps de concentration (…) Les Nations Unies quittèrent évidemment la Suisse, avec tout leur vaniteux cortèges d’organismes humanitaires. A Genève, curieusement, l’on se surprit à mieux respirer. Inutile de dire que ce fut de courte durée. Quelques mois, même pas une année.

« Car la Suisse elle aussi, était minée de l’intérieur. La bête y avait creusé toutes ses sapes, mais avec tant de précautions qu’elles furent plus longues à s’écrouler. Et la Suisse, par larges pans, s’oublia à trop penser. Sa chute fut plus décente. Le fameux bouclier de la neutralité impressionnait encore vaguement et l’on prit des gants pour sonner l’hallali. De l’intérieur et de l’extérieur les pressions se firent progressivement plus fortes. Le coup de Munich. Imparable. La Suisse dut négocier. Elle ne pouvait y échapper. Aujourd’hui elle a signé. » l’accord d’ouverture sans condition de ses frontières.

On ne sait pas ce que firent les centaines de milliers de citoyens-soldats qui, à la fin de leurs obligations militaires, avaient conservé (encore une suisserie exemplaire) leur arme de service comme la loi les y autorisait.


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