@orianeborja
"D’une part la Suisse ne fonctionne qu’avec une
bonne partie d’étrangers."
S’il y a un pays où prévaut le principe
d’« immigration choisie », c’est bien celui-là. Il applique, avec une
certaine rigueur, la politique que le général De Gaulle préconisait en 1945 :
« Sur le plan ethnique, il convient de limiter l’afflux des Méditerranéens
et des Orientaux (...) il est souhaitable que la priorité soit accordée
aux naturalisations nordiques (Belges, Luxembourgeois, Suisses, Hollandais,
Danois, Anglais, Allemands, etc.) » directive
au Garde des Sceaux, 12 juin 1945 (Cité par Plein Droit, n°29-30 Novembre
1995).
"D’autre part, les naissances sont-elles des
invasions ? Il suffit de faire de ceux qui viennent des
citoyens de ce pays, comme le fait la France, et le tour est joué."
Problème : le peuple - encore lui, cette sale bête ! - a, le 26.09.2004,
refusé la naturalisation facilitée des immigrés de deuxième génération, par
56.8 % des voix, et celle des immigrés de... troisième génération par 51.6 %.
Ça rigole vraiment pas avec le droit du sang, là-bas.
Et ça me remet subitement en mémoire la fin du Camp des Saints, de Jean Raspail (page 408 de la première
édition) :
La Suisse « …mobilisa. Comme chaque fois qu’une guerre
mondiale la cernait. Elle se donna un général. Elle ferma ses frontières. Et
pis encore ! Elle expulsa le bistre de son territoire, ou tout au moins se
mit-elle à le surveiller de si près qu’on cria à la reconstitution de ghettos
et de camps de concentration (…) Les
Nations Unies quittèrent évidemment la Suisse, avec tout leur vaniteux cortèges
d’organismes humanitaires. A Genève, curieusement, l’on se surprit à mieux
respirer. Inutile de dire que ce fut de courte durée. Quelques mois, même pas
une année.
« Car la Suisse elle aussi, était minée
de l’intérieur. La bête y avait creusé toutes ses sapes, mais avec tant de
précautions qu’elles furent plus longues à s’écrouler. Et la Suisse, par larges
pans, s’oublia à trop penser. Sa chute fut plus décente. Le fameux bouclier de
la neutralité impressionnait encore vaguement et l’on prit des gants pour
sonner l’hallali. De l’intérieur et de l’extérieur les pressions se firent
progressivement plus fortes. Le coup de Munich. Imparable. La Suisse dut
négocier. Elle ne pouvait y échapper. Aujourd’hui elle a signé. » l’accord d’ouverture
sans condition de ses frontières.
On ne sait
pas ce que firent les centaines de milliers de citoyens-soldats qui, à la fin
de leurs obligations militaires, avaient conservé (encore une suisserie exemplaire) leur arme de service comme la loi les y autorisait.