Le vocabulaire utilisé jadis pour désigner ce que nous appelons maintenant des ’partis’ aurait semble-t-il privilégié le mot ’brigues’ : amusant !
cf Du contrat social - de JJ Rousseau - Livre II
Chapitre 2.3 Si la volonté générale
peut errer :
Si,
quand le peuple suffisamment informé
délibère,
les citoyens n’avaient aucune communication entre eux, du
grand
nombre de petites différences résulterait
toujours la
volonté générale, et la
délibération
serait toujours bonne. Mais quand il se fait des brigues, des
associations partielles aux dépens de la grande, la
volonté
de chacune de ces associations devient générale
par
rapport à ses membres, et particulière par
rapport à
l’État : on peut dire alors
qu’il n’y a plus autant
de votants que d’hommes, mais seulement autant que
d’associations.
Les différences deviennent moins nombreuses et donnent un
résultat moins général. Enfin quand
une de ces
associations est si grande qu’elle l’emporte sur
toutes les
autres, vous n’avez plus pour résultat une somme
de petites
différences, mais une différence
unique ; alors il
n’y a plus de volonté
générale, et l’avis
qui l’emporte n’est qu’un avis
particulier.
( à rapprocher, sur le plan mathématique, du théorème du jury(*) de Condorcet - autre ’Lumière’ d’antan ayant cherché à dépasser un obscurantisme dont notre nouveau millénaire naissant n’est pas encore délivré ...
théorème du jury (ATTENTION ! ce n’est pas seulement une conjecture, mais une vérité mathématique démontrée !) :
traduction (trahison ? en langage de vulgarisation non mathématique :
il démontre que plus il y a de votants, plus les chances que le
résultat du vote aboutisse à une décision correcte sont importantes. (Il faut aussi : - que chaque votant ait une probabilité supérieure à 0.5 de savoir opter pour la bonne solution / - qu’une bonne solution existe / - que les votants ne se fondent que sur leur propre entendement, sans se concerter entre eux pour un queconque ’calcul’ électoral ... )
)