"j’ai
donc pris le parti, et que les classiques m’excusent de cela,
Monsieur l’ambassadeur, sous votre contrôle, j’ai pris le parti de
vous parler, ce soir, en anglais, par facilité, et pour que nous
puissions toutes et tous nous comprendre."
Manifestement il
vous donne la réponse.
Dans l’assemblée,
il y avait des gens qui n’ont pas une connaissance suffisante du
français pour suivre un exposé dans cette langue.
On peut le
déplorer mais nous ne sommes plus à l’aube du XXe siècle quand
le français était le langue de la diplomatie mondiale et que les
gouvernantes françaises étaient chargées de l’éducation des
enfants dans certaines familles aisées de la Prusse ou de la Russie.
Les locuteurs
francophones sont une espèce en voie de disparition partout en
Europe...
Je regrette autant
que vous le recul du français comme langue internationale mais je
considère qu’il est judicieux quand on s’adresse à un public
dont une grande partie n’est pas francophone de parler la langue anglaise qui a une audience internationale qui vous permet de vous faire
comprendre partout dans le monde.
Autre chose est évidement
l’abus d’anglicismes dans le langage courant alors qu’existent
des tournures françaises équivalentes. Cela est infiniment plus
grave et plus lourd de conséquences mais hélas ! tellement
fréquent qu’on finit par perdre la conscience des ravages du
franglais…
La défense de
la langue supposerait en premier lieu que ceux qui sont à un poste
de parole ( politiciens mais aussi enseignants, journalistes ou
dirigeants divers ) s’imprégnassent d’une pédagogie du beau
langage, donc qu’ils eussent une bonne connaissance de la langue mais vous savez comme moi que non seulement ils en sont parfois fort loin mais qu’en
outre certains lui tournent souvent le dos. Consciemment ou, ce qui est pire, inconsciemment !