@Jacques-Robert SIMON
Merci de cet engagement à lire ce classique ouvrage dont la concision ménagera votre temps dévolu à du loisir ... ou de l’otium !
( Il est en effet de coutume en France de traduire idleness par ’loisir’, mais dans ce cas, et compte-tenu du volume impressionnant des ouvrages laissés par l’auteur, la notion de ’loisir studieux’ me paraît plus appropriée)
Pour préciser ma précédente remarque de façon encore plus rapide, permettez alors que je cite ce passage, dans une traduction, brute pour rester fidèle, mais incitant ainsi à se reporter aux vrais mots du texte original :
« Dans le passé, il y avait une classe de loisir minoritaire, et une plus large classe ouvrière. La classe de loisir a joui d’avantages qui ne laissaient aucune place à la justice sociale ; fatalement, cela l’a rendue oppressante, cela a limité les sympathies et l’a incitée a inventer des théories pour justifier ses privilèges.
Ces faits ont énormément diminué son excellence, mais malgré cet inconvénient cela a contribué à constituer presque tout ce que nous appelons la civilisation.
[...]
Sans la classe de loisir, l’humanité n’aurait jamais émergé de la barbarie.
[...]
La méthode d’une classe de loisir sans devoirs était, cependant, extraordinairement gaspilleuse. Aucun des membres de cette classe ne devait apprendre à être travailleur,
et la classe n’était dans l’ensemble pas exceptionnellement intelligente.
Cette classe pouvait produire un Darwin, mais en contrepartie on comptait des lots de dizaines de milliers de gentilshommes campagnards qui n’ont jamais pensé à rien de plus intelligent qu’à la chasse au renard et à la punition des braconniers
[...] »
)