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Commentaire de velosolex

sur Les enseignants saignés


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velosolex velosolex 13 décembre 2019 15:21

@njama
Il faudra m’expliquer les avantages de travailler à l’hopital, si ce n’est celui de bénéficier d’une blouse blanche, maigre rempart malgré tout contre les germes, la souffrance, les coups parfois, et la misère du monde. J’ajouterai le stress, l’’épuisement et un sentiment d’absurdité de plus en plus manifeste. Mais là sans doute, les profs, dans certains milieux surtout, ne sont pas épargnés. Reste que ces notions sont si prégnantes, que les mobilisations dans les hôpitaux ne s’attachent pas aux salaires, mais aux conditions de travail et d’accueil des patients. 
Les quelques indemnités liées au travail de nuit, du dimanche, ne sont pas prises en compte pour la retraite. C’est leur intégration future, dans le prochain système, qui pose problème aux enseignants, ceux ci n’étant pas redevables d’indemnités de ce genre. Cette intégration pour les hospitaliers n’est pas scandaleuse, la pension en étant fortement minorée. Ce qui est un scandale, c’est que ces sommes n’étaient pas intégrées jusqu’ici. Mais on nous disait que c’était la compensation par rapport au privé, où elles l’étaient, mais avec un calcul de la retraite sur la carrière, et non sur les six derniers mois.
Reste que tout cela n’est qu’un chiffon rouge agité, pour cliver, dans une logique où de toute façon tout le monde sera évidemment perdant. 
Attention sur les vues fumeuses sur l’instruction, qui donnerait justification d’avantages à certains sur d’autres, et qui me semblent de moins en moins justifiés. Le métier d’infirmier nécessite certaines qualités qui n’ont rien à envier à celles des profs. Le socle de base d’instruction (qui là aussi d’ailleurs n’est pas négligeable) est une chose, l’intelligence et la nécessité de se maintenir à niveau toute sa vie en est une autre. Ne parlons pas des responsabilités ; C’est là un autre débat, très français, sur le mérite qu’on accorde une fois pour toute, à l’instruction dans le cadre de la course à la diplomite, concernant les jeunes années.
On installe comme dans l’ancien régime une sorte de hiérarchisation, comme le fait hier d’être « bien né » qui resterait pour cliver la société, entre « intellectuels », souvent autoproclamés, et manuels, avec au dessus la crème issue des grandes écoles. Celles dont sortent tous nos enarques, ayant une si haute idée d’eux mêmes, qu’ils en viennent à ne plus considérer de devoir consulter le peuple. Et c’est ainsi qu’au bout de cette logique de crâne d’œufs, et de gens voulant garder la main sur la fortune on en parvient à envisager ce genre de réforme.
A vrai dire je ne vois guère de métiers qui ne nécessitent pas de qualité évidente et si on les exercent bien. Combien d’années d’apprentissage pour devenir un bon couvreur ? Je me vois très mal sur un toit avec un lot d’ardoises à poser, avec la nécessité d’aller vite. Genoux, épaules usés. j’en ai tant vu qui se trainaient à l’hopital, à pas 50 ans. On va leur demander de travailler encore plus !


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