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Commentaire de Christophe

sur Jusqu'au dernier Ukrainien ?


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Christophe 9 février 13:26

 @Dudule

Il fut vite réhabilité lorsque les choses ont commencé à mal tourner pour les nazis, et collabora activement et sans état d’âme.

L’OUN-B de Bandera, dont de nombreux membres ont trouvé refuge au Canada après la Seconde Guerre mondiale, a également mis ses forces au service des nazis tant en Pologne qu’en Union soviétique. Mais l’OUN-B, après avoir pénétré dans Lviv en juin 1941, dans le cadre de la force nazie qui envahit l’URSS, déclare la création d’un État ukrainien, dont elle souligne qu’il fera partie intégrante de la Nouvelle Europe dirigée par les nazis. Bien que l’Allemagne nazie n’accepte pas cette nouvelle nation, les deux camps s’efforcent de maintenir leur alliance jusqu’à la fin de la guerre, l’OUN-B dirigée par Bandera et son Armée insurrectionnelle ukrainienne (UPA) collaboreront avec les nazis et la Wehrmacht contre l’Armée rouge et les partisans soviétiques, terroriseront la population et extermineront les Juifs d’Ukraine. Ils ont également tué des dizaines de milliers de Polonais dans leur quête d’une Ukraine ethniquement pure (le génocide par balles) comme ils fourniront des hommes pour garder les camps de la mort du Reich.

Suite à la Proclamation du pouvoir d’État ukrainien par l’OUN-B, le 5 juillet 1941, Bandera est arrêté par la Gestapo et emmené à Berlin. Stetsko, qui s’était autoproclamé premier ministre de l’Ukraine, a suivi une semaine plus tard. Pendant leur détention à Berlin, Bandera et Stetsko ont continué à jouir de leur liberté politique. Libérés le 14 juillet (jours seulement pour le fait d’être des nationalistes), Bandera et Stetsko ont continué à négocier avec le régime nazi, proposant divers projets à différents organes militaires et policiers nazis. Dans une lettre de protestation à Hitler, datée du 3 août 1941, concernant la séparation de la Galicie du reste de l’Ukraine et son incorporation au gouvernement général, qui était elle-même en partie une réaction à la proclamation de l’OUN-B, Bandera affirma son profond respect pour Hitler en tant que camarade nationaliste de la marque occidentale.

Stetsko, pour sa part, affirmait qu’une Ukraine sous leur gouvernance fonctionnerait comme un camp national de travail forcé pour l’Allemagne nazie ; il a écrit  : Je sais que la reconstruction d’un État ukrainien souverain et uni n’est possible qu’avec la victoire de l’Allemagne (nazie)... nous soutenons le soutien économique complet de l’Allemagne par l’Ukraine avec tous les moyens disponibles...

En fait, C’est l’assassinat par les bandéristes de Mykola Stisiborskyi, un dirigeant rival et idéologue de l’OUN-M qui a amené les nazis à détenir à nouveau Bandera et Stetsko, mais avec le statut de « Sonder und Ehrenhaft », statut de VIP et non dans un camps de la mort.

Et des abrutis veulent nous faire croire que ce sont des anges qui ont conclu une alliance de circonstance alors que c’était une alliance idéologique.


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