Hymne à l’amazone :
Bien que l’armée de la Mer soit composée de « Guerriers et Guerrières », la morphologie humaine de ces dernières les rapproche d’horribles sorcières : « seins tout gonflés de vapeur [...] massives chevelures de fumée » (p. 66) ; « des sorcières géantes et nues se démènent sous leurs chevelures de neige » (p. 111). Cette métaphore sexuelle anticipe, même dans le choix lexical, le modèle de la femme voluptueuse et maléfique contre lequel se déchaîneront les futuristes :
Leur ventre par instants semble entre-bâiller
des bouches délabrées et voraces de vieille [...]
On dirait qu’elles copulent, en ce moment,
avec la mer, on dirait qu’elles pompent
la volupté, en y plongeant leur sexe hideux,
car de cônes d’écume jaillissent
là où s’attardent la fouille de leurs bras
et la lente succion de leurs baisers, (p. 66).
FASCIO : PHALLUS...