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Accueil du site > Tribune Libre > Electricité, renseignements téléphoniques : vive la privatisation (...)

Electricité, renseignements téléphoniques : vive la privatisation !

Grand classique de la pensée unique qui veut que du libéralisme viennent tous les bienfaits, le postulat que la privatisation d’un service public serait profitable à l’usager. Forcément, nous assène-t-on : au lieu d’engraisser une armée de fonctionnaires payés à ne rien faire, le passage au secteur privé et sa fameuse concurrence libre et non faussée aurait pour effet de faire baisser les prix et d’augmenter la qualité du service, conditions nécessaires à la conquête du marché. Sauf que c’est faux.

Loyola_de_Palacio_StateOn l’a vu pour l’électricité : "Ces nouvelles dispositions apporteront des bénéfices réels en termes de concurrence, de prix et de compétitivité", annonçait en 2001 Loyola de Palacio, commissaire européenne chargée de l’énergie, se félicitant par avance de la fin des monopoles publics. Libéralisation en deux temps, d’abord pour les entreprises, puis récemment pour les particuliers. On comprend que ces derniers ne se bousculent pas : un changement d’opérateur interdit définitivement de revenir au tarif régulé et l’expérience des professionnels ayant sauté le pas est édifiante. Alléchés par un tarif du MégaWatt/heure proposé à moins de 30 euros, alors qu’il était réglementé à 33 euros, ceux qui ont sauté le pas ont vu ensuite leur facture augmenter chaque année. Et pas qu’un peu : plus de 60 euros en 2005 ! On se demande pourquoi ce désastre n’a pas empêché de poursuivre dans la même voie et d’étendre la libéralisation aux particuliers. C’est bien que le dogmatisme économique sévit à Bruxelles comme dans la droite française - et une bonne partie de la dite "gauche socialiste". Quand bien même les exemples étrangers devraient inciter à la prudence  : "En Suède, les prix durant les hivers rudes flambent de 250 %. En Californie entre 2001 et 2002, la facture électrique a explosé et les Californiens ont été soumis à des coupures sauvages", écrit par exemple François Soult dans son ouvrage EDF, chronique d’un désastre inéluctable.attac Hervé Laydier livrait pour Attac-Rhône en juillet 2005 une analyse imparable : "En fait, les offres des différents producteurs ne différent en rien des paquets de lessives des rayons de nos supermarchés : produits identiques mais emballages « marqués ». Du coup, les budgets « force de vente, communication et marketing » explosent afin de gagner des parts de marché et de relooker son image ! Les vendeurs de vents font fortunes, les médias encaissent le prix de leur allégeance et des millions d’euros sont dépensés pour élargir le marché en réduisant à néant les maigres efforts visant à limiter la consommation. Et tout cela, c’est le client qui en payera le coût ! Cette multiplication de dépenses touche aussi les infrastructures puisque chaque entreprise développe son réseau de vente, ses centres de recherches, ses plate-formes d’appels téléphoniques, etc. En fait, la concurrence risque fort de coûter plus chère que le monopole du fait de ces gaspillages inutiles. Ainsi, le secteur électrique pourrait reproduire le système libéral de santé américain qui coûte deux fois plus cher aux citoyens que notre archaïque caisse nationale d’assurance maladie ! Mais esquisser cette interrogation dans les médias semble tabou. La croyance dans une concurrence qui fait baisser les prix ne doit surtout pas être remise en cause !"
118218_bisCette explication des hausses de tarifs liées à la libéralisation s’applique parfaitement aux renseignements téléphoniques. L’organisation de défense des consommateurs UFC-Que Choisir a ainsi publié mardi les résultats de son enquête réalisée auprès des quatre opérateurs se partageant plus de 90 % du marché de feu le 12 : 118 218 (Le Numéro), 118 000 (Telegate), 118 712 (Orange) et le 118 008 (Pages Jaunes). Elle en livre les conclusions dans un communiqué au vitriol, titré Un vrai fiasco ! Il constate "une augmentation de 25 % pour une qualité de service similaire" en ce qui concerne les téléphones fixes et "entre 1,54 euro et 2,15 euros" pour les mobiles, dénonce "l’opacité tarifaire la plus totale" qui aboutit à ce que "les prix affichés ne correspondent jamais au prix réel du service" etd20051102_3_400x285 accuse "l’arnaque de la mise en relation" : "les opérateurs 118 ajoutent des pièges tarifaires absolument invisibles sur les services associés. La mise en relation est systématiquement gratuite mais la communication qui suit est surtaxée à 0,11, 0,22, ou 0,34 euro/minute selon l’opérateur. Ainsi, pour un consommateur abonné à SFR qui appelle le 118 000 puis accepte la mise en relation et téléphone 5 minutes, il lui en coûtera : le prix du service de renseignement et le prix de la communication mobile soit 2,15 euros puis après la mise en relation la surtaxe du 118 sur toute la durée de l’appel ainsi que le prix de la communication mobile sur cet appel, soit 3 ,97 euros pour un total de 6,15 euros et donc un prix/minute de 1,04 euro !". UFC-Que Choisir proteste enfin contre "une valse d’augmentations de prix"  : "Alors que tous les opérateurs avaient promis de modérer et de stabiliser leurs prix, tous, en catimini, font supporter aux consommateurs des hausses de prix à répétition". La solution pour ces derniers ? "Se tourner vers le 12, c’est-à-dire le 118 711, soigneusement maintenu dans l’ombre des campagnes publicitaires". Tout est résumé dans cette dernière phrase : France Télécom communique sur le 118 712, son numéro Orange qui rapporte, mais fait silence sur celui à prix encadré, le plus intéressant pour le consommateur. Vive la publicité, vive la privatisation, vive le marché !

Illustration empruntée au syndicat SUD-PTT.


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73 réactions à cet article    


  • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 juillet 2007 11:26

    La « concurrence libre et non faussée » : ce n’est plus la bouteille à l’encre, c’est carrément la pentecôte libérale, qui peu à peu convertira tous les opérateurs économiques, qui fait baisser les prix, qui offre une meilleure qualité de service, qui assainit les marchés, et pourquoi pas, guérit les écrouelles. On est en plein dogme !

    C’est pourtant évident : les frais de concurrence existent, ils s’appellent marketing, ventes, benchmarking, etc. Tout cet argent dépensé est d’autant moins disponible pour investir, et a fortiori, pour réaliser du bénéfice. C’est criant dans votre article.

    De plus, des entreprises en concurrence ont peu tendance à mutualiser leurs ressources, et doivent donc investir séparément dans les infrastructures qui leur sont nécessaires, ou dans l’obtentionde leurs matières premières : nouveau coût supplémentaire !

    Mais non, on continue à faire comme si la concurrence était une espèce de gratuité magique, qui redresse les comptes et les âmes. Elle est intrinsèquement bonne, voilà tout.

    Et donc, on continue quand même, avec des arguments délirants : l’électricité californienne ? Oh, juste un dysfonctionnement... Les renseignements téléphoniques ? Oh, ça va se tasser... Le système de santé américain, plus cher et moins efficace ? Ah oui d’accord, mais ce sont des Américains, ils ne fonctionnent pas comme nous. Le FMI continue d’exiger les démantèlements de services publics et l’instauration de concurrences à tout crin.

    Tout ça me fait furieusement penser aux échecs du communisme : il ne manquait pas d’intellectuels et de dirigeants à l’Est et à l’Ouest pour expliquer que si ça ne marchait pas bien, c’est qu’on avait pas assez appliqué le communisme. Au sens propre, on est bien dans une idéologie de la concurrence, qui résiste tant qu’elle peut à la réalité, en réclamant toujours plus de la même chose. Pourtant, les exemples sont assez parlants !

    Mécaniquement, ça va ainsi continuer jusqu’à l’effondrement, puisque les mises en garde ne marchent pas. A partir de quand va-t-on enfin s’apercevoir de cette stupidité ?


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 20 juillet 2007 12:06

      Brillant en effet.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 20 juillet 2007 13:52

      Merci pour vos appréciations flatteuses ! J’en rougis d’aise...

      Je repassais pour ajouter que dans le cas de l’électricité, en France, on applique la fameuse « concurrence libre et non faussée » d’une curieuse manière : pour les particuliers, le contrat avec les fournisseurs « libres » est attaché au logement, et pas au propriétaire ! Si vous emménagez, vous hériterez de façon obligatoire du contrat du précédent propriétaire... sans pouvoir le dénoncer.

      Ils nous prennent vraiment pour des truffes.

      Tout ça prouve bien que cette sacralisation de la concurrence, c’est du flan. Ce que les « opérateurs économiques » cherchent plus ou moins confusément à obtenir, c’est un monopole ou une rente - tiens, justement pour économiser sur les frais de concurrence, pardi !

      Ce qui m’atterre, c’est le manque de pudeur dans le mensonge et cette glorification imbécile de l’avidité sans frein.


    • Marsupilami Marsupilami 20 juillet 2007 15:13

      @ Olivier Bonnet

      J’avais à peu près le même article dans mes réserves à publier sous peu. J’y renonce. Tu m’as piqué le marché. Marre de la concurrence dans un marché libre et non faussé.

      @ Vilain petit canard

      No comment, t’as tout bon. Mais marre de la concurrence dans un marché des articles libre et non faussé, merde. Olivier m’a piqué l’antériorité que j’aurais pu revendiquer s’il n’avait pas triché sur mon calendrier de publication à moi-je-individuel dont il ne savait rien vu que la main invisible du marché en cachait le sexe qui m’a basculé dans le marché ivre et très fossé des articles qui ne paraîtront jamais sur Agoravox !


    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 20 juillet 2007 15:41

      Mort de rire Marsu smiley


    • eugène wermelinger eugène wermelinger 21 juillet 2007 18:20

      Bravo vilain petit canard..... déchaîné ! Si Sarko te remarque tu seras bon pour ..... un poste ministériel, En attendant, affine encore ta plume, le maroquin t’attends !


    • Céphale Céphale 23 juillet 2007 15:03

      Vilain petit canard a bien raison de dire qu’on se moque de nous. Dans un article de Futuribles, Marcel Boiteux, ancien président d’EDF, dénonce les arrières-pensées des technocrates de Bruxelles. Et Jean-Marie Gogue, dans « La libre concurrence en procès », dit que la concurrence dans l’énergie en Europe a un précédent : c’est la concurrence dans l’énergie en Russie, qui a donné naissance à une nouvelle race de milliardaires. « Les actionnaires de ces nains boursiers s’en pourlèchent déjà les babines » dit-il.


    • hurlevent 24 juillet 2007 12:17

      Un commentaire d’une stupidité sans borne, basé sur des erreurs (volontaires ou non ? ) et sans rapport avec la réalité.

      « C’est pourtant évident : les frais de concurrence existent, ils s’appellent marketing, ventes, benchmarking, etc. »

      Vous n’avez rien compris. Toutes ces dépenses ont pour but de vendre plus. Et pour vendre plus, il faut offrir une meilleure qualité de service à un meilleur cout. Les entreprises font des dépenses de marketing ? Oui, c’est pour mieux connaitre nos besoins, afin de vendre plus. Les entreprises font des benchmark ? Oui, c’est pour savoir où leurs produits sont mieux ou moins bien que la concurrence, afin de vendre plus.

      Le but des entreprises (vendre plus) va de pair avec une meilleure offre de service et un meilleur cout. Au final, le client a le choix entre une multitudes d’entreprises qui se battent pour lui proposer le meilleur service au meilleur cout. C’est ça la concurrence, et c’est au bénéfice du consommateur.

      Vous êtes dans un délire anti-entreprise (si une entreprise s’enrichit, c’est au détriment du client) qui est sans rapport avec la réalité.

      Comparez le cas des biens et services où la concurrence existe. Prenez le cas de la grande distribution, qui se bat à coups de réductions, offres spéciales, etc... Aurions nous les même prix si tous les supermarchés étaient détenus par une seule compagnie, gérée par des fonctionnaires ? Prenez le cas du fioul domestique, ou la concurrence se fait au bénéfice du consommateur. Aurions nous des offres différentes, avec des compagnies qui se battent pour vendre leur fioul au prix le plus bas, si la distribution était faite par un monopole, géré par des fonctionnaires ?

      « De plus, des entreprises en concurrence ont peu tendance à mutualiser leurs ressources, et doivent donc investir séparément dans les infrastructures qui leur sont nécessaires, ou dans l’obtentionde leurs matières premières : nouveau coût supplémentaire ! »

      Faux. L’infrastructure est gérée par RTE. Il n’y a pas de réseau multiple de distribution d’électricité. Vérifiez les faits.

      « Au sens propre, on est bien dans une idéologie de la concurrence, qui résiste tant qu’elle peut à la réalité, en réclamant toujours plus de la même chose. Pourtant, les exemples sont assez parlants ! »

      J’ai plutot l’impression que nous sommes dans une idéologie de l’anti-concurrence. Au nom de quoi la distribution d’électricité devrait être gérée par l’Etat, alors que la distribution de fioul domestique et de bois de chauffage est privée et fonctionne très bien ? Au nom de quoi le transport par rail devrait être géré par l’Etat, alors que le transport par avion et par car est privé et fonctionne très bien ?

      On est là en pleine contradiction. D’autant plus que, devinez quoi, avec la concurrence .... vous pouvez continuer à acheter votre électricité à EDF. Vous pouvez continuer à voyager en train par la SNCF. Vous pouvez continuer à téléphoner avec France Telecom. Mais, s’il vous plait, laissez ceux qui préfèrent Poweo ou autre pour l’électricité, Veolia ou autre pour le train, Orange ou autre pour le téléphone, utiliser une offre concurrente.

      La concurrence, c’est donner à l’utilisateur LE CHOIX. Au lieu qu’un Etat prenne les décisions pour lui, c’est chacun d’entre nous qui peut choisir le service qui lui convient. C’est un formidable bouclier contre la médiocrité dont peut faire preuve certains monopoles.


    • Vilain petit canard Vilain petit canard 27 juillet 2007 14:33

      Ah chouette, je trouvais que c’était un peu mou, le débat.

      Bon, alors, allons-y point par point. Si comme vous le dites si courtoisement, mon « commentaire d’une stupidité sans borne », le vôtre est borné, sans toutefois être stupide.

      Le but d’une entreprise n’est pas de vendre plus, c’est de dégager plus de bénéfices (on met de côte le problème de la distribution de ce bénéfice), ce qui l’amène à suivre deux voies : d’un côté diminuer le coût relatif de ses frais et de l’autre à augmenter ses ventes, si on simplifie. Dans le cas où les ventes sont menacées (soit une stagnation, soit un assaut concurrentiel), on suit souvent une stratégie défensive de sécurisation des ventes, soit par séduction (le supposé « meilleur service » que vous vantez, on voit que vous n’avez pas de téléphone portable), soit par « fixation » du client, en le mettant dans l’obligation de consommer le produit ou le service vendu, ce qui procure ce qu’on appelle une rente.

      La sécurisation maximale est assurée par le monopole, qui autorise en effet tous les excès, et sa cousine l’entente entre fournisseurs, qui est interdite, au passage. D’ailleurs vos idoles les concurrents privés dans la téléphonie mobile ont tous été condamnés par Bruxelles pour entente illégale. Donc la concurrence n’empêche pas la truanderie.

      Une autre variante consiste à mettre en place un contrat ou un abonnement tellement contraignant à rompre que le client est quasiment immobilisé, lui et si possible sa descendance. C’est le contrat « libre et non faussé » d’électricité attaché au logement, dont je parle plus haut, qui rend vos successeurs dépendants (à l’insu de leur plein gré) de vos choix hautement libertaires.

      Toutes ces fadaises sur le marketing, qui permet de mieux connaître les besoins des clients, jauger de sa satisfaction, etc., sont tout juste bonnes à fournir aux écoliers.

      En vrai, dans les entreprises, le marketing sert à cibler des clients potentiels, à augmenter les ventes chez les clients déjà obtenus, à imaginer des produits correspondants à une demande identifiée, et à empêcher les concurrents de venir manger dans son auge. Pendant les réunions marketing, on n’arrête pas de parler des concurrents, enfin voyons, qu’est-ce que vous croyez ?

      Le benchmarking, c’est savoir ce que le concurrent fait pour faire la même chose (ou mieux). Le benchmarking a un coût directement lié à l’existence d’une concurrence, et donc est un coût supplémentaire par rapport à une entreprise monopolistique.

      On nous dit souvent qu’en améliorant le produit ou le service, on gagne des clients : c’est faux, c’est en adaptant le produit à la demande qu’on vend, le produit n’est pas forcément amélioré, il est juste adapté à ce que le marketeur croît connaître du client (par exemple, les téléphones portables pour les jeunes filles sont roses). L’innovation, c’est pour les fous, tout le monde se copie, en essayant de gratter quelques profits.

      La concurrence fait baisser les prix, ah encore une légende : uniquement dans la grande distribution, et encore, on ne compte jamais les profits faits en amont (marges arrières), qu’elles accumulent en faisant raquer les producteurs / fournisseurs, sous des prétextes divers, le dernier venu étant la qualité (!). En gros, les « grands surfaceurs » déplacent leurs profits de l’acheteur au fournisseur, soit en le faisant payer pour qu’ils puissent vendre leur produit censément moins cher, avec quelques ententes (qui sont légales, cette fois-ci) entre distributeurs sur le montant des prix publics.

      Alors oui, le monopole est un danger pour l’utilisateur, je suis d’accord avec vous (eh oui ça arrive), parce qu’il le lie à un fournisseur sans avoir le choix d’un autre. Mais :

      - > pour des produits / services nécessaires au minimum vital dans nos sociétés, on peut imaginer que l’Etat y garantisse un accès équitable (exemple : le courrier, et j’y mets aussi l’électricité)

      - > pour des produits / services mettant en jeu des intérêts nationaux (stratégiques, si on veut), on peut également envisager que l’Etat y mette son grain de sel (L’Armée, par exemple, pour défendre mon territoire national, je ne vais pas acheter des soldats sur un marché libre et non faussé)

      - > si les fournisseurs concurrents s’entendent entre eux pour caler leurs prix plancher,s ça fait pareil qu’un monopole, ça ne fait pas baisser les prix.

      Ce qui fausse la vue, c’est qu’en France, nous avons quelques monopoles, mais surtout quelques oligopoles privés qui se partagent les gâteaux : BTP, Télécommunications, autoroutes (là, on leur a carrément offertes à un prix ridicule), etc. Alors vous croyez que c’est de la concurrence, tout ça ? Libre à vous, mais ne me faites pas rigoler avec ça.

      A propos de votre remarque sur les infrastructures de la distribution de train et d’électrité, c’est vrai que cette ressource de base est payée par nos impôts, mais là je vous trouve un peu mou du genou : pourquoi ne pas carrément privatiser les rails et les câbles, si on suit votre panégyrique de la concurrence ?

      Et en conclusion, deux détails : quand vous dites que je suis « dans un délire anti-entreprise (si une entreprise s’enrichit, c’est au détriment du client) qui est sans rapport avec la réalité », vous y allez un peu fort, vous admettrez bien que l’argent que vous donnez à une entreprise, c’est de l’argent en moins dans votre poche. Si vous me répondez que si le produit/service est non satisfaisant, on se fait rembourser, rappelez-vous votre dernier appel à un S.A.V. (je ne donnerai pas de marque, mais les exemples ne manquent pas, je vous conseille pour comemncer les fournisseurs d’accès Internet).

      Et quand vous me dites que si je ne veux pas France Telecom, je peux choisir un concurrent comme Orange, laissez-moi vous rappeler qu’Orange, c’est France Telecom.


    • nessoux 20 juillet 2007 15:23

      Hé oui, l’avenir pour certains c’est le Kolcause fleuri ! La République Démocratique Française (RDF)... quand a l’illustration fournie par Sud-PTT c’est le pompon.

      Bravo les gars, on a bien rigolé !


    • Mjolnir Mjolnir 20 juillet 2007 16:26

      Hé, Calmos, nessoux, Seb59, vous êtes les frères spirituels de NPM ?

      L’auteur de l’article nous donne des FAITS (et on aura sans doute des faits similaires quand on aura une concurrence pour l’électricité) et vous ne répondez que par des caricatures. Belle preuve de votre mauvaise foi.

      Joseph Stiglitz, qui n’est pourtant pas communiste, avait répondu « Non » à un journaliste à la question « faut il tout privatiser ? ». Ce qui ne veut pas dire pour autant qu’il faut tout nationaliser. Quand un système fonctionne correctement, qu’il soit national ou privé, il est plus sage de le laisser tel quel. Il ne faut pas agir uniquement par idéologie (dans un sens ou dans l’autre).


    • Mjolnir Mjolnir 20 juillet 2007 16:30

      Le commentaire de Calmos a disparu dans les limbes... Il va encore accuser les fonctionnaires !


    • Gasty Gasty 21 juillet 2007 12:12

      La vérité te bouleverse à ce point Calmos ??


    • Gasty Gasty 21 juillet 2007 12:42

      Ne vois-tu rien venir Calmos ?

      Celui qui veut créer le parti unique, le président de tous les français, le nouveau petit père du peuple.

      Le nouveau Politburo est en place et est constitué par les plus grosses fortunes, les multinationales, le nouvel ordre mondial quoi !

      ça ne te dit rien ? ni gauche ni droite dans tout ça , juste des profiteurs opportunistes qui viennent comme des chacals prendre un billet en partance pour de nouvelles dictatures.


    • FredSud37 21 juillet 2007 14:32

      Éloge du secteur public !

      Ce qui se passe avec Alstom montre l’extraordinaire désarroi idéologique du libéralisme, obligé de renationaliser, sans le dire, une entreprise stratégique. Cela incite aussi à revenir sur des idées reçues, affirmant le prétendu échec des “archaïques” nationalisations de 1945 et de 1981.

      Les faits parlent d’eux-mêmes : ces entreprises échappèrent à la faillite grâce à leur nationalisation, à un moment où aucun capitaliste, aucun épargnant privé n’était capable de leur fournir les moyens d’investir. Et ces nationalisations furent un tel succès que la privatisation de toutes ces entreprises (sauf le Crédit lyonnais) s’effectua à un prix supérieur à celui de leur nationalisation, preuve de la bonne gestion de l’État et de ses commis. Depuis, on y a assisté à une hausse vertigineuse des profits par rapport aux salaires, à l’exception de ceux des patrons, qui ont connu une spectaculaire envolée. En échange de ces avantages auto-octroyés, ces nouveaux maîtres de l’industrie française n’ont même pas su poursuivre l’œuvre des commis de l’État auxquels ils succédaient : la plupart de ces entreprises ont tout simplement disparu (Agf, Gan, Uap, Roussel, Rhône-Poulenc, Usinor, Sacilor, Compagnie générale d’électricité, Thomson, Banque de Paris et des Pays-Bas, Banque de Suez, etc.), avalées par d’autres groupes privés, en général étrangers. D’autres sont en train de disparaître (le Crédit Lyonnais) ou en sont menacées (Pechiney).

      Plusieurs ne doivent leur survie qu’à l’intervention directe et massive de l’État (Alstom et France Télécom), ou indirecte, par des commandes publiques (Dassault et Thales). Ne restent vraiment debout et concurrentielles, parmi les privatisées, que la Société générale, la Bnp, Renault et Saint-Gobain, dont certains des patrons sont loin d’être les mieux payés parmi leurs pairs, et où les avantages sociaux du personnel sont parmi les plus avancés. On peut admettre que les nationalisations soient interdites par les traités européens. Mais désarmer les États membres sans armer l’Union sera vu dans l’avenir comme l’une des pires stupidités qu’aura imposées le libéralisme aujourd’hui dominant. A terme, si les seules instances efficaces de l’Union restent les organes de régulation des marchés, on verra même Bruxelles expliquer doctement aux gouvernements des pays membres qu’il n’est pas normal de laisser l’école et l’hôpital publics en situation dominante, et les obliger à ouvrir ces secteurs à la concurrence des cliniques et des universités étrangères. Au moment où les entreprises américaines et japonaises sont plus que jamais aidées par leurs gouvernements, il est urgent pour l’Europe de se donner des moyens d’une politique industrielle et, en particulier, de demander à la Banque européenne d’investissement d’utiliser les énormes ressources dont elle dispose pour aider à la constitution d’une industrie européenne dans les secteurs stratégiques. En attendant, il faut exiger que les patrons du secteur privé soient rémunérés selon leurs succès et non selon leurs caprices.

      Jacques Attali, L’Express du 04 septembre 2003.


    • NPM 20 juillet 2007 13:08

      « Et tout cela, c’est le client qui en payera le coût ! Cette multiplication de dépenses touche aussi les infrastructures puisque chaque entreprise développe son réseau de vente, ses centres de recherches, ses plate-formes d’appels téléphoniques, etc. En fait, la concurrence risque fort de coûter plus chère que le monopole du fait de ces gaspillages inutiles. »

      Oomme pour le systéme scolaire. C’est vraiment du gaspillage que de financer de l’éducation pour tout le monde. Mieux vaudrait la reserver à l’élite et éviter ainsi les couts d’une concurence stupide.


      • Emgé 20 juillet 2007 14:08

        Effectivement... complètement à court d’arguments...


      • michelc 20 juillet 2007 23:26

        Comment il fait NPM pour être complètement à côté de la plaque dans ses commentaires.

        Il prend un extrait et donne une réplique qui n’a rien a voir !

        Ah, oui c’est vrai ! ce type est un troll smiley


      • hosflo 20 juillet 2007 13:34

        quelques exemples sont néanmoins probants : Air France et France Telecom. vu leur attitude plus que retrograde il y a un peu moins de 10ans vis à vis de la l’arrivée du net, la concurrence a mis l’entreprise au pied du mur. Si la situation n’avait pas évoluée, point de ’box’, avec tous les services associés et toujours un abonnement ruineux à payer pour rien...

        En revanche je repense aux chemins de fer britanique (j’ai honte pour eux) et très récemment à la centrale nucléaire japonaise dont l’opérateur privé à minimisé les dégats. Cela montre que là où des investissements lourds et difficilement rentabilisables sont indispensables, le système tout capitaliste que l’on tente de nous introduire ne répond tout simplement pas à ces besoins.

        La Vérité, comme toujours, se situe au milieu des 2 bords.


        • Ronny Ronny 20 juillet 2007 13:39

          @ auteur

          Merci pour ce papier fort intéressant.

          Quelques commentaires sur france telecom (FT)

          FT époque publique :

          conservation du numero en cas de déménagement = gratuit installation d’une prise supplémentaire (jusqu’à 2) = gratuit

          vérification de la ligne avec déplacement de technicien = gratuit (et souvent sous 48 heures)

          reouverture de ligne = gratuit

          Bref un cout compensé par la collectivité dans l’esprit service public car rien n’est réellement gratuit.

          Version FT privatisée

          conservation du numéro = autour de 35 euros

          reouverture de ligne = 25 euros (j’ai du atendre 2 semaines !)

          déplacement de prise = 35 euros

          Notion de service public totalement disparue ! Et en bref c’est « payez plus pour obtenir moins » !

          Notons aussi que la concurrence est par de nombreux côtés une illusion. Premièrement parce qu’il faut que le consommateur ait la possibilité de comparer. C’est impossible dans de nombreux cas. Il suffit pour s’en convaincre de regarder les offres de téléphonie portable. Tout est organisé pour que l’usager ne puisse s’y retrouver. Ces offres ne proposent pas toutes les mêmes services, elles multiplient les exceptions, les heures de validité ou de non validité, etc.

          De plus, les compagnies n’ont pas interet à developper trop leur concurrence  : cela engendre des couts annexes (maketting, remise, etc.) et il vaut mieux en fait s’entendre sur le dos des consommateurs ! Sur les forfaits les plus simples les compagnies se sont donc entendues pour qu’il n’y ait justement pas de concurrence. Plus fort encore, les consommateurs roulés ne pourront récupérer leur mise car il leur faut prouver qu’il utilisaient bien les services de tel ou tel opérateur... Pas toujours évident des années plus tard.

          Pour l’électricité ne nous leurrons pas, ce sera probablement pire. De plus les entreprises qui produiront du courant pourront organiser à la fois des pénuries ou des surproductions pour faire monter les prix ou pour forcer le gestionnaire du réseau à vendre à très bas coût à des utilisateurs capables d’écrêter les pics de production.

          Je redis ici que l’électricité comme l’eau ne sont pas des biens comme les autres. Un intervenant me disait que l’on ne peut pas vivre sans chaussures et vêtements. Un fabricant de vêtements n’a en aucun cas le pouvoir de nuissance de fournisseurs d’energie capables de paralyser une région comme la Californie hier et certaines régions d’Euprope demain.

          Les ultra-libéraux hurlaient sur EDF repaire de la CGT et des communistes (on voit déjà le niveau !), sans noter que l’ensemble fonctionnait bien et avec très peu d’interruptions de distribution. Je parie qu’on ne les entendra plus lorsque des pannes majeures se produiront, résultant de simples calculs financiers d’achats et de vente, d’économies sur l’entretien, ou plus grave de sabotage dissimulé ou de pénurie organisée.

          Ce sera là sans doute le seul avantage de la privatisation !


          • Marco Rale 20 juillet 2007 13:44

            Je pense qu’en général la concurrence est bénéfique sous un certain nombre de conditions - qui sont de moins en moins respectées : grand nombre de petits acteurs, exigence de retours sur investissements raisonnables et découragement par la puissance publique du gaspillage et de la « vente de vent », comme vous dites. Je ne découvre rien, tout celà est connu, mais le système est tellement accro au profit à court terme qu’il en vient à saper ses propres fondemments. Le problème c’est que, lorsque la crise dont on parle se produira, ce ne sont pas ceux qui l’auront provoqué qui casqueront. L’autre limite est sectorielle : oui à la concurrence sur le marché des ponçeuses, des pneus de voitures ou des friteuses, mais non, dix fois non sur des grands besoins de base, pour lesquels l’infrastructure est unique, le produit indispensable, le politique de réduction de la consommation et de maîtrise de l’investissement nécessaire. On en arrive naturellement à exclure La santé, les transports férroviaires, l’éléctricité, l’éducation et certains autres secteurs qu’on aurait jamais eu l’idée de laisser à des interêts privés après-guerre. Celà n’a pas empéché les 30 glorieuses. Gains nuls pour la collectivité, enrichissement de quelque uns au détriments de tous les autres, catastrophes probables, impossibilité de mener une politique publiques, machines à gaz nécessaire pour créer de la fausse concurrence sur des marchés qui ne sont pas fait pour ça... Et on continue d’y croire. Ce n’est plus de l’idéologie c’est de la religion. Et puis c’est aussi un problème existenciel : le problème de la commission c’est qu’elle n’est pas là pour gérer un « optimum » concurrentiel, ce qui lui permetterait de se remettre en question ou de faire machine arrière, elle est là pour augmenter la concurrence, point. Elle ne peut qu’avancer sans jamais s’arrêter. Pareil pour la liberté de circulation des capitaux d’ailleurs


            • Bof 20 juillet 2007 14:56

              @Marco Rale : alors, pourquoi ne pas continuer le raisonnement et constater que seul l’établissement de bonnes et vraies et justes relations « Humaines » verront une solution équitable et durable s’établir. J’ai connu la privatisation des laboratoires pharmaceutique en « Sanofi » et la disparition de ce 1er laboratoire au monde en 1981 ,1er tant en production et qu’ invention de médicaments , mais ils étaient encore privés pour la parution des chiffres. Nous allions soigner l’Europe ,qu’ils nous disaient nos responsables !! j’ai vu un tas de fainéants qui ont perdu leur propre laboratoire, oui, « perdu », un peu comme « ELF » dans lequel sanofi était inclus, nous a-t-on dit à l’époque.Alors, pour les reproches...si on voyait devant soi et si l’on se mettait au travail avec le président élu par l’ensemble des Français ...nous sommes ruinés avec des dettes ...qu’allons nous laisser à nos enfants ? Vont-ils bien vouloir payer nos retraites ? ils auront toujours nos dettes à payer ! Finies les plaintes ! le travail attend. De toutes les façons, il faudra payer et payer très cher ,nos interets et le remboursement. Allez voir à coté de chez vous, vous constaterez, les remises à zéro sont très très pénibles , vérifiez les exemples ne doivent pas manquer juste à coté ou un peu plus loin.


            • CoolRaoul CoolRaoul 20 juillet 2007 15:15

              L’électricité est l’exemple type de marché ou l’argumentaire mettant en avant la baisse des prix grace à la concurrence ne tient pas car d’une part, le produit (l’électricité) est absolument *indiscernable* d’un fournisseur a l’autre (on ne peux pas plus trouver plus « générique » : un électron c’est un électron), et d’autre part la changement de fournisseur est fortement contraint par des règles rigides (contrats annuels ou plus).

              Donc les théories de l’offre et de la demande entre des nombreux consommateurs, faisant des arbitrages individuels basés sur des critères divers (essentiellement certains donnant l’avantage au cout d’autre à la qualité pour les produits habituels), entre plusieurs offres concurrentielles et *discernables*, passant allègrement d’un fournisseur a l’autre, ne s’appliquent bien entendu pas.

              En effet, vu coté consommateur, le critère « qualité » ne s’applique évidemment pas puisque, de toute façons, le réseau de distribution est *obligatoirement* mutualisé, alors que c’est de lui et *uniquement* de lui, que l’aspect qualité dépend (coupures éventuelles, réactivité en cas de panne, etc...)

              Et c’est pourtant sur ces théories que se basent les cranes d’oeuf de la pensée unique bruxelleoise pour justifier l’ouverture du marché : cherchez l’erreur !


              • libremax libremax 20 juillet 2007 16:27

                Ma seule expérience est sur le téléphone, je paye 1 centime la minute en france, je n’arrive jamais à payer plus de consommation que l’abonnement(resté public). Pas à me plaindre depuis 6 ans. Curieusement, il faut savoir qu’en service entreprise, l’ancien opérateur public est un veritable marchand de tapis qui n’hésite pas maintenant à baisser ses prix, si on le bouscule un peu smiley Pour l’électricité ce non retour est curieux, je ne sais trop quoi en penser


                • haddock 20 juillet 2007 16:34

                  @coolraoulgrosnez,

                  Oui , mais un ion c’ est un ion .


                  • Reinette Reinette 20 juillet 2007 16:44

                    TOUT DOIT DISPARAÎTRE

                    APRÈS LE TÉLÉPHONE, après les autoroutes, après les trains, privatisons l’électricité.

                    Des centrales nucléaires privatisées, ça a de la gueule : n’ayons pas peur des exigences d’une maintenance à peu de frais. Les rems et autres curies (unités de mesure de la radioactivité), séduites par la philosophie libérale du profit, sauront se plier aux nécessités des révisions espacées.

                    Les plombiers roumains ou polonais ou..., MOINS CHERS, remplaceront les ingénieurs syndicalistes d’EDF toujours à faire chier les patrons avec leurs lubies du service public. (Et ne dites pas que les clefs à molette roumaines ou polonaises sont moins efficaces que nos ordinateurs pour colmater les brèches des réacteurs mal entretenus. Ce serait du racisme !) Quant aux intérimaires qui vont dans les zones à risques examiner les tuyaux radioactifs, ce seront des spécialistes asiatiques ou africains qui, outre leur fiche de paye minimale, présenteraient un autre intérêt : les résultats rougeâtres des irradiations se distinguent moins bien sur leur peau exotique.

                    En deux mots, le nucléaire français aura le sort du ferroviaire anglais (rappelons que la marche à pied est plus rapide - et surtout plus sûre - que les chemins de fer britons privatisés par la Dame de Fer, maman idéologique de Blair). La seule différence, ce sera le nombre des victimes. Cette idée à la Sarkozy-Madelin de tout privatiser est certes intéressante mais néanmoins limitée.

                    POURQUOI se cantonner aux transports de marchandises, d’hommes et de kilowatts ? Ce gouvernement manque d’imagination. Après avoir déposé un brevet pour en tirer du pognon, voilà une idée géniale : IL FAUT PRIVATISER LA FRANCE.

                    Regardons les choses en face. À quoi bon posséder des trésors comme les châteaux de la Loire, la tour Eiffel, la pointe du Raz, la dune du Pilat, les kilomètres de littoral marin, le mont Blanc, le marais poitevin, les ossements de nos héros au Panthéon, les universités, les hôpitaux et les garder dans le domaine public, alors qu’introduits en Bourse, ils séduiraient illico presto les fonds de pension américains et les veuves japonaises ?

                    Songez à tout le fric qu’on pourrait en retirer, de quoi boucher d’un seul coup le déficit de la France et le trou de la Sécu !

                    Pourquoi garder par devers nous les millions d’hectares de forêts, les prairies, les immeubles nationaux, les routes et chemins vicinaux ?

                    Tout doit être privatisé. Le voeu de Sarkozy et Cie sera exaucé : l’administration sera modernisée puisqu’il n’y aura plus besoin de fonctionnaires. Les nouveaux proprios de la France devront embaucher. Les Français auront tous du boulot pour nettoyer la France privatisée.

                    Reste un point délicat : pourquoi ne pas privatiser aussi les hommes, les femmes et les bébés de ce pays ? + de 60 millions d’individus qui croient appartenir à une nation, c’est d’un ridicule passéiste à l’heure de la mondialisation heureuse !

                    (Il faut d’urgence rétablir les bonnes traditions de la place de Grève à Paris où la main-d’oeuvre trouvait corvée à son gré. Manipulés par les « Droitdelhommistes », les anciens députés ont voté l’abolition de l’esclavage. C’était, on le voit bien aujourd’hui, une erreur colossale.)

                    ...Déprécier les entreprises publiques pour justifier leur privatisation... voilà l’avenir du pays !


                    • La Taverne des Poètes 20 juillet 2007 17:18

                      Quelqu’un peut-il me rappeler le numéro de dénonciations téléphoniques de Sarkuzator. je l’ai oublié...UMP118-218 ?


                      • Forest Ent Forest Ent 20 juillet 2007 17:56

                        Je ne peux qu’être d’accord avec cet article, ayant déjà exprimé un point de vue identique. J’en profite néanmoins pour attirer (une fois encore) l’attention sur mon dada personnel, détaillé dans « la forêt des médias » :

                        http://forestent.free.fr/

                        à savoir le lien entre fonctionnement oligopolistique et propriété des médias. Parmi les nombreux secteurs où les ententes sont évidentes et parfois (mais trop rarement) sanctionnées :

                        - le BTP (Bouygues/TF1)

                        - les télécoms (Vivendi/SFR-Canal+, Bouygues/BT)

                        - la distribution d’eau (Veolia ex-Vivendi, Suez cf PowerCorp et BL)

                        - l’armement (Dassault/Socpresse, EADS/Lagardere)

                        - les services financiers, banques et assurances, qui possèdent tous les précédents,

                        et les médias eux-mêmes sont tous oligopolistiques, car il n’existe aucun des secteurs dans lequel il faille compter plus de 6 sociétés pour obtenir les deux tiers du chiffre d’affaires national voire mondial : télévision, cinéma, musique, radio, publicité, presse, édition, internet. Et dans certains, il suffit de 3 ou 4 sociétés pour la planète : musique, publicité, internet. Sans parler des OS où une société contrôle 95% du marché mondial.

                        Il existe en fait deux perversions opposées : tout nationaliser et mettre des monopoles privés partout. La première a pris un coup dans l’aile il y a 20 ans avec la fin de l’URSS. La deuxième a l’air de très bien se porter, merci pour elle. Il parait que l’homme le plus riche du monde ne serait plus Mr Gates, mais le mexicain qui a racheté pas cher grâce à quelques relations le France Telecom local.

                        Il y a des choses qui ont vocation à être publiques et d’autres à être privées. Quand elles sont publiques, il faut s’assurer qu’elles n’enrichissent personne. Quand elles sont privées, il faut encore s’assurer qu’elles restent concurrentielles.

                        Les secteurs où les privatisations ont toujours foiré sont les suivants : énergie, eau, infrastructures de transport et de télécoms, éducation et santé pour leurs activités basiques comme les écoles primaires et les hôpitaux généraux, assurances de santé, ...


                        • NPM 20 juillet 2007 20:10

                          Tous ce qui ne peut pas être rentable doit efectivemen rester public. Le reste doit être privatisé, y compris l’école, comme Blair l’a fait en UK.

                          Ansi, personne n’est obligé de consomer ce dont il n’a pas besoin, ou d’une mauvaise qualité.


                        • Forest Ent Forest Ent 20 juillet 2007 20:30

                          Cette réponse qui tend vers le pragmatisme me fait plaisir. Nous avons au moins au point d’accord : il y a des choses qui sont 100% publiques, et des choses qui sont 100% privées. Pour savoir lesquelles, il semble raisonnable de regarder ce qui marche et ne marche pas. L’énergie, ça n’a jamais marché nulle part. L’avantage avec les anglais, c’est qu’ils essayent tout, ce qui fournit une source de « benchmarking » inépuisable.

                          Vous n’êtes pas obligé de me croire, mais j’ai déjà vu des cabinets de conseil anglais venir s’enquérir en France de comment fonctionne un service public dans une perspective de renationalisation.


                        • NPM 20 juillet 2007 19:15

                          « Ainsi, à efficacité égale, une entreprise privée pratique inévitablement des prix supérieurs. »

                          Bein non, puisque justement il n’y a pas d’efficacité aussi nul dans le privé que dans le public..

                          Vous êtes en train de prouver par A+B que l’URSS marche mieux que les USA, puisqu’il n’y a pas d’actionnaire !

                          Typique de la mentalité de gauche, ca, de « prouver » le contraire de lce qu’on a sous les yeux avec des raisonememnts bidons..


                        • NPM 20 juillet 2007 20:04

                          « L’affirmation « ainsi, à efficacité égale, une entreprise privée pratique inévitablement des prix supérieurs. » est mathématiquement indiscutable. C’est dire « justement il n’y a pas d’efficacité aussi nul (sic) dans le privé que dans le public » qui est une opinion, et même pas un raisonnement bidon. »

                          Tiens, un modéle de compétition ! Tu es libre, j’organise un diner, avec d’autre gens comme toi ?

                          Aller, l’URSS n’a pas d’actionnaires, donc ses entreprises sont super efficace, tout comme la corée du nord attirent des millions de coréen du sud qui fuient l’enfers capitaliste avec des actionnaire dedans, et tu devrais en faire autant ; casse toi !


                        • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 20 juillet 2007 20:50

                          L’URSS, c’est fini, et ça fait un moment. Il faut s’informer, NPM.


                        • marmitte bouillante 21 juillet 2007 17:35

                          Pour NPM, le monsieur à fond dans la privatisation :

                          http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2006-10-19-La-Poste

                          Il est dit, entre autres : « Au Royaume-Uni, la « libéralisation » et la recherche du tout-profit de Royal Mail se sont traduites par une telle dégradation du service qu’une pétition géante a été lancée par la Fédération nationale des receveurs des postes : 4 millions de personnes ont réclamé le maintien des bureaux de poste. »


                        • Marsupilami Marsupilami 21 juillet 2007 18:26

                          @ Marmitte

                          Ne réponds jamais à NPM, c’est un troll débile parmi les plus débiles.


                        • NPM 20 juillet 2007 19:13

                          On voit mal effectivement pourquoi un service d’annuaire par téléphone devait être un service public. Sans doute que les syndicat et leur larbins s’en mettaient plein les poches sur le dos du contribuable. Privatiser tous ca est une trés bonne chose. Les gens vont enfin prendre conscience du cout délirant des fonctionnaires et de leurs priviléges. Vive la transparence !

                          Quand à l’electricité de californie, saboté par Enron, je ne vois pas qu’on puisse rien en dire, surtout qu’elle reste en parti public. Rien, sauf que les californiers sont largement plus riche que els français, et qu’on fait bien de les prendre en exemple.

                          Sinon, que privatiser ne marche pas, ca fait rire ! Free, Neuf, Gegetel Wanadoo, etc.. Sans privatisation, on serait encore tous avec un 56 kb à 60€ par mois !

                          Alors ca gueule, mais lorsqu’on a privatiser Renault, ca gueulait aussi..


                          • marmitte bouillante 21 juillet 2007 17:49

                            « Sans privatisation, on serait encore tous avec un 56 kb à 60€ par mois ! »

                            A 29,90 €/mois j’ai été :
                            - en panne de ligne internet pendant 1 mois chez Noos...(mais j’ai résilié très vite)
                            - en panne de ligne internet/téléphone pendant 3 mois chez Free...

                            La concurrence c’est bien, la qualité c’est MIEUX.


                          • walrus 20 juillet 2007 19:33

                            Pan sur le bec,« et pas qu’un peu, 60 euros en 2005 » Je crois que l’auteur a voulu dire, « 60% en 2005 » car c’est bien de cela qu’il s’agit, 60 à 70 % d’augmentation de la facture pour les professionnels qui ont choisi la concurrence...Il faut que les abonnés sachent que des tempêtes comme en 1987 ou 1999 n’auraient plus du tout les mêmes conséquences aujour’hui ; on est en train de dépecer EDF de toutes ses structures fortes et c’est pourtant ELLE qui sera chargée des réparations en cas de coup dur...Réfléchissez bien, braves gens !!!


                            • Marc Bruxman 20 juillet 2007 20:14

                              Sauf que :

                              - Depuis 2001 le prix du pétrole a fortement augmenté. Dans de nombreux pays, l’énergie électrique est d’origine thermique. Donc forcément les coûts de production ont explosés et il a bien fallu le répercuter aux clients. En France, EDF/GDF aurait du augmenter en toute logique leurs prix. Ils ne l’ont pas fait parce que le tarif est régulé. Le ministre a du intervenir pour cela. Mais comme disait mon prof de réseau au sujet d’internet « Quelque part, quelqu’un payes ! ». Ce paiement peut être direct (nos impots) ou indirect (EDF / GDF ne va pas provisionner l’argent qui serait nécéssaire au bon remplacement de ses infrastructures).

                              - L’électricité c’est comme le téléphone c’est une commodité. Donc la pub ne servira pas à grand chose, sauf si elle est comparative. C’est pas comme un iPod ou tu peux te la péter en te disant que tu fais in dans le métro avec (alors que les clones Chinois sont deux fois moins cher). La que tu sois chez EDF, Poweo ou Trudukucourant tout le monde s’en bat. Donc le prix fera la différence et c’est le moins cher qui va gagner. Par exemple actuellement le moins cher est Poweo (donc j’ai basculé), mais si il y en a un moins cher, je sauterai chez eux sans hésiter.

                              - La libéralisation des Télécoms a détruit toutes les marges des opérateurs. Hier, un appel vers les Etats Unis coutait une fortune. Puis il y a eu les bidouilles genre Callback pour économiser. Et maintenant appeler vers les Etats Unis c’est illimité pour peu qu’on ait un forfait Free. Et demain la fibre optique arrive a domicile. Globalement (et je suis un gros utilisateur) ma facture personelle a baissée. La seule arnaque restante reste l’utilisation du téléphone portable à l’étranger. (Plus de 2 Euros la minute pour un appel de la Chine vers la France). Et globalement, c’est sur que le nombre de personnes nécéssaires pour faire fonctionner un gros telco a fortement baissé. A tel point que l’on peut téléphoner partout dans le monde pour quelques centimes la minute seulement. La seule exception étant certains pays du tiers monde qui maintiennent un monopole afin que les expatriés payent une sorte d’impot pour appeler leur famille restée au Pays. (Généralement le cas au Maghreb et en Affrique Noire). Et le plus drole la dedans c’est que France Telecom fournit encore du service a nombre de ces compagnies affricaines. Cherchez a qui profite le crime !

                              - Pour rappel, la même société Free avait lancé un service de renseignements gratuit dont seule la mise en relation était payante. La justice a fermé ce service car soit disant que c’était de la concurrence déloyale. Ce qui veut dire que la concurrence n’est pas totalement non faussée en matiére de renseignements. Bon ok, la j’avais testé et la qualité du service était pas top du tout.

                              - Il ne faut pas confondre un marché d’infrastructure (télécoms, électricité) ou l’on vend essentiellement l’utilisation d’un réseau en place. Si l’on s’organise bien, un tel réseau peut se maintenir avec très peu de salariés. Pour plus d’information, regardez les effectifs du groupe Illiad. Bilan : Illiad est une PME. Et la plupart des opérateurs qui font de l’argent sont dans ce cas. Un petit noyeau de personnel très formé et c’est tout. Et la effectivement les boites publiques s’en tamponnaient car recruter fesait baisser le chomage et de toute facon le client payait. En clair c’était géré de façon peu productive. Dans le cas du renseignement téléphonique on vend avant tout de la main d’oeuvre. Une opératrice ca peut difficilement s’optimiser plus qu’aujourd’hui a moins d’avoir recours aux OGM ;) En gros, les conditions de travail sont peut être un peu plus relax chez PagesJaunes que chez Teleperformance mais ca ne va pas tout révolutionner. Bien sur, il reste l’outsourcing au Maroc qui permet de gagner un peu. Mais les opérateurs télécoms la bas ne sont pas privatiser et du coup, une interco téléphonique entre la France et le centre au Maroc coute cher... Cela fait que l’on ne gagne pas tant que cela à outsourcer au Maghreb. A tel point qu’il serait plus rentable d’aller en Chine si les Chinois parlaient Français (11 ct la minute pour le Maroc en prix de semi-gros contre un peu moins de 2 ct la minute vers la Chine... ). Bref, ce business a fort cout de main d’oeuvre est peu optimisable et en plus il a effectivement du rajouter la pub. Du coup c’est plus cher. Mais il suffirait que le maroc supprime son monopole sur les communications téléphoniques et le prix de nos 118 baisserait aussitot !


                              • Forest Ent Forest Ent 20 juillet 2007 20:41

                                « Depuis 2001 le prix du pétrole a fortement augmenté. »

                                A part qu’en France il est à 75% nucléaire donc c’est un peu court.

                                « le moins cher est Poweo »

                                Poweo achète 100% de son courant à EdF que l’Etat a forcé a lui vendre un peu moins cher. En fait, EdF a dépensé beaucoup d’énergie, c’est le cas de le dire, à se fabriquer artificiellement des concurrents.

                                « La seule arnaque restante reste l’utilisation du téléphone portable à l’étranger. »

                                Non. L’ensemble du GSM est une arnaque bâtie sur des ententes. Cf déclaration de l’UFC.

                                « Il ne faut pas confondre un marché d’infrastructure (télécoms, électricité) ou l’on vend essentiellement l’utilisation d’un réseau en place. Si l’on s’organise bien, un tel réseau peut se maintenir avec très peu de salariés. Pour plus d’information, regardez les effectifs du groupe Illiad. »

                                Il me semble qu’il y a là une contradiction. Free ne gère pas d’infrastructures. Les DSLAM n’en sont pas. Ce qui est une infra, c’est le câble et la fibre. La boucle locale est toujours publique et maintenue par France Telecom, comme RTE et RFF.


                              • Marc Bruxman 20 juillet 2007 22:17

                                « A part qu’en France il est à 75% nucléaire donc c’est un peu court. »

                                Oui mais certains ont achetés leur courant a des fournisseurs étrangers, d’autres à EDF. Et l’intervention du ministre était pour les prix du gaz.

                                « Poweo achète 100% de son courant à EdF que l’Etat a forcé a lui vendre un peu moins cher. En fait, EdF a dépensé beaucoup d’énergie, c’est le cas de le dire, à se fabriquer artificiellement des concurrents. »

                                Faux. Un prix de gros c’est toujours moins cher qu’un prix de détail. C’est pareil dans tous les business.

                                Pour le reste, cela va faire comme dans les télécoms, au départ tout le monde achéte a FT et revend, puis peu a peu, les opérateurs ont déployés leur propre capacité et ils ne dépendent souvent de FT que pour la terminaison vers le réseau de FT. En dehors bien sur de la boucle locale qui ne peut être privatisée pour une raison pragmatique : Ne pas défoncer la route une fois par opérateur alternatif ce qui aurait un cout prohibitif et conduirait à la création de monopoles géographiques comme c’est le cas aux Etats Unis.

                                « Non. L’ensemble du GSM est une arnaque bâtie sur des ententes. Cf déclaration de l’UFC. »

                                C’est en partie parce que l’état a artificiellement limité le nombre d’opérateurs. Et aussi pour cela qu’il a après autorisé la création d’opérateurs virtuels. Un exemple est debitel avec un forfait 6H a 39,90 soit 11 centimes la minute ce qui est pas mal. Le même chez SFR coute 63 Euros. Donc non la concurrence existe, mais il faut encore la faire jouer. Si SFR et Orange perdaient leurs clients au profit de Debitel ils baisseraient leurs prix.

                                « Il me semble qu’il y a là une contradiction. Free ne gère pas d’infrastructures. Les DSLAM n’en sont pas. Ce qui est une infra, c’est le câble et la fibre. La boucle locale est toujours publique et maintenue par France Telecom, comme RTE et RFF. »

                                Sauf que c’est en partie faux. Pour la boucle locale j’ai déja donné la raison : Si on ne fais pas comme ca on obtient un monopole géographique privé et c’est pire que tout. Donc l’état gére la boucle locale, je n’ai aucun problème avec cela.

                                Pour ce qui est de l’infra, tu oublie que la plupart des opérateurs alternatifs loue la fibre « noire », c’est à dire qu’ils allument eux même et avec leurs équipements leurs fibres. Free posséde un réseau en fibre national en propre (qu’ils ont achetés pour une somme symbolique) mais ils ne s’en servent pas au profit de fibres achetées par d’autres opérateurs (ce qui évite d’assurer la maintenance soi même). Neuf posséde son propre réseau de fibre optique. Et aux DSLAM, il faut rajouter divers équipements de réseaux très onéreux comme les routeurs (de bons gros Cisco CRS qui valent une fortune), certains gros switchs, etc, etc... Rajoute a cela les datacenters qui ne sont pas spécialement des installations légéres (Free en posséde plusieurs, Neuf également) et tu obtiens un investissement initial en matériel très lourd.

                                Mais ne jouons pas sur les mots. L’idée est que le gros des sorties d’argent pour un opérateur c’est un investissement initial dans du matériel (des fibres, des routeurs ou une partie de cela) et du logiciel (pour aider à administrer le tout). Que tu appelle cet investissement infrastructure ou non, le principe est qu’il constitue l’essentiel des coûts de l’opérateur. Après une fois qu’un réseau en fibre (qu’elle soit louée ou pas) est allumé, sa capacité est quasi illimitée (il suffit de changer la technique de modulation pour avoir des débits gigantesques). En regard de tout cela, le cout humain est très faible. Et c’est d’ailleurs pour cela que les opérateurs font autant d’argent lorsqu’ils sont bien gérés.


                              • Forest Ent Forest Ent 20 juillet 2007 23:50

                                « Oui mais certains ont acheté leur courant a des fournisseurs étrangers, d’autres à EDF. Et l’intervention du ministre était pour les prix du gaz. »

                                Il n’y a quasiment aucune importation de courant en France qui ne soit pas faite par EdF, et encore ... Quand au gaz, l’argument du sous-provisionnement ne tient pas et GdF est positif.

                                D’ailleurs, il y a un lien très ténu entre le prix spot du gaz et le prix de revient de GdF qui achète essentiellement à long terme. Ca revient à dire que l’on va faire supporter au consommateur le risque instantané d’approvisionnement qui était jusque là mutualisé sur le long terme.

                                « Un prix de gros c’est toujours moins cher qu’un prix de détail. C’est pareil dans tous les business. »

                                A part que c’est l’Etat qui a fixé le prix auquel EdF devait vendre à Poweo. Ca c’est du business !

                                « peu a peu, les opérateurs ont déployés leur propre capacité »

                                Ca ne marche pas là. Poweo n’a les moyens seul ni de s’assurer un contrat à long terme d’achat d’hydrocarbures en Russie, ni de construire une centrale nucléaire. On va y retrouver uniquement Total et Suez, c’est à dire l’oligopole habituel.

                                « la concurrence existe, mais il faut encore la faire jouer. Si SFR et Orange perdaient leurs clients au profit de Debitel ils baisseraient leurs prix. »

                                Il y a largement la place en fréquence pour un quatrième opérateur.

                                « si on ne fais pas comme ca on obtient un monopole géographique privé et c’est pire que tout. Donc l’état gére la boucle locale, je n’ai aucun problème avec cela. »

                                C’était mon seul propos sur ce point : la vraie infra, c’est la boucle locale. Elle n’est pas plus privatisable qu’une route ou une conduite d’eau potable.

                                Dans le cas de l’énergie, on n’a que marginalement une production privatisable. Donc il ne reste rien à privatiser, et c’est pour ça que Poweo ne vend rien d’autre que la facture et le relevé du compteur. La production, la distribution, bref 90% de la dépense est fait par EdF. C’est une libéralisation pour la galerie, mais ça n’empêche pas qu’elle nous a déjà coûté très cher et sera d’autant plus pleine de pub que le produit est creux : il n’y a qu’à voir les parfums.


                              • Marc Bruxman 21 juillet 2007 03:17

                                « D’ailleurs, il y a un lien très ténu entre le prix spot du gaz et le prix de revient de GdF qui achète essentiellement à long terme. Ca revient à dire que l’on va faire supporter au consommateur le risque instantané d’approvisionnement qui était jusque là mutualisé sur le long terme. »

                                Oui sauf que c’est pas comme si le gaz était monté pendant deux semaines pour redescendre après. Malheureusement, les augmentations des prix pour les energies fossiles se sont installées dans la durée.

                                « A part que c’est l’Etat qui a fixé le prix auquel EdF devait vendre à Poweo. Ca c’est du business ! »

                                La dessus je ne peux qu’être d’accord avec vous, mais pour casser un monopole il est nécéssaire de le réguler. C’est le principe des lois antitrust. Même si malheureusement dans le cas de Microsoft elles n’ont pas été appliquées comme elles auraient dues.

                                La difficulté la dedans reste de fixer un prix juste qui va permettre aux nouveaux entrants de rentrer sur le marché tout en les incitant fortement à développer leur propre capacité de production.

                                « Ca ne marche pas là. Poweo n’a les moyens seul ni de s’assurer un contrat à long terme d’achat d’hydrocarbures en Russie, ni de construire une centrale nucléaire. On va y retrouver uniquement Total et Suez, c’est à dire l’oligopole habituel. »

                                Faux. Je cite Wikipedia (confirmé par diverses sources boursiéres) : « Poweo a également décidé d’investir dans ses propres capacités de production, en investissant 2 milliards d’euros, notamment dans la construction de 4 centrales thermiques, un terminal méthanier et dans l’achat de 2 parcs éoliens portant un objectif de production pour 2012 à 3 400 MW dont 600 d’énergies renouvelables. »

                                Comme EDF a une capacité de production de 62400 MW, cela fait que Poweo aura après cet investissement une capacité de production équivalent à 5,4% de celle d’EDF. Ce n’est pas si ridicule que cela pour un début. D’autant que si ces investissements sont couronnés de succès, ils parviendront surement à financer la suite. Sachant que le DG veut se payer un EPR (Le réacteur nucléaire), cela pourrait faire un parc de centrales bien sympa à l’horizon 2020.

                                « Il y a largement la place en fréquence pour un quatrième opérateur. »

                                Au niveau physique je suis tout à fait d’accord avec vous. Il pourrait même y avoir 6 opérateurs sans problèmes. Mais l’état a préféré se goinfrer en vendant des licences très chéres plutot que de favoriser la concurrence. Actuellement seule des licences d’opérateur virtuel sont disponibles.

                                « C’était mon seul propos sur ce point : la vraie infra, c’est la boucle locale. Elle n’est pas plus privatisable qu’une route ou une conduite d’eau potable. »

                                Je ne sais pas si il y a de la vraie et de la fausse infra. Mais la boucle locale n’est pas privatisable en effet. Et le reste ne compte pas pour rien ! Encore que pas « privatisable » n’est pas le mot. On se fout qu’elle soit privatisée ou public mais son accès doit être libre, non discriminatoire et a prix égal pour tous les opérateurs.

                                Car je suis au regret de vous annoncer qu’avec l’arrivée de la fibre optique, on va avoir une nouvelle boucle locale « fibre » qui va remplacer la boucle « cuivre ». Cette boucle appartiendra pour chaque immeuble au premier opérateur qui aura posé sa fibre. Sachant que les autres auront un accès libre, non discriminatoire et à prix égal à cette fibre.

                                Les pays qui ont adoptés la fibre avant la France (Japon, Suéde, quelques villes des etats unis (très peu)) commencent d’ailleurs à réfléchir au démantélement de l’ancienne boucle cuivre, la maintenance de deux infrastructures étant jugée inutile. Et on va dire que France Telecom a certains intérêts à ce que cela se passe comme cela, la maintenance de son infra cuivre est très problématique dans certaines villes pour cause de manque de documentation et de départ en retraite des techniciens qui savent se démerder sans la doc. Et puis le cuivre des fils de téléphone vaut cher en ce moment ! (Cf démantélement des anciens cables FT dans les anciennes carriéres souterraines de Paris (appelées catacombes par ceux qui ne savent pas) alors qu’ils ont pas servis depuis des lustres et que c’est un chantier très pénible).

                                « Dans le cas de l’énergie, on n’a que marginalement une production privatisable. Donc il ne reste rien à privatiser, et c’est pour ça »

                                Et bien si ! Autant RTE n’est pas privatisable, autant des centrales cela peut se rajouter. D’ailleurs vous pouvez vous même poser sur votre toit des panneaux solaires et vous faire racheter l’excédent par RTE. Et d’ici 2012 comme dit plus haut un p’tit 5% de l’électricité produite au moins (sans compter d’autres acteurs autres que Poweo qui ont prévu de rentrer : environ 12) sera d’origine privée. Et ce taux va augmenter petit à petit jusqu’à ce qu’une concurrence saine se mette en place.

                                « que Poweo ne vend rien d’autre que la facture et le relevé du compteur. La production, la distribution, bref 90% de la dépense est fait par EdF. C’est une libéralisation pour la galerie, »

                                La libéralisation des télécoms a commencé comme cela. Le 7 de Cegetel au début c’était à 50% du France Telecom, à 40% la SNCF (c’est le réseau de fibre de la SNCF qui servait) et à 10% du Cegetel. Il a fallu attendre la fin des années 90 pour qu’il y ait vraiment les premiers investissements lourds en matiére de télécommunications. Beaucoup ne sont rentrés en service qu’à la fin de la bulle (vers 2000-2001). On sait aujourd’hui ce qu’il est advenu. Le marché est en train de se normaliser.

                                « mais ça n’empêche pas qu’elle nous a déjà coûté très cher et sera d’autant plus pleine de pub que le produit est creux : il n’y a qu’à voir les parfums. »


                              • Forest Ent Forest Ent 21 juillet 2007 04:18

                                « Oui sauf que c’est pas comme si le gaz était monté pendant deux semaines pour redescendre après. Malheureusement, les augmentations des prix pour les energies fossiles se sont installées dans la durée. »

                                Sur les 24 derniers mois, ce prix a été multiplié par 3, puis divisé par 2 après un hiver 2006-2007 peu rigoureux (cf site CRE). Il y a des fluctuations naturelles, par exemple climatiques et politiques.

                                Sur le long terme, les hydrocarbures seront chers, c’est clair. Avec le réchauffement climatique, on aura moins besoin de gaz pour se chauffer. Mais il faudra plus de fuel pour les clims. smiley

                                « pour casser un monopole il est nécéssaire de le réguler. C’est le principe des lois antitrust. Même si malheureusement dans le cas de Microsoft elles n’ont pas été appliquées comme elles auraient dues. »

                                Voui, à part que EdF c’était des sous du contribuable qui s’y retrouvait d’une manière ou d’une autre, alors que Windows est un impôt privé. Les lois antitrust s’appliquent aux trusts, pas à l’Etat. Quand le marché de l’énergie sera verrouillé par Total et Suez, je suppose qu’il y aura une nouvelle version de compteur tous les ans et qu’il faudra racheter une licence à chaque fois. smiley

                                « Poweo a également décidé d’investir ... 2 milliards d’euros »

                                Poweo ne peut pas lever 2 milliards de cash. Certains le peuvent pour lui par contre. Mais cette info est obsolète parce que ça coûte maintenant beaucoup moins cher d’acheter à EdF.

                                En tout cas, si le résultat de tout ça était d’ajouter aux centrales nucléaires des centrales au fuel à une période où le prix du fuel explose et le CO2 est déconseillé, je dirais bravo.

                                « vous pouvez vous même poser sur votre toit des panneaux solaires et vous faire racheter l’excédent par RTE »

                                Ca a toujours été vrai bien avant la libéralisation.

                                « un p’tit 5% de l’électricité produite au moins sera d’origine privée »

                                Qu’est-ce qui sera « d’origine privée » ? La centrale ? Mais le fuel, lui, il viendra d’où ? Acheté au spot ? Négocié directement avec Brazzaville ? Sans intervention ni compromission publique ?

                                « La libéralisation des télécoms a commencé comme cela. »

                                C’est ce que disait Loyola. La libéralisation des télécoms s’est faite en fait à l’occasion d’une évolution technologique, le GSM, dont il n’y a aucun équivalent dans l’énergie et les transports, sujets qui n’ont fondamentalement rien à voir. Ce qui est vrai pour les télécoms n’est d’aucune aide pour ces deux secteurs.


                              • Marc Bruxman 21 juillet 2007 17:30

                                « Voui, à part que EdF c’était des sous du contribuable qui s’y retrouvait d’une manière ou d’une autre, alors que Windows est un impôt privé. Les lois antitrust s’appliquent aux trusts, pas à l’Etat. »

                                Excusez moi mais je ne vois pas la différence entre un impot privé et un impot public. Dans les deux cas on se fait traire. Et je n’ai absolument pas du tout l’impression de retrouver mes impots aujourd’hui sous forme de quoi que ce soit. Parce que vu le prix payé en charge sociales, je préférerai qu’on multiplie mon salaire par deux et que je me démerde pour m’assurer. Mais on sort du sujet... Tiens il faudra que je fasse un article sur la privatisation de la sécu, on va s’amuser ;)

                                « Poweo ne peut pas lever 2 milliards de cash. Certains le peuvent pour lui par contre. Mais cette info est obsolète parce que ça coûte maintenant beaucoup moins cher d’acheter à EdF. »

                                Libres a vous de ne pas y croire. Mais Mr Beigbeder n’en est pas a son coup d’essai. Selftrade c’était lui !

                                « En tout cas, si le résultat de tout ça était d’ajouter aux centrales nucléaires des centrales au fuel à une période où le prix du fuel explose et le CO2 est déconseillé, je dirais bravo. »

                                Je vous rejoint sur ce point ;)

                                « Qu’est-ce qui sera »d’origine privée«  ? La centrale ? Mais le fuel, lui, il viendra d’où ? Acheté au spot ? Négocié directement avec Brazzaville ? Sans intervention ni compromission publique ? »

                                Je ne votes pas dans les pays du tiers monde et je ne suis pas pour le droit d’ingérance. Si leur marché est vérolé c’est a eux de le changer, on est bien obligé de faire avec.

                                « C’est ce que disait Loyola. La libéralisation des télécoms s’est faite en fait à l’occasion d’une évolution technologique, le GSM, dont il n’y a aucun équivalent dans l’énergie et les transports, sujets qui n’ont fondamentalement rien à voir. Ce qui est vrai pour les télécoms n’est d’aucune aide pour ces deux secteurs. »

                                Non, je parlais bel et bien du fixe. Au début effectivement, il n’y avait que des courtiers. Puis Robert Louis Dreyfus a passé des cables dans toutes les riviéres de France. Puis c’est le long des autoroutes que des chantiers ont été entrepris pour passer de la fibre. Dans le monde entier, de gros chantiers se sont mis en place pour créer des liaisons optiques entre toutes les grandes villes. Et je passe sur l’ouverture de centaines de milliers de métres carrés de datacenter. Tout cela a permis aux opérateurs alternatifs de ne dépendre de France Telecom plus que pour la terminaison locale. (Mais plus étendue que la simple boucle locale). C’est grace a tout cela que des OneTel et autres Neuf ont pu proposer des prix de crevards sur le téléphone fixe.

                                La ou la technologie est intervenue, c’est qu’a la base, le dégroupage du cuivre devait avoir lieu pour le téléphone fixe. L’apparition des communications IP auront rendue cette idée saugrenue. Les équipements IP sont bien moins chers a l’achat que les équipements de téléphonie classique et donc les basses fréquences de la paire de cuivre vont etre progressivement abandonnées.

                                (Et désolé mais autant je ne bosses pas dans le secteur de l’énergie, autant les télécoms c’est un monde que je cotoie tous les jours).


                              • Forest Ent Forest Ent 22 juillet 2007 00:30

                                « je ne vois pas la différence entre un impot privé et un impot public. Dans les deux cas on se fait traire. »

                                Je prends cela comme une blague de bon aloi. Les bénéfs d’EdF étaient autant d’impôts en moins. Avec la libéralisation de l’énergie, il y a de bonnes chances que vous payez à la fois plus d’impôts et votre énergie plus cher.

                                « il faudra que je fasse un article sur la privatisation de la sécu »

                                Il vient d’en avoir. Vous aurez 500 réponses dont 80% de trolls garantis.

                                « Libre a vous de ne pas y croire. »

                                Je n’ai pas exaxctement dit que cela n’arriverait pas, mais qu’il ne pourrait pas boucler le tour de table seul. Après, que ce soit financé par Total et Suez, PowerCorp et Bruxelles-Lambert, Carlyle et Lee, BNP et AXA, de toutes façons ça finira en oligopole parce que ce n’est structurellement pas un marché concurrentiel.

                                « Je ne vote pas dans les pays du tiers monde et je ne suis pas pour le droit d’ingérence. Si leur marché est vérolé c’est a eux de le changer, on est bien obligé de faire avec. »

                                Noble déclaration de l’agriculteur du Nebraska à propos de l’Irak. Ce n’est pas comme cela que fonctionne le « marché » des hydrocarbures et vous le savez. Sinon, demandez-vous quels sont actuellement les théâtres d’opération extérieurs de l’armée française et quelle est sa mission exacte.

                                Pour la téléphonie fixe, on est d’accord : le vrai moteur a été la VoIP, c’est à dire un changement technique.

                                Le cas des télécoms est très très simple par rapport à celui de l’énergie et des transports. Il a suffi en gros de couper le marché en deux : boucle locale/commutation routage. On y construit des équipements pour 10 ans, 15 au maximum. Et on ne dépend pas des fournitures, et en particulier des matières premières, et en particulier de ressources rares. Les pics de consommation ne sont pas critiques. Etc... L’équipe de Palacio a reconnu après coup avoir sous-estimé les spécificités de l’énergie et des transports, et avoir été plantée par l’analogie avec les télécoms.

                                La seule raison imaginable pour laquelle l’UE s’enferre dans ce désastre est qu’elle a éveillé de très gros appétits qui ne vont pas se le tenir pour dit.


                              • xa 23 juillet 2007 14:53

                                @bruxman

                                Pour compléter votre propos ...

                                Charles Beigbeder a créé Selftrade, et l’a revendu sns bénéficier de l’effet bulle ... Selftrade n’était pas assez rentable à l’époque.

                                Actuellement, Poweo vaut 200 Millions, et la levée de 150 milions doit permettre le financement de la centrale de Maubeuge. Par ailleurs, Poweo a signé un accord avec EDF pour le financement d’une centrale à gaz.

                                Poweo vise l’équilibre en 2009, vise 3600 MWh en 2012. Pour mémoire, Selftrade visait des résultats ... qui n’ont pas eu lieu.

                                La levée de fond se limite pour l’instant à 150 millions. On est très loin des 2 milliards. Cette somme représente actuellement 10 fois le CA, et 40 fois le résultat. Poweo n’a pas encore prouvé aux investisseurs sa capacité à rentabiliser des infrastructures (qui sont en cours de construction). Il faudra attendre un peu de voir la marge de l’entreprise lorsqu’elle disposera de sa propre production avant de voir les investisseurs laché 2 milliards de plus.

                                Il faut se méfier des business plan, ils sont toujours beau, magique, mais rarement tenus. CB n’en est pas à son coup d’essai, mais son coup d’essai n’était pas si concluant que vous le laissez entendre.

                                Quand aux centrales nucléaire, CB envisage de prendre des parts dans une centrale EPR. Il n’a jamais parlé de construire une telle centrale.


                              • Barbathoustra Barbathoustra 20 juillet 2007 22:26

                                « quelques exemples sont néanmoins probants : Air France et France Telecom »

                                France Télecon ? Faut le dire vite. Si t’as pas d’ordinateur et qu’en plus tu habites à la campagne, y’a que France Télécom. En fait c’est surtout le marché de l’accès à internet qui a été ouvert à la concurrence. D’ailleurs, si la France aujourd’hui est un des pays les mieux équipé au monde en matière de haut débit, est ce que c’est pas un peu grace au réseau FT sur lequel les nouveaux opérateurs se sont largement appuyés ?

                                Aujourd’hui ça fait 3 ans que les tarifs internet n’ont pas baissés ( 30€ en gros ). Et de tous les opérateurs de cette aventure ; aol, worldonline, club internet, tiscali, le neuf, cegetel, etc ... il n’en reste plus que 3 aujourd’hui. Club internet venant d’être racheté par le neuf. Que va t’il se passer maintenant ?

                                Bref, il semble que les limites des bienfaits d’une « concurence saine, libre et non faussée » quand ils sont bien réels, soient très vite atteintes. Normal puisque cette concurence se basant essentiellement sur des économies de frais de fonctionnement qui ne peuvent être baissés éternellement.


                                • Marc Bruxman 20 juillet 2007 22:49

                                  « France Télecon ? Faut le dire vite. Si t’as pas d’ordinateur et qu’en plus tu habites à la campagne, y’a que France Télécom. En fait »

                                  Ce fut vrai pendant longtemps, mais ca change et beaucoup de zones rurales ont maintenant l’ADSL. (Le gros des raccordements s’est fait en 2006). Quand au dégroupage mes parents qui vivent en Ardeche dans un petit village viennent d’être dégroupés. Donc ca s’améliore mais il faut du temps pour que les opérateurs investissent. Il faut savoir que France Telecom facture tellement cher la « collecte IP » a ses concurrents que ceux ci ont tout intérêt à dégrouper.

                                  Egalement pas besoin d’ordinateur, je connais des immigrés Chinois qui ont une Freebox chez eux sans PC, juste pour le téléphone. L’intéret ? Ben appeler en Chine avec Free c’est gratos :)

                                  « c’est surtout le marché de l’accès à internet qui a été ouvert à la concurrence. »

                                  Non pour la téléphonie tu as ca : http://www.onetel.fr/

                                  « D’ailleurs, si la France aujourd’hui est un des pays les mieux équipé au monde en matière de haut débit, est ce que c’est pas un peu grace au réseau FT sur lequel les nouveaux opérateurs se sont largement appuyés ? »

                                  Les raisons : - Une ouverture intelligente du marché (le dégroupage) qui ne crée pas de monopole géographique comme aux Etats Unis. - Un coup de pied dans la fourmilliére de la part de Free qui a forcé les concurrents à s’aligner et donc des prix très bas. Ailleurs l’ADSL est souvent plus chère. - L’état qui a effectivement forcé la main a France Telecom pour qu’il installe des DSLAM dans les campagnes. Ca on ne peut pas le nier.

                                  « Aujourd’hui ça fait 3 ans que les tarifs internet n’ont pas baissés ( 30€ en gros ). Et de tous les opérateurs de cette aventure ; aol, worldonline, club internet, tiscali, le neuf, cegetel, etc ... il n’en reste plus que 3 aujourd’hui. Club internet venant d’être racheté par le neuf. Que va t’il se passer maintenant ? »

                                  Bien écoutes, quand Free a fait son offre a 30 Euros, c’était la panique chez les concurrents qui avaient des structures beaucoup plus lourdes et ont eu du mal à suivre. Certains n’ont pas pu s’adapter et il y a donc eu une volée de rachats. Et il est clair que les trois seuls qui avaient les reins pour survivre sont Free, Neuf et Wanadoo. Avec : - Un avantage technique et organisationnel pour Free. - Un avantage financier pour Neuf (le support d’un grand groupe qui peut investir longuement). - Un avantage « opérateur historique » (facilite le démarchage) pour Wanadoo.

                                  Actuellement, il reste a rentabiliser l’investissement existant et a construire la boucle « fibre ». La boucle « fibre » va couter très cher et tous les opérateurs ont intéret à mettre de l’argent de coté pour financer cela. Wanadoo part avec un énorme avantage sur ce dossier la. Meme si Free grace à son effet d’annonce a forcé FT a emboiter le pas, il n’est pas dit que Free parvienne à suivre sans se rapprocher d’un « gros ». Ne nous trompons pas la dessus, les conditions réglementaires sont telles (le premier qui a l’autorisation de fibrer un immeuble revend sa fibre aux autres) que la bataille va être terrible et nécessiter un investissement financier monstrueux !

                                  « Bref, il semble que les limites des bienfaits d’une » concurence saine, libre et non faussée « quand ils sont bien réels, soient très vite atteintes. Normal puisque cette concurence se basant essentiellement sur des économies de frais de fonctionnement qui ne peuvent être baissés éternellement. »

                                  Non parce que d’ici 2010 on aura des accès internet en fibre optique dans les grandes villes. Et sans la concurence on l’aurait pas eu avant des lustres ! D’ailleurs comme par hasard, il y a eu des effets d’annonce et depuis tout le monde attend qu’un des opérateurs fasse le premier pas. Preuve en est que ce n’est pas simple ! Et lorsque cela sera fait, les opérateurs qui auront fibrés le plus auront intérêt à baisser le prix de l’ADSL de façon à étrangler les concurrents qui en sont encore dépendents pour leurs revenus.


                                • FredSud37 21 juillet 2007 12:33

                                  Ceux qui ne mesurent toujours pas les dangers de la déréglementation du marche de l’électricité, seraient bien inspirés de lire le document disponible : ICI.


                                  • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 11 septembre 2007 20:39

                                    Expliquez ça à cet abruti de Mysticman, moi, je renonce !


                                  • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 23:39

                                    C’est pas vous plutôt l’abruti démagogue qui déverse sa haine sociale à tout vas ?

                                    On peut faire du journalistes d’opinion sans intrumentaliser les sujets par la politique et en étayant un minimum qui ne sont pas comme vous.

                                    Et ça se prétend socialiste résistant en plus de ça. C’est à tomber des nues. Y a eu des résistants des vrais pendant la seconde guerre mondiale notamment. Alors s’il vous plait arrêtez de vous prendre pour ce que vous n’êtes pas et ce que vous serez jamais.


                                  • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 12 septembre 2007 00:54

                                    Va prendre ta pilule.


                                  • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 11:39

                                    Le choix des offres d’abonnement téléphonique et internet est merveilleux. Les offres d’abonnement sont sont devenus très diverses. France télécom n’en a plus le monopole et c’est tant mieux. Et beaucoup de gens y trouvent leur compte. Depuis peu, on peut choisir son fournisseur d’électricité. EDF n’a plus le monopole, il y a maintenant Poweo. C’est pas trop tôt n’empêche

                                    Sarkozy est un démocrate gaulliste mais qui touche un peu au libéralisme. Mais recule par rapport aux sociaux-souverainistes de gauche et de droite, notamment ceux qui ont voté non au TCE en 2005 (29 mai jour de honte).

                                    L’ultra-libéralisme est un mythe inventé par certains. Dire que Sarkozy est ultra-libéral, c’est à mourrir de rire et on oit leur méconnaissance de ce qu’est le libéralisme.

                                    Le libéralisme existe mais en France il n’a pas la côte à cause notamment d’une manipulation de la part de certaines célébrités politiques ou associatives de la gauche anti-libérale.

                                    En Allemagne, en Irlande ou en Angleterre par exemple. L’ultra-libéralisme ne veut rien dire. n’est pas vraiment du libéralisme au vrai sens du terme mais sas rapproche.

                                    La survie des services publiques passe forcément par une conccurence saine, juste et non faussé. Un bon équilibre où le consommateur y gagne dans la qualité de l’offre qui doit être la plus satisfaisante possible.


                                    • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 11 septembre 2007 12:22

                                      Vous qui êtes un puits de science, expliquez-nous où le consommateur y trouve son compte, dqans les 2 exemples de l’article ? Pour le 12, c’est la catastrophe, et pour l’électricité, les entreprises qui avaient le droit avant les particuliers de changer de fournisseur s’en mordent les doigts, sans espoir de retour, et les expériences à l’étranger, notamment en Californie, ont été désastreuses !

                                      L’ultralibéralisme existe bien : il consiste en croire que le marché et la concurrence résolvent automatiquement tous les problèmes et postule donc que l’intérêt des décideurs économiques rejoint l’intérêt général. Ce qui est évidemment parfaitement faux.


                                    • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 13:50

                                      Justement pas. C’est quand il y a une conccurence saine, juste et diversifiée que le consommateur y trouve son compte dans un service de qualité. Choisir son électricité est plus rentable que chez EDF.

                                      A part ce qui refusent la bonne évolution des services publiques minoritaires sont ceux qui s’en mordre les doigts. Et puis ce qui s’est passé en Californie n’est pas le meilleur exemple mais tout peut changer si la conccurence s’améliore.

                                      Les exemples que vous citez sont loin d’être les plus crédibles. Il peut y avoir des défauts mais ça peut s’améliorer par la force des choses. Et là j’avoue ce n’est pas très libéral et ça fait le jeu d’une politique de services publics bloqué et conservatrice. Mais voyez aussi que les hot-line pour internet sont chères, que les sms ont réussi à baisser par une pression de groupes de consommateurs. Donc je suis convaincu que tout peut changer.

                                      Je ne suis pas du tout d’accord. L’ultra-libéralisme c’est avant tout un fantasme pour des gens qui refusent une grande partie du progrès et de la modernité.


                                      • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 11 septembre 2007 14:07

                                        Ah le risible argument de la « modernité » ! Voilà la vraie pensée unique : ce qui est moderne serait le... néo-conservatisme, c’est un comble ! « Choisir son électricité est plus rentable que chez EDF », écrivez-vous. C’est complètement faux ! Les offres sont attractives au début, histoire de chiper des clients, puis les prix augmentent inexorablement alors qu’on ne peut plus revenir en arrière. C’est ce qui s’est passé pour les entreprises. Mais sans doute ne connaissez-vous pas le dossier. Abstenez-vous dans ce cas de prétndre n’importe quoi.


                                      • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 19:07

                                        C’est vous qui ne connaissez pas bien le dossier. Vous faites de la propagande désinformative Biensûr qu’on peut revenir en arrière heureusemet d’ailleurs. Et puis les cas que vous citez sont loin d’être les plus importants et concernent aussi autre chose que la privatisation. Faut pas tout mélanger non plus.

                                        Les clients qui peuvent choisir un autre fournisseur que l’EDF oui c’est la modernité. C’est vous qui êtes dans le camp néo-conservateur, ce néo-souverainisme de gauche qui est de la pensée unique.


                                        • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 11 septembre 2007 20:37

                                          « C’est vous qui ne connaissez pas bien le dossier. Vous faites de la propagande désinformative Biensûr qu’on peut revenir en arrière heureusemet d’ailleurs. »

                                          Mais espèce d’âne, évidemment que non, il n’y a pas de retour en arrière ! Quiconque souscrit avec un fournisseur privé (ou même change son contrat EDF) ne bénéficiera plus jamais du tarif régulé. Vérifiez au lieu de dire n’importe quoi. Vous êtes un vrai troll, vous ! Alors FERMEZ-LA, si c’est pour dire de telles énormités. De toutes façons, je perds mon temps : je ne vous répondrai plus.


                                        • Mysticman Mysticman 12 septembre 2007 11:05

                                          C’est vous l’espèce d’âne, espèce de pseudo-journaleux ! Quoiqu’il en soit le consommateur y gagne en France. Et quand je parle que l’on peut revenir en arrière, c’est qu’il peut y avoir des prix plus attractifs pour le consommateur. L’EDF a été accusé de monopole d’ailleurs. Mais ça vous vous en fichez.

                                          Biensûr qu’on peut faire tout ce qu’on peut pour faire en sorte d’appliquer au mieux les tarifs. Vous ne connaissez pas grand chose au sujet et vous vous récupérez le sujet pour faire votre propagande politique, servez de votre défense des services publics pour mieux faire votre démagogie.

                                          ALORS A L’AVENIR VOUS POUVEZ LA FERMER PAUVRE PSEUDO-JOURNALAUX VERREUX.


                                        • Mysticman Mysticman 12 septembre 2007 11:13

                                          Pauvre trolls ! Vous connaissez à peine ce de quoi vous parlez. Vous êtes la honte du journalisme quand vous instrumentaliser des sujets EN DESINFORMANT pour mieux défendre vos opinions démago en politique.


                                        • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 12 septembre 2007 11:38

                                          Quelle désinformation ? Donnez-moi un seul exemple d’une désinformation dans cet article !

                                          Mais non, fermez-la plutôt, vous êtes vraiment un pauvre type. Cette fois-ci, c’est sûr, je ne vous répondrai plus, troll compulsif, hystérique et d’une stupidité abyssale.


                                        • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 19:39

                                          Il y a eu des abus au Royaume-Uni de la par de certains fournisseurs d’électricité.

                                          Mais voilà c’est aux associations de consommateurs de protester et dialoguer quand ils voient des prix exhorbitants de la part de certains fournisseurs d’électricité pour faire évoluer une concurrence juste et équilibrée.

                                          Tout comme elles le font sur le prix des sms ou encore des hot-line internet.

                                          La bonne et juste évolution des services publics passent par une conccurence juste, non faussée et équilibrée.

                                          Sinon, c’est le conservatisme, et les prix des services qui peuvent perdre de leur qualité peuvent encore plus augmenter.


                                          • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 19:43

                                            « Ah le risible argument de la »modernité«  ! Voilà la vraie pensée unique : ce qui est moderne serait le... néo-conservatisme, c’est un comble ! »

                                            Vous êtes à côté de a plaque mon pauvre ! C’est vous qui êtes « néo-conservateur » ou plutôt souverainiste de gauche avec votre pensée unique à deux balles.


                                          • Olivier Bonnet Olivier Bonnet 11 septembre 2007 20:31

                                            Mais ça veut dire quoi ce « souverainisme » dont vous m’accusez ? Vous n’avez que ça à la bouche ! Pour moi, être souverainiste signifie ne pas vouloir de l’Europe au nom de la souveraineté de la France, comme Le Pen, Villiers et Chevènement. Mais je ne suis pas du tout souverainiste ! D’où sortez-vous ça ?

                                            Quand vous dites des mots trop compliqués pour vous, vous ne vous comprenez même plus vous-même.


                                          • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 21:06

                                            Je sais mieux que ce que ça veut dire que vous en tout cas. Votre anti-libéralisme confirme votre néo-souverainisme.

                                            Mais ce sont vos arguments qui me laissent penser que vous êtes un néo-souverainiste aussi comme José Bové aussi mais pas vraiment comme Chevènement et pas du tout comme les populistes d’extrême droite que vous citez, je ne fais pas d’amalgame. Et puis une autre preuve aussi, c’est que vous avez probablement voté non au TCE.


                                            • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 21:11

                                              La gauche anti-libérale fait parti du néo-souverainisme de la vie politique française. José Bové en tête. On l’a vu pendant la campagne référendaire sur le TCE.

                                              Et ce ne sont les mots les plus compliqués que j’utilise aussi. Je comprends ce que je dis quand même et aussi ce que je combats comme opinions et autres arguments avec lesquels je suis en désaccord.


                                            • Mysticman Mysticman 11 septembre 2007 22:07

                                              « Expliquez ça à cet abruti de Mysticman, moi, je renonce ! »

                                              Je crois que quelqu’un comme vous est incapable intellectuellement de m’expliquer quoique ce soit là-dessus. En l’occurence c’est vous ne faites qu’insulter les gens qui ne sont pas d’accord avec vous. En voilà la preuve de votre malhonnêteté intellectuelle et de votre démagogie ambiante surtout.


                                              • bozz bozz 12 septembre 2007 11:49

                                                tiens vous ne connaissiez pas Bonnet d’âne ? un grand journaliste des rubriques publi-reportages des magasines de la fnac entre autres, même Kahn n’a pas voulu de lui pour sa rubrique cynophile alors vous voyez, nous avons un journaliste résistant (sic)


                                              • Mysticman Mysticman 12 septembre 2007 14:06

                                                Si Kahn n’a pas voulu de lui dans la rubrique cynophile ça veut tout dire. Son manque de transparence et de crédibilité, en fait un pauvre journaleux bo-bo, aigri, prétentieux, donneur de leçons et qui crache sans arrêt sa haine et parfois contre ceux qu’il a bien besoin en fait.


                                                • Mysticman Mysticman 12 septembre 2007 14:13

                                                  Oui vous désinfomez ! Vous n’osez même pas admettre le monopole de l’EDF par exemple. Et puis vous prétendez qu’en France les clients qui sont abonnés à un autre fournisseur qu’EDF sont déçus maintenant. Ce qui est faux.

                                                  Après je comprends tout à fait, vous avez des positions démagogiques, mais ça me gêne que vous vous en serviez pour manipuler l’information vous vous rassurez toujours en étant soutenu sur votre blog par vos chiens de garde qu’on ne présente plus, en l’occurence Luc, Zozo et Sarkoophage.

                                                  C’est vous le pauvre type paranoiaque et agressif Olivier Bonnet. Vous êtes d’une mauvaise fois et d’une malhonneteté intellectuelle incroyable

                                                  Vous devriez vous taire des fois, ça vous changerez.

                                                  C’est vous le troll stupide, le pauvre journaleux aigri et bo-bo qui prétend changer le monde et détenir la vérité absolu.


                                                  • Mysticman Mysticman 12 septembre 2007 14:19

                                                    Ca va je ne suis pas un drogué comme toi. Arrête de mettre du shit dans ta pipe.

                                                    Prétendre que la mise en conccurence augmente forcément la hausse des prix est une aberration totale.

                                                    Y a des défauts, mais ça ne vient pas forcément de la privatisation des services publics. Loin de là. Prenez l’exemple du téléphone et d’internet, aujourd’hui on a des offres diverses et intéressantes. A vous écouter, on n’en serait pas là donc.

                                                    Vous êtes un social-souverainiste de gauche. ASSUMEZ-LE mon pauvre ou fermez-là dans ces cas-là.


                                                    • Mysticman Mysticman 12 septembre 2007 15:56

                                                      Voici un très bon article sur la mise en conccurence du marché de l’énergie en l’occurence ici, l’électricité :

                                                      http://www.lejdd.fr/cmc/economie/200724/energie—les-tarifs-regules-sur-la

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