• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile

Accueil du site > Tribune Libre > L’idée de destin

L’idée de destin

Certains pensent que l’avenir est écrit d’avance. Les mythes les plus anciens et les cosmogonies définissent la cause des phénomènes qui font que le monde est ce qu’il est. L’homme s’interroge depuis toujours sur le sens de la vie dans le souci de comprendre le monde et ses semblables. Cosmos signifie ordre. D’où vient cet ordre ? Cette harmonie ? Les choses y paraissent déterminées. Aussi, dès la Grèce antique, a-t-on émis l’idée que la création et le créé avaient un destin. Les héros étaient soumis à l’autorité des dieux et une déesse du destin faisait son apparition sous le nom de Moira.

Chez Homère, les sentiments les plus importants étaient inspirés par les dieux et non par les héros. L’origine de l’action se situait en-dehors de lui. Cette action n’était donc pas le fait d’une vertu humaine quelconque mais d’une grâce reçue de l’au-delà. Le poète lui-même n’était qu’un vecteur inspiré par les Muses. L’homme était donc soumis à l’influence des dieux si nombreux dans l’Olympe. Sa seule contribution libre était d’accepter ou de refuser le destin qui lui était proposé.

Chez Eschyle, l’idée de destin domine complètement son théâtre. Il croit en la justice divine. Plus nuancé apparait Sophocle. Les hommes peuvent le refuser puisqu’ils disposent de leur libre arbitre. Euripide va plus loin encore en prenant ses distances avec les divinités. L’homme, qu’il décrit, organise sa vie, forge son destin, mais reste la proie de ses passions. Chaque héros devient ainsi l’image d’un désastre causé par la passion. Celui d’Euripide est possédé par ses vices et ses pulsions et commet ainsi des actes qui échappent à la raison. Médée, figure de la passion insensée, ne s’écrie-t-elle pas : Je sens le forfait que je vais oser commettre...

Les stoïciens croyaient eux aussi au destin. Ils avaient une vision circulaire du temps qui voit périodiquement revenir des phases de dépérisement et de re-création selon le mythe de l’éternel retour. Mais, d’après eux, l’art de la divination ouvrait des fenêtres sur une possible connaissance de l’avenir. Ils admettaient deux sortes d’interprétation : l’artificielle et la naturelle.
L’artificielle qui passait par les mages et supposait une lecture subjective, ce qui était la porte ouverte à de nombreuses erreurs, étant donné que les mages risquaient de se fourvoyer.
La naturelle, qui émanait de l’oracle en prise directe avec le divin par la transe, et que l’on considérait comme exempte d’erreur. Il y avait également le songe dont les dieux gratifiaient certains hommes, chargés ainsi d’un message prophétique.

Cicéron va s’élever contre ces thèses qui font fi de la raison. Si on nie l’existence du hasard, on ignore les propriétés de la matière, car il n’y a, nulle part, de déterminisme absolu, disait-il. Comment un homme en transe verrait-il mieux qu’un sage ? Et les interprétation pouvaient être multiples et erronées. Même chose pour les songes qui ne donnent que des visions approximatives. Pour lui, aucune force divine n’intervenait chez l’oracle et dans les rêves. Il lui semblait indigne que le divin ait recours à de tels subterfuges et s’exprime dans un langage quasi incompréhensible et sujet à caution.

La question demeurait : Y avait-il une liberté individuelle ? Certainement ! répondaient les philosophes. Bien que je ne sois pas maître de mon existence, je suis responsable de mes jugements. En effet, si se rebeller contre les lois du monde est vain, ce qui dépend de moi doit être voulu, cherché, désiré ; ainsi suis-je maître de mes pensées. Et à la question suivante : Qu’est qui est à moi ?, la réponse ne peut être que celle-ci : l’usage de mes idées. Si je n’ai pas de pouvoir sur les choses, je peux les juger et en tirer les conséquences qui interviendront sur l’orientation de ma vie. Le principe de mes actions m’est personnel. Ma volonté, même Zeus, disait un philosophe antique, ne peut pas la vaincre. Ainsi les choses n’ont-elles sur moi que le pouvoir que je veux bien leur accorder. Je peux être libre dans la servitude, car il m’est loisible alors d’accepter cette servitude, non par résignation mais parce que cet acquiescement dépend de mon bon vouloir. J’exerce ainsi pleinement ma liberté. Les stoïciens acceptent ainsi avec le sourire les épreuves de l’existence. C’est le supporte et abstiens-toi d’Epictète. Vivre conformément à la nature est la seule attitude raisonnable, pensaient-ils. Le plus important venant de nous, de notre regard et de notre jugement sur les choses. Quant aux avatars, ils font partis de l’ordre du monde, tel qu’il est immergé dans le temps et conditionné par sa finitude. Fatalité ? Les stoïciens acceptent et veulent le monde tel qu’il est. Nous sommes d’autant plus libres, professaient-ils, si nous adhèrons à notre destinée et coopérons avec l’événement. En quelque sorte, si nous harmonisons notre volonté à la volonté divine. Les épicuriens s’opposeront vivement à cette interprétation et élaboreront une théorie à l’opposé de la leur.

Dans son traité de la nature, seul ouvrage que nous possédions de lui, le philosophe et physicien Epicure insiste sur le hasard et la nécessité, causes fondamentales. Il rejette l’idée de destin. Pour lui, la nature est composée d’atomes et de vide ( il reprend ici la thèse atomiste de Démocrite ). Mais il ajoute aux corpuscules, le concept de pesanteur. Les atomes doivent être déviés pour se rencontrer, d’où l’idée d’un mouvement spontané lié au principe de pesanteur. (Atomes crochus qui se rejoignent en s’articulant les uns aux autres et sont indivisibles) L’infini diversité du monde est le résultat de ces assemblages d’atomes dûs aux chocs, à leur pesanteur et à leur mobilité dans le vide. Au hasard des rencontres s’ajoute donc la nécessité de leur assemblement. De ce fait, le hasard suffit à rendre impossible un déterminisme absolu.

L’homme peut agir en tant que cause initiale et initiante. L’être humain comprenant les lois de la nature augmente sa liberté. Il y a bonheur si nous nous délivrons de la crainte des dieux, de la mort et de la fatalité. Pous accéder au repos de l’esprit, il est urgent de se libérer des croyances fausses sur les dieux et sur le plaisir et de nos opinions erronées sur la douleur. Si les dieux existent, pensait Epicure, ils ne s’occupent absolument pas de nous. Ils ont autre chose à faire. Selon lui, l’âme était elle aussi constituée de matière et ne pouvait en aucune façon prétendre à une quelconque éternité. La mort ne nous concerne pas, affirmait-il, car tant que nous existons la mort n’est pas là. Et quand vient la mort, nous n’existons plus. Pourquoi ? Parce que les atomes de l’âme s’éparpillent de tous côtés après le décès. Considérer les choses ainsi apporte la paix intérieure, une absence de trouble pour le corps et l’esprit. C’est une sorte de plaisir en repos, le seul souhaitable. Car le plaisir en mouvement engendre le manque et l’inquiétude. Epicure résumait sa philosophie ainsi :
Nous n’avons rien à craindre des dieux.
La mort ne mérite pas qu’on s’en inquiète.
Le bien est facile à atteindre.
Le terrifiant est facile à supporter.

Dans la Rome populaire du IIème siècle, le destin fatum est lié aussi à l’ordonnance des astres. Ce sont les femmes qui ont répandu cette croyance en l’astrologie par une propension à la superstition peut-être plus grande que chez les hommes. Elles se sont mises à consulter des astrologues, éloignant ainsi le peuple crédule de la religion. Selon Juvénal, poète latin de l’époque, rien ne va plus ; on est passé, en quelque sorte, des dieux intelligibles aux dieux inférieurs, cédant à l’astrolatrie et aux prédictions des augures pour le plus grand malheur de la cité.

Le chrétien peut accepter le destin comme décret de la Providence Divine. Dieu est la cause première qui détermine les causes secondes dans le sens du bien et du meilleur. Dans la religion chrétienne, il y a un début ( Au commencement était...) et une fin : l’Apocalypse. Cette Histoire suit un ordre où se déploie la Providence, mais le sens réel est caché dans les profondeurs du divin, disait Leibniz. Dieu a orienté l’Histoire dans un sens ascendant. Eusèbe de Césarée, évêque et écrivain de langue grecque, a écrit une Histoire ecclésiastique qui traite des trois premiers siècles du christianisme. Il entend prouver que certains faits ( le martyr par exemple) étaient nécessaires. Bossuet, évêque de Meaux, a rédigé - quant à lui - un discours sur L’Histoire Universelle, qui montre le rôle capital joué par Dieu au sein de la vie des hommes. Il éclaire ainsi le destin providentiel et atteste que l’injustice du sort n’est qu’apparente. Quant aux Jansénistes, le salut dépendait de la volonté et de la grâce de Dieu. Le mérite humain n’avait pas une grande part dans l’affaire. L’homme, corrompu par le péché, ne disposait plus des moyens nécessaires pour gagner seul son salut. Il restait un être déchu tant qu’il n’était pas touché par la grâce divine. Dieu choisissait ainsi ceux qu’Il voulait sauver.

Kant va s’élever contre cette sorte de prédestination qui ne concerne que certains êtres et non d’autres. Le concept d’une assurance surnaturelle lui apparaissait dangereuse. Chacun ne doit-il pas compter sur son libre arbitre, assurait-il. C’est à nous de nous montrer vertueux et d’user de notre volonté pour progresser.

Leibniz préférait une providence générale. Dieu se serait contenté de créer le monde sans pour autant s’investir dans les affaires humaines. Ainsi l’homme pouvai-il se considérer comme une créature libre. En offrant à l’homme la volonté, Dieu l’élevait au niveau de Cause. Il était la cause de son propre destin et détenait, de ce fait, une part de la Volonté Divine. C’est la raison qui justifiait l’idée qu’il avait été créé à son Image. Même le péché pouvait alors être considéré comme une preuve de sa liberté.

D’après Leibniz, il existe trois sortes de maux : métaphysique ( le mal ), moral ( le péché ), physique ( la douleur ). Ils sont la condition de biens inestimables et l’origine de bienfaits nombreux, dans la mesure où l’homme s’emploie à les dominer, à les surmonter. La Création divine est donc conforme à la perfection de son Créateur, le possible étant antérieur au réel. Par conséquent, deux choses peuvent être possibles sans être forcément compatibles, si bien que la perfection de Dieu se matérialise par le choix de la meilleure combinaison. Tout est agencé pour le mieux et il faut considérer l’ensemble de la Création pour juger de son admirable ordonnance. Le mal métaphysique s’explique parce que la Création ne peut être parfaite, elle doit être avant tout compatible. La possibilité de faire le mal permet aussi de faire le bien. Sans le mal, le bien n’existerait pas, car nous n’aurions plus de moyen de comparaison et notre jugement ne pourrait s’exercer. Le mal apparent se résout par un plus grand bien apparent. La douleur est la conséquence d’un bien voilé pour le monde. Elle a une valeur salvatrice et fortifie la volonté, sans laquelle l’homme ne saurait et ne pourrait agir. Et, puisque le monde ne peut être sans cataclysmes, Dieu ne permet le mal qu’en tant qu’élément direct d’un bien supérieur.

L’idée de fatalité et de destin se retrouve dans la religion musulmane. Inch Allah ! ( si Dieu le veut ! ) Egalement dans le fatum populaire. Le cours des choses serait marqué par une fatalité absolue. Evénement prévu et donné qui va se produire, qu’on le veuille ou non. La volonté de l’homme n’ayant plus le moyen d’intervenir, l’événement fatal ne peut être évité. Ce fatalisme abolit l’avenir. L’histoire est écrite d’avance et l’homme n’est alors qu’un pion sur l’échiquier tragique. L’irrationnel recouvre tout et il n’y a plus de liberté possible. Le hasard est lié à la multitude des causes. Or les événements obéissent à une nécessité conditionnelle et le déterminisme est associé à des clauses initiales. Pas d’effet sans cause. Rien ne peut venir de rien. Telle ou telle cause produit tel ou tel effet. Idée reprise par des théologiens chrétiens.

Ce principe de causalité est à l’origine des Sciences. Le savant tente de dégager des lois de probabilité. Si les phénomènes étaient sans causes, il n’y aurait pas de science possible. Le hasard, dans tout cela, est tributaire de la multitude des causes. Si le monde est déterminé, il n’est pas pour autant prévisible. Les effets demeurent toujours incertains, car ce qui peut s’accomplir peut aussi être empêché. Descartes disait qu’on ne peut nier qu’une chose peut cesser d’être dans chaque moment de sa durée. Une action porte le caractère de l’aléatoire. Il y a de l’imprévisible dans notre réalité. Il n’y a que le passé pour en être dispensé.


Moyenne des avis sur cet article :  3.96/5   (23 votes)




Réagissez à l'article

57 réactions à cet article    


  • Sandro Ferretti SANDRO 23 janvier 2009 11:57

    Armelle,
    Si on ne vous connaissait pas, on pourrait penser que traiter un tel sujet, en une page, sur Avox, confine à l’immodestie. Des millions de gens et d’étudiants en philo ont vu la faucheuse avant d’avoir la réponse à la question du destin, du point de savoir si, comme disait Paul Guimard, "nous sommes des guignols et pour amuser qui ?".

    Sur l’aspect historique du billet, vous avez oublié les haruspices, et leur interprétation des entrailles des poulets pour conseiller "le Prince".

    Sur "inch allah", il est plus exact de dire que la formule , en fait, confine à la superstition davantage encore qu’à la croyance. Elle vise à ajouter ce terme à toute prise de rendez -vous entre deux humains, pour conjurer le mauvais sort et la colère de Dieu.. Si on ne le fait pas, les musulmans estiment que Dieu, courroucé que deux misérables créatures puissent disposer de leur avenir (méme proche) sans en référer à la toute puissance de ce dernier , leur enverra un sort funeste pour leur apprendre la modestie, et que le rendez)-vous ne se fera pas, l’un des deux mourrant avant.

    C’est en fait la version arabe du "vanitas, vanitatis et omnia vanitas" de l’Ecclésiaste, sur la vanité des voeux humains ( dans les deux sens de vanité, c’est à dire incluant le sens "vain"-(inutile, sans effet- ) et le sens de l’arrogance, la fatuité de croire que l’on peut décider des choses de la vie.


    • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2009 12:29

       @ Sandro

      Je dis pas mieux, sauf que l’expression arabe illustrant le caractère fatal du destin serait plutôt "mektoub". Par ailleurs, cet article a oublié de mentionner la vision du destin qu’a développé le grand philosophe Paul Anka. Regrettable omission !


    • Rétif 23 janvier 2009 12:07

      Cette question m’a toujours fasciné.

      A part que je ne crois absolument pas à l’ horoscope.

      Comme tous les verseaux, d’ ailleurs  !


      • Rétif 23 janvier 2009 12:10

        Mais vos articles sont toujours sympathiques, Armelle.


      • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 23 janvier 2009 12:19

        Ni modestie, ni immodestie, mais le désir de proposer un sujet aux interprétations vastes et diverses, qui puisse être un support pour des échanges et réflexions d’autant plus enrichissants que les visiteurs d’AgoraVox sont, pour la plupart, très cultivés. Mon court article pouvant être considéré comme une... mise en bouche.


        • John Lloyds John Lloyds 23 janvier 2009 12:23

          Superbe article, bien traité.

          La question a en effet d’immense répercussions ; notre système juridique, issu du juridique chrétien malgré la séparation de 1905, est basé sur le principe du libre-arbitre. Comment, en effet, quelqu’un pourrait-il être jugé s’il n’est pas libre de ses actes ? Inversement, démontrer la prédestination, l’enchaînement à un déterminisme inexorable, c’est affranchir l’individu de ses responsabilités, et le rendre irresponsable.

          Il faut donc se méfier des "philosophies" partisanes, ou captées, qui ont tout intér^t à véhiculer et entretenir cette "vérité" de libre-arbitre, car, démontrerait-on le contraire, c’est le principe basique de la civilisation qui s’effondre, et donc la civilisation elle-même. Le système juridique n’aurait plus lieu d’être.

          Même si notre système juridique a déjà prévu des portes de sorties pour les cas extrêmes, des prévenus pouvants être déclarés irresponsables ("La loi exige que la contrainte, qu’elle soit physique ou morale soit irrésistible, c’est à dire ait supprimé la liberté de choix de l’individu"). Mais ce seuil d’irresponsabilité n’est-il pas arbitraire, et s’il est fluctuant, jusqu’à quel seuil ? Un vaste débat aux conséquences incalculables.


          • ZEN ZEN 23 janvier 2009 12:45

            Le zen seul peut apporter une non-réponse à cette question mythico-religieuse
            En toute sérénité... smiley


            • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 janvier 2009 13:03

              " Ce sont les femmes qui ont répandu cette croyance en l’astrologie par une propension à la superstition  " ... ..." Evénement prévu et donné qui va se produire, qu’on le veuille ou non. La volonté de l’homme n’ayant plus le moyen d’intervenir " ...C’est curieux comme ces deux phrases extraites et mises bout à bout expliquent tout !

              Pour en revenir à la fatalité, qui a décidé pour nous de notre naissance, et parfois de notre vie entière, le seul choix que l’on puisse lui retirer est donc celui de notre propre mort.


              • appoline appoline 23 janvier 2009 14:02

                @ Lisa,
                Pas sûr que nous puissions choisir le moment de notre mort, à moins de se la donner. Lilian Roth a écrit : "La vie ne m’a jamais appartenue, elle était tracée bien avant ma naissance".


              • Lisa SION 2 Lisa SION 2 23 janvier 2009 14:42

                @ Appoline,

                C’est exactement ce que j’ai voulu dire. Ou la fatalité choisit pour vous, ou quelque mauvais chauffard en décide au détour d’un virage, ou vous faites votre propre choix sur lequel personne d’autre n’a aucun pouvoir que vous-même. Mais si je me permets d’en parler, c’est que ce sujet est abordé dans l’article, et j’apporte juste ma réflexion. 


              • LE CHAT LE CHAT 23 janvier 2009 13:44

                On va droit dedant , c’est une certitude ! smiley


                • ZEN ZEN 23 janvier 2009 13:52

                  @ Le Chatphilosophe

                  Bien d’accord ! C’est mon avis et je le partage... smiley

                  Il faut lire Epictète, il a tout compris...
                  Mais Tchouang-tseu n’est pas mal non plus


                • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2009 14:02

                   Le destin existe-t-il ? On n’en sait rien. Mais si tout ce qui nous arrive est par avance écrit dans son grand livre, alors notre éventuelle révolte contre la destinée y est aussi inscrite. C’est l’excellente et paradoxale raison pour laquelle il ne faut jamais hésiter à se révolter contre la fatalité. Si la révolte est fatale, faut surtout pas se gêner pour en abuser !


                • Sandro Ferretti SANDRO 23 janvier 2009 14:07

                  Marsu,
                  Ouaips, tu préconises ce que disait Cocteau, dans "les mariés de l’An II", je crois :

                  "Et puisque toutes ces choses nous échappent, feignons d’en étre les organisateurs".


                • Antoine Diederick 23 janvier 2009 15:10

                  le destin c’est comme le "fatum" , celui qui voudrait s’y soumettre au destin devrait prendre garde à ne pas y succomber !


                • Sandro Ferretti SANDRO 23 janvier 2009 15:29

                  Furtif :
                  Je réfléchis à la teneur exacte de la punition que Tony doit t’infliger pour avoir sous-estimé ma culture...
                  Te tiendra au courant.
                  ( ce pourrait étre d’étre coulé dans le béton de la stradale que nous construisons pour la bonne cause -c’est à dire causa nostra- vers Catane, ou bien alors t’obliger à déclamer Berenice jusqu’à ce que le jour finisse sur les Marais Poitevin.)
                  Avec quelques autres hommes d’honneur, nous délibérons.


                • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2009 14:05

                   @ Furtif

                  "Contre le chaos des terreurs de notre cerveau reptilien nous continuerons les épousailles de l’homme et du cosmos, La noce continue !"

                  D’accord à 100 % et très bien formulé. C’est notre destin !



                • Sandro Ferretti SANDRO 23 janvier 2009 14:08

                  @ Furtif
                  Bien vu et bien dit, en effet.
                  Comme le dit ton CV,
                  "que le jour recommence, que le jour finisse".


                • Antoine Diederick 23 janvier 2009 15:12

                  Au furtif, que la noce continue.... ! Les épousailles au clair de lune, dans le cosmos brillant, nous plongerons !


                • Antoine Diederick 23 janvier 2009 14:12

                  C’est le deuxième article que je lis de votre plume qui rattrape bien celui que vous avez commis comme éloge à la mort des hommes tués au combat. smiley

                  La guerre est d’affaire d’homme, dit-on, peut-être un affaire d’hormones en somme, laissons les hormones régler le problème de la guerre....

                  Louons hormones intelligentes.... smiley)


                  • ZEN ZEN 23 janvier 2009 14:33

                    Le destin, c’est juste un mot...
                    Le nom donné à notre impuissance ou à notre résignation 
                    A notre ignorance aussi


                    • ASINUS 23 janvier 2009 14:40

                      c est beau comme l antique tant de culture

                      puisque nous parlons destin , mes collegues et moi meme nous demandons si nous auront encore
                      un boulot le 1 fevrier, mais baste, j en conviens nous sommes si trivialement materialistes nous les
                      non "eduqués"


                      • Kalki Kalki 23 janvier 2009 15:02

                        (Je pense que quelque citation son de bonne augure)
                        Le destin des shadoks est de pomper.


                        La vérité c’est qu’il n’y a pas de vérité (y compris celle-ci).

                        Ce n’est qu’en pompant que vous arriverez à quelque chose et même si vous n’y arrivez pas... hé bien ça vous aura pas fait de mal !

                        Il faut pomper pour vivre et donc vivre pour pomper.


                        Il vaut mieux mobiliser son intelligence sur des conneries que mobiliser sa connerie sur des choses intelligentes.


                        Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué...

                        Je pompe donc je suis.

                        Quand on ne sait pas où on va, il faut y aller... et le plus vite possible !


                        Il vaut mieux pomper d’arrache-pied même s’il ne se passe rien que risquer qu’il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.

                        C’est en forgeant que l’on devient musicien.

                        Au début, il n’y avait rien. Enfin, ni plus ni moins de rien qu’ailleurs.

                        Avec un escalier prévu pour la montée, on réussit souvent à monter plus bas qu’on serait descendu avec un escalier prévu pour la descente.

                        Pour en venir au fait : Probabilité, destin écrit ou plus ou moin écrit, providence, ’libre arbitre’ en tenant compte d’un destin ou non,ou rien du tout, et tout cela a la fois.
                        C’est vraiment tout l’art de pomper.


                        • Kalki Kalki 23 janvier 2009 15:58

                          "Celui qui a pénétré le sens de la vie ne se donne plus de peine pour ce qui ne contribue pas à la vie. Celui qui a pénétré la nature du destin ne cherche plus à scruter cette entité inscrutable. Pour entretenir le corps, il faut employer les moyens convenables ; sans excès cependant, car tout excès est inutile. Il faut de plus s’efforcer d’entretenir l’esprit vital, sans lequel c’en est fait du corps. L’être vivant n’a pas pu s’opposer à son vivifiement (lors de sa naissance) ; il ne pourra pas s’opposer davantage à ce que un jour (lors de sa mort) la vie ne se retire de lui."


                        • Antoine Diederick 23 janvier 2009 15:19

                          Non, au moins, sur ce texte vous êtes mieux que mon prof de philo qui pour parler des grecs et de l’univers tout rond, balançait ses lunettes en mouvement perpétuel. Nous signalant ainsi, son impatience sinon son ennui à nous enseigner. Je dois vous dire que l’examen , je ne le reussis pas .....

                          Merci pour votre texte, vous êtes mieux que mon prof de philo lassé. ( je suis sérieux sous la légerté).


                          • Antoine Diederick 23 janvier 2009 15:22

                            à ce propos, le fameux grand livre...il y a des théories sur cet almanach que d’aucuns voient entre les mains du second monde....peut être écrirez - vous un second article sur ce thème.

                            Cordialement.


                            • Hieronymus Hieronymus 23 janvier 2009 15:38

                              Enfin un article interessant qui nous sort de l’Obamania ou de la Sarkophobie ambiante .. un grand merci a sa redactrice !
                              S’il y a une question philosophique absolument fascinante, c’est bien celle de l’insoluble contradiction pour la conscience humaine entre la sensation de libre arbitre qu’il eprouve a l’instant present et l’idee du destin auquel il sait ne pas pouvoir echapper..
                              Je vis dans le present, j’en suis le maitre, mais ce present n’est rien par rapport a l’eternite, seule l’Eternite EST veritablement et dans l’Eternite sont inscrits a la fois le passe, le present (si ephemere) et le futur, l’eternite englobe tous les aspects du temps, depuis le commencement jusqu’a la fin et inclut donc aussi le destin !
                              C’est le vieux debat philosophique : determinisme - indeterminisme, sur lequel quasiment tous les philosophes se sont casses les dents depuis des siecles .. cette querelle a commence avec les Grecs, ces gens modernes car contestataires par principe, qui devaient mettre un nom sur tout et egalement sur les choses de l’ordre du Divin, de la transcendance, de l’immanence, les choses echappant par nature a l’homme comme le temps, la liberte, le destin et quand on nomme les choses, on commence a pourvoir les triturer et on n’a pas fini de jouer avec ensuite, et c’est ce que nous continuons encore a faire de nos jours ..
                              A cette question, je n’ai pas de reponse, qui en a d’ailleurs ?
                              Je me dis que le debat est peut etre fausse a l’origine par l’idee que l’homme se fait de cette impression de liberte qu’il eprouve dans le quotidien, qu’est ce qui est libre ? l’homme .. mais qu’est ce que l’homme ?
                              Nous disposons d’une conscience et de ce fait nous pensons veritablement exister mais en quoi existons nous vraiment, puisque l’instant d’apres nous ne sommes deja plus exactement le meme que l’instant d’avant et nous finirons par ne plus etre du tout, la duree complete de notre existence par rapport a l’eternite est moins qu’une goutte d’eau dans l’ocean, alors pouvons nous pretendre que nous existons ?
                              Et si nous n’existons pas vraiment, la question de notre pseudo-liberte ne pese donc pas davantage ..
                              Ce type de discussion est tres similaire aux "pensees de Pascal", il y a un moment ou comme saisi de vertige, je me dis qu’il faut arreter .. qq part la metaphysique nous console de nos echecs ds l’existence en nous faisant ressentir la vanite de toute chose, mais egalement elle nous desespere en nous laissant percevoir a quel point nous sommes des creatures effroyablement limitees, bon je m’arrete la !


                              • pissefroid pissefroid 23 janvier 2009 17:39

                                J’aime bien ce type d’écrit qui me rappelle ce que j’ai pu déjà lire.
                                J’ai lu, il y a quelque temps (Albert Jacquard ?) que l’avenir ne peut être connu car nous ne pouvons pas connaître ce qui n’existe pas.
                                Ce qui me pose problème c’est que
                                Nous avons inventé les mots,
                                Nous avons inventé les concepts,
                                Nous avons inventé les relations entre les mots et les concepts.
                                Tout ce que nous connaissons est connu dans ce référentiel que nous avons créé.
                                Ce que nous appelons réalité est décrit avec les mots que nous avons inventés.
                                Ce que nous appelons vérité est décrit avec les mots que nous avons inventés.
                                Vérité et réalité sont donc pertinents dans ce référentiel et uniquement dans ce référentiel.


                                • Philou017 Philou017 23 janvier 2009 19:02

                                  Tres bon article.

                                  Je ne crois pas pas au destin proprement dit, mais à la destinée. Chaque personne a un chemin à suivre, mais ce chemin elle peut l’interpréter librement. Une personne peut même sortir de sa destinée, si elle est assez sage et forte pour s’élever au-dessus de la loi de la cause et de l’effet.

                                  Cet article, comme tant d’autres, néglige la nature primordiale de l’univers : l’énergie. Le monde est un ensemble d’énergies, notre ame est une énergie, et ce sont les énergies qui déterminent le monde. Les manifestations materielles ne sont que les conséquences de l’existence et de l’évolution de ces énergies et non l’inverse. Cette profonde ignorance de l’homme est la cause de bien des impasses et d’errements, comme le montre l’article.

                                  L’homme passera un cap primordial quand il retrouvera la conscience des énergies qui l’entourent. Il retrouvera alors sa place dans le monde, car il saura quelle est celle-ci.

                                  En attendant, la meilleure façon de changer le monde est de changer soi-même et d’apporter des energies positives, des énergies de paix et d’amour. Bien plus efficace que de se coltiner avec les errements de notre époque.

                                  Nous sommes à un moment ou l’énergie accroit son intensité de façon importante, d’où la résurgence de bien des noirceurs et bassesses de ce monde. C’est pour cela qu’il est iportant d’élever le niveau de ses énergies intérieures afin de ne pas se laisser entrainer et d’accompagner les changements.

                                  Cela aussi afin de se donner le maximum de chances d’aller vers le bon coté de sa destinée.


                                  • Kalki Kalki 23 janvier 2009 21:12

                                    Je ne sais pas de qu’elle énergie vous parlez, pouvez vous m’en dire un peu plus ?

                                    L’ame ? L’esprit, les esprits ?
                                    Pas encore de preuve rationnel a l’horizon à ce propos.

                                    Si l ’ "Energie" est pour vous une experience émotionnel, sans pour autant apporté de relation rationnel avec les événements, je voudrais bien savoir lesquel ?

                                    L’energie ? La chaleur qui s’émane de tout corps humain ?
                                    Ou peut etre un certain magnétisme magique ? C’est tendance.

                                    Peut etre que votre conception est au mieu une mystification d’une cosmologie sortie du newnew age ?

                                    J’ai connu quelqu’un qui croyait qu’un bout de caillou en forme de croquette lui portait chance... c’est son droit.

                                    En tout cas si vous pouvez nous éclairé nous voudrions tous connaitre la vérité.


                                  • Philou017 Philou017 23 janvier 2009 22:20

                                    L’energie est la structure de la matiere. L’énergie est présente partout. La lumiere est une forme d’énergie. La parole est une energie émise. La chaleur est énergie.

                                    Chaque particule est porteuse d’énergie. Elle se manifeste en particulier dans les atomes par la vibration des électrons autour de leur position.
                                    La pensée est energie.
                                    Les arbres et les plantes sont soutenues par une énergie. Quand elle ne leurt parvient plus, ils se dessechent.
                                    Pareil pour les animaux. Pareil pour l’être humain.

                                    Des formes d’énergie de l’être humain ont été montrées par l’effet Kirlian. Sur des photos, on peut voir une aura d’énergie autour du corps et principalement de la tête.

                                    Cette énergie est aussi montrée par l’efficacité de l’acupuncture. Celle-ci consiste à rouvrir les canaux d’énergie bouchés ou dégradés.

                                    Même les scientifiques attribuent la création du monde à un Big bang, cad une énorme explosion d’énergie.
                                    Comment une énergie a-t-elle pu se transformer en matiere ? en fait la matiere est énergie. Une énergie plus ou moins solidifiée, si on veut bien. Les soleils et les étoiles sont des boules d’énergie moins solidifiées (je m’excuse des simplismes).

                                    La théorie du Darwinisme souffre entre autres failles de l’absence de l’énergie nécéssaire à toute transformation, je veux dire que le probleme de l’énergie n’est jamais pris en considération.

                                    Je sais que mes positions sont dérangeantes, mais j’ai appris à penser en dehors des dogmes scientifiques. Si la science a appréhendé beaucoup de choses, elle s’est aussi fermé bcp de portes en se restreignant à une vue purement matérielle de l’univers.La vérité ne supporte pas les restrictions arbitraires.


                                  • Kalki Kalki 24 janvier 2009 12:21

                                    C’est dérangeant car on mélange tout et on trouve des justifications ou l’on veut ( des justifications qui n’ont rien de scientifique et sensé).

                                    Meme si l’énergie existe, sous bien des formes,
                                    Il n’y a pas de rapport avec l’esprit, la conscience est belle et bien une chose qui vit dans son propre monde.
                                    Si les maux viennent de là, ca n’a donc aucun rapport avec les "ENERGIES", la solution aux problème ne se trouvent pas dans une nouvelle croyance religieuse soit disant salvatrice et de nouveau moralisatrice comme elle l’entendrait.

                                    Vous voulez savoir, il n’y a que nous qui sommes responsable de nos actes et de leurs concéquences.


                                  • Marsupilami Marsupilami 23 janvier 2009 21:14

                                     @ Armelle

                                    Merci d’avoir créé, à partir de ton article, cet espace de discussion dont nous avons usé et abusé. Tu as infiniment bien fait.


                                    • Armelle Barguillet Hauteloire Armelle Barguillet Hauteloire 23 janvier 2009 22:36

                                      Cet espace de discussion dont vous avez - usé et abusé - nous dit Marsupilami, c’était exactement le but recherché. Merci à tous. 


                                      • Bernard Dugué Bernard Dugué 23 janvier 2009 22:44

                                        L’homme ayant dépassé le stade de nature, les lois de l’hommes, ses valeurs, sa destination, sont des constructions philospphiques autant que des expériences, les unes nourissant les autres. Je crois que parmi les hommes, certains peuvent se poser ces questions et d’autres non. Mais une société a besoin des deux


                                        • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 00:04

                                          .
                                          Le destin !!! La destinée !!!

                                          Que ces termes suscitent beaucoup de mécompréhensions dès que certains s’évertuent à juger de leur entendement dans la culture musulmane.

                                          L’auteur et d’autres commentateurs ont fait répercuter les mêmes clichets : fatalisme, déni du libre arbitre ....... et autres choses encore plus farfelues.

                                          Comment se joue le destin ?! Comment quelque chose peut-être écrit avant même sa survenue ?!!!

                                          Permettez moi donc de vous inviter à ouvrir vos esprits sur une vision alternative à ce que vous croyiez imaginer.

                                          Penchons nous sur une tentative d’explication que je nourrissais par le passé dans ma tête.

                                          Voir le post suivant.


                                          • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 00:18

                                            .

                                            Approche Rationaliste de la Destinée
                                             
                                             
                                             
                                            Beaucoup de gens peuvent reprocher aux musulmans d’être fatalistes ou défaitistes lorsque ces derniers évoquent la notion de Destinée, et disent parfois Inchalah. Ces premiers, quelles que soient leurs croyances personnelles, ont-ils raison d’édifier un tel à priori ?!
                                             
                                            Penchons nous tout d’abord sur la notion de simulation et sur le mode de fonctionnement des simulateurs, pour tenter de comprendre ce qu’est la destinée.
                                             
                                            La simulation est une approche statistique et analytique utilisée dans divers domaines de l’étude scientifique, tels la démographie animale, bactériologique ou humaine, tels la chimie, la physique et l’architecture (à titre d’exemple : pour étudier la formation de cristaux qui à l’échelle de la nature peut se réaliser selon des laps de temps et sous des conditions géologiques difficiles à approcher ou à imiter // pour étudier la réaction de machines ou de composantes dans des conditions de fonctionnement ou face à des facteurs endogènes ou exogènes assez divers // pour étudier la résistance de matériaux ou d’édifices architecturaux). Les champs d’application de la simulation sont indénombrables (balistique, astronomie, aérodynamique, hydraulique, biologie moléculaire, pharmacie, BTP, domotique, météorologie …..).
                                             
                                            La simulation a pu être possible grâce au développement de l’informatique, et grâce à la statistique et à la possibilité de modélisation. Elle se passe à travers différentes phases :
                                            1. l’échantillonnage : identification claire et précise de la population à étudier, et de ses caractéristiques ;
                                            2. l’analyse : identification assez large des paramètres qui peuvent déterminer et influencer l’évolution et le comportement des membres de l’échantillon ;
                                            3. la modélisation et le paramétrage : créer un système informatique dans lequel est introduite la population visée par l’étude, qui tient compte des différents paramètres définis dans l’étape 2 ;
                                            4. le lancement (instant T0) : la population P est alors soumise à l’influence des facteurs qui constituent son environnement ;
                                            5. le moulinage : certains systèmes peuvent tourner juste quelques secondes, d’autres peuvent tourner durant plusieurs jours, ou maintenus en fonctionnement continu ;
                                            6. le recensement : le système peut être arrêté ou bien rester en marche, des informations sur l’état de la population peuvent alors être relevées en un instant Tn ;
                                            7. l’étude du résultat : l’évolution de la population P est alors comparée entre l’instant T0 et Tn.

                                            L’idée maîtresse est de soumettre des individus connus (ceux de la population) à des conditions connues dans un milieu et un climat connus, et d’apprécier un résultat qui pragmatiquement pourrait être prédis mathématiquement grâce à une statistique probabiliste. Si vous vous intéressez à l’état de la météo le soir pour connaître le temps des jours à venir, sachez que c’est ainsi que cela fonctionne.
                                             
                                            Revenons à la notion de Destinée. Pour les athées, supposons qu’il y ait un Dieu Créateur de l’Univers. La majesté de l’univers ne peut toute être cernée dans son ensemble. En supposant ainsi qu’il y ait un créateur, on suppose par défaut alors qu’il s’agisse là d’une entité d’une majesté encore plus grande que celle de l’univers complexe qu’Il a créé.
                                             
                                            Or, si nous humains, infimes membres de l’univers, sommes-nous parvenus - grâce à notre intelligence - à créer des simulateurs prédisant la météo et autres phénomènes physiques, en nous nous appuyant sur de puissants ordinateurs, ayant des vitesses de calcul qui se chiffrent en quelques mégahertz, par combien pourrions nous apprécier l’intelligence d’un supposé créateur de l’univers, et apprécier sa vitesse de calcul ?!
                                             
                                            Certes, elles seraient indéchiffrables, illimitées, au-delà des notions mêmes de l’infini que l’homme peut - avec son cerveau de 1400 grammes - cerner à travers ses propres notions humaines de calcul !!!
                                             
                                            Continuons ce raisonnement.

                                            Si ce supposé Dieu a été celui qui aurait défini les grandes lois universelles qui régissent le cosmos ainsi que ses composantes, à l’échelle macroscopique et microscopique, pour ne pas dire tout « simplement » atomique, il serait à même, par sa majesté, à l’instant T0, avant la création de l’univers elle-même, de définir l’état d’un individu (atome, ensemble de molécules, être vivant ou inerte, masse minérale, planète, galaxie…) voire de l’ensemble de la population (l’univers), dans un instant futur Tn (n étant illimité), et ce « simplement » grâce à son intelligence et à sa vitesse de calcul infinies, qui dépasseraient dérisoirement les puissances de quelconque simulateur que l’homme pourrait imaginer.

                                            Finalement, en supposant qu’un Dieu existe, nous devrions accepter la notion de Destinée sans pour autant être fatalistes. L’homme crée son destin, quoique son destin ait été d’avance dicté, avant le jour même où l’univers exista, puisque Dieu dicta les lois qui devaient régir et qui régissent encore l’univers.

                                            Ceux qui observent l’univers savent que le chaos n’existe pas. Le hasard non plus n’a jamais lieu. Tout ce qui se déroule dans l’univers, tout ce qui touche à la vie personnelle de chaque Homme, de chaque particule, de chaque molécule, de chaque atome, n’est qu’une histoire de collisions, non pas de circonstances hasardeuses, mais une histoire de collision de faits et d’événements physico-chimiques et des forces fondamentales de l’univers. Ainsi était mon approche rationaliste de la destinée.


                                            Glisser dans sa douche sur un morceau de savon n’est qu’une question de collusions. Collusions physico-chimiques qui ramenèrent le bout de savon dans un coin précis de la baignoire ; collusions physico-chimiques qui ramenèrent aussi au niveau des synapses de notre cerveau notre esprit à être plus distrait et les muscles de notre corps à être moins alertes. Le mouvement et la rencontre du pied et du bout de savon en un lieu donné en un moment donné ne sont qu’une histoire de collusions physico-chimiques en définitive. Voilà un exemple peu signifiant de ce qu’est la destinée.

                                            Paradisial

                                            • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 00:32

                                              Remarquez la formule par laquelle je concluais mon avant dernier paragraphe : ainsi était mon approche rationaliste de la destinée.

                                              En fait, la dite approche comporte un très très énorme biais, aussi je m’en étais débarassé car elle ne tenait plus debout.

                                              Le très grave biais en question réside dans le simple fait que ladite approche était totalement anthropomorphiste car assujetissant Dieu au temps.

                                              Me rendant compte de cette erreur, je m’étais réorienter vers une vision plus alternative, davantage logique, et absolument pas anthropomorphiste.

                                              Voir post principal suivant. J’y répercute des éléments de réflexion que j’étais un jour amené à livrer à Marc lorsqu’il me posait une très fameuse question : le Coran est-il créé ou incréé ?!!!

                                              Je vous interpelle à méditer lesdits éléments de réponse avec raison, sans quelconque a priori ; juste la raison et rien d’autre que la raison.


                                            • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 00:50

                                              .

                                              L’idée du Temps avant celle du Destin

                                              Dan (c’était et non Marc) me posait la fameuse question : Le Coran créé ou incréé ?!!

                                              Ne vous vous précipitez pas à me juger. Je ne fais pas de prosélytisme. Mes éléments de réponse à cette question sont connectés avec la notion du Destin et donc avec le sujet de l’article.

                                              Les gens commettent souvent l’erreur de réfléchir à la sphère divine de façon anthropomorphiste, et c’est là le piège par auquel il nous impartient d’éviter de tomber dedans quand on s’aventure à réfléchir sur des sujets aussi complexes.

                                              Une voie alternative peut-être plus logique que toutes celles classiques auxquelles notre esprit s’est habitué.

                                              Au fur et à mesure des questions par lesquelles Dan avait tenté de m’acculer en me relançant, mes réponses s’appronfondirent et s’étalèrent sur trois parties.


                                              Développement 1 :

                                              Concernant la problématique soulevée par les Mou’tazilites, selon laquelle le coran serait-il créé ou incréé, personnellement elle ne me taraude pas l’esprit.

                                              Si vraiment nous devrions être tentés de répondre à ladite question, il faudrait tout d’abord commencer par tenter de cerner ce qu’est la réalité du temps.

                                              La réponse que vous soulevez par le biais des Mou’tazilites est fermée. Moi je n’apprécie pas les questions fermées.

                                              Ma réponse personnelle (concernant le temps) est : le temps n’existe pas smiley ; bienvenue dans la matricesmiley

                                              Nous, humains (ainsi que la création entière), nous sommes prisonniers du temps ; prisonniers du présent. Chaque seconde qui s’écoule fait partie de notre passé ; quant au futur, il ne sera jamais. Nous ne saurons remonter le passé, ni nous nous transporter dans le futur (les scientifiques qui prétendent le contraire via les différentes théories des cordes et systèmes à dimensions parallèlent radotent).

                                              Je disais que nous sommes prisonnier du temps, et plus particulièrement du moment présent. Question : si vous êtes éventuellement déistes (réfléchissez à la question même si vous ne l’êtes pas), croyez vous que Dieu puisse lui aussi être prisonnier du temps, et le subir ?!! Avoir un passé, un présent, et aura un futur ?!!!

                                              La réponse la toute logique sera : NON.

                                              Dieu créa : l’espace, le temps et la matière, à partir du néant, et format cet univers.

                                              Si, vous Dan, confectionnerez un pain, et qu’une une fois celui-ci cuit et sorti du four, pourriez vous prétendre que vous seriez dans le pain (emprisonné dedans) ?!! Non.

                                              Bein, il en est de même concernant le Créateur du Temps : il n’y est pas assujeti, ni ne le subit. Tout ce qui est en dehors de Dieu est assujeti au temps, et le subit.

                                              Nous ne devrions pas faire preuve d’anthropomorphisme à l’égard de Dieu, nos conclusions n’en seraient que biaisées.

                                              Dan, ce monde vous a vu naitre, et grandir. Vous avez été cajolé par votre maman. Vous gardez encore des souvenirs de votre enfance : dans la famille, à l’école, au lycée... et au Bureau.... Chaque seconde qui vous échape rentrer dans le passé. Vous êtes là, prisonnier du présent : le futur n’est pas et ne sera pas (vous tenterez juste à peine de vous y projeter par votre imaginaire, mais point physiquement). Parallèlment à ta vie, qu’elle est la position de Dieu, par rapport à ce temps que vous personnellement vous subissez ? Réponse : il est en dehors, il ne subit pas le temps.

                                              Vous, Dieu, et le temps !

                                              A titre d’exemple, votre vie Dan, nous pourrons la comparer à une sorte de règle : le présent, n’y sera qu’un point (dont vous serez toujours prisonnier), c’est le centre ; le passé c’est tout ce qu’il y a avant le centre de la règle ; et le futur c’est tout ce qui est supérieur à la position centrale.

                                              Bah, Dieu n’étant pas dépendant du temps, chez lui : passé, présent et futur se confondent. smiley Votre vie entière, avec son passé, présent et futur est à l’image de quelqu’un qui saisit ladite règle entre ses mains : toutes les étapes de ta vie y sont marquées et connues (je n’employerais pas le terme "d’avance", car Dieu n’est pas assujeti au temps, un tel terme ne sera pas séant).

                                              Votre vie entière est comme une cassette video (contenant un film achevé / temps n’existe pas) : vous êtes dans la position "play", alors que chez Dieu ....... (je ne sais pas) (je ne pourrais dire que la cassette est déjà rangée) (je ne sais pas).

                                              Par pure logique, ce en quoi je crois c’est que : Dieu n’est pas assujeti au temps. Dieu n’a pas à prédire de futur : passé, présent et future [ceux constituants la vie de l’univers et de la création] sont écrasés ; alors le coran créé ou incréé ?!

                                              Je ne répondrais pas à la question par oui ou par non, mais vous dirais tout simplement :

                                              QUAND ? ? ?


                                              • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 00:54

                                                Dan :

                                                Paradisial, il ya une contradiction dans ce que vous dites:vous dites d’abord que le temps n’existe pas puis après que les créatures sont enfermés dans le temps.Par contre je suis d’accord avec vous que si Dieu existe Il ne peut être qu’en dehors du temps et créateur du temps.Ceci dit,il n’est pas besoin de connaitre la définition du temps pour répondre à la question si le Coran est créé ou incréé.


                                                Développement 2 :

                                                Concernant le Coran, sa nature créé/incréé et le temps, il n’y eut point de contradiction dans ma tentative d’explication (si gauche puisse-t-elle parraître).

                                                Je ne faisais que relever la relativité du temps dans les deux sphères :

                                                • chez le créé :

                                                  le temps est une prison, et une contrainte
                                                • chez le créateur :

                                                  le temps n’existe pas / quant au temps subit par la créature : passé, présent et future sont (physiquement) écrasés (comme pour un film que vous visionnez et vivez au présent en mode "play" alors que toute l’histoire [passée, présente et à venir] est déjà écrasée sur la bande).

                                                En appliquant cette relativité au Coran, celui-là serait à la fois créé et incréé (selon la sphère dans laquelle on se place : chez le créé/l’homme et chez le Créateur/Dieu). Malgré l’ambiguité de la notion du temps, et la présentation que j’en avais donnée, ma question par laquelle je concluais QUAND était une interpellation à méditation :

                                                Appliquons la relativité du temps dans les deux sphères :

                                                • chez le créé :

                                                  A- le coran n’existait pas avant Mohamed

                                                  B- la révélation du coran se faisait en petites portions (par Gabriel) du vivant de Mohammed pour en réaction à des problématiques données (rappellant par la même occasion le message originel et commun aux précédants prophètes)

                                                  C- la révélation du coran s’étendit sur un espace de 23 ans. En conséquence, le coran fut créé.
                                                • chez le créateur :

                                                  comme le temps n’existe pas, et celui de la création (passé, présent, futur) est compressé et écrasé, le coran serait né avec le tout premier acte de création entrepris par Dieu, avant la création même de l’univers.


                                                Il n’y a pas en fait d’avant et après (tout est comprimé).

                                                Créé ou Incréé, la question reste toujours ouverte, selon la sphère dans laquelle on se place.


                                              • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 00:57

                                                .


                                                Développement 3 :

                                                Dan,

                                                Une fois ma tête hier sur l’oreillé, j’avais continué encore à réfléchir quant au tenant de laquestion que vous aviez soulevée.

                                                Dans le post ci-dessus, j’avais conclu mon intervention par cette phrase : "Créé ou Incréé, la question reste toujours ouverte, selon la sphère dans laquelle on se place", pour insinuer que le Coran été créé (dans la sphère du créé/l’homme) tout en étant incréé (si on se transpose dans la sphére du Créateur/Dieu).

                                                En fin de compte, je préfère clore la question que j’avais laissée ouverte, sans craindre de voir surgir une contradiction avec toutes mes explications données dans les posts précédant (car il n’y en aura pas).

                                                Tout logiquement, je dirais que le Coran est incréé, dans le sens selon lequel : l’absolu ne peut appartenir et exister que dans la sphère du Créateur ; tout ce qui est en dehors de ladite sphère ne peut être absolu.

                                                En d’autres termes (peut être plus ambigus) : l’Ange Gabriel ne révéla à Mohamed (dans la sphère du créé) que ce qui existait déjà dans la sphère du Créateur (depuis toujours / temps écrasé) (oups, des formulations liées au temps ne doivent pas être employées, car celui-ci ne seille point à Dieu).

                                                Le Coran est incréé.



                                              • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 01:29

                                                .


                                                Conclusion par rapport au sujet de l’article :

                                                Comme développé dans les trois parties supérieure, on en arrive à comprendre que la conception que le musulman entreprend à l’égard de Dieu, du temps et du destin est une conception non anthropomorphiste, càd Dieu n’y est pas réduit à subir les contraintes qui appartiennent à notre référentiel humain et notre sphère celle du Créé.

                                                Le Créateur ne subit par le créé. Donc Dieu ne subit pas le temps, chez lui le temps n’existe même pas. La destinée n’est que le reflet logique de cet entendement : le passé le présent et le futur liés à la sphère du créé sont écrasés chez le créateur.

                                                Adhérer à cette vision très logique ne fait nullement sombrer le musulman dans le fatalisme.

                                                Au contraire, le musulman n’est pas appellé en islam a être fataliste mais plutôt à être entreprenant.

                                                A titre d’exemple je vous conterais cette anecdote bien réelle : un bédoin, rentrant du désert, s’était présenté au prophète, et lui lança "j’ai quelques affaires à régler, et je devrais garer ma chamelle en quelque lieu, devrais-je l’attacher pour qu’elle n’ait pas à s’échapper, ou devrais-je la laisser telle quelle et espérer en Dieu qu’elle ne s’échappe pas ?" Tout en souriant le prophète lui répondit "attache là PUIS porte ton espérance en Dieu". smiley

                                                En fait quand le musulman entreprend un projet et lance - avec - la fameuse interjection Incha-Allah [si Dieu le veut], il entend qu’il fera tout ce qu’il serait en mesure d’entreprendre pour réaliser la chose, tout en espérant qu’il n’y ait pas un contretemps, un incident ou une complication [selon la Volonté de Dieu] qui pourraient affecter l’aboutissement du projet.

                                                Il n’y est aucun fatalisme passif, c’est une façon de rendre hommage à la Majesté de Dieu qui orchestre tout l’univers, et de reconnaître l’humilité du créé et la modestie de nos terrestres desseins devant la Souveraineté du Créateur et devant les forces majeurs qu’Il fait interposer des fois au travers de nos chemins comme si pour nous rappeller à ne pas sombrer trop dans l’orgeuil et l’oubli quand on s’éloigne trop de Lui. smiley


                                              • Sinbuck Sinbuck 24 janvier 2009 00:50

                                                Armelle, ton CV indique la pratique de la graphologie ; cet art de la lecture des formes écrites, de l’interprétation du caractère et de la personnalité, la graphologie est un art qui s’appuie sur la notion de destin pour déchiffrer les forces en présence et le conditionnement comportemental qui imprègne notre écriture et la forme de ses lettres qui, finalement, dessinent les traits de notre intériorité.

                                                Le destin peut être schématisé par l’image des forces conditionnantes et dépendantes de l’environnement qui soumettent notre existence à ses zones d’influences. Car nous faisons partie d’un monde plus vaste qui nous contient, nous sommes donc soumis à ses lois. L’idée que l’on se fait de ses lois s’identifient plus ou moins aux deux pôles de la cognition, la science et la philosophie qui se côtoient, entre matière et énergie, les variables/concepts se combinent pour transcender le système en qui nous avons le mouvement, la vie et l’être.

                                                En fait c’est au fonctionnement du système que nous attachons du sens au mot "destin". La volonté ou le libre arbitre est cette part infime de l’homme et de la femme que nous pouvons développer, ou pas, selon l’effort mis en oeuvre sur le plan de l’expérience pour entrevoir le système tel qu’il est, intimement confondu dans les profondeurs de soi avec le Soi émergeant de la conscience par le truchement de la matière et de l’énergie.

                                                Le libre arbitre est assis sur le trône du plan mental, il siège par abstraction, par détachement et par anticipation au dessus des émotions et du plan des forces matérielles. L’énergie mentale est bien réelle et mesurable en partie via le réseau nerveux et cérébral qui tissent le support d’une communication intrinsèque. Le mental clair et froid relativise l’émotion chaude du corps sensible aux milles cordes en vibration dans l’environnement. Le libre arbitre est une faculté naturelle mais développée et en évolution.

                                                La volonté est un pouvoir, ce n’est pas une question d’éducation comme le libre arbitre, la volonté prolonge les possibilités naturelles de l’individu et transcende notre vision intérieure par l’unité réalisée en soi sur le plan de l’expérience.


                                                • Sandro Ferretti SANDRO 24 janvier 2009 10:43

                                                  @Renève,

                                                  Votre question n’est pas sans fondement. Allons davantage au fond des choses....

                                                  PS 1 : Armelle nous ayant invité à abuser, c’est fait...

                                                  PS 2 : ce n’est qu’une plaisanterie apparente. Beaucoup tentent ou croient "niquer" le destin, par divers comportements, ou tout simplement en faisant comme s’il n’existait pas. Mais l’autre rigole, il sirotte un guignolet-kirch, et il attend son heure (cf. les superbes pages sur le destin dans "les choses de la vie" de Paul Guimard : "je ne veux pas croire que Dieu joue aux billes avec l’univers. Est-ce que nous sommes vraiment des guignols, et pour amuser qui ?").


                                                • Jojo 24 janvier 2009 11:39

                                                  Philippe Renève,
                                                  Vos sources pour le PS1, car en vérité je vous le dis, une foi n’est pas coutume, je crois que je ne vous crois pas !

                                                  Moi je dis que le d’Estaing, c’est une question d’aïeuls et de trisaïeuls.
                                                   
                                                  Son aïeul, Jacques Bardoux (1874-1959), sénateur, membre de l’Institut ; son trisaïeul Agénor Bardoux (1829-1897), ministre de l’Instruction publique (1877-1879), sénateur, membre de l’Institut. Marié le 17 décembre 1952 à Mlle Anne-Aymone Sauvage de Brantes (4 enfants : Valérie-Anne [Mme Bernard Fixot], Henri, Louis, Jacinte [Mme Jacinte Giscard d’Estaing]).

                                                  http://www.elysee.fr/elysee/francais/la_presidence/la_galerie_des_president s/v_eme_republique/valery_giscard_d_estaing.20944.html


                                                • Jojo 24 janvier 2009 11:41

                                                  Avoir une "Mlle Anne-Aymone Sauvage  smiley dans son arbre généalogique, quel destin !


                                                • ASINUS 24 janvier 2009 10:21

                                                  pfff , mr Reneve que c est mesquin de votre part , la lumiere allait nous parvenir a nousle "vulgum pecum" et ce en provenance direct depuis la canopée ou reside l elite agoravienne depuis le lieu ou toute la gent
                                                  "doctus cum libro" irradie de sa bienfaisante et bienveillante sapience , voila enfin quelqu un qui nous dis
                                                  j ai ! j ai la voie, la clé ou vous vous lui refermez brutalement la porte sur les doigts . Vous allez me gacher mon week end je vais devoir donc vivre encore sans savoir sans connaitre la reponse de l importante
                                                  question , de la vitale question pour nous ici bas qui n est donc pas de quoi sera fait demain , aurais je les moyens de payer l education de ma progeniture , le patron vas t i l me remplacer par un sans papier
                                                  moins cher et plus corveable , pour d autre en dessous c est meme vais je manger demain ? NON LA VRAI QUESTION c est le destin ........BEN MES TRES CHERS MAITRES le destin il arrive doucement mais il
                                                  vient je parle du votre du notre , il vient sous la forme d une immense jacquerie melange de lutte des classes de reglements de compte de luttes identitaires, un incendie heu un destin qu a vous lire j appelle
                                                  de tous mes voeux !


                                                  • ASINUS 24 janvier 2009 11:55

                                                    yep puisque nous en sommes aux souhaits mr Reneve les auspices ne sont guere riants pour quelques uns d entre nous , mais baste la déconfiture de certains ne manquant pas d arriver nous nous consoleront
                                                    au spectacle ; puisque nous sommes condamnés a payer les violons du bal peut etre le DESTIN nous accorderas d en faire danser certain


                                                  • poetiste poetiste 24 janvier 2009 11:29

                                                    Bravo Armelle, tu as réussi ton coup.
                                                    Hormis Paradisial qui s’accroche comme une bernique à ses certitudes et donc, ne saurait éviter de faire du prosélytisme. Il a l’âme tatouée musulmane et se croit obligé d’exhiber son tatouage. Il arrive ainsi comme un cheveu sur la soupe dans une discussion philosophique intéressante. Là, on est en plein déterminisme et la discussion ne peut plus s’élargir. La laïcité a encore du chemin à faire pour être comprise. Que chacun soit resté sur sa faim quant-à une explication ou une démonstration de notre raison d’être, c’est très bien. Petites gouttes d’eau, particules élémentaires que nous sommes ne sauraient appréhender l’océan. Reste une chose que l’on peut se dire, c’est de coller au mieux à l’évolution harmonieuse sortie du chaos qui se situe si ponctuellement dans l’univers : être positif sur la planète bleue. Ainsi je fais un compte positif de votre auguste discussion. (Humour). Sans recommander Spinoza en un temps où on n’a plus bien le temps de lire, il y a le livre d’Albert Jacquard : « petite philosophie à l’usage des non-philosophes », ça peut éveiller une liberté de penser chez ceux qui auraient des idées arrêtées. C’est une bonne surprise de constater que la philo suscite tant d’intérêt. Et un retour à la poésie, après tout ça, c’est que l’on a trouvé l’accord, que l’on est venu à l’évolution participative à la création en se contentant d’un pouvoir de création secondaire comme une jolie cerise sur un gâteau. Merci Armelle. 
                                                    A.C


                                                    • Rétif 24 janvier 2009 11:36

                                                      Peut-être il y a-t-il des points de vue différents pour considérer la notion de destin.

                                                      a) le point de vue extérieur, évènementiel, a’ ) le point de vue intérieur ou personnel
                                                      b) le point de vue collectif b’ ) le point de vue individuel
                                                       a et b se recoupent en partie, pas tout à fait : a et b sont incontestablement liés.
                                                      a’ et b ’ le sont verbalement mais pas forcément pratiquement, car ce qui arrive à un individu peut provenir d’une action personnelle ou d’un évènement extérieur.

                                                      Le plus souvent, parlant du Destin, on parle d’un évènement extérieur, de type accidentel, qui aura influencé l’existence, soit d’une communauté, soit d’un individu.

                                                      Je ne sais pas si on doit appeler ça le destin ? Le hasard a-t-il à voir avec le destin ?

                                                      Tout le monde a-t-il un destin ? Cad un rôle intéressant dans la vie ? Ou bien, ne pas avoir de destin est-il encore un destin ? L’auréa médiocratie peut être un idéal souvent souhaitable.

                                                      On peut dire qu’on ne croit pas au destin parceque qu’on ne l’a pas rencontré. Pourtant nous le rencontrons tous plus ou moins, à travers ce mot que nous a légué nos prédécesseurs. Ces mots qui viennent du passé ont eu un sens pour des hommes avant nous, un sens très vivant. A tenter de comprendre leur pensée, croirons nous appauvrir la nôtre ou l’enrichir ? L’étude du passé ne risque-t-elle pas plutôt de nous aider à comprendre notre nature humaine, qui ne doit pas avoir tellement changé, même si elle tendrait à s’appauvrir de nos jours, malgré nos connaissances objectives ?

                                                      Pour Héraclite, le Destin, c’est le caractère. Donc, sans doute, indépendamment de tout hasard extérieur.
                                                      Alors, peut-on dire que ce caractère qui est à la source du destin, serait ce qui permet à l’homme de dépasser le hasard, la nature et soi-même ?

                                                      Mais, peut-on concevoir le destin comme déterminé une fois pour toutes dès le départ ? Ou bien, dans la mesure ou nous lui accordons un sens, n’aurait-il pas de multiples départs, qui, à chaque fois seraient porteurs de nouvelles conséquences, bonnes ou mauvaises ? Chacune de nos décisions ....

                                                      Mais chacune de nos décisions, sans doute découlent et des precédentes et de notre caractère. Et alors, ce qu’on appelle destin serait rencontre, et aussi, ce à quoi on ne peut pas résister, heureux ou malheureux, "Mathilde est revenue ! " Aie !

                                                      Enfin, il faut bien remonter dans le temps, et alors, pourquoi pas jusqu’aux étoiles. Seraient-ce les femmes qui auraient impulsé la mode de l’astrologie ? Alors, ne serait-ce pas avec le souci de leur progéniture ,

                                                      C’est Laplace qui disait  : " Donnez moi la totalité des données de l’univers à un instant, et je pourrais vous prédire tous les évènements suivants" !


                                                      • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 13:03

                                                        Rétif,

                                                        Quand Laplace disait : " Donnez moi la totalité des données de l’univers à un instant, et je pourrais vous prédire tous les évènements suivants" il allait dans le sens de mon explication rationnaliste de la destinée quand je parlais des notions de simulation et de simulateur et de l’univers en tant qu’incubateur.

                                                        Or, cette vision est une vision trop humaine et trop anthropomorphiste comme je l’avais expliqué in sus : elle dépend du le temps comme contrainte ; même un athée lorsqu’il arrive à penser Dieu et le destin il commet cette erreur d’assujetir Dieu au temps.

                                                        Moi aussi je commettais cette erreur. J’ai élargi depuis ma perspective du regard.

                                                        Une approche non anthropomorphe du temps est la démarche la plus audacieuse et la plus logique des démarches.


                                                      • Rétif 24 janvier 2009 18:23

                                                        Laplace, c’était aussi celui qui répondait à Bonaparte qui le questionnait sur sa théorie : "Et Dieu, dans tout ça ? - Sire, je me suis passé de cette hypothèse ! "

                                                        Dans Homère, même les dieux sont soumis au destin, et ne peuvent le changer. Même Zeus le Dieu suprème. Et les héros comme Achille, connaissant le leur, l’ acceptent, Comme l’Arjuna de la Baghvad Gitâ.Même avec un peu de persuasion.

                                                        Quant à la lutte des classes, cela ne veut plus dire grand chose et je ne vois pas ce que ça vient faire là.

                                                        Il y a -t-il encore des prolétaires ?

                                                        Marx ne trouverait plus qu’un lumpen-prolétariat. Dailleurs, lui-même paierait l’impôt sur le revenu.Et serait, naturellement, au PS.


                                                        • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 20:35

                                                          Laplace n’a jamais existé. smiley


                                                        • ASINUS 24 janvier 2009 20:50

                                                          "Quant à la lutte des classes, cela ne veut plus dire grand chose et je ne vois pas ce que ça vient faire là.

                                                          Il y a -t-il encore des prolétaires ? "



                                                          yep suffit de nous dire "d ou vous parlez mon bon" j entens socialement


                                                          ensuite un petit echange standart avec certain d entre nous ici dans la ZUS ou je vis

                                                          et vous pouvez pariez que la " haine de classe" vous reviendras au grand galop



                                                          quand je lis la suffisance de certains repus a bonne conscience ici

                                                          je me languis du retour des br une bonne jambonisation a défaut de plomb dans la cervelle
                                                          ramenerait certains connards pompeux sur terre
                                                          de ma fenetre je vois des meres de familles faire les poubelle abrutis d intellectuels retifs a tous sauf
                                                          a votre confort de classe


                                                        • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 21:02

                                                          C’est ce que je disais pour les ilyades & co, il en est de même dans l’Ancien Testament et le Nouveau, ainsi que chez beaucoup de croyants et d’athées également, les gens réfléchissent à Dieu selon des formats, des référentiels et des pensées anthropomorphistes *, voire même selon nos vouloirs et désirs *.

                                                          Coran 113, Al Ikhlaç [le pur monothéisme] :

                                                          Au Nom de Dieu le Clément le Très Miséricordieux, dis : Dieu est « un et unique » *  ; Dieu l’Eternel. Il n’a point enfanté, ni n’a été enfanté. Rien ne Lui est égal *.

                                                          * : toute tentative de l’imager et de le cerner sera anthropomorphiste, et trop trop réductrice.

                                                          La création entière témoigne de l’existence de Dieu ; Tout l’Existant porte Ses empreintes.


                                                        • Paradisial Paradisial 24 janvier 2009 21:10

                                                          Petite précision : je m’adressais à Rétif.

                                                          Asinus,

                                                          Il y est des misères et des misères.

                                                          Salam.


                                                        • Rétif 25 janvier 2009 11:40

                                                          Définitivement, je penche pour la définition de cette abstraction que les anciens ont nommé Destin, comme lié au caractère individuel, ce qui nous est donné à chacun et que nous ne pourrons que développer, avec les avantages et les inconvénients que les actes auquel il nous aura porté comportent d’avance dans le milieu où nous vivons tel qu’il est, et selon un calcul des probabilités qui en résultent..

                                                          De ce concept résulte le paradoxe développé dans toutes les littératures de l’univers qu’ à la fois, ses manifestations résultant de la détermination caractérielle sont à peu près, sinon absolument fatales, du moins assez prévisibles dans un contexte donné, tout en étant parfaitement volontaires. Et, le plus souvent,
                                                          les conséquences les plus probables étant plus ou moins acceptées par l’individu.

                                                          Ergo, le destin, en tant que concept littéraire, mais aussi psychologique, serait purement individuel.
                                                          Le destin d’un individu, c’est quand les gens peuvent dire que, bon ou mauvais, " celui-là, il a bien cherché ce qui lui est arrivé ! " Parce qu ’il en a pris les risques, agissant par impulsion plus ou moins calculées, comme les risques concommitants.

                                                          Voilà, je crois que c’est celà que j’appellerais un destin, ou avoir un destin, qui ne se réfère qu’à des caractères forts, quelle que soit leur valeur humaine par ailleurs.
                                                          Pour les autres, on ne considérera pas qu’ il s’agisse de destin, ou alors, pour le vulgum pecus que nous sommes pour la plupart d’entre nous, et que les candidats à grand dessein ne se crispent point, c’est le destin de tout le monde : en gros, conjungo, métro, boulot, dodo. Dans ce destin commun, il peut arriver des évènements extraordinaires, mais qui, ne venant que de l’extérieur, ne sont que du hasard.

                                                          Du moins, c’est ce dont je me contenterais comme définition de principe, en premier lieu.
                                                          Maintenant, nous avons les caractères qui se révèlent dans des circonstances particulières. Des braves pères tranquilles qui, un jour, deviennent des héros ? ça c’est vu. 
                                                          De Gaulle professait qu’il faut des circonstances exceptionnelles pour révèler le grand homme. Peut-être avons nous tous en nous une étoffe de héros. Il ne manque parfois que l’occasion. Laquelle, bien sûr, n’est pas toujours souhaitable. 

                                                          A grands destins, grandes souffrances, dit Héraclite. Le destin d’Achille était tracé dès qu’il a eu choisi, dans les cadeaux de Diomède, les armes de guerre. Il le savait et est allé jusqu’au bout.

                                                          Mais l’histoire de la cartomancienne qui après avoir prédit à son client un accident à la tête, lui envoie un pot de fleur du 5° étage au moment où il passe la porte de le maison, ou du prophète appellant à une révolution derrière quoi il prétend voir des lendemains qui chanteront, ça, ça peut être de l’histoire, cela reste du hasard.

                                                          Le sens collectif du mot Destin n’ est qu’une histoire de fou pleine de sang et de fureur et racontée par un idiot, comme écrivait William.

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON






Les thématiques de l'article


Palmarès