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Les commentaires de Corinne Colas



  • Corinne Colas Corinne Colas 24 mars 2015 23:39

    « PS n’existe plus pour moi depuis la trahison de Lisbonne »


    justement, parlons-en (vers 11.54) :



  • Corinne Colas Corinne Colas 24 mars 2015 23:32

    @Daniel Roux


    Les partis politiques sont une plaie, ils ne sont là que pour nous distraire... On peut jouer sur les mots à l’infini mais la non participation de ceux qui a pris la peine de s’inscrire sur les listes électorales, permet quand même de relativiser les résultats des votants. Nos politiques n’ont pas de légitimité réelle, ne font croire le contraire qu’à TFI et consorts.

    « Ceux qui ne votent pas, votent de fait pour celui qui gagne. » 

    Oui oui, c’est la chanson officielle qui ne date pas d’hier ! 

    Ci-dessous l’extrait en guise de réponse d’une colère de Jacques Ellul que l’on ne peut qualifier de crétin ou de mauvais citoyen, et qui s’est refusé à aller voter en son temps comme tant d’autres abstentionnistes toujours décriés aujourd’hui :

    « Celui qui dans notre société se tient sur la réserve, ne participe pas aux élections, tient les débats politiques et les changements de constitution pour superficiels et sans véritable prise sur les véritables problèmes de l’homme (..) ne croit pas que déclarations, motions et votes y changeront quoi que ce soit, celui-là sera jugé le plus sévèrement par tous. C’est le véritable hérétique de nos jours. Et la société l’excommunie comme l’Église médiévale le sorcier. Il est un pessimiste, un stupide (car il ne voit pas les relations très profondes et secrètes du jeu politique), un défaitiste qui se courbe devant la fatalité, un mauvais citoyen : assurément si tout va mal, c’est à cause de lui, car s’il faisait preuve de civisme, le vote serait revalorisé (il ne suffit pas de 80% des votants, non, il faut 100% !) et la démocratie serait effective ! Les jugements pleuvent sur lui, autant jugements d’efficacité que jugements moraux, et même psychologiques (car l’apolitique est forcément un peu paranoïaque ou schizophrène). Enfin, condamnation dernière en notre temps : ce ne peut être qu’un réactionnaire. »


    Au-delà du mantra : « le politique peut tout résoudre » que Ellul dénonçait en fait dans le reste de son texte, il y a un constat évident de nos jours concernant votre « celui qui gagne » : il peut se cacher derrière tel ou tel parti, c’est toujours le même néanmoins !

    Alors même si la tentation est grande de croire que son petit bulletin est important, les abstentionnistes répondent aujourd’hui :  « si les citoyens décidaient de ne plus aller voter ou voter blanc, le système s’effondrerait ». 

    Un bon documentaire sur la seule action (que vous qualifiez de non action) qui fait peur à ce fameux « système »  : 

    « j’ai pas voté » 



  • Corinne Colas Corinne Colas 24 mars 2015 19:16

    CNRS, INRA ... c’est la même chose partout : ceux qui ont quelque chose à dire, sont obligés d’attendre la retraite s’ils ne veulent pas être mis au placard ! L’exemple de Jean-Pierre Petit dans son domaine, un des rares à ne jamais se renier depuis le début de sa carrière, montre qu’il est possible d’avoir malgré tout, un beau parcours à son actif...


    Encore un bel article synthétique sur un sujet difficile !

    Bonne continuation...


  • Corinne Colas Corinne Colas 24 mars 2015 17:50

    « 80% des électeurs votent à droite »


    Non, presque 50 % de Français qui n’ont pas voté malgré leur carte d’électeur en poche. Le jour où il sera possible de voter pour la fin des partis, il y aura plus de monde à se rendre aux urnes... !


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 mars 2015 17:22
    Régulièrement, on nous dit tout et son contraire à ce sujet. C’est l’éternelle histoire de la poule et de l’œuf car l’homme étant venu « avant la hache et le feu » dixit je ne sais plus qui, sa constitution (la nôtre aussi) ne prête pas à confusion sur ce que était mangé sans outils au départ.

    Est-il possible alors de nous comparer cette fois à nos ancêtres préhistoriques ? Ce qui est sûr, c’est que du Nord au Sud, l’homme a survécu avec ou sans viande, son alimentation étant adaptée au climat.

    Et le sort réservé aux animaux n’est pas une préoccupation de notre époque seulement. Depuis la nuit des temps, il y a toujours eu des végés par conviction éthique. Se surajoute désormais la problématique écologique qui sensibilise un peu plus de monde, celle-ci entraînant en cascade une remise en question du conformisme alimentaire sur le plan santé. Trop de problèmes avec la surconsommation occidentale, cela ne peut qu’amener les gens curieux à faire plus de recherche et à finalement se détourner de l’industrie de la bidoche.


    Quand ils découvrent cela, difficile de leur faire « avaler » que c’est l’héritage laissé par nos ancêtres chasseurs  :

    « Dans des bacs inox de 250 et 300 kg s’entassent des muscles pas frais, en tout cas pas découpés de la veille ! Il s’agit de gros muscles désossés, dénervés, déjà noircis. Sans doute des retours de clients, vu l’aspect de la découpe, probablement renvoyés par Auchan. C’est poisseux au fond des bacs, le tout baigne dans un jus noir et infâme et surtout, l’odeur est saisissante : ça pue.
    (..)
    La société savait très bien comment écouler cette matière première : « On la mettra à William Saurin, ils en feront des sauces et des conserves, pasteurisées on n’y verra que du feu. »


    Bref, on fait des suppositions sur hier pour justifier ce qu’on veut aujourd’hui en prétendant »le naturel« de tel ou tel régime alimentaire... dans un monde artificiel de toute façon. 

    Au final, on en revient toujours à » quelqu’un de normal ne peut cautionner ceci«  :



    mais comme on ne peut se nourrir de raisonnement sur le respect des animaux, pour savoir si changer d’alimentation est possible, on se renseigne auprès de professionnels compétents, c’est à dire l’ »association des médecins pour une médecine responsable" :


    il y a même un kit dédié au débutant :


    Résumé de la réponse ici avec le 
    Dr Jérôme Bernard Pellet-Il n’est pas nécessaire de manger des produits animaux :



    La liste des injustices est longue et à notre petit niveau, nous sommes souvent impuissants, celle faite aux animaux est une des rares où nous avons le choix d’agir... A chacun de faire selon sa conscience !


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 mars 2015 02:12

    Enfin une explication scientifique ! De là, l’expression : « celui-là a été fini à la pisse » pour ceux ayant atteint l’intelligence du lion grâce à leur alimentation carnée !

     smiley


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 mars 2015 01:53

    3) pour les animaux


    sans commentaire pour la maladresse sur le handicap et la question de l’intelligence (prévenez-moi lorsque vous l’aurez définie en philo) ... cependant étant nous-mêmes des animaux, je dirai juste qu’il est bien dommage d’avoir cité Peter Singer, un « utilitariste » dangereux, dans ce paragraphe !!! 


    4) le sexisme

    il est évident que ttes les cruautés ou inégalités doivent nous toucher pareillement mais reconnaissons que nous avons le devoir de respecter les autres espèces sans y mêler des slogans ou revendications légitimes propres à nos relations inter-humaines. On ne verra jamais un élevage de bœufs se mettre en grève ou brandir des pancartes, c’est là justement le drame... Bien que femme et végétalienne, là je ne peux m’empêcher de rigoler avec les « gros cochons » ou les « porcs » qui ont commenté ce passage... 


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 mars 2015 01:05

    Au-delà de la problématique santé et de l’avantage certain du régime végé ds le monde d’aujourd’hui, la raison 2 citée dans l’article est autrement plus intéressante... 


    2) l’environnement

    ... Et ce qu’ a écrit Robert Gil sur le sujet, complète bien ce court paragraphe. D’autre part, n’oublions jamais que pour manger autant de viande en Occident, cela nécessite que des gens crèvent de faim au début de la chaîne !


    «   80% de l’alimentation animale proviennent de cultures qui conviendraient également à la consommation humaine : maïs, soja. A l’ère de l’élevage industriel, nos bêtes accaparent à elles toutes seules 60% de la production mondiale de céréales, soit 670 millions de tonnes ! Un volume qui suffirait amplement à nourrir les 850 millions d’êtres humains souffrant de malnutrition. En fait, d’un point de vue malthusien, la viande n’est pas « rentable ». On estime qu’un végétarien consomme en moyenne 180 kilos de grains par an alors qu’un consommateur de viande en gaspille 930 kilos par an. Pour comparer le rendement de diverses spécialités agricoles, les agronomes calculent un taux de conversion alimentaire qui correspond au rapport entre le nombre de protéines consommées et produites. Pour obtenir 1 calorie de poulet, il faut ainsi environ 4 calories de nourriture végétale. Idem pour le porc ou les oeufs. Pour le lait, on grimpe à 8. Et pour le boeuf, à 17, voire bien plus ! En comparaison, la pomme de terre est bien moins gourmande, son taux de conversion n’étant que de 0,46. Et encore, on ne compte pas les besoins en eau : pour produire 100 grammes de boeuf, il faut 25.000 litres d’eau.

    Au total, l’élevage et la production des aliments pour le bétail squattent 78% des terres agricoles mondiales, soit 30% de toute la surface du globe…
    Le plus insensé ? C’est que toute cette bidoche est en priorité destinée à 0,1% de la population de la planète, l’infime petite minorité des riches de ce monde. Notre consommation de viande est passée de 30 kilos par personne et par an en 1919 à plus de 100 kilos aujourd’hui. C’est trois fois plus que la quantité préconisée par les organismes de santé…

    Si tout le monde sur la planète devait adopter le mode de vie occidental, il faudrait l’équivalent de 2,3 planètes en surface agricole…..
    Savez-vous également que le seul bétail américain mange en céréales et en soja, des quantités qui pourraient permettre de nourrir cinq fois la population humaine des Etats-Unis ? !

    Quelques exemple d’incohérence qui ont conduit à la situation actuelles.
    Pour alimenter les animaux occidentaux destinés à nos restos, mac-do, et cuisines familiales :
    – Le Brésil a été contraint d’augmenter de 400% ses exportations de Soja entre 1977 et 1980, alors que dans le même temps 10.000 enfants y mourraient de faim chaque année, et qu’on y dénombrait, officiellement ( !), 38 millions de sous-alimentés…
    – Au Sénégal, la culture d’arachide pour le bétail se fait aux dépends des cultures familiales et vivrières (haricot, mil, sorgho,…), et, de 1980 à 1988 plus de 65.000 enfants sont morts de faim chaque année, pour une population de seulement 4,54 millions d’habitants…
    – Tandis qu’en Thaïlande, 90% de la production de Manioc, principale ressource du pays, sont exportés pour nourrir les bêtes, destinées à l’alimentation pathogène et dégénérative des occidentaux non-végétariens … (Pendant ce temps, 50.000 enfants sont morts de faim chaque année en Thaïlande, pays qui compte seulement 5,1 millions d’habitants…)

    De plus, par sa grande consommation de farine de poisson, 60% de la production occidentale de boeuf industriel a engloutit les ressources de la Pêche Chilienne et Péruvienne,… tandis que chaque année, entre 1980 et 1985, 48.000 enfants au Chili, et 90.000 enfants au Pérou, sont morts directement ou indirectement de Faim !…

    Dans tous ces pays, des milliers de paysans sont expropriés de manière expéditive pour que leur terre puisse être utilisée pour des cultures destinées à la production et l’exportation de viande… »


    extrait de http://www.neotrouve.com/?p=21



  • Corinne Colas Corinne Colas 21 mars 2015 00:33

    1) Pour la santé :


    à modérer un tout petit peu car il y a divers régimes alimentaires même chez les fourmis, difficile de ne pas faire le parallèle avec l’humain qui a su s’adapter à son milieu. Nous sommes tous différents et notre héritage génétique conditionne aussi nos goûts, pas seulement la culture. il faut savoir écouter notre corps car s’il y a des gens qui ne digèrent pas la viande, il y en aussi qui ne supportent pas certains fruits ou légumes, d’autres aux intestins en vrac, intoxiqués par des années de malbouffe, auront des réactions majeures avec une alimentation vivante non progressive (autant de « cuisines » végés que chez les omnivores). 

    Sinon oui tout a été dit sur les protéines ou le calcium d’origine végétale, il n’y a plus rien à prouver depuis longtemps. En effet, un régime alimentaire de type végétarien/talien bien conçu n’entraîne aucun problème de santé. Les lobbies veulent faire croire à de la controverse mais au fil du temps, ils deviennent moins crédibles, on ne peut éternellement cacher des études ou contester leur véracité en s’attaquant à leurs auteurs. 


    Pour autant, soyons honnêtes ! Après tout, le coca est végan... 

    Est-ce qu’un végé de type bec sucré à fond ou grand amateur de bouffe industrielle à la mode végane, qui mange peu de fruits et légumes, oublieux de l’importance à varier ses menus etc. peut se proclamer en meilleure santé qu’un omnivore plus « sobre » attentif à la qualité de sa nourriture ? On sait que non ! On imagine d’ailleurs les dégâts d’un « bon repas » au seitan pour quelqu’un qui ne se sait pas intolérant au gluten... 

    Si c’est possible, soyons encore plus honnêtes en ne reniant pas le fait qu’un régime alimentaire incluant de la chair animale n’entraîne pas non plus de souci de santé s’il est suivi avec la sobriété d’antan (il n’y avait que les riches à souffrir de goutte à une autre époque par ex et se gaver de yaourt est aussi très récent). Bref, si l’assiette ne comprend qu’une portion de viande rouge par semaine, parfois un peu de viande blanche et du poisson d’autres jours mais avec dans chaque menu, la part belle faite aux légumes et fruits, nous savons tous que l’ommivorisme et le végé-isme/lisme se valent finalement en termes de santé. 

    Le problème, c’est que les omnivores d’aujourd’hui affirment tous qu’ils mangent « peu » de viande... 

    a) on sait que cela n’est pas vrai. D’ailleurs les courbes exponentielles de certains cancers sont corrélées avec le poids de la bidoche ds l’assiette. 
    b) ce qu’ils mangent « peu » ou « beaucoup », les intoxiquent de toute façon vu que les animaux ne sont plus dans leur habitat naturel et qu’ils sont nourris avec de la merde en barre. 

    C’est là que la comparaison entre deux populations au régime alimentaire différent mais pareillement soucieuses de la qualité de l’alimentation et adeptes de l’exercice physique, prend toute son importance : il est constaté une espérance de vie supplémentaire de 4 ou 5 ans chez les végés de tte façon plus minces et moins touchés par certaines maladies. Bon, pas de quoi sortir les trompettes non plus !!!!! Nous sommes tous mortels... 


    Personne n’est à l’abri des conséquences du monde moderne ! 

    Ainsi, les végés attentifs à l’importance des jus de légumes dans leur alimentation (ce qui fait rigoler les couillons qui n’ont jamais rien vu de leur vie), savent que même « bios », les fruits et légumes d’aujourd’hui ont perdu beaucoup de leur qualité nutritionnelle en moins de 100 ans et qu’il faut donc en absorber de plus grandes quantités. Quant à la nécessité de prendre de la vitamine B12 pour le végétalien (autre sujet de rigolade chez les ignorants), on ne reviendra pas là-dessus puisque sans supplémentation chez les animaux d’élevage, les autres seraient contraints d’aller à la pharmacie, s’en procurer de la même façon.


  • Corinne Colas Corinne Colas 18 mars 2015 10:31

    @Pierre Yves
    « Une minorité sur la planète » qui fait la différence puisque les 12 % de la population mondiale vivant en Amérique du Nord et en Europe occidentale, c’est 60 % des dépenses mondiales de consommation ; Sachant qu’au sein de ces 12 % des plus « riches », en réalité il y a 20 % de « vrais » riches« qui font 86 % des dépenses mondiales de consommation, au vu de ces inégalités très voyantes, il ne s’agit pas non plus de serrer la ceinture à tout le monde ds les pays riches, plutôt de faire en sorte qu’il y ait une meilleure répartition de l’existant, et cela sans encourager le modèle d’hyperconsommateur... mais on peut rêver en effet.


    Cependant d’après ce qui est en marche, le changement de conscience semble bien émerger au moins chez les classes moyennes qui n’ont plus envie de courir après un bonheur consistant en l’accumulation de biens. La remise en question d’un modèle de société basé uniquement sur une identité de consommateur, ne peut venir que de ceux qui sont censés avoir tout ou presque tout et qui sont malheureux pourtant...

    Ainsi, là où on trouve les plus gros indices de consommation, il y a en parallèle un fort sentiment d’anxiété, l’hyperconsommation ne fait donc pas que détruire la planète... 

    Lire les résultats de l’happy planet :



    Quant à une hypothétique »compensation", 2005 a été officiellement l’année où nous sommes sortis des clous. Depuis que nous pillons plus que les capacités de régénération de la planète, nous sommes sur une corde raide ; forcément nous allons tous tomber, le tout c’est de se faire le moins de mal possible... La question de la production d’énergie mène à des guerres à notre époque parce que nous fonctionnons avec des indicateurs de croissance obsolètes. D’autre part, dans un modèle de société où l’on pense aussi aux générations futures, le nucléaire n’est pas plus une solution d’avenir aujourd’hui que le charbon à une autre époque.... 

     De même que pour nos décharges, le problème des déchets radioactifs n’est pas résolu par ex en les cachant sous terre, l’uranium n’est pas une ressource inépuisable, la sécurité des installations, la prolifération d’armes dérivées etc. tout cela est trop important, et (normalement) il n’appartient pas à AREVA de décider pour nous.... 


  • Corinne Colas Corinne Colas 17 mars 2015 22:32

    « qui aura le mauvais goût de demander aux pauvres d’Afrique ou d’ailleurs, de décroître, d’être plus pauvres encore ? »



    La décroissance, c’est en fait le bon goût de demander aux pays riches d’en finir avec la surconsommation afin que les pays pauvres puissent... simplement consommer plus pour faire face à leurs besoins essentiels : nourriture, toit, santé.



  • Corinne Colas Corinne Colas 17 mars 2015 14:35
    Excellent article !

    En croyant défendre légitimement l’Etat de droit, il arrive de relayer les sottises officielles quant aux « chevelus et aux agriculteurs » alors un petit complément d’information à l’adresse de ceux qui soutiennent des pratiques de truands de la politique :


    « un système dans lequel les mêmes élus ont la possibilité de siéger au Conseil Général, au conseil d’administration de la CACG qui diligente l’enquête publique, tout en étant maître d’œuvre des travaux, et à l’Agence de l’eau, qui procède également à l’évaluation des besoins et peut accorder des subventions. Un système qui favorise donc tout à fait légalement la collusion d’intérêt tandis que la société civile a bien peu de possibilités de réclamer des éclaircissements avant que le vote n’intervienne et que les travaux ne débutent (..)

    Il n’y avait pas, chez les zadistes, que des bobos festifs, des punks à chiens ou des casseurs. Parmi les occupants de la zone à défendre, il y avait aussi beaucoup de travailleurs agricoles, d’étudiants ou de jeunes cultivateurs mis sur le carreau par une logique économique qui réserve subventions et aides aux grandes exploitations et favorise la concentration des terres et des moyens, mettant sur la touche une grande partie des jeunes actifs. Les banlieues ont beau avoir plus la cote médiatiquement, la situation n’est pas moins mauvaise, elle est même bien pire si l’on considère le champ des possibilités offertes, pour un jeune de vingt ans dans le Tarn-et-Garonne en 2015. »



    Et rappel de l’Etat de droit dans le Tarn :

    « Faut-il rappeler que le barrage de Sivens n’est que la répétition du barrage de Fouroge : même constructeur, la Cie d’Aménagement des Côteaux de Gascogne (CACG), même décideur, le conseil général du Tarn.
    « L’actualité tragique de Sivens rappelle ce qui s’est passé à Fourogue. Jugé pourtant illégal par le tribunal administratif ce barrage est aujourd’hui bien en place depuis 17 ans. La « stratégie du fait accompli » a été efficace contre les opposants de l’époque. »



    D’autre part, quand des potentats locaux s’assoient sur le rapport d’expertise du ministère de l’Ecologie, jettent de l’huile sur le feu à l’aide de milices ( la FNSEA a rappliqué de partout), cela ressemble plutôt à un coup de force ! « L’ordre républicain » est à géométrie variable mais toujours adaptée au bon vouloir de certains... 






  • Corinne Colas Corinne Colas 6 mars 2015 14:14

    @lermontov

    Maintenant si vous voulez me chatouiller sur ma « pitié des petits zanimos », sachez que je plains autant les bestiaux à deux pattes car croire que l’éthique relève du religieux, c’est triste !

    Je retourne à mon assiette...


  • Corinne Colas Corinne Colas 6 mars 2015 14:05

    @lermontov

    Je parle « système », vous répondez « production », vous ne voyez qu’une partie du dessin, en plus en prenant un exemple qui n’a rien à voir comme « méthode » puisque vous citez Bourguignon !


    Qu’est-ce que l’alimentation traditionnelle ?

    « dans toutes les régions du monde, l’alimentation traditionnelle était fondée - et le reste dans certains pays et régions du Sud - sur les caractéristiques suivantes :

     Régime alimentaire basé sur la combinaison de végétaux : céréales et légumineuses complètes, dont les compositions complémentaires permettent un équilibre dans les huit acides aminés essentiels des protéines ; oléagineux ; féculents ; fruits et légumes ; apports modérés en produits animaux (poisson, viande) et produits laitiers et oeufs. 
     Une alimentation peu transformée, peu emballée, produite, commercialisée et consommée localement. 
     Une agriculture faiblement mécanisée et utilisant peu d’intrants chimiques. 
     Un lien fort et direct entre les paysan-nes et la population locale. 
     A partir de produits de base similaires, une grande diversité et inventivité alimentaire géographique et culturelle. »


    Qu’est-ce que l’alimentation industrialisée ?

    Je dois aller manger mes épinards alors du copié-collé (désolée) :

    « Ce mode alimentaire se caractérise par une forte transformation des produits consommés, des distances importantes entre producteur/transformateur et consommateur (en France la distance moyenne parcourue par un consommateur vers son lieu d’approvisionnement est de 25 km), un régime alimentaire généralement riche en produits raffinés, sucres rapides, graisses saturées, sel, viandes, pauvre en aliments de base non transformés, en céréales complètes, fruits et légumes, souvent carencé en en fibres et micronutriments essentiels (sels minéraux, vitamines), et un fort gaspillage des aliments (40 % sont jetés)...

    L’alimentation est d’une importance vitale pour l’humanité sur le plan nutritionnel, sanitaire, social, culturel... et géopolitique (autosuffisance ou dépendance alimentaire des pays). Paradoxalement, les évolutions de la production d’aliments n’ont à aucun moment fait l’objet d’un débat public, d’une réflexion globale de la société et des décideurs politiques. Elles n’ont pas été basées sur des politiques alimentaires et nutritionnelles définies, mais sur un ensemble de facteurs, comme les politiques agricoles, foncières et d’aménagement du territoire, des évolutions technologiques et agronomiques, les choix économique et financiers de la part des entreprises, le développement de la publicité, des changements dans les modes de vie, les rapports sociaux entre femmes et hommes, l’urbanisation, etc.


    Les aliments actuels, résultats d’assemblages internationaux

    Les ingrédients de base ne représentent en général plus qu’une part très faible du coût d’un produit alimentaire, par rapport aux coûts de la fabrication du produit fini, du transport, de l’emballage, de la distribution, du marketing et de la commercialisation. Dans le contexte de la mondialisation économique, de nombreux produits alimentaires résultent d’un assemblage impliquant plusieurs pays et des dizaines de milliers de kilomètres parcourus. Même les aliments non transformés, mais produits industriellement, comme les fruits et légumes, les poissons et crustacés, voyagent sur de longues distances. »

    La suite sur http://www.adequations.org/spip.php?article552


    Pour ceux qui aiment jouer avec les mots :


    L’OMS met en cause l’industrialisation de notre alimentation  :

    « Notre système alimentaire ne parvient pas à éradiquer la faim et il favorise l’obésité. Ce paradoxe vient d’être pointé du doigt par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    la suite sur



    Ou encore :


     »le bilan du système alimentaire actuel est bien plus contrasté et inquiétant, même dans le domaine de la santé. La longévité en bonne santé de la population n’est pas particulièrement bonne ; la prévalence du diabète, des maladies cardiovasculaires, des cancers et des autres pathologies dégénératives demeure bien trop élevée. Il y a pire, l’industrialisation de l’alimentation a provoqué une épidémie mondiale d’obésité et la France n’échappe pas à ce fléau. Le système alimentaire, qui a été mis en place après les trente glorieuses du développement économique, basé sur une agriculture productiviste qui ne cesse de détruire les emplois paysan, une chaîne de transformation industrielle et une grande distribution omniprésente, est loin d’être durable.

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/02/27/developper-une-politique-d-alimentation-durable_1839881_3232.html#2eDbJUIh1C2IuX6r.99




  • Corinne Colas Corinne Colas 6 mars 2015 13:30
    Ah Alinea, j’en rajoute une louche dans ton assiette :

    "« En Europe et en Amérique du nord, la plus grande partie des distributeurs d’aliments “biologiques” ont été rachetés par les grands cartels de l’agro-alimentaire : Nestlé, Cargill, Coca-Cola, etc. En France, par exemple, Lima et Danival ont été rachetés par Hain Celestial, aux USA, derrière lequel se cache l’argent de Monsanto, Walmart, Philipp Moris, City Group et Martin Lockeed. En France encore, acheter les produits bios de Bonneterre, de Bjorg, d’Evernat, d’Allos, de Tartex, d’Alter Eco... c’est participer à la prospérité du Hollandais Royal Wessanen, l’un des grands groupes Européens de l’agro-alimentaire. En France encore, 95 % des légumes bios commercialisés sont produits à partir de semences de variétés hybrides F1 ; ce qui signifie que le consommateur bio, par exemple, a une “chance” sur deux d’acheter un melon bio “Monsanto/Bayer/Syngenta” puisque ces trois groupes de la chimie possèdent la moitié des 250 variétés de melons inscrites dans le catalogue national du GNIS ; ce qui signifie que de très nombreux maraîchers bios sont complices de la destruction de la biodiversité alimentaire. En France encore, l’association Kokopelli est “certifiée” bio par Qualité France, qui a été racheté par Bureau Véritas, l’un des leaders mondiaux du contrôle industriel. Dans le Tiers-Monde, l’IFOAM (la fédération internationale de l’agriculture biologique) rabat du petit paysan pauvre pour produire du bio, et encore plus de bio, au service de l’export vers les pays riches, au service de l’industrie bio, et donc au service de l’industrie tout court. Ad nauseam. »




    Bref, il faut toujours garder les yeux ouverts, nous sommes cernés....

    Bonne journée quand même !
     smiley
     


  • Corinne Colas Corinne Colas 6 mars 2015 12:50

     »les méchants qui mangent viandes, oeufs ou produits laitiers...« 

    ... ou dialogue de sourds dès qu’un adulte préfère s’imaginer en tant qu’enfant ayant à supporter des remontrances.

     

    Quand Cabanel fait un papier sur le nucléaire, est-ce que les abonnés à EDF (la grande majorité encore) se croient accusés de méchanceté sous prétexte d’accidents nucléaires avérés et de leurs conséquences  ? Ben non ! Que tous les mangeurs de viande soient rassurés, ils ne sont pas plus « méchants » aux yeux des végétaliens ! D’autant que nous sommes si peu nombreux qu’à l’évidence, familles et amis sont forcément eux aussi des « méchants »... que l’on aime malgré tout heureusement. 

     

    Concernant les vrais »méchants" il="il" y="y" a="a" bien="bien" au="au" demeurant="demeurant" sur="sur" agoravox="agoravox" et="et" autres="autres" le="le" directoire="directoire" de="de" ses="ses" dont="dont" en="en" est="est" un="un" exemple="exemple" se="se" trouve="trouve" toujours="toujours" dans="dans" malheureusement="malheureusement" aussi="aussi" guerres="guerres" tous="tous" les="les" sociales="sociales">

     

    C’est l’overdose de mauvaises nouvelles car la liste des choses « ignobles » et « inadmissibles » est bien longue pour quelqu’un de curieux. L’industrialisation de l’alimentation à l’occidentale de notre siècle promue partout, qui dévaste le monde et ses habitants divers et variés, fait partie de ce modèle non soumis à débat. Sur l’échelle de l’injustice, elle tient une belle place car elle cumule les forfaitures présentées comme des bienfaits. 


    Sachant que le discours destiné aux consommateurs, est justifié lui, en partie par de fausses "préoccupations gustatives ou vitaminiques« , on ne peut les qualifier de »petites".  Toute la publicité est basée dessus avec deux mythes porteurs : protéines d’origine animale, calcium dans les produits laitiers. 


    Si c’est présenté comme indispensable à notre santé, on ne peut que faire l’impasse sur le milliard d’animaux abattus chaque semaine pour la consommation humaine. On est loin, loin, loin du « chasseur-cueilleur » auquel on se réfère en permanence mais la majorité se contente aisément d’un statu-quo apaisant : les sensibles (une tare aux yeux des faux virils) réclament juste de meilleures conditions de l’élevage à l’abattoir, les médecins alertent seulement sur la surconsommation nuisible à la santé. Les spécialistes : cancérologues ou cardiologues investis dans la recherche et pourfendeurs de la viande ou/et des produits laitiers, détonnent dans le paysage, personne ne les écoute... Après tout, la clope tue aussi mais elle rapporte des taxes n’est-ce pas ! 

    En pointant l’altération de l’environnement, d’autres sont déjà plus enquiquinants. Si l’éthique s’en mêle, là c’est la fin des haricots (si je puis dire) ! Les chômeurs, les handicapés par ex n’étant pas dignes de la bienveillance de certains, difficile d’imaginer une compassion envers des animaux toujours considérés comme des biens de consommation. 

    Pourtant quelques uns pensent que c’est un tout... 



  • Corinne Colas Corinne Colas 6 mars 2015 12:25

    Taïau Taïau Taïau... sus aux idées reçues !



    Le RSA = survie avec le panier « surprise » des banques alimentaires, le SMIC = juste tête hors de l’eau pour faire ses courses ds les discounts, payer les factures mais pas sa mutuelle santé. Au-dessus, hourra ! C’est enfin la possibilité d’acheter aussi le four à micro-ondes en trois fois, partir en vacances à crédit, payer les études des gosses, et pour les plus chanceux : s’acheter une bagnole neuve en leasing, bouffer de l’entrecôte à chaque repas. Quant aux retraités (je ne parle pas des élus du système, minorité bénéficiaire de conseillers fiscaux évitant l’imposition mais de la populace bien sûr), c’est plus simple de les décrire car ils se divisent en deux catégories : celles des vaches à lait ou des clodos. On nous rappelle régulièrement que la première compte des salopiauds de nantis sous prétexte qu’ils ont eu du boulot à leur époque, la deuxième, celle qui compte les clodos, on y est indifférent - j’en ai encore croisé un l’autre jour, bien habillé, bien propre sur lui mais se déplaçant avec un vieux (pléonasme) mini-vélo pour faire les poubelles des supermarchés, il était transparent aux yeux de tous.


    30%de la nourriture achetée dans les pays riches atterrit dans les poubelles mais c’est quoi la vie d’un « privilégié » non « chasseur/cueilleur » ou non « poubelleur » (pour notre siècle) : 
    "Néons agressifs, musique insupportable, chariots qui s’entrechoquent et qui sont remplis de merde jusqu’à ras bord, des zombies frénétiques dans les rayons ; ça pue la sueur provoquée par la fièvre acheteuse. Sans compter, la caissière qui ne vous laisse pas le temps de fermer le porte-monnaie et qui passe au client suivant avant même que vous n’ayez eu le temps de ramasser vos courses, et comme ce temps c’est de l’argent justement, vous avez intérêt à dégager vite fait avant que la pétasse derrière vous, ne fasse sa petite moue de commisération et ne vous pousse dans le dos. Une fois rentré à la maison, le client satisfait est heureux de ranger tous ses achats : 3 boites de lasagnes de canasson pour le prix d’une au bœuf, un grand pot de mayonnaise qui pourra aussi bien servir au moteur de son auto qu’à napper ses œufs à la niçoise et ainsi de suite. Quant aux légumes et fruits, là c’est l’apothéose, la bonne affaire, on est content de ne pas l’avoir raté.  Imaginez-donc : 5 kg de pommes de terre à prix coûtant (parce qu’elles sont venues d’Israël directement en nageant tandis que les Françaises… euh ben pour les Françaises, on ne sait pas où elles vont… peut être en Israël ?). Vous ne me croyez pas ? Regardez l’étiquette indiquant la provenance de vos « produits », vous serez estomaqué par le nombre de kms parcourus par vos légumes et fruits ! Ex allez ici : http://www.verpom.com/prestations.php

    « Notre première prestation en termes de volume est l’exportation des produits français vers les autres pays Européens. En effet, de septembre à juin, nous travaillons et exportons nos produits vers l’Espagne, le Portugal, l’Italie, la Grèce, le Royaume Uni, la Hongrie, la Pologne, la Russie, l’Allemagne la Belgique ou les Pays Bas. » (..)

    « A l’inverse, nous importons des produits pour satisfaire les besoins de nos clients et collaborateurs locaux. Ces pommes de terre importées s’appellent les primeurs. Ils proviennent essentiellement d’Israël, du Portugal, d’Espagne, d’Italie et du Maroc. »


    Quand on sait que « 50 % de la nourriture produite dans le monde n’atteint jamais un estomac humain », cela pour diverses raisons d’ailleurs : http://www.imeche.org/knowledge/themes/environment/global-food


    et qu’un milliard d’animaux sont abattus chaque semaine pour la consommation humaine, alors oui deux fois oui, la problématique est au centre de nos assiettes y compris dans les pays riches désormais ! 


     



  • Corinne Colas Corinne Colas 27 février 2015 22:38

    Hé oui, pourquoi dans 100 ans ? Après tout, c’est bien loin Hiroshima et Nagasaki... Pire que des mioches psychopathes, ils piaffent d’impatience à l’idée d’appuyer sur le fameux bouton rouge...histoire de vérifier que le joujou marche encore ! 



  • Corinne Colas Corinne Colas 27 février 2015 22:16

    @cevennevive


    Bien dit !!!!!!!!!! 


  • Corinne Colas Corinne Colas 21 février 2015 00:12

    Et j’ai atteint mon quota pour le week-end, salutations !