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Accueil du site > Actualités > Société > Le pluralisme des cultures est un mythe

Le pluralisme des cultures est un mythe

On entend partout répéter à l’envi que l’humanité serait divisée en de multiples cultures qui ancreraient chaque individu dans un ensemble de traditions faites de pratiques et de visions du monde. C’est l’appartenance à une culture qui forgerait véritablement l’identité de chaque homme. Et bien entendu, toutes ces cultures auraient la même valeur et mériteraient, à ce titre d’être respectées.

Or, à force de mettre l’accent sur les différences et les spécificités, on oublie que pour l’essentiel toutes les cultures reposent sur des mécanismes communs, tout simplement parce que, comme l’atteste l’échec des tentatives de destruction de l’idée d’homme du siècle dernier, les hommes sont finalement partout les mêmes, et les différences ne sont guère plus que du folklore.

Il suffit de lire, par exemple, le livre collectif Savoirs et enjeux de l’interculturel, paru à Paris chez L’Harmattan en 2001. On nous explique que chaque "culture" a sa manière à elle de traiter les problèmes, de s’adapter à une situation nouvelle. Mais on se garde bien de souligner qu’en réalité, lorsqu’ils sont pris dans une situation nouvelle, comme par exemple la nécessité de vivre et donc de s’adapter dans un pays d’accueil, les étrangers doivent en réalité non pas reproduire bêtement des comportements stéréotypés qui résulteraient de leur programmation culturelle, mais au contraire inventer, à partir d’une démarche réflexive, même rudimentaire, des comportements nouveaux à partir d’analyses nouvelles.

Autrement dit, ce n’est pas, par exemple, en tant qu’excroissance d’une culture que le sujet s’adapte à une société nouvelle, mais bien comme individu, comme sujet libre[1], avec ses capacités et ses limites, en fonction du caractère plus ou moins adéquat de l’éducation qu’il a reçue. Etre un sujet libre, c’est-à-dire un être humain pleinement réalisé, c’est être capable de revisiter un héritage,[2] sans le rejeter ni l’adopter purement et simplement. Cela implique qu’on en retienne certains aspects, qu’on en rejette d’autres. Or, les revendications identitaires oublient que plus on affirme son identité comme appartenance à un collectif, moins on affirme une singularité libre irréductible à tout autre.[3]

Mais les tenants de la pluralité culturelle ne veulent pas l’entendre, car ils prétendent remplacer une vision verticale, faite de travail culturel, de transmission et d’héritage, en une vision horizontale où toutes les créations et productions humaines se vaudraient, le moindre tag sur un mur ayant autant de valeur qu’une symphonie de Beethoven sous prétexte qu’il est l’expression d’une autre culture, donc de l’Autre avec un grand A, ce nouveau cliché des bonnes consciences.

On comprend alors la mauvaise foi de certains défenseurs du pluralisme culturel. Tantôt ils affirment l’autonomie et la grandeur de chaque culture, soulignant que toute tentative d’universalité résulte en réalité d’un diktat ethnocentriste des Occidentaux. Les cultures orientales, africaines ou musulmanes auraient en réalité la même valeur que la culture occidentale. Mais, à d’autres moments, telle culture revendique haut et fort la paternité de l’éclosion de la civilisation occidentale, comme si c’était elle qui avait finalement inventé l’idée d’universalité. D’un côté, donc, on méprise l’Occident comme ethnocentriste et arbitraire, tantôt au contraire on veut en être l’origine. Ce double langage trahit au moins un malaise, au pire de la mauvaise foi.

Et c’est cette obsession identitaire culturaliste qui incite nombre de penseurs à se terrer dans une telle attitude de mauvaise foi, cherchant à couper les cheveux en quatre à l’aide de théories complexes ou de textes incompréhensibles. Comme nous l’avons montré plus haut, ce sont en réalité des individus, des sujets libres ou au moins capables de le devenir qui reprennent en charge, à chaque génération, leur héritage culturel, pour le reproduire ou le critiquer. Les femmes africaines qui de l’intérieur ont le courage de critiquer les pratiques barbares qu’elles subissent parce qu’elles en ont assez de souffrir sont finalement beaucoup plus fines et intelligentes que tous les chercheurs en sciences sociales qui essaient de nous expliquer que chaque culture porte des richesses qu’il faut respecter.

De même, il faut en finir avec l’idéologie victimaire[4] selon laquelle les hommes et les femmes qui vivent aujourd’hui seraient comptables des crimes commis par leurs ancêtres de plusieurs générations. Les jeunes noirs d’aujourd’hui, avec leurs téléphones portables, n’ont jamais connu l’esclavage, et les jeunes blancs ne sont pas les héritiers des anciens colonisateurs. Si donc on peut reconnaître un devoir de mémoire, il faut aussi se rappeler que, souvent, l’attitude la plus humaine réside dans le pardon et l’oubli.

Nietzsche[5] avait déjà insisté sur cette dynamique de l’oubli, en lui attribuant un caractère positif. L’oubli est à l’esprit ce que la digestion est au corps : de même que nous ne sommes pas conscients de tous les processus organiques qui président à la digestion, de même notre esprit absorbe-t-il dans l’oubli tous les événements qui pourraient le perturber. Car la poursuite de notre existence exige que nous ne pensions pas à certaines choses, que nous fermions "de temps en temps les portes et les fenêtres de la conscience". Nous devons "faire table rase" pour songer à des choses nouvelles et plus nobles. L’oubli est alors le "gardien" du psychisme, car sans lui, nul bonheur ne pourrait exister.[6]

Et ce qui est vrai de l’individu doit l’être aussi pour les peuples. On sait combien de souffrance ont engendré les conflits entre la France et l’Allemagne. Pourtant, il a suffi de quelques petites années pour que ces deux pays se réconcilient et construisent un avenir commun. Par contre, il en est d’autres qui se montrent incapables d’une telle ouverture vers l’avenir et en restent encore à ressasser leur passé victimaire sans doute pour ne pas regarder en face leur propre responsabilité sur leur situation actuelle.

Le propre de l’humanité est en effet de pouvoir reprendre à son compte un ancien projet pour en faire un nouveau, ou mieux encore, de mettre tous les compteurs à zéro pour rompre avec l’attitude sénile du repli sur le passé et aborder avec l’enthousiasme de la jeunesse la construction de l’avenir. Chaque génération peut bien reprendre l’héritage du passé, et l’humanité vit de cet héritage. Mais l’humanité se perd si elle se contente de reproduire simplement ce qui fut.

C’est donc avec à la fois des valeurs héritées et des valeurs revisitées librement au présent qu’il faut juger les pratiques collectives et les visions du monde qui les sous-tendent . Ainsi, que l’on mange du couscous ou du pot-au-feu relève du folklore, alors que l’excision est un acte barbare parce que attentatoire à ce que l’on connaît aujourd’hui de la nature humaine faite de liberté et de virtualités. Après tout, si tout est relatif comme l’affirment les tenants les plus radicaux du multiculturalisme,[7] pourquoi imposerait-on à un individu tel ou tel héritage ? Les défenseurs des cultures exotiques utilisent parfois l’argument de la liberté qu’au fond ils méprisent pour justifier leurs revendications archaïques, notamment en matière vestimentaire ou matrimoniale.

A cet égard, la culture occidentale présente une originalité qui la rend supérieure[8] à toutes les autres : elle est la seule à s’être efficacement critiquée de l’intérieur, par la "philosophie des lumières", et à réinventer, après l’avoir reçue du stoïcisme puis du christianisme, l’idée d’universalité.[9] On n’aime pas son prochain parce qu’il fait partie du même clan, comme dans toutes les autres cultures. On aime son prochain parce qu’il est homme, tout simplement. Et c’est cet amour qui scelle l’idée même d’universalité, c’est le sens du message du Christ sur le caractère inconditionnel de l’amour (cf. Paul 1 co.13.)

Mais de ce fait, l’Occident n’a plus le monopole de cette culture de l’universalité qui devient un patrimoine de l’humanité tout entière, fondant sa diversité au lieu de la contrarier.[10] La liberté, la joie, l’épanouissement du sujet humain, le bonheur ne sont plus des valeurs occidentales, mais des valeurs humaines universelles auxquelles se réfèrent désormais les prisonniers chinois ou tibétains au fond de leur cachot, les femmes africaines mutilées, les jeunes filles arabes mariées de force et violées par leur époux, les paysans sud-américains subissant la dictature des cartels.

C’est du reste l’Occident lui-même qui, à partir de cette valeur centrale qu’est le sujet humain à la recherche de son épanouissement, a inventé l’intérêt pour les autres cultures, l’intérêt sincère qui pose que d’une certaine manière en effet toutes les cultures méritent le respect parce qu’elles sont également humaines. Et c’est au nom de cette universalité héritée de mauvaise grâce que certains veulent retourner contre nous cet intérêt pour l’autre et nous le renvoyer à la figure, mais transformé en relativisme. Car en réalité, le respect de l’autre implique qu’on le prenne au sérieux, qu’on le juge capable de comprendre. On manifeste donc en fait du respect à l’égard des Africains quand on critique certaines de leurs coutumes barbares. Bien entendu, ça ne peut pas leur faire plaisir. Mais puisqu’ils sont humains, ils sont parfaitement capables de comprendre, comme d’ailleurs ils le font déjà, par des critiques de l’intérieur. Quand on respecte son ami, on doit aussi pouvoir lui dire des choses désagréables.

Bien entendu, certains demi-habiles ne manqueront pas de souligner que l’Occident n’a pas de leçons à donner aux autres, qu’il ne respecte pas toujours ses idéaux, loin de là, etc. Mais personne n’a jamais affirmé que nous avons atteint la fin de l’Histoire, qu’il ne reste plus de tâches à accomplir. Au contraire, les tâches historiques ne manquent pas et le monde poursuivra sur la voie du progrès si les peuples aiment à nouveau l’humanité, l’individu libre, la joie et le bonheur, qui ne sont pas, reconnaissons-le, les valeurs dominantes des autres cultures.



[1] Je suis évidemment en profond désaccord avec Alain Touraine qui, dans Comment sortir du libéralisme, Fayard, 1998, p. 78, demande à ce qu’on reconnaisse des droits aux cultures étrangères des immigrés. C’est à des sujets libres qu’il faut accorder des droits, pas à des cultures, car sinon on va tout droit vers l’application de la charia.

[2] Cf. Michel Wieviorka, Une société fragmentée ? Le multiculturalisme en débat, Paris, La Découverte, 1997, cité in Dounia Bouzar, Monsieur islam n’existe pas,, Pour une désislamisation des débats, Hachette.

[3] "Un intellectuel italien a bien mis en évidence ce contre-effet du multiculturalisme qui, tout en arborant l’étendard de la différence, fabrique des micro-conformismes encore plus contraignants que ceux de jadis. Comme l’ouvrier réel de jadis n’était respectabilisé qu’à travers son appartenance à une « classe », le jeune beur, la féministe ou l’homosexuel d’aujourd’hui ne se voient reconnus qu’à la condition expresse qu’ils adhèrent à une « catégorie », répudiant du même coup leur singularité personnelle. Au bout du compte, en prétendant guérir la solitude de l’individu désaffilié, « les idéologies de la différence en réalité anéantissent la différence ». (En l’occurrence, il s’agit de la différence individuelle.) Elles réinventent, à l’échelle d’une minorité, « cet ’impérialisme de l’assimilation’ si souvent décrié »" Jean-Claude Guillebaud, La Refondation du monde, Seuil, 1999, p. 239.

[4] Cf. E. Roudinesco, Pourquoi la psychanalyse, Fayard, 1999 : " Inventée aux États-Unis il y a trente-cinq ans, cette fêtichisation de la différence a conduit à une politique de discrimination positive 3 (affirmative action) qui consiste à mettre en œuvre légalement un traitement préférentiel en faveur de groupes humains victimes d’injustices : les Noirs, les Hispaniques, les femmes, les homosexuels et autres. Elle repose sur l’idée que, pour réparer une inégalité, il convient de valoriser une différence contre une autre différence. Or, l’application de ce principe, que l’on a vu fonctionner à propos de l’affaire de l’exposition Freud à la Library of Congress, est de plus en plus contestée aujourd’hui car elle n’a pas favorisé l’égalité. On comprend pourquoi : une discrimination ne peut jamais être positive puisqu’elle suppose toujours l’existence d’une autre victime servant de bouc émissaire par sa différence même.", p. 174, ainsi que la note 2 : Lors d’une conférence de mars 1999, Alain Finkielkraut a résumé cette situation par une formule saisissante : "je souffre, donc j’accuse." Bien entendu, on consultera aussi le classique Les Sanglots de l’homme blanc, de Pascal Bruckner.

[5] Nietzsche, Généalogie de la Morale, Deuxième dissertation, trad. H. Albert, Mercure de France, p. 75-76.

[6] Le texte précédent de ce paragraphe est tiré de F. Guého, chapitre "la mémoire" in F. Guého, P. Loubière et F. Noval, La Philosophie au bac lettres en 40 chapitres clés, Albin Michel, 1991, p. 60.

[7] "De fait, dans sa version la plus politique, qui a cours aux États-Unis, le relativisme contemporain ne semble même pas retenir l’idée — pourtant prudemment formulée par Lévi-Strauss — d’une coalition des cultures diverses. Son modèle sera plutôt celui d’un « multiculturalisme » intégral c’est-à-dire d’un espace social et politique dans lequel les diverses cultures cohabiteraient sans chercher à se mélanger ni à se modifier l’une l’autre, moyennant une stricte neutralité ou une stricte équité culturelle des institutions." Denis Kambouchner, Notions de philosophie, tome 3, Folio, Paris, Gallimard, 1995, coll folio-essais, p. 499.

[8] Cette supériorité est en grande partie due aux hasards de l’Histoire et ne confère à la culture occidentale aucun droit de mépriser les autres cultures. Là n’est pas la question. Mais il se trouve que par la philosophie des lumières, dont les ambitions sont loin d’être réalisées, l’Occident incarne l’universel dont il n’a plus le monopole. Les critiques contre la civilisation occidentale viennent notamment insister sur les horreurs du XXe siècle. Cet argument, qu’on trouve par exemple chez Fukuyama, La Fin de l’Histoire, Flammarion coll. Champs, p. 32, ne vaut pas vraiment, car il présuppose que l’Occident se serait débarrassé de toute contradiction et qu’il aurait déjà réalisé dans toutes ses dimensions l’idéal dont il était porteur. Ce n’est évidemment pas le cas, et il y a encore bien du travail à faire pour y parvenir. Le nazisme et le communisme ont été des régressions. Mais cela ne change rien quant au fond, sur les fins qui devraient toujours orienter l’action, et qui doivent aller vers la réalisation du projet des lumières. Cf. J.-C. Guillebaud, La Trahison des Lumières.

[9] Ainsi d’ailleurs que celle de liberté. Voir dans Fukuyama, La Fin de l’Histoire, la note 18 p. 417 où Fukuyama rappelle comment Max Weber explique la spécificité de la conception occidentale de la liberté.

[10] Comparer Michel Serres, "L’Humanisme mosaïque".in Hominescence.


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38 réactions à cet article    


  • plume plume 14 août 2008 13:40

    entièrement d’accord avec vous
    + 1


    • Marc Bruxman 14 août 2008 14:24

      Pffff.... Ca fait mal de lire ca...

      A cet égard, la culture occidentale présente une originalité qui la rend supérieure[8] à toutes les autres  : elle est la seule à s’être efficacement critiquée de l’intérieur, par la "philosophie des lumières", et a réinventé, après l’avoir reçue du stoïcisme puis du christianisme, l’idée d’universalité.[9]

      Alors pour votre gouverne, les entretiens de Confuscius à l’époque étaient une critique du comportement de certains empereurs. Et cela a profondément changé la société chinoise à l’époque ou c’est "sorti". Même si aujourd’hui ce livre nous apparait vu d’occident comme un livre qui encourage au respect de l’empereur et de la piété filliale, il ne faut jamais oublier ce qu’il a représenté au moment de sa sortie.

      Et non, il y a bien des cultures différentes et c’est être vraiment borné que de le nier. Ici nous avons une vision blanche ou noire des chose : on a le bien et le mal, la ou de nombreuses cultures asiatiques et orientales voient le bien et le mal comme deux face complémentaires d’un même mouvement : On ne peut apprécier le mal comme étant le mal que parce que le bien est paru. Si le monde entier était bon, le mot "bien" n’aurait pas de sens. Par ailleurs, le bien et le mal sont vus comme étant en mouvement et créateurs d’énergie. Le but étant d’atteindre l’harmonie entre toutes choses.

      Selon que vous croyez en notre vision des choses ou en la vision orientale des choses, vous interpréterez différamment le monde. Et vous le faites inconsciemment c’est ca le pire. Vous avez beau être formé et très bien connaitre une autre culture, vous pouvez l’apprécier immensément mais lorsqu’un événement survient vous l’interpréterez en premier lieu à fleur de peau suivant votre culture personnelle. Vous pouvez ainsi voire la culture comme un "filtre" qui limite votre réflexion et vous évite de partir dans tous les sens.

      Et je ne crois pas honnétement qu’il y ait de culture supérieure. Il y a de très belles choses dans nos cultures mais aussi de très belles choses dans les cultures asiatiques.

      Vous dites également : "C’est à des sujets libres qu’il faut accorder des droits, pas à des cultures, car sinon on va tout droit vers l’application de la charia."

      L’un ne vas pas sans l’autre car si vous accordez des droits à un sujet en lui même le premier des droits que vous pouvez lui accorder est celui de vivre comme bon lui semble ce qui implique d’autoriser sa culture et ses manifestations tant qu’elles ne portent pas atteinte à autrui.

      Sur le relativisme, vous oubliez de plus que souvent ce que l’on considére aujourd’hui comme de l’art noble était méprisé à l’époque ou c’est sorti. Généralement une idée révolutionnaire met du temps à être acceptée par la société.

      Enfin, les cultures évoluent et son en interaction constante, mais cette interaction prend du temps et ne peut se faire instantanément. Bien sur un immigré de 2ème ou 3ème génération est un mélange entre la culture de son pays d’origine et la culture française. Mais les français aussi apprennent des étrangers qui viennent sur notre sol. Nous mangeons aujourd’hui des pizzas et c’est naturel. Le fait que la pizza est un plat italien est presque inconscient. De même l’apparition de technologies modifie notre culture mais nous mettons du temps à nous y adapter. C’est une construction dynamique.

      Il n’y a pas de culture supérieure à d’autres. Certaines sont plus adaptées à une époque que d’autres.

      Mais croire à notre supériorité surtout au moment ou le monde se recompose pourrait nous amener à un atterissage brutal. En sport, on apprend à toujours respecter son adversaire. Ca pourrait vous servir aussi.


      • Tarouilan Tarouilan 14 août 2008 15:38

        Excellent commentaire, la Chine est le pays qui a fait les plus grands écarts....... face à sa propre culture... et continue...


      • Tarouilan Tarouilan 14 août 2008 15:49

        Mais l’auteur n’a pas complètement tort... il y a des racines communes à bien des cultures... par exemple derrière l’aspect religieux de la culture..., un exemple ; le sacrifice humain : nous le retrouvons dans la nébuleuse des religions dérivées de la bible et dans d’autre religions, exemple le bouddhisme tibétain, ce que l’on cherche à cacher dans cette religion (théocratie répugnante)... ou il était pratiqué il n’y a pas si longtemps, ce sacrifice humain, ...... la racine commune ?.......>>> le chamanisme...

        Donc, les formes apparentes des cultures, peuvent être trompeuses, il y a certainement des racines communes sur beaucoup de points...qu’il serait passionnant d’étudier...


      • Fabrice GUEHO 15 août 2008 17:24

        Bonjour.
        Ce que vous dites pour Confucius vaut aussi par exemple pour Socrate ou Hérodote. Mais la révolution confucéenne n’a sans doute pas autant bouleversé la société chinoise que ne l’a fait l’universalisme des lumières, l’idée de l’humanité qu’elle véhicule, etc. je vais m’expliquer sur tout ça dans une autre réponse plus loin.


      • Stephane Guezenec Stephane Guezenec 14 août 2008 15:50

        Article écrit par un rédacteur sachant lire et écrire, ce qui n’est pas si courant sur Agoravox . Votre 2è partie dénonçant le relativisme culturel est solidement argumentée : c’est avec les idées du colonisateur que les pays colonisés se sont libérés. Sans colonisation pas d’idée de Nation, ni de droits de l’homme ... par ailleurs bafoués par le colonisateur. C’est tout le paradoxe.
        En revanche votre 1ère partie, et votre titre, ne m’ont guère convaincus. Le pluralisme culturel existe bel et bien, quelques voyages vous en convaincront ! Je pense qu’en fait vous vouliez dénoncer ce pluralisme sur le sol français (ou occidental), et là je vous rejoins. Ce n’est pas en laissant se développer les idées et les pratiques contraires aux valeurs occidentales que nous créérons un monde meilleur. Pour conclure, un lien vers une de mes anciennes interventions sur un sujet proche : http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=16591


        • Fabrice GUEHO 15 août 2008 17:41

          à Stephane Guezenec :
          Bonjour. Merci pour votre réponse qui m’incite à clarifier deux ou trois choses.

          Un mythe est une croyance collective, un récit, etc.. comme élément d’une mythologie. Il y a des mythologie dans les société dites autrefois "primitives" comme il y a des mythologies aussi chez nous, cf roland Barthes, "mythologies".

          Quand je dis que la pluralité des cultures est un mythe, je ne veux pas dire par là qu’il n’existe absolument rien qui ressemble à ce qu’on appelle communément (ou plus sérieusement à ce que les sciences sociales et humaines appellent) culture. Par j’affirme que c’est un mythe parce que cette idée de "cultures" est en réalité un écran qui empêche de penser.
           Le sens commun conçoit en effet une culture comme un tout cohérent et replié sur lui-même. Il y aurait ainsi la culture occidentale, arabo-musulmane, orientale, etc..
           Mais précisément, quand se sert-on de cette catégorie ? Quand on veut justifier un point de vue ou une pratique. A chaque fois que quelqu’un utilise le mot "culture" (c’est ma culture, c’est leur culture), c’est pour présenter une sorte de fin de non-recevoir, un argument ultime et décisif qui clôt toute réflexion, toute problématique.
           Outre que l’idée de culture sert d’écran pour ne pas examiner la réalité telle qu’elle est, l’idée commune de culture est donc in instrument pour justifier l’injustifiable, et pour refuser de poser la question de la vérité.
           Aborde-t-on la question des femmes ? Forcément, à un moment où à un autre, les défenseurs, à court d’argument, quand ils ne sont pas assez primaires pour s’en tenir à l’injure (voir ici même...) ont finalement recours à cet argument ultime "mais c’est leur culture, on peut pas les comprendre, etc...". En réalité, une femme est une femme, un être humain capable de conscience, c’est-à-dire d’intentionalité (Sartre, Husserl) et donc capable, toujours, de se projeter dans l’avenir. Un être humain enfermé dans une culture et qui ne fait que la reproduire est comme un robot, une machine (comme les "borg" dans une série de sf).
           Par conséquent, oui, il existe bien quelque chose comme des cultures en effet, des préférences, des habitudes collectives, des visions du monde. Mais le recours à la notion de culture est un mythe commode pour éviter la discussion.
           Car le propre des "cultures" telles qu’elles existent bien en effet, est d’être de moins en moins isolées, de moins en moins fermées sur elles-mêmes (sauf peut-être en iran, mais plus pour longtemps). Autrement dit, les soi-disant "cultures" qui permettent de justifier tout et n’importe quoi sont un jour où l’autre obligées de se confronter au réel, c’est-à-dire à la question de la vérité et de l’universel.
           Et ceci n’est pas nouveau comme l’atteste la circulation des idées dès la plus haute antiquité, et singulièrement au moyen-âge.
           


        • ronchonaire 14 août 2008 17:06

          L’auteur aurait peut-être pu commencer par nous exposer ce qu’il entend par "culture" ; ce terme est en effet tellement vague et "fourre-tout" qu’il est difficile de pouvoir réagir à l’article sans un minimum de clarification sur les concepts utilisés. Cela permettrait par exemple de comprendre en quoi, selon l’auteur, la culture occidentale (qui mérite d’ailleurs elle aussi quelques clarifications quant à son acception) est aussi "supérieure" qu’il semble le penser.


          • Alain-Goethe 15 août 2008 14:13

            @ronchonaire
            J’avais lu une phrase :

            "La Culture, c’est les questions (et réponses) de l’Homme quand celui-ci se demande ce qu’il fait sur terre"

            @l’auteur et aux autres : cet article est dense.. je vais mieux lire cela


          • Hermes esperantulo 14 août 2008 17:11

            Pourquoi le plurilinguisme des cultures n’existerait pas ? Je suis assez étonné de cette affirmation de votre part car vous démontrez le contraire justement. De part le monde il existe des cultures très variées, avec des differences très notables chez certaines. Alors oui on peut dire que la culture n’enracine pas à jamais un individu dans une culture donnée, les immigrants adaptent les cultures et les USA en est un très bon exemple.

            Justement les cultures s’interpenètrent les unes dans les autres, certains se differencient très nettement avec le temps, d’autres fusionnent, mais c’est justement ces changements permanents entres cultures qui fait que notre monde évolue en bien ou en mal suivant notre vision du monde et c’est justement ses visions differentes du monde que l’on peut changer.


            • Fabrice GUEHO 15 août 2008 17:47

              Mais justement ! Si ces cultures échangent entre elles, que reste-t-il dans chaque culture, de ce qui la constituait à l’origine ? C’est pour ça que j’affirme que cette notion fonctionne comme un mythe dans l’imaginaire collectif. Pour le comprendre, vou spouvez, par exemple, vous rappeler lels préjugés nationaux qui accordent aux ressortissants d’un pays des caractères stéréotypes : l’anglais serait flegmatique, l’idalien dragueur, le français rigolard ou ronchon, l’allemand sérieux et discipliné, l’espagnol fougueux, et ainsi de suite. Tout le monde sait que c’est faux, car en réalité on trouve tous ces comportements dans les différents pays. Ce qui fonde la nation française ou italienne, c’est tout autre hcose. Mais ce n’est pas, justement, une "culture". 
               A partir du moment où l’on cessera d’utiliser cette notion comme un mythe qui sert :
               -comme écran pour ne pas regarder la réalité elle-même ;
               -comme alibi pour ne pas réfléchir sur les questions délicates
               -comme le refuge ultime contre toute remise en question,

              alors quand ce sera fait, je n’aurai plus d’objection contre cette notion.


            • Hermes esperantulo 17 août 2008 11:00

              La culture existe bel et bien, mais elle est evolutive, non figée dans le marbre implacable du temps, la fusion de deux cultures peut en produire une nouvelle, une autre évoluera pour se diferencier nettment d’une autre, c’est comme pour les langues les langues évolues, le francais moderne est different du francias de moliere, d’autres disparaisent le gauloisou fusionnent (langalis issu du vieux francias et d es langues germaniques, d’autres produisent des langues filles le latin qui à donnée le francais, l’italien et tant d’autres langues latines.


            • Bobby Bobby 14 août 2008 17:48

              Bonjour,

              Je serais plutôt assez d’accord avec l’auteur ! et je prends quelques exemples : le médecin, quel que soit le pays va adopter le même style professionnel, le même parlé, voir les mêmes vétements. il enb est de même pour l’avocat, pour le juge,... toutes les professions vont, à fort peu de choses près, se ressembler, se rassembler.

              N’oublions pas que partout, c’est l’aristocratie qui a donné le ton, la bourgeoisir l’a suivit... et le peuple l’imite. dans ce sens, il n’y a effectivement pas de pluralité de culture mais des disparités de langues, d’us et coutumes que l’on peut très bien distinguer dans le peuple ! Ceci n’affecte pas la constatation essentielle.

              Bien à vous



              • Hermes esperantulo 14 août 2008 18:03

                Pour repondre sur les professions, les styles peuvent être aussi proche et aussi éloigner, la medecine traditionelle chinoise toujours très présente en chine est très differente de la medecine européenne comme la facon de proceder dans le contact avec le patient est très different entre la france et le canada et la methodologie curative aussi l’un est preventif l’autre curativo-medicamenteux, comme le dit le proverbe l’habit ne fait pas le moine dans tous les cas.

                Si le peuple suivait vraiment l’aritocratie, cela voudrait dire par exemple que dans les anciens pays coloniaux, on observerait la même vision du monde que les pays européens, mais en pratique, non, il suffit de voir l’afrique, qui en est très très loin.


              • Fabrice GUEHO 15 août 2008 17:55

                 Oui mais justement ! supposez qu’un médecin canadien fasse un stage par exemple en France et y voie pratiquer une technique qu’il ne connaît pas. Va-t-il réagir en disant "ah oui, vous faite scomme ça, mais non, nous c’est pas dans notre culture !"
                 en réalité, il va examiner cette technique et se demander si oui ou non elle va lui être utile, potn barre.

                Quand une femme africaine prend conscience qu’elle pourrait faire autre chose que d’avoir un 6.ème ou un septième gosse, et qu’elle envisage le recours à une technique contraceptive, elle le fait en tant que femme, pas en tant qu’africaine.

                Toujours ici la culture-écran comme obstacle à la liberté de l’individu.

                Par contre, les richesses que d’aucuns ici croient puovoir trouver sans les autres cultures sont très très rapidement assimilées par les autres "cultures", justement. En arabie saoudite, on utilise toutes les techniques de pointe. Mais les femmes n’ont pas le droit de conduire... ah oui, pardon : c’est dans leur culture ! Ils vont finir apr comprendre qu’une femme est aussi un être humain, et qu’elle peut conduire une voiture sans être pour autant une prostituée.

                En fait, plus le niveau d’éducation et de "culture" (justement, mais ici comme savoir) est élevé, moins le poids de la "culture" d’origine est important. Autrement dit, plus l’individu est évolui, plus il est libre, c’es-t-à-dire moins dépendant de sa soi-disant "culture" d’origine. qui ne sera plus pour lui qu’une sorte de terreau affectif où il pourra se ressourcer. En ce sens, oui, il y a des éléments positifs dans toutes les cultures. Mais l’idée même d’universalité peut permettre de se débarrasser de ce que chaque culture particulière, archaïque pouvait avoir d’aliénant, c’est-à-dire cause de souffrance.


              • Hermes esperantulo 17 août 2008 11:26

                Cher auteur il y a certaines choses que vous oubliez, l’homme n’est pas toujours quelqu’un de rationnel et pragmatique qu’il soit très cultivé au niveau éducation ou non, par exemple on sait très fin que l’aspect preventif est très important dans les maladies, de nombreuses étudent internationales le montre, les canadiens justment font brzaucoup de preventif alors qu’en france il existe un manque cruel sur ce coté là, pourtant ce sont deux nations ayant le même niveau d’éducation. Comme je l’ai déjà dit la culture est très mouvente et donc non figé et selon notre vision du monde, notre experience individuelle et collective nous agissons de facons differentes ce qui produit la culture au final, des fois la culture est pragmatique, d’autres fois la culture est subjective


              • Innsa 15 août 2008 00:02

                "A cet égard, la culture occidentale présente une originalité qui la rend supérieure[8] à toutes les autres  : elle est la seule à s’être efficacement critiquée de l’intérieur, par la "philosophie des lumières", et à réinventer, après l’avoir reçue du stoïcisme puis du christianisme, l’idée d’universalité"

                Ha bon  ? Moi je pensais que notre culture était supérieure parce qu’on s’était toujours  imposé par la force (croisades, guerre de religion, conquête de l’Amérique, esclavage, colonisation de l’Asie, de l’Afrique, de l’Australie etc.) Et qu’étant les plu forts, nous avons défini nos normes comme universelles.

                Je ne vois pas trop ce qu’il y avait de philosophique a détruire la culture et les peuples d’Amérique du Nord, du Sud, d’Australie ou a soumettre les peuples d’Afrique en leur interdisant de leurs pratiques ancestrales.

                Nous avons imposé au reste de la planète, notre culture, notre modernisme, notre société de consommation uniquement par la force. Pour quel résultat  ? Destruction de la planète dans un avenir proche.


                • fouadraiden fouadraiden 15 août 2008 00:42

                  "cet égard, la culture occidentale présente une originalité qui la rend supérieure[8] à toutes les autres : elle est la seule à s’être efficacement critiquée de l’intérieur, par la "philosophie des lumières", et à réinventer, après l’avoir reçue du stoïcisme puis du christianisme, l’idée d’universalité.[9] On n’aime pas son prochain parce qu’il fait partie du même clan, comme dans toutes les autres cultures. On aime son prochain parce qu’il est homme, tout simplement. Et c’est cet amour qui scelle l’idée même d’universalité, c’est le sens du message du Christ sur le caractère inconditionnel de l’amour (cf. Paul 1 co.13.)"



                   écrit le prof. débile comme autocritique...qui finit par nous expliquer l’utilité des souffrances christiques rétropsectivement..enfin 2000 ans après ...



                   à ce petit jeu, qui n’a jamais été original ?



                   question ? quelle est l’originalité de l’islam ou de la chine par exemple ?


                   et l’avenir , ne ns réserve til pas un originalité plus grande encore ?


                   ce qui radote l’auteur relève d’une pensée du 19 siècle. le futur proche aura vite fait de s’en débarrasser.


                  4 siècles de domination et ça ce prend pour l’origine du monde...pfffffffffffffffffffff

                   zéro philosophiquement.


                  • antireac 15 août 2008 10:36

                    @fouad
                    L’onanisme est une nécessité biologique et en plus cette pratique a l’aventage de detendre l’esprit.
                    La masturbation de l’esprit rend fou disait les anciens et ma foi je crois qu’ils avaient raison.


                  • fouadraiden fouadraiden 15 août 2008 21:38



                     du con,


                     je pratique les deux ss aucune contradiction.


                  • Michèle 15 août 2008 09:57

                    Pour être crédible, il faudrait éviter les insultes, fouadraiden.
                    Cet article est très riche d’information et de réflexion qui réclament pour s’en nourrir plusieurs lectures successives, comme du reste beaucoup d’autres articles.
                    Toutes les cultures sont des manifestations de l’humanité qui est une et elles tendent vers la rationalité et l’épanouissement des individus. C’est l’idée générale que je dégage. Cette notion de rationalité, comme objectivation systématique du monde qui a pu apparaître en raison de l’émancipation des pays européens et occidentaux du primat du religieux est ce qui a fondé en effet la domination occidentale des derniers siècles sur le reste du monde. Domination qui ne pourra être remise en cause que par l’accession des autres pays du monde aux mêmes moyens scientifiques et techniques des occidentaux.
                    Personnellement, à moins d’être particulièrement masos ou tout simplement sous-informés, je ne connais pas de gens qui préfèrent vivre dans la misère, la peur et l’ignorance plutôt que dans le bien-être, la sécurité et la connaissance du monde. Evidemment, la contrepartie est un certain désenchantement du monde qui perd de ses mystères et tous les fantasmes et superstitions élaborés en fonction. Mais grâce à Dieu, (formule toute faite par une agnostique), le véritable mystère, celui qui résistera toujours à la science malgré ses percées toujours plus audacieuses, restera toujours entier.


                    • fouadraiden fouadraiden 15 août 2008 21:36

                      désolé Michel mais l’insulte est ds l’extrait que j’ai cité et commenté.le reste n’a aucun intérêt(enfin pour moi).


                       vs verrez, demain il se trouvera des Chinois pour ns tenir le meme langage sur l’originalité de leur propagande culturelle.


                       et croyez vs ce jr-là que l’auteur tricolore du present article acquiescera ?


                       le chrtistinaisme qui accoucha de l’Occident ( et jimagine de la France donc) a eu un message supérieur.....quelle farce .


                       avec ce raisonnement débile comment expliquer l’origine du nazisme occidental ou des camps staliniens ?



                       qt au bla-bla-bal sur la diversité de la pomme de terre , aucune espèce d’importance.


                       


                    • Innsa 15 août 2008 10:12

                      « On n’aime pas son prochain parce qu’il fait partie du même clan, comme dans toutes les autres cultures. On aime son prochain parce qu’il est homme, tout simplement. Et c’est cet amour qui scelle l’idée même d’universalité, c’est le sens du message du Christ sur le caractère inconditionnel de l’amour »

                      Houla…je recherche au cours des 2000 années d’histoire du christianisme, un seul événement ou nous avons montré de l’amour envers les autres peuples de cette planète. Un seul moment de l’histoire ou le christianisme a été diffusé sans effusion de sang, d’exploitation et de soumission des autres. Je n’en trouve pas. Les missionnaires ont toujours été précédés par des soldats. La Bible dans une main, une bonne arme dans l’autre. Combien de guerres au nom de l’amour du Christ ?
                      Notre amour pour les autres peuples s’est matérialisé par la domination. Il ne faut pas se leurrer : la loi du plus fort s’est toujours appliqué et s’applique toujours.


                      • antireac 15 août 2008 10:52

                        @Innsa
                        Cherche encore ne désespère pas.
                        Qui cherche trouve c’est logique et ce n’est même pas moi qui a trouvé cette maxime et non.


                      • hans lefebvre hans lefebvre 15 août 2008 10:37

                        Afin de corroborer vos propos, je prendrais l’exemple du "péché originel", tout autant que celui de la fin des temps, que l’on trouve à la base de la totalité des groupes humains. De plus, j’ajouterais l’élément biologique (fondamental) commun qui nous pousse à avoir les mêmes comportements quant à l’essentiel. Par contre, je ne nommerais pas "folklore" les différences qui font aussi notre richesse créatrice, il y a quelque chose de l’ordre du dénigrement et du superficiel dans cette expression.
                        Sinon, effectivement, nous sommes bien plus semblables que différents, il y a un ensemble commun qui englobe les diversités, c’est aussi de cette manière que j’entrevois l’humanité....


                        • Fabrice GUEHO 15 août 2008 17:59

                          Bonjour. Non, l’idée de folklore n’a rien de péjoratif. Simplement, je voulais insister sur le caractère inessentiel de ces différences.


                        • zoé 15 août 2008 11:35

                          "C’est du reste l’Occident lui-même qui, à partir de cette valeur centrale qu’est le sujet humain à la recherche de son épanouissement, a inventé l’intérêt pour les autres cultures, l’intérêt sincère qui pose que d’une certaine manière en effet toutes les cultures méritent le respect parce qu’elles sont également humaines."


                          L ’interêt que vous portez aux autres cultures me semble pourtant ,bien limité et très orienté .

                          La culture des "autres", des "exotiques" se réduit ,selon vous à l’excision , aux femmes molestées et mariées de force,aux pratiques barbarbes etc...

                          Et le ton paternaliste que vous employez de la dame patronesse à l’esprit charitable !

                          "On manifeste donc en fait du respect à l’égard des Africains quand on critique certaines de leurs coutumes barbares. Bien entendu, ça ne peut pas leur faire plaisir. Mais puisqu’ils sont humains, ils sont parfaitement capables de comprendre( ... ). Quand on respecte son ami, on doit aussi pouvoir lui dire des choses désagréables."

                          Mais puisqu’ils sont humains ...

                          Non mais franchement ! quelle honte ...


                          • Gilles Louïse Gilles Louïse 15 août 2008 12:08

                            Qu’il s’agisse d’individus ou de cultures, on vit dans un égalitarisme maladif bien-pensant mais personne n’est tellement dupe.

                            Tout le monde sait bien qu’un bourricot ne fera jamais un cheval de course.

                            Et qu’une chansonnette, si bien ficelée soit-elle, ne peut en aucun cas avoir la même valeur artistique qu’un air d’opéra de Mozart.

                            A-ce du sens de considérer le rap d’aujourd’hui, celui qui, par exemple, s’égosille en assertions élégantissimes du genre je pisse sur De Gaulle ou encore on est là pour tout niquer sur la base d’un rythme nerveux plus ou moins abétifiant, comme de la poésie ?

                            Comme si le poète était bestialement revendicatif.

                            Comme si l’artiste était censé prendre en otage son public et transformer son spectacle en meeting politique.

                            Mon conseil ? Écoutez le Miserere d’Allegri, regardez la date et concluez.

                            Bien à vous.


                            • Fabrice GUEHO 15 août 2008 18:04

                              Oui, bien d’acccord avec vous. Cela dit, quand même, il y a des richesses dans d’autres "cultures", et c’est d’ailleurs sans doute dans la sphère esthétique qu’on trouve certainement le dernier refuge de l’originalité culturelle. Car justement, que penser de la "world music" ? ou de l’inaudible "mozart égyptien", qui n’a plus rien de mozart et plus grand chose d’égyptien ? C’est de la mélasse ! Par contre, on peut écouter des percussions africaines comme du bach, on y trouve des thèmes avec sujets, contre-sujets, etc.. dexactement comme dans l’art de la fugue.
                               Par contre, pour le dégueulando du rap... vous avez raison. Je préfère encore les mélodies de Fauré ou celles dHugo Wolf ou de Schumann.


                            • barbouse, KECK Mickaël barbouse 15 août 2008 15:43

                              bonjour,

                              je vois qu’il est toujours aussi difficile de parler de choc des cultures, religions, etc sans tomber dans le pathos, l’orgueil identitaire, etc..

                              Aussi je propose a qui ça amuse une petite suite de phrases, libre a chacun d’y voir ce qu’il a envie d’y voir.

                              L’énergie dans les atomes existait avant que l’homme s’en rende compte, l’accepte comme vérité, et l’utilise. Cette vérité trés éloignée de ce que l’homme peut déduire simplement avec ses 5 sens et des questions simples sur ce qu’il perçoit de la réalité sans effort, a été accessible en premier à la culture occidentale. Pourquoi ?

                              Ce qui différencie les cultures, qu’on le veuille ou non, n’est pas un rapport a l’identité familiale, au culte, etc.. mais dans les critères de ces cultures en rapport avec la quete et l’acceptation de la vérité, de ce qui est vrai.

                              l’universalisme, c’est constater que le potentiel humain, au dela des différences visibles, est semblable dans sa possibilité d’accèder et d’utiliser les vérités de plus en plus complexe, celles qui sont préhensibles uniquement par l’utilisation de son 6 eme sens, sa capacité à pensée.

                              les différences culturelles entre les hommes sont autant d’étapes plus ou moins porteuses dans les critières de la vérité accessible et les moyens d’évoluer vers plus de vérité quand à la perception du réel.

                              Si je prend 1000 personnes, tous né ignorant comme nous tous, 500 hommes et 500 femmes, comme population test pour comparer les cultures/ idéologies, etc...

                              quelle est la chance que cette population génère par et pour elle même un mathématicien chercheur si personne n’apprend ni ne connais les mathématiques ? aucune.

                              Quelle est la chance de le générer si les mathématique sont connus, mais détester, rejeter, dépréciée ? moindre.

                              Quelle est la chance de le générer si toutes les femmes n’ont pas le droit d’apprendre les mathématiques ? Quelle chance a une mère de reconnaitre en son enfant un talent dont elle ignore tout et l’instruire et le valoriser en conséquence ? Quelle est la chance d’avoir une mathématicienne de talent ? aucune, donc chance d’avoir un mathématicien pour le groupe test au total, moindre.

                              Quelle est la chance si la population test crois que tout s’explique par dieu sans les mathématiques, d’accèder aux vérités sur la réalité accessible par les mathématiques. ? Aucune, ou beaucoup plus lente que si elle crois dans les mathématiques.

                              Quelle est la chance de cette population si elle considère que les mathématiques sont une science étrangère, pas faite pour elle, a rejeter ? aucune.

                              Quelle est la chance si les mathématiques sont donner a apprendre qu’au plus forts des 1000 personnes, qu’au plus riche, qu’au plus "noble de sang", qu’au plus dans la lignée sacrée, et autre critères sociaux, d’avoir un bon mathématicien ? moindre.

                              Quelle est la chance si cette population a différente couleurs de peau, origine, et autre critères, et considère que les mathématiques sont faite par et pour une différence, mais pas valable pour leur ensemble ? moindre.

                              Quelle est la chance si cette population considère que LA Vérité est déja écrite, qu’il n’y a plus rien a chercher sans crainte de déplaire a dieu, et qu’il faut juste apprendre par coeur et répéter LA vérité pour etre intelligent ? aucune d’avoir un chercheur.

                              Quelle est la chance si cette population travail dés l’enfance et ne crée par les moyens de stabiliser les enfants pendant leur accès aux études de mathématiques ? moindre.

                              Quelle est la chance si dans les options de carrières valorisées par la population, les sportifs, les chanteurs, les acrobates, les cuisiniers, et tout ce qui met en avant le corps et les 5 sens, sont plus estimés, plus valorisés, plus aimés, que le chercheur en mathématique ? moindre.

                              Quelle est la chance si dans la population on diffuse largement des consommations qui affaiblissent les capacité mentales et intellectuelles, comme le cannabis, l’alcool, etc... Moindre.

                              Aussi, et on peut continuer longtemps avec ce genre d’exercice, on s’aperçoit que ce sont les cultures et les idéologies qui se tirent des balles dans leur propre pied quand a l’évolution de sa perception de la réalité,

                              et ce n’est pas due au hasard si certains finissent forcément du mauvais coté d’une arme technologique qu’ils n’ont et n’ont encore pour beaucoup aucune capacité propre d’accéder a l’ensemble des vérités adéquates pour la comprendre et la créer avec leur propre manière de fonctionner en tant qu’organisation humaine.

                              Et le choc des cultures, c’est qu’évidemment une population qui croit massivement en un seul livre écrit a une époque où on était persuadé que la terre était plate sans aller a l’école pour son immense majorité, avec la foi aveugle dans des ignorants dont l’essentiel de leur statut d’intellectuel se résume a avoir appri par coeur un corpus de textes " sacré", cette population ne peut pas générer ni assimiler de quoi trouver des vérités comme l’energie nucléaire, ni avant, ni maintenant, ni demain.

                              et qu’évidemment en cas de guerre, ce sont ceux qui connaissent le mieux la réalité et l’utilise au mieux de leur intérets qui gagnent.

                              Aussi, sous bien des aspects, ceux qui plaident le respect et l’acceptation des cultures comme égale, sont des ignorants imbéciles ou des "malins" qui préfèrent les autres enfermé dans leur culture incapable d’évoluer vers plus de perspicacité, restent soumis par leur ignorance. Comme ça, en cas de confrontation, les différences sont patentes quand à la façon de percevoir et de discriminer la réalité, et on voit ceux qui survivent de ceux qui sous vivent.

                              amicalement, barbouse.


                              • Fabrice GUEHO 15 août 2008 18:09

                                Bonjour. Vous avez raison pour l’essentiel. A noter d’ailleurs que ceux qui se crispent derrière leur "culture" n’hésitent pas à assimiler les savoir et les techniques des autres quand cela les arrange !


                              • masuyer masuyer 15 août 2008 17:11

                                M Gueho,

                                j’arrive un peu tard sur cet article que j’avais lu hier sans avoir eu le temps de réagir.

                                J’ai beaucoup d’admiration pour cette attitude critique de ce que l’on appelle "relativisme culturel" consistant à le dénigrer non pas pour ce qu’il est mais à travers la caricature ethnocentrée qui est en fait le lus souvent par les zélateurs de la thèse d’un "occident" (mythique en fait) seul porteur d’universalité et donc culturellement "supérieur". Au comptoir du café du commerce passe encore, mais sous la plume d’un "agrégé de philosophie" cela pourrait prêter à sourire. Je ne m’appesentirai pas sur l’agrégation, quoiqu’il y ait beaucoup à dire sur ce moule qui souvent hélas doit plus au bachotage qu’à une véritable attitude d’homme (donc de penseur) libre, vous pourriez me retourner le compliment de la caricature.

                                Le relativisme culturel ne consiste pas à mettre sur un pied d’égalité comme vous le dites et d’autres avec vous Lorie et Beethoven sur un pied d’égalité ou le tag et un tableau de Boticelli. Le relativisme culturel ne hiérarchise pas, même si je l’admet, cela peut être une attitude mentale difficilement accessible à un fruit de l’élitisme de l’Education Nationale, où sous couvert de jargon "pédagogiste" rien sur le fond n’a changé dans la mission de cette structure (et de celles qui l’ont précédé), c’est à dire le tri et la sélection des "cadres" de la société.

                                Comment peut-on écrire sur la "culture" sans interroger le terme, en le prenant dans son acceptation populaire actuelle, en mélangeant allègrement les concepts, ce qui est un vice de pensée pour un philosophe. On ne sait jamais vraiment si vous dissertez sur le concept de culture ou celui de l’art, cela me semble follement imprécis, même si comme l’a souligné un commentateur, c’est "bien écrit". Je dirais plutôt "bien écrit mais peu pensé".

                                Nous ne sommes pas très loin parfois de ces délires "à la Rex" (expression agoravoxienne) voulant affirmer une soit-disant "superiorité de l’occident" en comparant fielleusement par exemple des chants de travail bantous à l’oeuvre de Mozart. Sans voir que c’est précisément cette comparaison qui met ces deux formes d’expression musicale sur un pied d’égalité. Je ne ferai pas ici l’affront de poser la question : quid des ventes de musique dite classique (je préfère le terme musique savante occidentale) ou des fréquentations de salles de concerts dans ce "mythique occident".

                                Pourtant votre texte démarre plutôt bien :

                                Or, à force de mettre l’accent sur les différences et les spécificités, on oublie que pour l’essentiel toutes les cultures reposent sur des mécanismes communs, tout simplement parce que, comme l’atteste l’échec des tentatives de destruction de l’idée d’homme du siècle dernier, les hommes sont finalement partout les mêmes, et les différences ne sont guère plus que du folklore.

                                Une phrase qui pourrait être écrite par un "relativiste", je passe néanmoins sur l’utilisation du terme folklore, anglicisme qui en français à un caractère péjoratif qu’il n’a pas dans les pays qui l’ont forgé. Une société donnée à une époque donnée, par ses pratiques culturelles qui sont évolutives, répond à ses "problèmes". Ce sont ces pratiques culturelles qui créent la notion d’altérité, même si elles sont fondées sur des mécanismes "universels". Le "folklore" dans son acceptation française est une volonté de figer "muséographiquement" des pratiques populaires mises en scène pour la communion dans le souvenir d’un passé idéalisé et qui dit finalement plus sur le monde où il s’exprime que sur le monde qu’il est censé représenté.

                                Je soumet donc au philosophe de se pencher sur ces notions "d’art populaire", "d’art savant" et je rajouterai "d’art commercial et industriel" (pour tenter de définir ce que pourrait être Lorie ou autres Britney Spear, qui sont des "produits culturels" à destination du peuple et non de l’art populaire). Tout en sachant que ces catégories sont perméables et que leurs frontières floues n’interdisent pas les échanges (je pense notamment aux danses de cour que peut s’approprier la "culture populaire" et dont s’inspireront par la suite les compositeurs de musique savante).



                                • Fabrice GUEHO 15 août 2008 18:21

                                  Bonjour.
                                  en somme, vous me reprocher de hiérarchiser des culture dont par ailleurs je nie la pluralité même. Comme je l’ai dit plus haut, il y a des richesses dans toutes les cultures (dont la pluralité était réelle quand l’humanité était dispersée sur une planète dont elle ne connaissait mêmle pas les contours). Autrement la répartition de l’humanité en cultures diverses est désormais un sophisme, car dans les faits, il n’existe plus de cultures isolées. On peut peut-être le regretter, comme Lévi-Strauss, mais c’est ainsi ou ce le sera bientôt.
                                   J’ai contesté plus haut le caractère péjoratif du mot folklore. 
                                   Ce qui m’intéresse, c’est l’usage qui est fait de cette notion de culture (voir plus haut). Quand une idée, une pratique, etc.. est intéressante quelque part (les percussions africaines, telle ou telle cuisine, etc..) elle devient désormais presque immédiatement patrimoine de l’humanité. Par contre, vous savez bien que quand on se réfère à la "culture" ce n’est pas pour défendre ce que l’humanité fait de meilleur, mais pour excuser ce qu’elle fait de pire (la bourka, l’excision, les pratiques féodales des émirats, la chine et ses pratiques anti-humanistes, etc...).
                                   Sur l’art populaire, précisément, il est de moins en mions ancré dans une pseudo-culture particulière et tant mieux, sans doute. Il y a par chez mio des chorales qui reprennent des vieux chants de marins bretons. Mais personne ne voudrait vivre comme ces marins d’une autre époque et tant mieux, pas plus que personne ne veut revivre comme les paysans d’autrefois. On fait vivre parfois artificiellemenet un folklore qui n’a plus d’ancrage dans le réel (car sion comme vous dites en effet, on ne parlerait pas de folklore). Faut-il ;le déplorer ?


                                • masuyer masuyer 15 août 2008 19:02

                                  Fabrice Gueho,

                                  l’intérêt principal d’Agoravox (ou des médias de ce type) réside dans cette "interactivité" qui permet à l’auteur de préciser sa pensée au gré des interventions. Je n’avais donc pas manqué de lire vos commentaires.
                                  Quand vous critiquez l’attitude qui consiste à invoquer "l’exception culturelle" afin de mettre fin à tous débats, je ne peux qu’être en accord avec vous. Mais ce n’est pas ce que j’appellerais une position "relativiste" (même s’il est vrai que ce sont plutôt vos commentateurs qui ont lu cette dénonciation dans votre texte, mais je n’ai pas l’impression que vous les ayez démenti).

                                  Je ne vois pas une culture comme un tout figé et imperméable. Pas plus que je ne crois en un individu détaché totalement du groupe. Le tout "holiste" ou le tout "individualiste"m’apparait comme un mythe ou plutôt une mystification.

                                  Pour reprendre l’exemple des pratiques d’art populaire de votre région, que je pense assez bien connaitre (veuillez pardonner ce manque de modestie), il n’est qu’à s’y intéresser de près pour remarquer que les pratiquants et les pratiques évoluaient (et évoluent) selon le contexte social mais aussi selon des paramètres individuels. L’échange entre différentes "catégories de pratiques" (savante, populaire, savante à destination du "peuple") est incessant. Les chansons créées au XIXè et XXè par des folkloristes lettrés et éduqués à la forme musicale "savante" finissent parfois par faire partie intégrante d’un répertoire populaire au sens d’appropriation par le peuple. Cela n’est pas nouveau et il y a fort à parier qu’en se penchant sur ce type d’échange à n’importe quel stade historique on pourrait noter de pareils phénomènes. Mais vous notez vous-même plus haut que la circulation des idées ou des moeurs entre les différentes "cultures" n’est pas nouveau. Je ne crois pas que cette circulation n’ait entrainé que rejet ou uniformisation. C’est un jeu de miroir permanent où ce que nous renvoie l’autre nous interroge sur nos propres pratiques et inversement. Ensuite il faut admettre que dans n’importe quelle société, les "pratiques culturelles" sont toujours en décalage avec les changements sociétaux et technologiques.



                                • Christoff_M Christoff_M 16 août 2008 01:19

                                  les hommes n’ont jamais autant été divisés et ceci est l’oeuvre des agents de l’ordre mondial NOM...

                                  les cultures sont explosées laissées en poussières, mises dans des musées...

                                  trouvez vous des intellectuels polyvalents et humanistes dans notre ére ou on donne un prix à une super tète scientifique qui va explorer les araignées vivant en groupe dans les arbres d’une forèt amazonienne lointaine...

                                  est ce que le but est de créer des archives , des musées et de démollir par notre vie en groupe tout ce qui rentre pas dans les étiquettes, les répertoires et les standards ISO mis en place par de pseudo érudits qui ramènent tout à leur propre vision limitative et coercitive...

                                  l’ere internet ouvre beaucoup de portes, mais montre aussi comment certains veulent gèrer, quantifier et finalement étouffer voir racheter tout ce qui se créée ou nait sur cette planète encore fabuleuse qui est notre terre et la terre de toutes les cultures...

                                  le monde des alphas et des epsilons asseptisé d’HUXLEY, ou l’anarchie à l’opposé, nous guettent si nous ne nous décidons pas à agir sur le destin de notre monde en pleine évolution exponentielle....


                                  • Christoff_M Christoff_M 16 août 2008 01:26

                                    pluralisme culturel cela fait penser à un patchwork de tissus assemblés...

                                    est ce que le meilleur surnage, il semble que l’Amérique moyenne dans ses gouts et ses couleurs ne nous laisse pas envisager que de bonnes choses... la Chine commence à compter son lot de parvenus aux chateaux de marbre et 4x4 ronflants !? est ce que c’est cela l’aboutissement du pluralisme ou plutot la négation de la culture par l’instauration de la culture de masse si chère aux amis del ’ordre mondial et étrangement proche de l’ancien communisme...

                                    des élites au dessus du lot qui ont accès à tout et les autres qui n’ont pas le temps ni les moyens de faire autre chose que travailler... attention si vous ne faites rien dans quelques génération il ne restera rien de la culture française, à part des musées pour touristes....


                                  • Fabrice GUEHO 16 août 2008 10:26

                                    Vous écrivez :
                                    "le monde des alphas et des epsilons asseptisé d’HUXLEY, ou l’anarchie à l’opposé, nous guettent si nous ne nous décidons pas à agir sur le destin de notre monde en pleine évolution exponentielle.... "

                                    Mais justement ! Quand on insiste avant tout sur l’appartenance culturelle d’un individu, cela veut dire qu’on voit en lui comme l’incarnation d’un collectif, d’un tout dont il n’est qu’une partie sans valeur particulière. Au contraire, (et c’est ce que je dis avec d’autres depuis le début) c’est avec un autre sujet humain libre qu’il est intéressant d’être en relation, pas avec un robot programmé par des traditions dont il ahérité automatiquement, sans critique, et en les reproduisant sans conscience.

                                    On prétend enfermer les individus dans des "cultures" pour mieux les programmer, les contrôler, alors que ce qui est authentiquement humain, c’est un rapport libre et intelligent à sa propre culture. La civilisation occidentale, du reste, n’échappe pas à la critique comme onle voit dans ce texte de Nietzsche, souvent cité en classes terminales :

                                    "173. Les apologistes du travail.
                                     Dans la glorification du « travail », dans les infati­gables discours sur la « bénédiction du travail », je vois la même arrière‑pensée que dans les louanges adressées au actes impersonnels et utiles à tous : à savoir la peur de tout ce qui est individuel. Au fond, on sent aujourd’hui, à la vue du travail ‑ on vise toujours sous ce nom le dur labeur du matin au soir ‑, qu’un tel travail constitue la meilleure des polices, qu’il tient chacun en bride et s’entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l’indépendance. Car il consume une extraordinaire quantité de force nerveuse et la soustrait à la réflexion, à la méditation, à la rêverie, aux soucis, à l’amour et à la haine, il présente constam­ment à la vue un but mesquin et assure des satisfac­tions faciles et régulières. Ainsi une société où l’on travaille dur en permanence aura davantage de sécurité : et l’on adore aujourd’hui la sécurité comme la divinité suprême. ‑ Et puis ! épouvante ! Le « travailleur », justement, est devenu dangereux ! Le monde fourmille d’ « individus dangereux » ! Et derrière eux, le danger des dangers ‑ l’individuuml" NIETZSCHE, Aurore, par 173.

                                     Dans les sociétés traditionnelles, la grande peur, c’est l’individu. Mais c’est aussi le cas dans la société occidentale aujourd’hui, qui en ce sens trahit l’héritage des lumières (comme aussi du christianisme) cf JC Guillebaud, la trahison des lumières).

                                    aujourd’hui, en occident, les individus sont loin d’être libres. Leur liberté est osuvent "programmée" par l’environnement social, culturel, idéologique. Cf. L’individu incertain de alain ehrenberg. A cet égard, l’individu de nos sociétés industrielles ressemble beaucoup au fantôme d’ego décrit par Nietzsche dans Aurore, par. 105. Voir aussi de raymond Aron, les désillusions du progrès.

                                    Mais la grande différence, et notre présence ici le prouve, c’est que la culture occidentale a inventé les outils pour se critiquer elle-même. Votre présence à tous ici est la preuve que j’ai raison, car une telle critique interne est à peu près impossible dans les sociétés traditionnelles. Elles le devient par contre dans les sociétés qui adoptent de plus en plus la conception occidentale de la liberté en même temps que ses outils. Du reste, Régis Debray a démontré avec la médiologie que l’usage d’un instrument de médiation (transport ou communication) a un retentissement sur la vision du monde, la "culture" (au sens de "bildung"). Ce n’est pas, d’ailleurs, sans poser des problèmes sur la qualité de l’existence, comme le soulignait déjà un auteur hélas oublié, Ivan Illich, qui dans ""la convivialité" distinguait les outils conviviaux qu’un homme peut maîtriser et réparer et les outils non conviviaux qui échappent au contrôle de l’individu. Malheureusement, on ne peut pas en rester là, car s’il fallait s’en tenir à cette conception, nous n’aurions pas d’ordinateurs et nous ne serions pas ici à dialoguer.

                                    C’est donc bien une civilisation planétaire qui est en train de naître. Il y aura encore des groupes humaines qui se reconaîtront à travers des croyances communes. Mais à l’image de la laïcité à la française, le meilleur modèle car le seul à ne pas enfermer les individus dans leur clan, chacun sera avoir un rapport libre et intelligent à se propre tradition. Mais certains messages plutôt comiques ou bêtes à pleurer, auxquels je ne réponds pas, montrent assez ici quel long chemin il reste à parcourir.

                                     


                                  • roberto 17 août 2008 13:40

                                    Bonjour,

                                    Finalement dans votre long (trop long ?) article vous faites l’éloge du bon sens :


                                    - Les masques africains c’est trés beau, l’excision pratiqués dans certaines contrées d’Afrique c’est trés mal.


                                    - Ce n’est pas parce que la France a eu, parmi d’autres pays, un empire colonial que la génération présente de français doit culpabiliser.


                                    L’immense majorité des gens ne pensent pas autrement ! Il ne faut pas prendre quelques demeurés pour quelque chose de représentatif !

                                    Une culture évolue, emprunte aux autres cultures, disparait aussi.

                                    Interrogez les personnes se posant en défenseur de leur cultures, je veut bien parier que vous trouverez trés peu "d’immobiliste", de rétrograde. Une culture unique à l’échelon planétaire, l’idée me fait frémir d’angoisse. Mais pour autant les valeurs humaines sont universelles, elles doivent être à la base de n’importe quelle cultures

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