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Accueil du site > Tribune Libre > Uberpop : une révolution pour mettre fin aux abus ?

Uberpop : une révolution pour mettre fin aux abus ?

C'est l'histoire d'un monopole tellement confortable que ses détenteurs n'avaient plus vraiment besoin de se soumettre aux exigences de leurs clients pour continuer à l'exercer ; ils n'avaient plus beaucoup de limites dans les moyens employés pour parvenir à conserver ce monopole.

C'est l'histoire du serpent qui se mord la queue.
C'est l'histoire d'un abus qui a trop duré.
C'est l'histoire des taxis, de leurs licences, et surtout de leur monopole.

 

Des méthodes mafieuses et un pouvoir politique local aux ordres

Ces derniers jours, les conducteurs Uberpop ont été la cible de menaces, d'intimidations voire d'agressions verbales et physiques. Marseille, Strasbourg, Lyon : aucune ville ne semble y échapper. Le procédé est presque toujours le même : un groupe d'une dizaine de taxis se regroupe, commande un Uberpop sur l'application et s'attaquent à sa voiture à son arrivée, en commençant par lui dégonfler les pneus.

J'ai échappé dans la nuit de samedi 20 à dimanche 21 juin à Lyon, de très peu à un guet apens. Vers 3h, après avoir accepté une course, je me rends devant l'ancienne gare des Brotteaux, dans le 6ème arrondissement de Lyon, pour y récupérer ma passagère. A mon arrivée, une quinzaine de taxis sont garés de manière anarchique sur la chaussée ; tous sont descendus de leur voiture et bloquent la route. La police, pas très loin, semble tout à fait tolérer ce type "d'action". Pour leur échapper, je suis alors contraint d'emprunter la voie de bus et de griller plusieurs feux rouges.

D'autres "pièges" de ce type ont été recensés ; à Confluence, un client a même été physiquement agressé (Coup de poing amenant à 21 jours d'ITT) par un chauffeur de taxi. Le chauffeur avait en effet refusé d'amener le client a la destination souhaitée ; ce dernier signifie au chauffeur qu'il va réserver un Uberpop. C'est alors que le taxi décide tout bonnement de tabasser le client. Cette véritable action "coup de poing" est probablement une nouvelle méthode marketing visant à faire rentrer dans le "droit chemin" les mauvais clients !

Je rappelle que l'arrêté préfectoral interdit l'activité Uberpop pour "éviter les troubles à l'ordre public", les chauffeurs de taxis ayant montré qu'ils pouvaient s'avérer très violents. Outre la recevabilité très discutable, dans un État de droit, d'un tel motif (qui revient in fine à se soumettre aux comportements violents des chauffeurs de taxis), l'absence d'intervention samedi soir (le 20/06) à Lyon des forces de l'ordre face aux "barrages" de taxis est bien la preuve d'une compromission de l'État face au lobby des taxis. Les vidéos qui tournent depuis quelques jours sur le net donnent le sentiment qu'une "mafia" s'est légitimement emparée du pouvoir de contrôler et d'intimider des particuliers. Cette situation est intolérable et doit amener les pouvoirs publics à condamner fermement ces attitudes.

La belle histoire des licences

Dans l'argumentaire des taxis, le prix de leurs licences revient souvent pour légitimer le mécontentement suscité par Uber. Pour aller au delà du "les taxis payent cher leurs licences donc Uberpop doit être interdit", il faut comprendre la logique sous-tendue par le système des licences, dont les chauffeurs sont purement à l'origine.

En effet, les licences de taxis sont l'objet de spéculations ayant atteint, ces dix dernières années, des sommets (jusqu'à 300.000 euros). Sauf que dans les faits, la licence est délivrée gratuitement par la préfecture ; les listes d'attentes sont simplement très, très, très longues. La faute à qui ? A l'ensemble des chauffeurs de taxis qui, pour maintenir leur niveau d'activité et faire monter à la fois les prix des courses et la valeur de leurs licences, ont fait pression, à travers un lobbying puissant, sur les autorités locales pour qu'elles limitent strictement le nombre de nouvelles licences délivrées chaque année. Il y a deux conséquences majeures à cette politique :

⁃ plus le prix des courses augmente, plus la demande rétrécit : seuls les plus riches peuvent se permettre de prendre régulièrement un taxi, les autres (l'immense majorité de la population) ne peuvent y recourir qu'en dernier recours, lorsque aucune autre solution de transport n'est possible

⁃ là ou une demande relativement forte subsiste, par exemple à Paris, l'offre est souvent incapable d'y répondre. Comme dans toute situation de marché monopolistique où la demande est supérieure à l'offre, les offreurs sont tentés d'abuser de leur position dominante : se croyant invincibles, les chauffeurs de taxis se sont donc accordés le droit d'offrir un service de piètre qualité (refusant les courses trop courtes, faisant des détours démesurés, etc.). Ce n'est plus le chauffeur de taxi qui est au service du client, mais l'inverse

Le fait que de nombreux véhicules de taxis soient très luxueux montre d'ailleurs assez bien en quoi ce service est déconnecté des exigences de ses clients, qui cherchent avant tout à se déplacer d'un point A à un point B en toute sécurité, dans un véhicule en bon état et avec un conducteur agréable. On peut d'ailleurs légitimement se demander si les BMW ou Mercedes hors de prix ne relèveraient pas davantage de la frime plutôt que d'une sincère volonté d'améliorer le confort des clients. Ce que les chauffeurs de taxi n'ont pas compris, c'est qu'en abusant des avantages dont ils bénéficiaient injustement jusqu'ici, ils ont creusé leur propre tombe et retourné l'opinion contre eux. Les démonstrations de violence dont ils ont fait preuve ces derniers jours produisent l'effet inverse de leurs objectifs : les Uberpop, appuyés par la firme américaine, continuent à exercer leur activité et l'image des chauffeurs de taxi est encore plus désastreuse qu'elle ne l'a jamais été.

Un renouveau du marché : le taxi pour tous ?

En réalité, le succès d'Uberpop pointe l'urgence de faire évoluer les bases légales et fiscales de la profession de taxis ; c'est un enjeu d'accès au transport. Comme d'autres monopoles (citons la SNCF par exemple), celui des chauffeurs de taxis a eu comme conséquence de limiter drastiquement les potentialités pourtant conséquentes de ce marché. Libéraliser ces secteurs revient forcément à faire diminuer les prix et donc à permettre à tous une mobilité moins coûteuse et au final créatrice d'emplois.

Blablacar a montré comment, sur de longs trajets, des personnes qui ne se connaissaient pas pouvaient covoiturer sans que cela pose un quelconque problème d'assurance. De fait, les arrêtés préfectoraux interdisant Uberpop et se basant sur de pseudos assurances insuffisantes des chauffeurs paraissent tout à fait déconnectés des pratiques de covoiturage. Qui pourrait croire aujourd'hui qu'un conducteur apte à transporter des passagers Blablacar de Paris à Marseille ne serait pas suffisamment formé ou assuré pour faire la même chose sur 6 kilomètres en ville avec des passagers Uber ? La question de la rémunération n'est qu'accessoire ; un conducteur rémunéré ne conduira pas moins bien qu'un conducteur simplement indemnisé !

Parlons de la sécurité des taxis, justement. Il est nécessaire de rappeler que lorsque l'on prend un chauffeur Uberpop, on accède à une multitude d'informations sur le conducteur, ce qui n'est pas le cas avec un chauffeur de taxi. A la fin du trajet, le passager note le conducteur et inversement ; tout "mauvais comportement" est immédiatement repéré et sanctionné. Si les chauffeurs de taxis avait été noté ces dernières années par leurs clients, sans doute auraient-ils amélioré la qualité de leur service ?

L'arrivée d'Uberpop répond indéniablement à une demande de transport qui était insatisfaite ; le marché des taxis se modifie et s'enrichit considérablement. Mon expérience depuis quelques semaines en tant que chauffeur Uberpop me permet d'ailleurs de dresser quelques profils des passagers utilisant Uuberpop.

Qui sont les passagers d'UberPop ?

Après une soixantaine de courses effectuées en tant que chauffeur Uber, je commence à avoir un aperçu assez large des passagers que je transporte. Il s'agit le plus souvent de jeunes :

⁃ D'abord la catégorie qui m'a le plus étonné ; des 16-20 ans qui se servent d'Uber avec la carte bancaire des parents, ces derniers étant rassurés de les savoir dans un véhicule référencé, géolocalisé avec un chauffeur dont l'identité est également connue. "Plus besoin d'appeler ma mère pour qu'elle vienne me chercher", m'a dit un soir une lycéenne que j'ai récupéré devant un Mac Donald d'une zone industrielle.

⁃ Le soir, particulièrement le week end, on croise beaucoup d'étudiants partant ou rentrant de soirées. Ils partagent à deux, trois voire quatre la course, ce qui leur permet d'éviter de prendre leur propre voiture (épargnant peut être quelques morts malheureuses en sortie de boîte). La plupart n'auraient jamais pris de taxis, trop chers et inadaptés à cette génération smartphone.

⁃ La journée, certains utilisent Uberpop comme moyen de transport pour aller travailler. "Ma boite me rembourse tous mes frais de transports, y compris Uber" me confie une trentenaire à la bourre pour rejoindre son agence de com.

⁃ Les générations plus âgées se font plus rares mais elles ne sont pas absentes pour autant ; il s'agit en général des plus connectés, qui voient en l'application une révolution du transport en taxi bien appréciable (commande en 2 clics). On y croise également quelques hommes d'affaires pour qui Uber est le moyen idéal de simplifier leurs commandes de taxis partout dans le monde ; "avant, je devais chercher le numéro des taxis dans chaque ville où je me rendais" me dira l'un d'entre eux en anglais. Cette catégorie n'utilise plus le taxi suite à de mauvaises expériences ; le prix n'est pas sa motivation première.

Quel avenir pour UberPop ?

Je milite évidement contre son interdiction. Le point sensible, sur lequel les opposants ne peuvent apporter de réponse satisfaisante, se situe au niveau de l'équilibre entre l'offre et la demande. Si des gens sont prêts à payer pour un service que d'autres sont prêts à offrir, sur quelles bases légitimes peut-on interdire cet échange ?

L'interdiction d'Uberpop est impossible car le contrôle de l'échange d'informations entre deux smartphones connectés est illusoire. De fait, le retrait de l'application serait une grave atteinte aux libertés individuelles. De nombreuses autres applications sont en train de prendre de l'ampleur (Heetch, Djump,etc.). De plus, l'opinion, dans son immense majorité, soutient ces nouveaux services qui répondent à des besoins insatisfaits jusqu'ici.

La question de la légalité devrait être évacuée dans les prochains mois ; la décision rendue la semaine dernière par le tribunal correctionnel de Paris, en relaxant un conducteur Uberpop au motif que "le transport onéreux d'une personne est insuffisant à caractériser le délit d'exploitant de taxi sans autorisation de stationnement qui suppose que soit caractérisé un stationnement ou une circulation sur la voie publique en quête de clientèle" pourra sans doute faire jurisprudence.

Uberpop pointe finalement bien les difficultés dont la France -elle n'est pas la seule- fait preuve pour intégrer les mutations majeures de l'économie induites par la révolution numérique.


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34 réactions à cet article    


  • Jeff84 23 juin 2015 16:23

    Vous avez déjà gagné. Vous proposez le service dont les gens ont besoin, ce qui n’est plus le cas des taxis. Par leur refus du changement, ils ont juste hâté la disparition de leurs privilèges étatiques.

    Au pire des cas, vous et les autres conducteurs serez juste obligés d’agir plus discrètement, de faire assoir vos clients à l’avant, voire de ne plus déclarer vos revenus pour éviter les amendes. Mais cela ne durera pas. Ils ne peuvent pas mettre un policier à côté de chaque conducteur.
    En un sens, je comprends qu’ils soient excités. Cela fût un monopole très, très rémunérateur.

    • Fergus Fergus 23 juin 2015 17:18

      Bonjour, Jeff84

      Oui, mais si l’auteur le dénie , il y a réellement un gros problème avec les licences.

      Si la profession de chauffeur de taxi s’effondre, le prix des licences va également s’effondrer et engendrer de très graves difficultés économiques pour ceux qui se sont lancés dans le métier en recourant à d’importants emprunts.

      Je parle là de personnes qui ne peuvent être suspectées d’être à l’origine d’un système dont la genèse est effectivement douteuse. Mais ces personnes-là ont aussi des femmes et des enfants qui peuvent, du jour au lendemain, se trouver à la rue pour les plus endettés sir la licence ne vaut plus rien à la revente.

      Les choses ne sont jamais aussi simples qu’on le croit généralement.


    • foufouille foufouille 23 juin 2015 18:28

      @Fergus
      ce sera à l’état de réparer sa connerie.
      et un taxi est une entreprise qui prend des risques comme dirait rocla.


    • Jeff84 24 juin 2015 06:48

      @Fergus

      Nemo auditur propriam turpitudinem allegans.
      Ce sont eux qui ont créé ce système. Ce sont eux qui ont corrompu l’Etat pour avoir ce privilège, cette violation de l’égalité devant la loi. Surtout, ce sont eux qui nous ont extorqué des fortunes pendant des décennies (et j’en sais quelque chose, je suis expert-comptable), en corrompant encore l’Etat pour qu’il augmente toujours plus les tarifs.
      Est-ce que vous iriez pleurer pour un maître-chanteur, qui ne peut plus vivre de son « travail », ou pour la personne qui prend sa suite ? Car la seule chose qu’ils ne toucheront plus, c’est le supplément correspondant à cette extorsion. Ils peuvent parfaitement continuer à travailler. Pour un prix que les clients acceptent de payer.

    • Fergus Fergus 24 juin 2015 08:37

      Bonjour, Jeff84

      Je soulignais simplement le gros problème posé à ceux qui sont arrivés sur le métier depuis quelques années en le payant très cher. Ceux-là ne sont pour rien dans la mise en place du système, et pour beaucoup n’étaient même pas au courant de la manière dont tout cela s’est mis en place naguère. Je ne dis pas autre chose. Car pour le reste, la crise actuelle va certainement sonner le glas d’un monopole scandaleux.


    • jocelyne 23 juin 2015 17:12

      c’est bizarre que à chaque fois qu’une corporation est vue comme nuisible on ne sache jamais trouver un point median entre suppression ou maintien telle qu’elle


      • Ruut Ruut 23 juin 2015 17:39

        @jocelyne
        Le coté nuisible c’est la perte de bénéfice face a un monopole permettant tous les abus.


      • jocelyne 23 juin 2015 17:53

        @Ruut
        Oui, je sais , mais ne peut-il y avoir un juste milieu ?


      • Ruut Ruut 23 juin 2015 17:38

        J’attends les Google électriques/hydrogène taxis.
        Un prix raisonnable.
        0 pollution.
        Pas de soucis de parking.
        Pas de pollution.
        Possibilité de déposer ses courses.
        Pas de grève.
        Pas de retard.

        Tu commande la voiture et l’heure d’embarquement.
        Tu vas ou tu veux.
        Tu recommande un véhicule pour le retour qui te ramène chez toi et attend que tu vide tes courses Pour repartir pour le même prix.

        Les taxis, c’est un tarif abusif, et ça pollue.
        Les transports en communs c’est pas garantis ni pratique et ça pollue.


        • Jeff84 24 juin 2015 08:46

          @Ruut
          Oui, cela arrivera certainement :)

          Bon, il y aura encore les pleureuses syndicales habituelles, qui pensent que le travail est le but de la vie, mais il suffit de les ignorer.

        • robert 5 juillet 2015 19:01

          @Ruut
          j’espère que vous êtes jeune, car ce phantasme n’est pas pour demain....


        • TicTac TicTac 23 juin 2015 18:11

          Demain, pour compléter mes revenus, je vais rédiger des actes notariés.

          Plus sérieusement, je ne crois pas que quiconque ait à gagner à brader cette profession.
          Troquer une licence pour une application, je ne suis pas certain que ce soit une manière d’échapper à la contrainte...
          J’ai plutôt l’impression que ça mènera à d’autres abus, comme en leur temps les booking.com et autres applis qui ont entendu libérer tout le monde.


          • HELIOS HELIOS 24 juin 2015 12:46

            @TicTac
            Les taxis n’ont pas su s’adapter !! :


            Tout le monde le prévoyait, tout le monde dans les bureaux disaient : p... si je pouvais commander le taxi tout de suite en regardant Google map pour choisir....

            Voila, le besoin a été comblé. les sociétés de taxis nous ont gavé avec leur « 10 minutes d’attente » et l’arrivée du taxi avec 15 euros déjà au compteur. Aucune d’entre elle n’a proposé une application simple qui aurait permis d’appeler un taxi. a cela se rajoute la mauvaise qualité (pas générale certes), mais globalement très fréquente des chauffeurs, de leur choix d’itinéraire et du laisser aller commercial, il ne faut pas chercher plus loin.

            Uber résout un problème actuel sur une démarche moderne et adaptée aux technologies disponibles. Les taxis n’ont pas su s’adapter, ils avaient déjà scié la branche en interdisant le client de héler le taxi ou de choisir celui qui plait dans la file, comme les dinosaures, ils vont mourir et c’est bien comme cela !

            ce qui se passe, c’est une petite vengeance que j’apprécie beaucoup... 25 ans de boulot a Paris, soumis a leur volonté me restaient en travers de la gorge... les taxis payent leur inconséquence.

          • TicTac TicTac 24 juin 2015 14:25

            @HELIOS
            Ce que je trouve amusant, c’est que s’agissant des taxis et d’une application « révolutionnaire », on trouve ça magiiiiique.


            Et quand nos entrepreneurs s’adaptent, ont moins besoin de main-d’oeuvre, on trouve ça criminel.

            Pensez ce que vous voulez, pour ma part, voilà ce que j’en disais il y a quelques semaines :

            « Qu’il y ait à réformer dans beaucoup de professions, c’est un fait.

            Que l’on fasse l’éloge du petit boulot, du bouclage dérisoire de fins de mois et de l’application supposée remédier à tout est d’une bêtise sans nom.

            Avec des idées comme celle-ci, on se prépare des lendemains douloureux... une armée de non-professionnels prête à se vendre au prix le plus bas, une armée de professionnels au rebut parce que trop chère et un consommateur qui ne s’y retrouvera finalement pas. »

          • HELIOS HELIOS 24 juin 2015 23:20

            @TicTac
            ... je suis désolé, un « taxi » n’est pas un professionnel, c’est juste un conducteur exerçant une activité remuneratrice en transportant des personnes a la demande. vous vous laissez emporter par la désinformation et l’infantilisation que nos autorités vous distille jour après jour.


            je vous conseille de lire cette page....

            j’insiste... toute personne ayant un permis de conduire correspondant au vehicule, est apte a circuler dans les conditions de sécurité requise par tous.

            Quand a la professionnalisation, même les chauffeurs de taxi « officiels » utilisent des GPS !


          • TicTac TicTac 25 juin 2015 07:45

            @HELIOS
            Heu...

            Généralisons le travail au black alors parce que toute personne normalement constituée sait tenir un marteau, une clé à molette ou bidouiller un ordinateur, coudre des vêtements, faire pousser trois légumes.

          • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 23 juin 2015 20:53

            Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a mené une nouvelle charge mardi contre le service UberPOP (l’application mobile qui organise le transport entre particuliers) affirmant qu’il est « en situation illégale absolue ».

            Pour lutter contre ce service, le gouvernement va « multiplier les réunions de Codaf (Comités opérationnels départementaux anti-fraude, ndlr) pour qu’il y ait des poursuites à l’égard de ceux qui n’acquittent aucune charge sociale et aucune charge fiscale », a annoncé le ministre, à deux jours d’un mouvement national des organisations des taxis.

            http://www.20minutes.fr/societe/1638051-20150623-bernard-cazeneuve-critique-nouveau-uberpop



            • ben_voyons_ ! ben_voyons_ ! 23 juin 2015 21:26

              France,

              record mondial du travail au noir individuel à cause des associations loi 1901 (exception française), de l’auto-entreprise (autre exception française), de l’internet, ...

              La France est l’un des pays les plus riches au Monde et reste abominablement à la traîne...
              C’est étonnant, non ?
              Et si on grattait un peu mieux dans toutes ces scandaleuses dérives de fraudes, détournements, dissimulations, travail individuel non déclaré ?

              Et souvent que trouve-t-on derrières ces fraudes ?
              On y trouve des gens aisés, des fonctionnaires, comme dans ce cas-ci, deux « professeurs des écoles », capable de débourser cash des dizaines de milliers d’euro, et capable de dire au juge qu’acheter à ce niveau pour revendre au noir des biens volés est un « loisir » !!!!

              Saviez-vous que depuis les vide-greniers et l’internet, une bonne partie des enseignants de France est bien plus préoccupée par son bizness non déclaré que par le niveau des cours et des élèves ?
              Quelle coïncidence, quand on constate l’étonnante baisse de qualité de l’enseignement public depuis 10 ans...
              C’est pour eux d’ailleurs que l’auto-entreprise avait été créée, afin qu’ils se déclarent, que le scandale n’éclate pas au grand jour...

              Toutes ces fameuses formes de consommation collaboratives sont utilisées dans un but lucratif pour l’essentiel des utilisateurs, dont 16 % seulement déclarent leurs revenus, puisqu’ils n’ont pas besoin de ça pour vivre, c’est un « complément ».
              Elles creusent encore plus les écarts entre nantis et démunis,
              Elles détruisent les activités auxquelles elles s’attaquent en réduisant les marges à une rentabilité proche de zéro.
              Les grands gagnants seront les fonctionnaires et assimilés fonctionnaires.
              Les autres devront cumuler près d’une douzaine de « travail collaboratif » par mois pour survivre lamentablement, terminé les 35 heures pour eux, ça sera les 80 à 100 heures... 
              La guerre civile est proche.


            • Yohan Yohan 23 juin 2015 23:07

              Les taxis ont été faits marron par l’Etat. Au lieu de s’en prendre à Uber Pop, ils feraient mieux de réclamer le remboursement de leur licence. Qui a laissé ce système de racket légal dériver sinon l’Etat hypocrite et irresponsable.


              • philippe913 24 juin 2015 07:06

                @Yohan
                le remboursement à qui ? les licences sont DONNEES par l’Etat, elles sont revendues ENTRE taxis.
                Pourquoi l’Etat devrait il payer qqchose qu’il a donné ?


              • Fergus Fergus 24 juin 2015 08:43

                Bonjour, philippe913

                Précisément, il y a là un abus toléré inacceptable. La licence étant gratuite, elle devrait ne pas pouvoir donner lieu à revente, sous peine de poursuites pénales.

                Mais en attendant, par son laxisme en la matière, l’Etat porte de facto une responsabilité dans le probable effondrement des prix de licence qui va, à terme, entraîner nombre de chauffeurs de taxi à se retrouver en situation de faillite personnelle.


              • HELIOS HELIOS 24 juin 2015 12:51

                @Fergus
                demandez a des entreprises comme G7 et cie de rendre leurs licences, c’est a dire un passe droit jamais cela n’arrivera.


                S’il n’y avait que des taxis artisans, alors là, le probleme aurait été réglé immediatement. D’ailleurs, ces taxis se seraient aussi inscrit sur Uber. circulez, y’ a rien a voir !

              • foufouille foufouille 24 juin 2015 17:17

                @HELIOS
                ben non. un taxi est très jaloux des non taxi.


              • jymb 24 juin 2015 13:01

                On a tous de très mauvais souvenirs de taxi

                Navrant de voir à Orly la masse incroyable de véhicules agglutinés attendant des heures LE touriste à plumer dur 
                Un soir j’ai eu besoin d’un taxi pour me conduire de Roissy à banlieue : refus absolu ! 
                Je m’en suis sorti avec un black qui moyennant un petit billet m’a voituré
                Ou Uber avant Uber !
                Les taxis devraient jeter un oeil sur les spots de covoiturage comme le terminus du métro Ramonville à Toulouse le dimanche après midi 
                Ils comprendraient vite que c’est à eux à s’adapter très très très vite à la réalité 

                • sheridan31 24 juin 2015 14:47

                  Le plus honteux dans cette histoire c’est le comportement du gouvernement qui laisse gentiment pourrir la situation faisant monter la violence de tous côtés.Mais le fait que Macron vienne de la banque Rothschild & Cie n’a bien sur rien à voir quand on regarde l"actionnariat de Uber ...



                  • Iren-Nao 24 juin 2015 15:12

                    Je regrette juste que UBER soit une boite amerlock.
                    C’est encore de la mondialisation. Donc a refuser.
                    On est pas capable de faire pareil ?
                    Iren-Nao


                    • toma 24 juin 2015 15:17

                      Hier j’ai voulu prendre le bus, la taximan s’est jeté sur moi, m’a tabassé, parce que j’utilisais la concurrence déloyale des bus de la RATP pour me rendre chez moi, il dispose d’un truc révolutionnaire, un horaire ces salauds ! 


                      Il y a des villes ou comme en Autriche, les taxis tournent sur le périphérique pas très grand de Salzbourg et embraque tout le monde, dans les limites de sa capacité pour 2 € par personne, en vous déposant qqpart sur ce même périph, suffit de le demander. Ca marche, tt le monde est contant, les transports en commun qui ne doivent pas mettre de service de nuit, et les taxis, qui rentabilisent leur nuit de week end avec des étudiants pas trop riches, qui rentrent quand même chez eux. 

                      L’autre jour attendant pour rentrer dans le terminal du minuscule aéroport de Berlin Schonefeld et ne pas encombrer outre mesure la zone de déchargement, j’attendais loin devant, sur le parking à taxi qui étaient à mon arrivée vide... En 15 minutes arrivent 15 taxis coup sur coup, moi je surfais sur mon app pour voir quand mon frère arrivait... qui venait d ailleurs d’atterrir. 

                      Les taxis « Huuuuh, weg hier, ist mein Parking, siehst du nicht ??, Weg hier ! ». Un taximan qui défend bec et ongle son parking !!! MDR. Et quand leur parking est plein, comme partout dans Berlin, il se gare sur la route, emmerdant tt le monde, là je dis quoi, « c’est ma route cona** ? » 

                      Hum, oui,déjà étant un cycliste qui déteste ces professionnels de la route qui ne savent pas conduire, ce genre de remarque sur la défense de SON parking (y a 450 voitures qui attendaient plus loin hein !), j’ai eu un gros rire intérieur.

                      Tout comme quand par neige, on arrive à 4 h, en retard de 6 heures, et les taxis refusent de prendre 3 personnes, pour au moins arriver dans le centre ville, vu qu’il y avait plus de transport en commun sur ’aéroport et aucun taxis et 500 personnes qui attendaient. Refus de ces monsieurs... Sympa.

                      Et mes parents qui doivent mettre eux mêmes leurs bagages dans le coffre, ils montent, le gars leur dit non, trop loin ??? Ils ont reprendre les bagages eux mêmes et monter dans le taxi de derrière... Rigolo, et pas serviable. 

                      Que cette profession de tr**-du-c** disparaisse. 

                      J’ai aussi bien rigoler quand un taxi a fait un carton en faisant un demi tour en plein carrefour, ou aussi passe le tram... Paffff, plein dans les portières, c’est cela être pro ? Heureusement, c’était une voiture et pas le tram. 



                      • King Al Batar King Al Batar 25 juin 2015 13:13

                        C’est complétement fou cette histoire de taxi...
                        Moi qui suit Parisien et non pas Lyonnais, comme l’auteur, je trouve que c’est vraiment bien fait pour eux.
                        Le problème, et ce qu’ils n’ont visiblement pas compris, c’est que les utilisateurs ne privilégie pas Uber parce que c’est moins cher. Mais parce que la prestation fourni est de bien meilleure qualité.
                        Comme quoi, être taxi n’est pas un metier difficile puisque des auto entrepreneur arrivent à faire mieux que des mecs qui sont dans la profession depuis 20 ans.
                        Quand je pense qu’à cause d’eux, les touriste japonais (qui rapporte quand meme pas mal de pognon a Paris) suivent des formations spéciales pour ne pas se faire enculer par les taxis parisiens... Et ces branques ne se remettent jamais en cause.
                        Alors effectivement c’est injuste pour celui qui a payé sa license. Mais comme le soulignait un posteur, un taxi est une entreprise et elle s’expose a des risques. Quand les Velib se sont implanté dans paris, a t on pensé au magasin de vélo... ???? Non pas le moins du monde, et ils se sont reconverti dans la vente de vélo haut de gamme (BMX, VTT chers etc...).
                        Le problème des taxis, c’est qu’ils ne peuvent rien proposer de mieux, si ce n’est s’appliquer à faire leur boulot correctement (ce que font déjà les chauffeurs d’UBER).
                        Alors quand la qualité est mieux et qu’en plus le prix est légèrement moins cher, ben on n’a plus qu’à fermer boutique.
                        C’est triste pour cette profession mais s’ils s’étaient un peu plus souciés de la qualité ils n’en seraient pas la.
                        Et ce qui est encore plus dramatique pour eux, c’est que comme ils sont dans l’incapacité de se remettre en question... De se dire, si les gens préfèrent uber c’est parce qu’on bosse comme des chèvres, et bien ils choisissent la plus mauvaises des solutions, la violence gratuite (gratuite car elle vise des innocents) et ils vont se mettre la population entière à dos.
                        C’est bien fait pour eux !


                        • smilodon smilodon 25 juin 2015 21:31

                          @ l’auteur : Pas la peine de rêver. Les « taxis » payent leur « licence » 200.000 euros !.. Dixit les « infos » « officielles » !.... Qu’est-ce que vous voulez répondre à çà ???!!... Les « licences acquises auprès de la »préfecture« ou de la »mairie« (selon l’endroit) est »GRATUITE«  !... Les licences qui se revendent de »gré à gré« entre »anciens« et »nouveaux« taxis, effectivement et très légalement, peuvent couter quelques sous !.... Un »taxi« en payant ce »droit« , de »gré à gré« achète les »murs«  !.. Sinon, s’il ne veut rien payer, à PARIS il devra attendre 18 ans (en moyenne) !...Si »dire une vérité" est un crime, alors je viens d’en commettre 1 !......Pendez-moi !.......Adishatz.


                          • smilodon smilodon 25 juin 2015 21:34

                            « les licences acquises.... »... « sont gratuites » !!.. Désolé...Pardon !..


                            • smilodon smilodon 25 juin 2015 21:51

                              @ l’auteur : Concernant les « chauffeurs » « uber pop », en termes juridiques, et selon le « code pénal » ils sont des travailleurs clandestins !... 3 « éléments » définissent un délit. 1/ L’élément LEGAL. 2/ L’élément matériel. 3/ L’élément moral. POINT !..... UBER POP assemble ces 3 éléments constitutifs du « DELIT » !...... Point, à la ligne !... Ca date de « Napoléon » est c’est écrit noir sur blanc dans tous nos « livres de la loi » !.... Code pénal et Code de Procédure Pénale !....... Pas besoin de faire une « loi nouvelle » !.... Les chauffeurs « UBER » bossent au « black » !..... C’est simple !... Que les « taxis officiels » ne soient qu’une « mafia » ?!!... Surement !.... Peut-être !... Mais qui commande ??.. Les taxis officiels, les VTC ou UBER ???... Achetez un DALLOZ !.... Les lois sont marquées dedans........ Y’a qu’à lire !.... Les « français commandent » par le biais de ceux qu’ils élisent !... En principe !...Allez, que chacun se démerde, vu qu’en « haut » y’a plus personne !.... Et que les seuls qui restent s’en foutent « royalement » !........Adishatz.


                              • smilodon smilodon 25 juin 2015 21:55

                                @smilodon / .. S’en foutent ou n’y connaissent même absolument rien !......Adishatz.


                              • Thierry SALADIN Thierry SALADIN 28 juin 2015 12:34

                                @ l’auteur,

                                Merci pour votre article.

                                Vous écrivez :

                                « Si des gens sont prêts à payer pour un service que d’autres sont prêts à offrir, sur quelles bases légitimes peut-on interdire cet échange ?  »

                                C’est effectivement une bonne question.

                                La réponse découle du choix de société que nous voulons pour les générations à venir. Car tout est là.

                                Laisser faire, ce qui est la tendance actuelle puisque nos politiques se sont vendus en abandonnant leur pouvoir à une oligarchie financière et qu’ils sont payés pour déconstruire ce qui a fait la France, c’est à coup sûr voir se multiplier de tels services, et dans d’autres domaines encore non exploités. 

                                Car ne nous égarons pas, grâce entre autres à ces applications téléphoniques mobiles échappant à tout contrôle, ce processus de démolition programmée déjà bien engagé va se généraliser. D’autres offres de services vont apparaître. Mettant un peu plus à mal des professions existantes avec leurs conséquences sociales.

                                Les gens qui comme vous — attention, je ne vous juge pas —proposent leurs services par le biais de ces applications téléphoniques non seulement contribuent à enrichir de très gros dont le côté philanthropique est totalement absent, mais le font avant tout pour des raisons financières. Et encore une fois, qui pourrait le leur reprocher ?

                                En outre, cet argent file à l’étranger et va dans des poches privées. Je parle des commissions, bien sûr.

                                Conséquence : outre le fait qu’il s’agit de travail au noir, — ici je parle de ce que vous gagnez— donc échappant aux prélèvements sociaux, c’est autant d’argent qui ne rentre plus dans les caisses des différents régimes sociaux avec toutes les conséquences afférentes d’un point de vue fiscal, juridique, industriel et social. Et à terme, c’est évidemment un appauvrissement généralisé de la population. Les gros sachant pertinemment où ils vont, ils appâtent quelques marionnettes en leur faisant miroiter le côté nouvelles formes de consommations collaboratives, et le tour est joué. Le tout dans le cadre d’une politique générale décidée par la finance internationale et appliquée par ceux qui prétendument sont nos représentants.

                                 

                                C’est donc un choix de société. Personnellement, vu que j’ai un peu plus de deux fois votre âge, je devrais y échapper et même ne pas m’en soucier. Mais voilà, je m’en soucie. Et même beaucoup. Et ce parce que j’ai une certaine idée de la France, de mon pays et une conception du vivre ensemble, et qu’à terme tout cela ne présage rien de bon. Mais vraiment rien. Rien de bon notamment pour votre génération quand un jour elle sera vieille et ou malade, et pour les générations qui suivront. 

                                Je pourrais développer, mais est-ce bien nécessaire ?

                                Un dernier mot : si j’avais 24 ans, je ne sais pas comment je ferais. Peut-être comme vous ? Il faut bien (sur)vivre. 

                                Cordialement.

                                Thierry Saladin


                                • franc 29 juin 2015 06:10

                                  le monopole des taxis est injuste ,il faut que la professsion des taxis accepte l’évolution avec la nouvelle concurrence de la nouvelle économie.

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OLIVIER

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