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Les commentaires de Décroissant



  • Décroissant 13 mars 2020 15:09

    Bon, j’aurais attendu une chronique sur le changement de pied d’Emmanuel Macron sur la santé publique, bien commun qu’il conviendrait de préserver tout comme notre modèle social issu de la Libération : « Ce que révèle d’ores et déjà cette pandémie, c’est que la santé gratuite sans condition de revenu, de parcours ou de profession, notre Etat-providence ne sont pas des coûts ou des charges mais des biens précieux, des atouts indispensables quand le destin frappe. » ou encore :«  il nous faudra demain … interroger le modèle de développement dans lequel s’est engagé notre monde depuis des décennies et qui dévoile ses failles au grand jour, interroger les faiblesses de nos démocraties. »

    Un tête à queue sans contrition toutefois, ce n’est pas le genre de la LREM, et on a le droit d’y croire, mais pour une fois que le discours se développe sans anglicisme pédant, saluons l’avancée… des promesses qui n’engagent...etc.

    J’attends toutefois les commentaires des thuriféraires du néo-libéralisme à tout crin !



  • Décroissant 2 mars 2020 20:42

    @JC_Lavau

    Je sais bien que depuis McLuhan « Medium is message », mais j’ai la faiblesse de m’intéresser au propos plutôt qu’au support, propos repris par ailleurs par de nombreux media, ce qui tend à prouver que Virginie Despentes ne s’est finalement pas trompé dans le choix de son haut parleur.


  • Décroissant 2 mars 2020 10:48

    Sur le même sujet, mais dans une optique radicalement opposée, voir la tribune de Virginie Despentes dans le Libération d’aujourd’hui.



  • Décroissant 14 février 2020 14:42

    Benjamin Griveaux ne sera pas le maire de Paris… Brillante déduction ! Et robinet d’eau tiède de commentaires germanopratins ad nauseam.

    Rien sur la tenue arborée par notre président à Chamonix ?



  • Décroissant 3 février 2020 19:37

    Bonjour Orélien,

    J’admire votre constance mais vouer aux gémonies Hamon et Mélenchon réunis dans une même détestation et appeler de vos vœux une gauche modeste (sans grandes ambitions ?) et efficace (gestionnaire ?), ça demeure assez court programmatiquement pour rebâtir une alternance de gauche crédible pour 2022.

    En dépit de l’exemple de la politique volontiers libérale et autoritaire empruntée par Tony Blair au Royaume Uni (prolongeant d’une autre façon celle menée par Margaret Thatcher) et dont les conséquences sociétales ont été fort bien documentées par le cinéma de Ken Loach, le parti socialiste français a lui aussi dérivé de la sociale-démocratie au social-libéralisme au point de ne plus guère se distinguer des idées ou visées de la droite classique. Si Emmanuel Macron a bénéficié d’un concours de circonstances extrêmement favorable, il ne vient pas de nulle part et entendre Warren Buffet réhabiliter la lutte des classes en précisant que la sienne (des très riches) est en train de gagner, dit assez bien que la gauche de gouvernement a majoritairement délaissé le terrain des idées, valeurs et convictions pour celui de la défense des positions acquises. Dixit la prétendue « aile gauche » de la LREM qui a été à la soupe.

    Je préfère une logique qui inclus plutôt qu’un dogme qui exclue (exemple typique : la préconisation du think tank Terra Nova d’abandon des catégories populaires), d’autant que le tenant de « la République, c’est moi » s’est durablement grillé, ce qui ne disqualifie pas nombre de ses idées …

    L’absolue insincérité d’Emmanuel Macron a été de faire réaliser par son mouvement une étude de marché de terrain pour faire remonter toutes les attentes de la population, puis de bâtir un programme qui en prend résolument le contre-pied tout en prétendant le contraire (novlangue orwellienne). Puis de récidiver avec le grand débat public (sic !).

    Mais c’est aussi sa faiblesse : à force de ne pas traiter ces attentes réelles : inégalités, violences policières, sociales et symboliques, prise en compte de la précarité, défense de la laïcité, d’un service public de qualité, prise à bras le corps des questions environnementales, il ouvre un boulevard aux mouvements qui sauraient s’en saisir en dépassant les clivages politiciens. Reste également à l’incarner, ce qui n’est pas le plus simple !



  • Décroissant 23 janvier 2020 23:15

    @Orélien Péréol

    Cela va être dur de rassembler si vous êtes seul à analyser alors que les autres ne font qu’interpréter !

    L’exemple que vous choisissez est intéressant : en dépit d’un bilan de gestion appréciable, le Jospin « modeste, réaliste, efficace » a été incapable de réunir son camp alors que celui-ci l’aurait porté sans coup férir au deuxième tour où tout était possible. Qu’est ce qui a cloché (si on ne se contente pas d’accabler ce que vous qualifiez d’extrême gauche)  : une certaine rigidité dogmatique (les 35 heures auraient gagnées a être modulées pour les très petites entreprises), une fixette productiviste et nucléariste qui l’a mené à négliger (le mot est faible) la composante comme les aspirations écologiques, un credo social-libéral déjà contesté par ceux qui décrochent. Le fier vaisseau amiral socialiste s’était coupé du reste de sa flotte plurielle. Et si on ne recommençait pas les mêmes erreurs ?



  • Décroissant 23 janvier 2020 20:00

    @Orélien Péréol
    Très franchement, le PS n’avait nul besoin de Hamon et de Mélenchon pour s’auto-détruire et se renier, et la question n’est pas de savoir si on était mieux sous Hollande-Valls, mais de reconnaître la filiation des politiques libérales qui amènent à Macron et à la situation actuelle.

    Macron est peu ou prou un bébé Hollande, qui a fort peu rassemblé au premier tour de la présidentielle et qui a bénéficié aux législatives d’un dégagisme dont il conviendrait d’interroger les causes plutôt que de chercher des boucs-émissaires.

    Hormis cela, je partage totalement les propos de votre article.



  • Décroissant 23 janvier 2020 17:01

    @Orélien Péréol

    C’est bizarre, mais chaque fois que j’entends quelqu’un tresser des louanges à François Hollande, j’ai l’impression de n’avoir pas vécu la même période !

    Otez-moi d’un doute, c’est bien ce président qui à peine élu a tourné le dos à son programme de campagne, qui a négligé d’aller renégocier à Bruxelles et de mettre au pas la Phynance dévoyée, qui a durablement engagée l’armée française dans une opération de maintien de l’ordre post-coloniale au Sahel au motif d’empêcher les djihadistes d’arriver en Europe (allégation que les autres pays européens ont encore tout récemment à Biarritz refusé de ratifier), qui a fait intégrer les lois d’exception de l’état d’urgence dans le droit commun (limitant ainsi les libertés publiques), qui a voulu faire adopter la déchéance de nationalité, qui a enterré l’Ecotaxe (élément essentiel de transition écologique mal ficelé par les technocrates de Bercy), qui s’est doté d’un premier ministre partisan de la méthode dure, aux mâchoires constamment bloquées, qui a fait passer la loi El Khomri au 49-3. En résumé qui a imposé un tournant néo-libéral dont Emmanuel Macron n’est que la résultante.

    Alors, je ne sais pas, mais pour moi les contestataires, fidèles au programme initial, se sont montrés les véritables descendants de la tradition socialiste et non les sociaux libéraux godillots qui ont d’ailleurs, pour la plupart, rallié sans vergogne la Rem : « Ce n’est pas la girouette qui tourne, c’est le vent »…

    Avant de songer à reconstruire, il faut penser à assainir les fondations.



  • Décroissant 22 janvier 2020 17:40

    Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà, remplacez Pyrénées par Méditerranée, et vous avez l’apostrophe de Macron aux policiers israéliens à Jérusalem aujourd’hui : « Please, respect the rules ! »...



  • Décroissant 9 janvier 2020 17:06

    On pouvait s’attendre à une nouvelle version de « Embrassons-nous, Folleville ! », ce classique du vaudeville qui consiste à réconcilier les contraires. La Cfdt surjouant le « retenez-moi ou je vais faire un malheur » et le gouvernement accordant de menues concessions immédiatement qualifiées de « substantielles » pour la ramener dans le jeu.

    Mais c’est à un passage en force Thatcherien qu’il convient de s’attendre, un coup de force idéologique pour imposer une conversion néo-libérale progressive (et sûrement pas progressiste) de l’ensemble de notre système de protection sociale hérité du Conseil National de la Résistance (invoqué sans pudeur par ce gouvernement pour promouvoir l’inverse).

    Alors que l’année 2019 vient de battre un nouveau record de distribution de dividendes (60 milliards quand même !), on s’apprête à déporter le poids des dépenses des retraites publiques sur les salariés privés sans statut (ces gens qui ne sont rien), promis à l’ubérisation et aux retraites croupions.

    Vendre à l’encan nos biens publics et favoriser la privatisation rampante de secteurs économiques entiers auparavant arbitré par la puissance publique, étatiser les dettes et privatiser les profits as usual, telle est l’obsession de ce gouvernement qui devrait faire sienne la profession de foi de Sibeth Ndiaye : délibérément assumer de mentir pour promouvoir sa contre-réforme…


    Pour Albert Camus le Mythe de Sisyphe débouchait sur l’Homme révolté face à l’absurdité du monde qu’on lui propose : une position ô combien contemporaine !



  • Décroissant 8 janvier 2020 15:39

    « A rebours des annonces et des engagements des gouvernements successifs depuis une décennie, le recours aux pesticides poursuit, inexorablement, sa croissance. Les derniers chiffres du ministère de l’agriculture, publiés mardi 7 janvier, indiquent que le nombre de doses unités (NODU) de pesticides – indice de l’intensité du recours à ces produits – utilisées en France en 2018 a crû de 24 % par rapport à 2017 »

    Extrait d’un article du monde du 7 janvier (L’utilisation des pesticides a augmenté de 24 % cette année-là par rapport à 2017, et de 25 % en une décennie)


    Et pourtant, si vous interrogez les agriculteurs de votre entourage, ils risquent tous de vous dire que l’on en utilise de moins en moins et de façon quasi scientifique (fable de l’agriculture raisonnée).

    Le changement de modèle (importé des Etats Unis après guerre) s’impose, encore faut-il avoir la volonté de s’y engager.



  • Décroissant 6 janvier 2020 17:55

    Ouf ! Quelque peu confus...


    « Que sont les produits phytosanitaires ? Des médicaments de culture qui sont utilisés uniquement en cas de besoin... »

    Médicament : élément de langage (ou de propagande) que j’ai entendu à la TV dans la bouche d’un responsable FNSEA de l’Ariège… pour réclamer 0 distance de traitement.


    Un mien ami, céréalier, a préféré jeter l’éponge plutôt que de continuer à traiter toujours plus. Pour rappel la consommation des pesticides est en hausse ces dernières années en dépit des objectifs de réduction du plan Ecophyto et en complète contradiction avec votre affirmation selon laquelle « les vendeurs de produits phytosanitaires (poilant) et les Agriculteurs sont conscients de la demande sociétale puisqu’ils en utilisent le moins possible avec des doses réduites ».


    Un exemple couramment cité : en agriculture industrielle, une pomme subit en moyenne 35 traitements phytosanitaires : herbicides, insecticides, fongicides… une demande sociétale, vraiment ?


    Ne pensez-vous pas que si l’on ne trouvait pas les mêmes personnes à la Chambre d’Agriculture, au conseil d’administration des caisses régionales du Crédit Agricole, à la Safer, à la tête du complexe agro-alimentaire et dans l’antichambre du Ministère de l’Agriculture, une autre agriculture serait d’ores et déjà possible, plus responsable et moins polluante (quid de la contamination des nappes phréatiques lorsque l’on sait que l’eau est une ressource en tension ) ?


    A se chercher trop d’ennemis, on se refuse à regarder la réalité en face.



  • Décroissant 3 janvier 2020 11:49

    Encore un plaidoyer pour un président qui ne manque pourtant pas de services de propagande dédiés.

    J’ai relevé comme vous qu’une fois de plus le locuteur virtuose s’était planté : 2020 ne constitue pas plus le début d’une nouvelle décennie que la Guyane n’est devenue une île ! Derrière l’aisance lexicale et dialectique du bonimenteur se révèle l’absence de structure/fond du leader du mouvement hétéroclite LREM : on comprend mieux pourquoi il s’est fait recaler par deux fois à l’épreuve écrite d’entrée à Normale Sup !

    Loin d’être anecdotique, c’est un indice supplémentaire de la vacuité du discours de la réforme qui dévoile de bien grossières coutures. Pour n’importe quel esprit rationnel un projet si mal engagé et fort improprement justifié devrait être sur le champ abandonné !

    Permettez moi une dernière remarque, fils de résistant j’éprouve un profond dégoût à voir ainsi invoqué les mânes du Conseil National de la Résistance pour ondoyer un projet qui lui tourne résolument le dos. Imposture quand tu nous tient. En même temps...



  • Décroissant 31 décembre 2019 15:35

    Puisque l’on en est à la période des vœux, souhaitons la fin du salmigondis « en même temps ».


    A force d’employer une novlangue orwellienne qui fait dire aux mots l’inverse de leur signification, et des éléments de langage censés masquer le vide intersidéral des constructions conceptuelles en trompe l’œil, il apparaît à tous que le roi est nu !


    Il est de bon ton dans les media néolibéraux (ils se reconnaîtront) de déplorer le pessimisme des français, leur esprit réfractaire à toute réforme (combien de réformes des retraites ou de réformes de l’enseignement ?), et leur déficit de confiance.

    A contrario, ne pourrait-on pas se féliciter de la persistance du bon sens populaire : lorsque chaque réforme des retraites a signifié un recul des retraites versées (quand elles n’ont pas été gelées ou désindexées pour tout ou partie, au mépris de l’esprit de la loi), vendre cette nouvelle mouture comme plus juste et comme plus favorable, c’est tout bonnement prendre les français pour des imbéciles.


    A la référence Michel Crozier, je préfère dans les années 70, celle du Club de Rome qui avait théorisé les limites de la croissance, ou celle de Jean Fourastié, économiste de droite bon teint, qui envisageait que l’accélération du progrès technique réduirait le temps de travail (1200 heures annuelles) et dégagerait du temps libre présageant une société de loisirs. Dans ses « Essais de morale prospective » il concluait toutefois qu’il était probable que ces marges de productivité seraient probablement confisquées par la classe dirigeante à laquelle il appartenait donnant ainsi raison par avance à Warren Buffet (« il y a une guerre des classes, c’est un fait, mais c’est ma classe, la classe des riches, qui mène cette guerre, et nous sommes en train de la gagner »).


    Or une autre répartition des fruits du travail est possible (l’augmentation du nombre de millionnaires en France, la croissance exponentielle des dividendes versés au détriment de l’investissement et des salaires, et à l’opposé l’accroissement continu du taux de pauvreté, cela a de quoi interpeller).


    Pour le coup, en voilà un véritable changement qu’il serait disruptif (comme ils disent !). Car franchement jouer au bonneteau, en prenant ici, redistribuant là tout en cherchant à opposer les uns aux autres pour agir librement en coulisses alors qu’il n’y a pas réellement création de richesses, je ne trouve pas qu’il y ait lieu de s’esbaudir de l’habilité de l’esbroufe.


    Foin d’une consultation populaire qui sera de toute façon détournée comme le fut le grand débat, mais un authentique virage vers une transition écologique assumée (et créatrice de véritables emplois), voilà qui aurait de la gueule !




  • Décroissant 16 décembre 2019 12:31

    La loi, rien que la loi, toute la loi.


    L’article 23 de la Constitution est très clair : « Les fonctions de membre du gouvernement sont incompatibles avec l’exercice […] de toute activité professionnelle. 


    Le ministre Jean-Paul DELEVOYE a incontestablement cumulé traitement et rémunération extérieure (think-thank Parallaxe). La reconnaissance de son « erreur » et sa repentance ne sont qu’ arguties sans valeur, un brouillard de fumée qui paradoxalement renforce l’idée d’une déconnexion irrémédiable entre classe dirigeante et l’ensemble de la population.


    L’avocat Maître Eolas sur Twitter s’en est amusé en imaginant ce parallèle : « Mon client a commis une erreur en volant le téléphone de ce monsieur, il l’a reconnu. Il ne faudrait pas que le parquet abuse de cette erreur pour le faire condamner. »


    Cet article fait le service après-vente de l’argumentation développée par le gouvernement.



  • Décroissant 12 décembre 2019 13:56

    « La loi prévoira une règle d’or pour que la valeur du point ne puisse pas baisser et indexera la valeur du point non sur les prix, mais sur les salaires »


    Aucune loi n’est gravée dans le marbre : ce qu’une loi fait, une autre loi peut le défaire.


    La preuve : alors que les retraites actuelles sont théoriquement indexées sur l’inflation, elles ont été autoritairement désindexées en 2018 et 2019, le seront encore (projet de loi de finances) en 2020.


    Dès que ce gouvernement a été élu, il s’en est pris bille en tête aux retraités d’aujourd’hui. Comment croire ses promesses pour les retraités de demain ? D’autant que ce projet n’engage nullement les gouvernements à venir.


    Je suis perplexe de voir autant de monde accorder foi à cet enfumage !



  • Décroissant 5 décembre 2019 18:17

    Assez d’accord ce coup-ci avec votre réflexion, néanmoins vous oubliez une entourloupe : en voulant démontrer que « le travail paye », le gouvernement a supprimé des charges sociales sur les bas salaires et certaines primes. Résultat : moins de cotisations, et en refusant d’appliquer la loi Veil de compensation des pertes de recettes, ce gouvernement a artificiellement créé des déficits sociaux dans des régimes qui auraient du être normalement à l’équilibre…


    De l’usage du en même temps :


    - on augmente le salaire net en supprimant des cotisations et l’on prétend en même temps que le salaire paye alors que c’est en fait la nation (dans la relation normale entre employeur/employé, le travail « paye » quand le salaire augmente) ;


    - Simone Veil est accueillie au Panthéon, et en même temps on piétine sa loi.


    L’élément de langage est volontiers trompeur...