C’est l’hiver et il fait nuit. Depuis le Golfe de Pozzuoli, un vent mauvais et sinueux comme un crotale a filé jusqu’à Turin, s’est engouffré en Vénétie, puis dans les vallées des Dolomites où les loups baissent les oreilles en l’entendant passer. Il est entré dans Cortina d’Ampezzo, qui dort à cette heure-ci.
Il a frappé faiblement les cils gelés de Gianfranco, couché sur une congère du chemin de la combe de Campo di Sotto. Mais ce vent est sans force et Gianfranco ne cille pas, puisque ses yeux sont ouverts sur le chemin de rien du tout.
Dans le virage, à demi masqué par la neige, il y a un calvaire de stuc, et une vierge dont les vieux du village disent qu’ils l’ont vu pleurer.
Les italiens, ils parlent trop.
Alors voilà, j’ai bien fait mon sac, encore une fois, une dernière fois. Cette fois ci, pas de thermos, pas de nourriture lyophilisée, pas de balise et tous leurs trucs qu’ils ont maintenant, pour partir vers les sommets se faire peur sans avoir vraiment peur.
J’ai pris une bonne bouteille de Barolo , bien lourd et sirupeux, avec ses 14,5 °qui dilatent bien les vaisseaux sanguins et ralentissent la morsure du froid. J’ai ma vieille parka de la compagnie des guides , avec le macaron de 1994, quand j’ai arrêté, quand la vieillerie m’a pris, comme un voleur te prend ton sac. Pas la merde de combinaison polaire qu’ils ont maintenant, kevlar fluo et tout le bazar : on dirait des ouvriers sur la stradale.
Je me suis habillé légèrement en dessous. Autant que ça aille vite.
J’ai pris un petit piolet, par réflexe, par habitude. Je le tiens à l’envers, comme une canne :ça me tient debout, comme le jaja.
Et j’ai claqué la porte de la petite cabane qu’ils me laissent encore en haut de la station, à la compagnie des remontées mécaniques. Un peu trouée, un peu chauffée, branlante beaucoup et qui sent la graisse des huiles pour engrenages qu’ils stockent là. C’est tout ce qu’ils peuvent faire pour Gianfranco, qu’ils disent. Mais ils le font, pour la mémoire et pour l’honneur.
J’ai claqué la lourde, et bizarrement, ça ne m’a rien fait. Rien du tout, je vous dis.
En attaquant le sentier des douaniers qui va à la combe de Campo di Sotto, le bruit de la neige qui craque sous les crampons m’a bien plu. Ca m’aura bercé 50 ans ce bruit, comme le cliquetis des mousquetons, comme le hurlement de la burle glacée qui te découpe les oreilles au chalumeau, quand tu grimpes une cheminée coté ubac, dans le bleu violet du petit matin.
On partait de nuit avec des clients, faire le piccolo Laguzuoi ou le Sasso néro, il fallait émerger de la mer de nuages avant le petit matin, sinon c’était fichu. Là, on s’autorisait un arrêt, une rasade de grappa et une petite tige (j’avais pas encore mes poumons en flanelle et mon estomac en compote). C’était ça, la récompense : voir le petit jour allumer ses traînées roses derrière l’adret. L’ubac était encore à la nuit, avec ses brumes violettes.
Cette nuit, c’est pas là que je vais.
Avec mes articulations rouillées, mes rhumatismes déformants qui me font claudiquer comme un ivrogne, les gens ne peuvent même plus savoir si je suis saoul. Les ragazzi qui descendent des 4x4 venant de la ville, ils me sifflent, me galègent : ils disent que quand je pars, on dirait que je reviens.
Je m’en fous. J’ai couché avec leur mère, si cela se trouve.
Ils étaient pas nés, j’étais bronzé, fier et sombre, j’avais le menton qui disait où je voulais aller, des yeux gris métallisés à éclairer les tunnels, et les filles, ça tombait comme à Gravelotte.
Elles devaient sentir l’air des sommets dans nos cheveux, quand on redescendait à la station avant que la nuit nous prenne.
Elle devaient aussi sentir notre folie. Un peu la mort aussi, c’est souvent pareil.
Je disais rien, ou peu, mais ça avait l’air de faire du bruit dans leur tête. Et comme ça, je couchais avec le mystère. Ca arrangeait tout le monde.
C’était avant la patte folle, la réforme des vieux chevaux fous, avant le Barolo, avant la cabane.
Avant qu’ils trouvent le crabe qui me tète les entrailles, avant la chimio qui sert à rien, qui m’a pris mes beaux cheveux blancs. Avant mon bonnet de misère. Un noir, comme ceux qui partent faire des rapine.
Sur le sentier, il n’y avait personne avec la nuit qui avait déjà tout pris de ce qu’elle pouvait prendre. Tout floconnait comme du coton, et j’ai marché, bon sang oui j’ai marché, marché encore, vers la combe de Campo.
Un pas, un autre, gauche, droite, comme à l’armée, comme toute ma vie, ma vie durant, ma vie duraille. Je voulais au moins aller jusqu’au calvaire, au bout de la combe. Je vais le faire, parce que je dois le faire. Marcher, toute ma vie, je l’ai fait.
C’est le genou gauche qui a claqué le premier.
Il m’a fait mettre un genou bas.
Comme un aveu.
Ca tanguait sec dans mes tempes, et aussi dans mon autre genou de flanelle, qui y est allé aussi de son voyage. Et le corps avec, en long, en large, en marge de la mascarade.
Etalé dans la neige, j’attends. Je sais que ce ne sera pas long. Je sais qu’avec le froid, on ne souffre pas longtemps. Je sais qu’ Emilio passera demain matin avec le chasse neige et que c’est lui qui me trouvera. C’est bien comme ça. Emilio c’est un brave. Il sera sans doute le seul, avec le vent du nord, à marcher derrière ma boite.
De là où je suis, la joue brûlée par la glace de la congère où je repose, je ne vois d’abord rien. Puis je vois des étoiles, et un bout du calvaire de stuc, avec une vierge dont les vieux du village disent qu’ils l’ont vu pleurer.
Les italiens, ils parlent trop.
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Note : ce billet est dédié à la mémoire de Gianfranco S . , 79 ans, ancien paysan et guide de haute montagne, retrouvé gelé sur un chemin vers Cortina d’Ampezzo (Italie, un 8 janvier).
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Superbement écrit... mais tellement triste que je préfère ne pas en abuser
Quitte à clamcer, je préfère la version "Aguirre, la colère de Dieu"
mais finalement, c’est un peu la même chose
Bonjour et merci à celles et ceux qui sont encore sensibles aux petites nouvelles du temps qui passe, plus ou moins bien.
Bonne année aux fidèles.
Vu le contexte, special tribute to "Italia sempre" : tanti auguri, bella dottoressa.
Que la Madone prenne pitié, si elle peut encore.
Les autres peuvent toujours se reposer ici , devant le calvaire, des modemeries, sarkoseries et variations saisonières du cours du brut . Il n’ est pas besion de croire, juste de se taire.
Bravo Sandro
Ce billet est un vrai bol d’air au propre comme au figuré, surtout par les "vents" acides et putrides qui circulent en ce moment sur AVOX.
merci à toi et une petite grappa pour te rechauffer
Partir debout, même avec un ou deux genoux à terre, même étendu face contre terre, ou contre la glace de la congère.
Choisir son heure, sa manière.
Partir comme pour une promenade, coutumière et rassurante.
Partir en seigneur.
Il n’a pas faux pour la baisse de qualité. Bon heureusement, aujourd’hui, on a au moins Sandro, et deux ou trois articles corrects à se mettre sous la dent
Puisque vous en parlez... personnellement, du fait de l’espacement périodique de mes passages, je vois de suite quand il y a un changement audimatique. Et je n’ai jamais vu avox aussi bas en audience que maintenant. Or, janvier, ça n’est pas un mauvais mois normalement, surtout quand il fait froid.
Et j’ignore ce qui se serait passé récemment, car contrairement à ce que Gül croit, quand chuis pas là, je ne viens pas yeuter non plus.
Z’avez une idée ?
Bon alors puisque tu yeutes pas, je vais essayer de te donner quelques explications. C’étaient peut-être pas les miennes que tu attendais (quoique ?), mais pour l’instant faudra te démmerder avec !
Il s’est avéré que les fils devenaient de lus en plus pollués par des tas de gens qui venaient rigoler avec les zozos ! Très bien me diras-tu ? Ben oui, sauf que c’est parti dans des dérives telles que l’humour bon enfant a laissé place à quelque chose de beaucoup plus insidieux, sournois, violent, infâme (heu, bon je m’arrête là parce que c’est le soir et que je suis fatiguée ), bref c’est devenu plus drôle du tout !
Sur ça quelqu’un a reçu des menaces, subit du harcèlement, plusieurs se sont vus avec des pc malades, bref des trucs pas très sympas...
Plusieurs ont donc entrepris des recherches pour savoir d’où (de qui) cela pouvait venir..... Pas facile de s’y retrouver dans ce capharnäum...
Recherches faites, Revelli a été informé. Les failles principales du sites ont été corrigées, les multi-pseudos anihilés (jusqu’à 70 pour une même personne quand même !)...
Bref, un a été accusé de tous les maux et est donc venu se défendre...je ne te dirai pas si c’est à tort ou à raison, à toi de te faire ta propre idée...Et la défense en question a été de mettre en ligne des mails comprenant des coordonnées personnelles, des adresses mail, des discussions pour casser x auteur !
Bref ! un ENORME bordel ! Qui n’a résulté qu’à une seule chose, briser toute la confiance qui avait existé jusqu’à présent entre nous tous... Le but était atteint !
Et voilà depuis nous sommes quelques uns a être restés en contact, enfin très très peu, mais le contact est de bonne qualité !
Pour les autres, et bien....que veux-tu que je te dise, quand le ver est dans le fruit....
D’où cette espèce de convivialité nouvelle avec Morice par exemple, parce qu’il a aidé et aussi sans doute été soulagé de voir qu’il n’était plus tout seul...
Et si on pouvait arriver à s’entendre tous à nouveau, avec un bel humour mais pas de crasses, de méchancetés gratuites, etc... Et bien ce serait super !!!
Juste se retrouver pour le plaisir de se marrer, de partager de bons crus et de la bonne bouffe, les vraies bonnes choses de la vie, sans pollution extérieure qui n’a rien compris à l’esprit de base qui formait les zozos...
J’ai des doutes parce que c’est bien connu, on ne recolle pas les pots cassés ! Et puis je suppose que tu peux toi-même te rendre compte de la merveilleuse ambiance qui flotte actuellement, non ?
Un summum de l’hypocrisie, des caractères pas francs ni courageux qui se montrent au jour, bref...
Voilà Tall, je ne suis toujours pas sûre que tu ne connaisses pas déjà tout ça très bien, mais finalement merci de cette occasion de mettre les choses aux clair !!!
J’imagine que j’ai oublié des trucs, donc avis aux amateurs (trices) pour compléter !
Merci Gül parce que j’ignorais absolument tout de ça...
Bien que sur le plan psy général ça ne m’étonne pas. Je me souviens que quand on m’avait proposé d’entrer dans un réseau mail, j’avais dit "non", ce qui en avait froissé certains. Mais mon instinct ne m’avait pas trompé finalement. Déjà que dans le réel, le bal masqué n’est pas toujours facile à percer à jour, mais alors en virtuel...c’est quasiment mission impossible.
Je suppose qu’on ne m’a impliqué nulle part ...
Tu pourrais me donner 1 ou 2 pseudos de ceux qui ont foutu la merde ?
Ce ne sont que des pseudos, et je demande ça par curiosité psy... au pifomètre par exemple, je dirais Calito.
Ceci dit, de là à fricoter avec le momo, y a de la marge... mais bon, ça c’est ton blème.
@ Sampiero
Eh oui,et c’est très dommage, pour ne pas dire dommageable. Très bel article aussi Sampiero. Mais il n’est pas dit qu’il n’y ait pas parmi les lecteurs qui ne s’expriment jamais des amateurs de ce genre de prose.
Malheureusement, la mode ici comme ailleurs va au sensationnel et au people. J’ai moi-même testé le système en faisant un article volontairement racoleur http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=47428 : résultat près de 182 commentaires, alors qu’habituellement, je suis autour de 15/20 sur mes articles lus l plus souvent par les mêmes qui viennent lire Sandro.
En gros, on écrit pour ses potes. C’est d’ailleurs le seul fil qui me retient à AVox pour l’heure et il n’est pas dit que je finisse moi aussi par décrocher.
Ton pifomètre est de meilleure facture que celui de Connell !!!
Il y avait aussi un homme vers son futur, dont on a plus le droit de divulguer le nom...
Ces deux là ont effectivement sévèrement contribuer au bordel ambiant....
Bien qu’étant en contact avec l’un de deux, je n’ai jamais accepté non plus de suivre des "directives" qui ne me convenaient pas...et je ne m’en porte pas plus mal !
Ce qui ne culpabilise pas pour autant ceux qui se sont laissés prendre à ce petit jeu malsain ! Ils y sont allés, je pense, avec une idée de rigolade et pas de vilainie, à la base...et d’ailleurs certains ont vite lâché l’affaire...
Quant au copinage avec momo, ben, moi je pense, pourquoi pas ? Personnellement, ça ne m’empêchera en aucun cas de lui dire ce que je pense quoiqu’il en soit, comme j’imagine très bien la réciproque ! ...en moins courtois !
Ce que j’ai d’ailleurs fait pour maxim, qui ne l’a peut-être pas vu, et qui m’en veut tant...pourtant il avait, pour le moins mal formulé sa pensée...Bonsoir Maxim
Voilà, voilà....on est au delà du psy dans cette histoire, tu sais !
Une partie franchement hors norme nécessitant sans doute des soins intensifs, une autre plus professionnelle, mais du coup plus puante finalement...
Enfin, moi tu sais, je suis blonde, c’est bien connu de tout le monde ici maintenant, hein ? La tarte de service, c’est moi !
Gül
l’homme vers son futur ? je ne vois pas...
t’as le droit de me dire un pseudo quand même... je ne connais que ça d’ailleurs
pour le Calito, j’avais senti un mec un peu tordu en été déjà, quand il avait fait ce cinoch de mea culpa à momo...là, je me suis dit : hou laa laaaa
Chère Gül (désolé Sandro d’abuser de ton fil, mais comme il n’y en a pas bcp où l’on peut se parler ainsi )
Je sais que tu t’essayes le plus souvent à faire ton patchwork de pacification. Méanmoins, permets moi de te dire que tu devrais surveiller tes fréquentations. Le Momo ne lâche jamais son os. Il va dans le sens de qui le flatte et il est parano sur les bords. Croire par exemple que l’on pond un article sur Peter Green uniquement pour l’emmerder, il faut être givré et il l’est. En tout cas, quoiqu’on en dise, sa prose en général est fossoyeur à moyen terme d’Avox. Les gens un peu sensés se détournent de ce genre de litanie obsessionnelle et donc du site qui s’en fait l’écho jour après jour.
juste Yohan... je ne pige pas Revelli sur ce coup, il calcule à trop court terme, je trouve
tandis que Gül, elle, se lance là sur un fil d’équilibriste les yeux bandés à 100m du sol
car ce mec n’aime absolument personne
@ Tall
Le court terme, ç’est une forme de boursicotage. On fait monter la mayonnaise quitte à ajouter du liant frelaté, on fait mousser l’audimat, la pub raccole, le site est bankable et on le met aux enchères avant la mévente.
J’espère que ce n’est pas un truc comme ça
@tous( les fidèles, les moins fidèles, les nouveaux , ou du moins ceux que je connais peu) :
Un beau texte, ça fait en général un beau fil.
Comme pour "ne raconte pas ta vie" et quelques autres.
C’est peut étre là qu’est la solution aux questions évoquées plus haut par certains sur le site et son avenir.
Je note qu’il est rare et plaisant d’avoir Léon, Tall et Had ( pour ne citer qu’eux) ensemble sur un fil, sans colère et sans haine, comme on dit en Cour d’Assises avant de parler.
c’est toi qu’on remercie, Sandro, c’est vraiment super bien écrit
enfin bon, on va arrêter la lèche hein....
non, mais c’est quoi ce bordel ??
bande de lopettes !!
En méme temps, je sais bien que les choses ne sont pas aussi simples que cela, et je ne voudrais pas paraitre simpliste, -pas le genre de la maison- .
Mais de beaux sujets avec de bonnes plumes, tout de méme, on ne m’enlèvera pas de l’idée que c’est le route vers laquelle il faut marcher
Ouaip, il faut des créneaux différents des médias classiques car on ne peut pas les concurrencer sur leur terrain.
Et les beau petits textes, c’en est un,
Voyons cette histoire de plus près :
Le genou gauche d’un crotale sinueux a claqué le premier quand il descendait de son 4x4 pour cueillir des brumes violettes. Un loup italien qui parlait trop s’est approché l’oreille basse en sifflant une lampée de barolo, sous les yeux d’une vierge pleureuse. Gianfranco qui parlait trop peu en profite pour se reposer contre une congère, sous les étoiles. La joue en feu, il voudrait se mettre à genou au pied du calvaire. Si seulement ce fichu crabe ne lui avait pas laissé des jambes de coton. C’est ce brave Emilio qui l’a trouvé au petit matin. Les vieux du village disent qu’ils l’ont vu pleurer, mais ils parlent trop...
Dans la lumière de la presque pleine lune, les cristaux de neige scintillent un peu sous la glace, mes pieds sont gelés mais mon coeur est encore chaud....
Je pars dormir en attendant le soleil du matin qui me fera croire que j’ai vue sur le Mont Blanc
@ Asinus, Jojo et les autres "gris" ( ceux qui n’ont pas encore publié)
Merci de votre écoute silencieuse, c’est vrai que l’on connait souvent moins bien les "gris", et moins encore ceux qui lisent sans s’incrire.
Ce sont eux qui font le site, car sans gris, il n’y a pas de "bleus", ni de "verts"
Il me semble d’ailleurs, vu la défection de quelques "pointures bleues"en 2008 (qui se fait cruellement ressentir) , qu’il faudrait que quelques "gris" prennent la plume, si ils sentent qu’elle est belle, pour renouveller le genre. Cela pourrait partiellement résoudre la crise rédacionelle actuelle.
A nous d’étre attentifs en modération, car j’admets que dans le fouillis de l’espace modo, il est plus facile de cliquer d’abord et surtout les articles des signatures connues,méme si ce n’est pas forcément un gage de qualité.( en particlulier parce que certains sont tellement prolixes, qu’il ne peut plus y avoir de qualité, et souvent, méme plus d’efficacité).
Ce qui m’inquiète le plus, c’est que méme des "gris" de qualité ont déserté.
C’est peut étre le plus grave.
ah ,la cuisine Italienne ,c’est le ravissement total ,.....dans le bâtiment ,mes collègues "Ritals "m’invitaient souvent chez eux à la fin de la journée ,leurs femmes avaient préparé le repas,toute la famille était autour de la grande table ,toutes génération confondues ,j’étais toujours vachement bien accueilli ,il fallait vider l’assiette pour ne pas vexer la Mama qui avait mis tout son coeur à préparer le repas avec la belle fille....
il y avait le Pépé ,qui matait en douce ,si par hasard ,je ne lorgnais pas sur les filles à marier ( et il y avait une superbe ,belle comme c’est pas possible !...),et là ça rigole pas chez les Siciliens et les Calabrais !
quand je rentrais chez moi ,très tard ,j’avais le bide plein pour la semaine ,emmagasiné un stock de calories pas possible ,mais dans le Btp ,on les dépense aussi vite le lendemain !...
Merci à celles et ceux qui sont venus sous le registre de condoléances de Gianfranco.
Cet article n’est bien sur pas au "best of" de la semaine, mais Gianfranco s’en fout, et nous aussi.
Il n’aurait sans doute pas aimé figurer aux cotés des agités du bocal et autres devins qui nous refont la guerre au Proche-Orient depuis leur 3 pièces-cuisine ou le cours du brut en direct de leur salle de bain.
Avant de tourner la dernière page, une pensée particulière pour Dame Jessica, elle aussi face au crabe sous le regard du calvaire de stuc. Peut étre déjà trop loin.
Porque Madona....
@ OLGA :
Les dernières nouvelles sont, à ma connaissance, un post envoyé à Gul , sous je ne sais quel article, depuis la Tunisie, où elle se faisait soigner. Cela semble très grave (méme pathologie qu’Alain Bashung).
Rien depuis.
PS 1 : Rectificatif à la dernière phrase de mon post précédent : il fallait bien sur lire "perchè Madona". Sinon, c’est de l’espagnol ou un blashème, et je pratique ni l’un ni l’autre.
PS 2 : Connais pas les petits jeunes gens que vous me montrez. Moi, ce serait plutot, de l’avis général, Hugh Laurie, au physique comme en caractère. Nous somme du reste de la méme année et je l’apprécie beaucoup (plus profond qu’il n’y parait).
J’ai lu des nouvelles rassurantes sur l’état de santé d’Alain Bashung, qui datent d’il y a environ deux mois. J’espère que ces "infos" vont se confirmer et je souhaite à Dame Jessica d’avoir également les meilleures nouvelles possibles à propos de sa santé.
Courage...
Si le genou doit toucher terre c’est pour mieux se relever.